Texte intégral
L'Union européenne, ce sont aujourd'hui 25 États engagés dans un projet fondé sur une ambition commune : la construction d'une Europe pacifique, unie, puissante, capable non seulement de défendre, à travers le monde, ses citoyens et ses intérêts, mais aussi de promouvoir ses valeurs de liberté, de démocratie et de respect des droits de l'homme, apte à contribuer activement à la paix et à la stabilité internationale. L'Union dispose pour cela d'un potentiel considérable. Elle ne doit pas en douter. C'est dans cet esprit et dans ce but qu'a été créée l'Europe de la défense. Elle représente aujourd'hui un outil d'assistance et d'intervention performant, qui complète et renforce le dispositif de sécurité de l'Alliance atlantique sur le continent européen. Loin d'être rivales, l'OTAN et l'Union européenne sont au contraire complémentaires et solidaires dans leur action contre ceux qui menacent la sécurité et la stabilité internationale.
L'objectif est aujourd'hui pour l'Europe de la Défense, d'acquérir une plus grande autonomie stratégique. L'Agence européenne de défense a été créée en ce sens. Elle permettra, dans les domaines industriel et technologique, de définir ensemble nos besoins, de rationaliser nos efforts, de concevoir en commun nos capacités et de préparer l'avenir scientifique et technologique, notamment à travers la recherche. Elle favorisera l'émergence d'une véritable base industrielle européenne compétitive dans le secteur de l'armement.
S'appuyant sur une lecture commune des risques, les États membres de l'UE sont à même d'adopter une attitude de plus en plus convergente face aux menaces. Les Européens disposent de savoir-faire particuliers en matière de gestion de crise. C'est ainsi que l'UE a mis en place une structure institutionnelle encadrant l'emploi de la force européenne. Cette dernière a vu sa gamme de moyens d'intervention élargie. Capable d'intervenir au niveau militaire comme au niveau civil, l'UE dispose de toute un éventail d'outils pour appréhender une crise de manière globale. Sur le plan opérationnel, la cellule de planification au sein de l'état-major de l'Union européenne vise à améliorer les capacités d'anticipation et de commandement des futures opérations extérieures menée par l'Union. La force de réaction rapide européenne, dont la mise sur pied fut décidée en décembre 1999 à Helsinki, nous permet aujourd'hui d'être en mesure de déployer 60 000 hommes en 60 jours dans le cadre des missions dites de " Petersberg ". Cette capacité d'action rapide s'est encore renforcée avec la décision de créer des groupements tactiques interarmées, visant à pouvoir projeter 1 500 hommes en 15 jours, pour une durée d'au moins 120 jours, en réponse à une crise. La nouvelle force de gendarmerie européenne (FGE) participe au processus de gestion de crise, notamment de la phase de désengagement progressif des forces armées. En effet, la phase de transition du militaire au civil est bien souvent délicate. En la matière, le savoir-faire européen est aujourd'hui reconnu. Il repose sur une vision précise de la séquence de sortie de crise.
Les compétences de sécurité et de défense de l'UE lui permettent donc d'aborder son rapport à l'OTAN de façon décomplexée. Tout d'abord, l'Union apporte beaucoup à l'Alliance, en termes d'effectifs et en termes d'implication dans les opérations. Ainsi, la KFOR au Kosovo, la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS) en Afghanistan et la SFOR en Bosnie sont majoritairement composées de soldats européens. Ensuite, elle a acquis ces dernières années une crédibilité opérationnelle incontestable. En témoigne le succès de l'opération Concordia, dans l'ex-République Yougoslave de Macédoine, ou de l'opération Artémis, en République Démocratique du Congo. Lors de cette dernière opération, l'UE a prouvé sa capacité à mener des actions militaires de façon autonome. L'intervention de l'UE à la fin de l'année en Bosnie, par son double volet militaire civil et militaire, devrait par ailleurs démontrer que l'UE est à même de fournir des réponses adaptées à des défis différents. La participation de la Finlande à l'opération Althéa, avec une contribution de 200 hommes et les responsabilités de nation-cadre dans le secteur multinational nord, mérite à ce titre une attention toute particulière. Cette opération, conduite dans le cadre des accords dits de Berlin Plus (accords de coopération entre l'OTAN et l'Union européenne), sera également l'occasion de souligner à nouveau la qualité de la coopération entre l'Union européenne et l'Alliance atlantique.
Le développement de l'Europe de la défense est le résultat de la mobilisation de tous les Etats membres de l'Union. L'adoption de la Constitution européenne - qui comporte un certain nombre d'avancées dans le domaine de la PESD (clauses de défense et de solidarité communes, coopérations structurées...
) - consacre cette réalité. Nous pouvons en être fiers.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 29 septembre 2004)
L'objectif est aujourd'hui pour l'Europe de la Défense, d'acquérir une plus grande autonomie stratégique. L'Agence européenne de défense a été créée en ce sens. Elle permettra, dans les domaines industriel et technologique, de définir ensemble nos besoins, de rationaliser nos efforts, de concevoir en commun nos capacités et de préparer l'avenir scientifique et technologique, notamment à travers la recherche. Elle favorisera l'émergence d'une véritable base industrielle européenne compétitive dans le secteur de l'armement.
S'appuyant sur une lecture commune des risques, les États membres de l'UE sont à même d'adopter une attitude de plus en plus convergente face aux menaces. Les Européens disposent de savoir-faire particuliers en matière de gestion de crise. C'est ainsi que l'UE a mis en place une structure institutionnelle encadrant l'emploi de la force européenne. Cette dernière a vu sa gamme de moyens d'intervention élargie. Capable d'intervenir au niveau militaire comme au niveau civil, l'UE dispose de toute un éventail d'outils pour appréhender une crise de manière globale. Sur le plan opérationnel, la cellule de planification au sein de l'état-major de l'Union européenne vise à améliorer les capacités d'anticipation et de commandement des futures opérations extérieures menée par l'Union. La force de réaction rapide européenne, dont la mise sur pied fut décidée en décembre 1999 à Helsinki, nous permet aujourd'hui d'être en mesure de déployer 60 000 hommes en 60 jours dans le cadre des missions dites de " Petersberg ". Cette capacité d'action rapide s'est encore renforcée avec la décision de créer des groupements tactiques interarmées, visant à pouvoir projeter 1 500 hommes en 15 jours, pour une durée d'au moins 120 jours, en réponse à une crise. La nouvelle force de gendarmerie européenne (FGE) participe au processus de gestion de crise, notamment de la phase de désengagement progressif des forces armées. En effet, la phase de transition du militaire au civil est bien souvent délicate. En la matière, le savoir-faire européen est aujourd'hui reconnu. Il repose sur une vision précise de la séquence de sortie de crise.
Les compétences de sécurité et de défense de l'UE lui permettent donc d'aborder son rapport à l'OTAN de façon décomplexée. Tout d'abord, l'Union apporte beaucoup à l'Alliance, en termes d'effectifs et en termes d'implication dans les opérations. Ainsi, la KFOR au Kosovo, la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS) en Afghanistan et la SFOR en Bosnie sont majoritairement composées de soldats européens. Ensuite, elle a acquis ces dernières années une crédibilité opérationnelle incontestable. En témoigne le succès de l'opération Concordia, dans l'ex-République Yougoslave de Macédoine, ou de l'opération Artémis, en République Démocratique du Congo. Lors de cette dernière opération, l'UE a prouvé sa capacité à mener des actions militaires de façon autonome. L'intervention de l'UE à la fin de l'année en Bosnie, par son double volet militaire civil et militaire, devrait par ailleurs démontrer que l'UE est à même de fournir des réponses adaptées à des défis différents. La participation de la Finlande à l'opération Althéa, avec une contribution de 200 hommes et les responsabilités de nation-cadre dans le secteur multinational nord, mérite à ce titre une attention toute particulière. Cette opération, conduite dans le cadre des accords dits de Berlin Plus (accords de coopération entre l'OTAN et l'Union européenne), sera également l'occasion de souligner à nouveau la qualité de la coopération entre l'Union européenne et l'Alliance atlantique.
Le développement de l'Europe de la défense est le résultat de la mobilisation de tous les Etats membres de l'Union. L'adoption de la Constitution européenne - qui comporte un certain nombre d'avancées dans le domaine de la PESD (clauses de défense et de solidarité communes, coopérations structurées...
) - consacre cette réalité. Nous pouvons en être fiers.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 29 septembre 2004)