Déclaration de M. Bruno Mégret, président du Mouvement national républicain, sur les causes de la violence scolaire, le succés électoral de M. Jörg Haider et l'avenir politique du MNR, Bagnolet, le 5 février 2000.

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Circonstance : Conseil national du Mouvement national républicain, à Bagnolet, le 5 février 2000

Texte intégral

Chers amis, chers camarades,
du Mouvement national républicain,
Votre présence en témoigne, cette journée de travail en est la preuve, le MNR poursuit son oeuvre d'enracinement et de construction. Depuis notre dernier conseil à La Baule, nous avons donné corps à notre nouveau mouvement. Nous avons maîtrisé nos problèmes financiers, réorganisé notre appareil national et territorial. Nous avons engagé la refonte de notre programme, commencé la préparation des élections municipales. Nous avons été présents à pratiquement toutes les élections partielles, nous prenons position sur toutes les questions d'actualité. Nous avons mené une grande campagne contre l'immigration, multiplié les réunions en province. Nous avons entrepris une nouvelle formation de nos cadres et de nos élus. Nos fédérations s'activent sur le terrain. Nos élus défendent nos positions dans les assemblées.
Alors, je sais, nous sommes occultés dans les médias et certains laissent croire que nous n'existerions plus. Pourtant, dans la réalité, nous sommes là, bien présents. Nous brandissons l'étendard de nos convictions et nous menons le combat pour notre pays. Envers et contre tout, nous avons repris notre marche en avant. Et, fidèles à l'engagement que nous avons pris à Marignane, nous avançons quoi qu'il en coûte, quelles que soient les difficultés. Nous avançons sans moyens, sans soutien, avec comme adversaire l'Etablissement qui veut nous voir disparaître.
Certains des nôtres, bien peu nombreux il est vrai, lâchent prise et restent blessés sur le bord du chemin, mais nous avançons. Nous avançons et, je vous le dis, nous réussirons.
Oh, ce n'est pas la méthode Coué que j'utilise. Non ! Nous réussirons parce que notre pays nous attend, aspire à nous voir venir. Certes, il ne sait pas encore que c'est nous qu'il appelle car il ne nous a pas encore reconnu, mais, au fond de lui-même, il refuse le déclin qui s'accélère. Au fond de lui-même, il rejette cette classe politique impuissante et corrompue. Au fond de lui-même, il sait bien qu'il va falloir un grand changement.
Car enfin, il est clair que ça ne va pas pouvoir continuer encore longtemps comme ça ! Car tout ce qui fondait notre société et ses valeurs se délite jusqu'à ce qu'il y a de plus précieux.
Par exemple jusqu'à l'école qui devrait être ce lieu privilégié, protégé, préservé où l'on confie ses enfants pour qu'ils reçoivent une instruction. Eh bien, aujourd'hui, c'est tout le contraire, l'école devient un lieu de violence, de peur et de haine. Nos enfants y courent le risque d'être agressés, rackettés, d'y subir des sévices, d'y être contaminés par la drogue ou d'y rencontrer le viol, si ce n'est le meurtre. Et que font ceux qui nous dirigent pour faire face à cette situation intolérable ? Ils font des plans ! Nous avons eu la semaine dernière le deuxième plan Allègre qui suivait celui de 1997, lequel faisait suite aux deux plans Bayrou de 1995 et 1996, lesquels prolongeaient le plan Lang de 1992. Et tous ces plans se ressemblent. Jack Lang embauche-t-il 2000 appelés du contingent comme auxiliaires de sécurité que Bayrou double la mise et en embauche 4700. Et Allègre l'imite à son tour : il y a aujourd'hui 4700 emplois jeunes affectés aux collèges et lycées. Au fil des ans, on ne compte plus le nombre des emplois administratifs, assistantes sociales, infirmières, conseillers éducatifs, conseillers pédagogiques, médiateurs sociaux et autres animateurs chargés de rétablir la sécurité à l'école. Et je vous pose la question : " qu'est-ce-que cela a changé ? " Rien ! Absolument rien ! La situation continue à se dégrader. Cela coûte cher, très cher et cela ne change rien !
Voilà qui suffit déjà à disqualifier complètement la classe politique au pouvoir. Car quand on n'est pas capable de rétablir la simple sécurité dans les écoles et mettre de l'ordre parmi les enfants, on n'est pas digne de diriger un pays. Car ce fléau, je le dis, ce sont eux qui en sont responsables.
D'abord parce qu'ils sont incapables de rétablir les principes sans lesquels il n'y a pas d'ordre et de sécurité. Le principe d'autorité des chefs d'établissement et d'autorité des maîtres. Le principe de la légitime hiérarchie entre celui qui sait et celui qui doit apprendre. Hiérarchie qui implique le respect. On dit " monsieur ", on dit " vous " et on maintient la distance. Le principe de la discipline et des sanctions contre ceux qui enfreignent les règles. Y compris l'expulsion des fauteurs de troubles, quitte à les regrouper dans des établissements appropriés où ils subiront un traitement adapté avec des éducateurs spécialisés. Et là, il faut recruter des adjudants de compagnie plutôt que des animateurs d'atmosphère. Voilà, c'est tout.
Alors on nous dit, " la police va entrer dans les écoles ". Très bien. C'est nécessaire quand il faut arrêter un violeur ou un assassin. Mais quand un enseignant se fait insulter, est-ce qu'il faudra appeler la police ? Et si la police ne vient pas et qu'aucune sanction n'est prise ? Inutile d'aller plus loin, car le maître dès cet instant aura perdu toute autorité.
La réalité est que la classe politique non seulement refuse d'adopter les bonnes solutions, mais qu'elle refuse aussi de voir la véritable origine des problèmes. Car la cause principale de la violence à l'école, c'est l'immigration. Et les experts " tartemuche " ou les commissions " téodule " peuvent bien multiplier les rapports, la carte des violences scolaires recoupe exactement celle de l'immigration.
Et les coupables, ce sont les tenants de la classe politique et leur scandaleuse idéologie antiraciste. Car à force de développer, telle une rengaine, cette obsession de la lutte contre le prétendu racisme, on crée chez les immigrés et notamment chez les jeunes immigrés le sentiment justifié de l'impunité. Parce qu'ils sont beurs ou noirs, ils ne sont pas coupables. Et effectivement, pour les autorités ils ne le sont jamais.
Vous pensez que j'exagère, voici un cas concret parmi tant d'autres.
L'affaire se passe dans un collège de Dreux. Dans le cadre d'un programme d'échange européen, ce collège recevait deux jeunes élèves allemands. L'échange s'annonçait fructueux jusqu'à ce que des beurs du collège prennent à partie ces deux allemands et les insultent copieusement. Pensez donc des allemands blonds, ils ne pouvaient qu'être racistes ! Et lorsque le professeur qui les accompagnait s'interpose, il est roué de coups : dix jours d'arrêt de travail ! Et bien, que croyez-vous qu'il advint ? Loin de punir les coupables, le principal du collège a accusé le professeur de " délit de faciès " .
Voilà où nous en sommes et les Français en ont assez. Ils veulent que les voyous soient punis même s'ils sont immigrés, surtout s'ils sont étrangers.
Car les Français en ont assez d'être des citoyens de seconde zone chez eux en France. Ils en ont assez de la préférence étrangère quand ils voudraient la préférence nationale.
Et, là encore, ce ne sont pas des propos en l'air. Savez-vous combien le pouvoir a dépensé pour reloger les fameux Maliens qui avaient occupé il y a quelques années la cour des maréchaux à Vincennes ? Nous venons seulement de connaître les chiffres grâce à la Cour des comptes : 200 millions de francs ! De francs lourds naturellement. 580 000 francs par famille ! De quoi construire un logement pour chacune d'elle. Et pendant ce temps là, les Français sans domicile fixe, les Français mal logés crient misère dans l'indifférence générale. Et qui a payé pour ces Maliens ? Les contribuables français ! Y compris ceux qui n'ont pas cent mille francs devant eux pour commencer à acheter un logement. C'est un scandale et nous sommes les seuls à le dire, à le crier et à prendre parti pour les Français contre le pouvoir, contre cette scandaleuse injustice antifrançaise.
Nous sommes les seuls car les partis du Système semblent résignés à l'invasion, à la submersion de notre pays. Vous le savez, un rapport de l'ONU est sorti récemment et préconise pour faire face à l'effondrement de la natalité française et européenne, l'arrivée de 159 millions d'immigrés en Europe d'ici à 2025. 23 millions pour la France ! 800 000 par an ! Et bien, que je sache, aucun dirigeant de la classe politique n'a protesté. Aucun n'a préconisé une grande politique familiale pour relancer la natalité. Non. C'est tout le contraire qui est fait : le pouvoir a limité les allocations familiales, plafonné le quotient familial et fait voter le PACS. Quant à l'immigration, ils sont pour ! D'ailleurs, l'immigration extra-européenne a augmenté de 55% de 1997 à 1998.
Et puis surtout, ils font entrer la Turquie dans l'Europe. Et ils sont tous d'accord, y compris le RPR. Tout de même, que de chemin parcouru par les gaullistes depuis le général de Gaulle. Du temps de de Gaulle, ils se demandaient si la Grande-Bretagne était assez européenne pour entrer dans l'Europe. Aujourd'hui, ils trouvent que la Turquie asiatique et musulmane y a toute sa place !
Vous me direz oui, mais c'est pour s'opposer à de telles décisions que les gaullistes, les vrais, se sont regroupés au sein du RPF. Peut-être, mais manifestement le lobby turc recrute aussi chez Pasqua, puisque deux députés RPF ont voté pour l'adhésion de la Turquie à l'Europe. Quand à Villiers, il n'a pas pris part au vote ! Pourtant, cette entrée de la Turquie en Europe est une véritable catastrophe. Car ce sont des dizaines de millions de musulmans qui pourront ainsi librement venir s'installer chez nous et voter aux élections locales. Et là encore, nous sommes les seuls à dire clairement : NON. Non à une Europe islamique, non à une Europe asiatique. Nous voulons une Europe européenne.
Il est vrai ceci dit que dans ce contexte si noir, j'ai eu un moment d'espoir. Chirac et Jospin ont en effet exprimé, je les cite " leur grande préoccupation ". Et je me suis dit, ça y est, ils prennent enfin conscience des problèmes et ceux-ci, hélas, ne manquent pas !
Peut-être manifestaient-ils leur préoccupation à l'égard des fléaux écologiques comme la marée noire, où ils ont été particulièrement nuls. Le pouvoir, rappelez-vous, n'a même pas été capable de mobiliser la nation pour lutter efficacement contre ce désastre. Mais non, il ne s'agissait pas de cela. Peut-être étaient-ils préoccupés par la régression sociale qu'engendre le mondialisme et qui continue de provoquer, comme chez Moulinex, la délocalisation de nos usines en Pologne, en Chine, ou au Mexique, laissant sur le carreau des milliers de Français sans emploi.
Non, cela non plus ne les préoccupe pas.
Peut-être étaient-ils alors préoccupés de la montée de l'insécurité qui touche dans notre pays les écoles, mais aussi les cités, les transports publics et maintenant les campagnes.
Mais non, ce n'était pas cela non plus.
Peut-être leur préoccupation allait-elle à la chute démographique qui risque, si rien ne change, de faire disparaître notre peuple ? Non, il ne s'agissait pas de cela.
Non, ce qui les préoccupait gravement ce n'est aucun des problèmes des Français. Ce qui les préoccupe, c'est la constitution d'un gouvernement de coalition en Autriche. Ce qui les préoccupe, c'est le vote des Autrichiens en faveur de M. Haïder. Alors là, c'est le comble ! Là, c'est le summum du summum. Ces grands républicains, ces grands défenseurs des droits de l'Homme, ces grands humanistes respectueux de l'Etat de droit, attachés à la liberté et aux principes démocratiques, entendent contester aux Autrichiens le droit de voter comme ils l'entendent et de se doter du gouvernement de leur choix. On croit rêver.
Et je trouve que M. Haider est un homme décidément très mesuré quand il déclare que " Chirac a tout fait de travers ces dernières années ". Moi je dis que Chirac a été nuisible à la France et qu'aujourd'hui il se ridiculise. Car il est tout de même ahurissant de refuser de vouloir cohabiter au sein de l'Union européenne avec un gouvernement autrichien où figurent des ministres du parti libéral, alors qu'il cohabite lui, personnellement, en France avec un gouvernement où siègent des ministres communistes qui revendiquent toujours leur filiation avec les partis du goulag.
Quand à M. Jospin, je dis qu'il est scandaleux de vouloir, comme il le prétend, mettre l'Autriche au ban de l'Union européenne alors qu'il accepte l'entrée de la Turquie au sein de l'Europe.
Il est vrai, je le sais, que la Turquie a de nombreux atouts pour intégrer l'Union. Son territoire est situé à 93% en Asie. Sa population est à 99% musulmane et, il y a deux ans, le parti islamiste Refah y était majoritaire. Elle possède des frontières communes avec la Syrie et l'Iran. L'armée y joue le premier rôle sur la scène politique et les persécutions contre les minorités arméniennes et kurdes s'y poursuivent allègrement.
Et bien sûr, l'Autriche, elle, ne possède aucun de ces avantages. Elle est située au coeur de l'Europe, sa population est intégralement chrétienne. Les élections s'y déroulent librement et, surtout, c'est un pays où l'on veut offrir des postes ministériels aux vainqueurs des élections !
Face à l'absurdité de cette situation, il est clair que la crise n'est pas autrichienne. La crise est européenne. Dans cette affaire, le calme et le sang froid sont du côté des Autrichiens, quand l'agitation, la fébrilité voire l'hystérie sont du côté européiste. D'un côté, le fonctionnement régulier des vieilles institutions démocratiques autrichiennes assises sur la légitimité populaire. De l'autre, une machine technocratique qui s'emballe sous l'injonction des lobbies. D'un côté la sagesse nationale, de l'autre l'excitation mondialiste.
En fait, l'affaire autrichienne démontre le vrai caractère du projet européiste. L'Europe de Bruxelles conteste le verdict des urnes et démontre ainsi qu'elle n'est pas démocratique. Elle préfère ouvertement la Turquie musulmane à l'Autriche nationale et s'affirme de ce fait comme indifférente à la réalité européenne.
C'est donc clair : si l'Europe de Bruxelles est contre les peuples et contre l'Europe, c'est qu'elle n'est qu'un instrument du mondialisme et c'est pourquoi nous la combattons.
Et, nous sommes ici en France les seuls à le faire réellement et globalement, car nous sommes les seuls à incarner une grande alternative au projet mondialiste qui se met en place en France et en Europe.
Une alternative comparable à celle que propose Haïder en Autriche. Et c'est pourquoi je lui apporte en votre nom, au nom du MNR et de tous les Français qui se reconnaissent en nous, nos voeux de succès et de réussite dans son entreprise de rénovation nationale. Et je voudrais souligner combien cette extraordinaire victoire du FPÖ en Autriche constitue pour nous un signe du destin au moment où le MNR prend son envol.
Car il est clair que la ligne qu'a choisie Haider en Autriche est celle que nous suivons ici en France. Nous avons rompu avec celle de M. Le Pen qui conduit à la ghettoïsation de nos idées. Nous refusons la ligne qu'a suivi M. Fini et qui mène à une intégration docile et soumise au sein du Système. En rejetant la marginalisation et la normalisation, nous voulons suivre le chemin de crête qui permet de rester fidèles à nos idées, mais en même temps, de ne pas les caricaturer, les discréditer ni les diaboliser.
Et si nous suivons ce chemin difficile, nous réussirons. Nous réussirons comme Haider. Nous réussirons parce qu'il y a, en France comme en Autriche, une grande fraction de notre peuple qui partage nos idées, nos convictions, nos aspirations. Or, pour la première fois, il existe en France, avec le MNR, un mouvement politique qui répond pleinement à cette attente. Les autres partis qui ont prétendu remplir ce rôle ne le faisaient que très partiellement.
Le FN par exemple, parce qu'il caricaturait nos idées et qu'il se coupait dès lors d'une grande masse de ses électeurs potentiels, était voué à l'échec.
Le RPF, parce qu'il n'est qu'un bluff politicien qui ne s'appuie pas sur des convictions authentiques, est condamné à se dégonfler comme une baudruche.
Nous, c'est du solide. Nous avons un appareil, des hommes et des femmes organisés, aguerris et déterminés qui portent les idées, les projets et les valeurs qu'attendent l'ensemble des Français patriotes.
Alors, je sais, pour l'instant, cela n'apparaît pas. Pour l'instant, nous sommes sous le boisseau. Tout simplement parce que nos compatriotes ne nous ont pas encore reconnu pour ce que nous sommes. La situation est encore confuse, la crise de l'ancien FN trop proche, notre existence en tant que MNR trop récente. Mais dès lors que la configuration politique va se préciser, que les partis condamnés vont disparaître, que les partis faux-semblant vont se dégonfler, nous allons apparaître pour ce que nous sommes et, j'en suis sûr, la rencontre va se faire avec notre peuple. Vous savez, dès lors qu'une aspiration populaire très forte et très puissante existe et qu'un mouvement organisé et déterminé y répond et se maintient dans la durée, il n'y a pas d'exemple dans l'histoire politique où la rencontre ne se fasse pas.
Elle va se faire et pas dans des décennies. Regardez l'exemple de l'Alliance populaire espagnole : 5% aux législatives de 1979, 25% aux législatives de 1982. Ce sont eux qui sont aujourd'hui au pouvoir en Espagne depuis plusieurs années.
Or, nous avons nous comme atout majeur de ne pas commencer à zéro. Même si nous avons fait un très faible score aux élections européennes, nous avons un électorat potentiel important. Et cet électorat n'a pas disparu, les électeurs de la droite nationale ne sont pas morts, ils n'ont pas changé d'idées, ils n'ont pas voté pour les partis de l'Etablissement, ils se sont tout simplement abstenus. Mais passée la période de deuil consécutive à la crise, ils vont à nouveau vouloir voter. Et cela dès les prochaines municipales.
C'est pourquoi, cette élection est capitale pour nous. C'est pourquoi, je vous demande de vous engager sans réserve dans la préparation de cette échéance majeure. Nous devons présenter un maximum de listes et essayer de faire aussi bien que le FN en 1995. C'est possible, et, si nous y parvenons, nous serons d'ores et déjà mieux placés que le FN et le RPF. Mieux encore, dans les villes où nous serons présents, nous serons dans la plupart des cas les seuls à incarner la droite nationale et républicaine.
Nous pourrons alors faire le plein de nos voix traditionnelles et peut-être même au-delà. Nous serons donc en mesure de reconstituer notre potentiel politique. Chacun alors se rendra compte que la droite nationale et républicaine est une grande force avec laquelle il faut compter. Et nous pourrons nous engager avec une puissance décuplée dans les législatives et les présidentielles de 2002.
Voilà, chers amis, chers camarades, les perspectives qui sont les nôtres. Elles doivent nous remplir d'espoir. Mais, elles ne nous épargneront pas pour l'année qui vient encore, des difficultés et des épreuves.
Je vous demande donc de redoubler de courage et d'abnégation, de dévouement et de détermination. Nous avons un long et difficile chemin à parcourir tout au long de cette année 2000.
Il nous faudra achever d'apurer notre situation financière.
Nous devrons, par une campagne incessante, faire connaître notre nom, notre sigle et notre emblème.
Vous devez intensifier votre présence sur le terrain. Vous le savez, notre méthode est celle du contournement par le terrain. On peut nous occulter médiatiquement à l'échelon national, nous existons à l'échelon local. Vous devez vous faire connaître dans votre ville, votre département, multiplier les tractages, les affichages, les prises de position et les actions politiques locales.
Et surtout, vous devez préparer vos listes et rechercher des têtes de liste là où elles manquent encore.
En réalité, nous devons durant cette année travailler et travailler encore, et surtout tenir bon. Il faut tenir, bannir les états d'âme et les interrogations, et s'engager à fond dans la campagne.
Le mois prochain, nous tiendrons nos assises municipales. Nous présenterons nos têtes de liste. Nous en avons déjà plus de 300. Je veux que nous en ayons alors plus de 400. Et nous partirons sur le terrain.
Chers amis, chers camarades, je sais pouvoir compter sur vous car vous êtes une véritable élite politique au sens le plus noble du terme. Vous savez tenir dans l'adversité, vous savez ne pas dévier de vos convictions, vous savez conserver la foi et l'espérance, vous savez soulever les montagnes et réaliser l'impossible.
Sachez alors que la victoire nous attend. Tout simplement parce que la France n'a plus d'avenir sans nous et comme la France vivra, nous vaincrons !
(Source http://www.m-n-r.com, le 22 janvier 2001)