Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Retenu dans mon département des Vosges, dont je suis le Président du Conseil général, par des obligations auxquelles il m'a été impossible de me soustraire, je ne puis être avec vous aujourd'hui. Croyez bien que je le regrette car vous allez évoquer des questions fondamentales pour notre avenir à tous.
Questions fondamentales mais questions nombreuses ! La simple lecture du programme de vos travaux, qui se fixent l'ambition de traiter du thème " périls mondiaux et gouvernance ", fait en effet bien mesurer l'ampleur de votre tâche, tant les questions que vous abordez sont variées et, serais-je tenté de dire, exhaustives.
En traitant des grands enjeux et défis du développement durable -démographie, climat, emploi, investissements-, puis de l'Europe et des différents types de " gouvernance " internationale, en passant par le rôle de l'entreprise et des ONG, sans oublier les relations transatlantiques..., le moins que l'on puisse dire est que vous vous fixez un objectif ambitieux.
Autant je doute que vous ayez le temps d'apporter une réponse à toutes les questions posées, autant je suis convaincu que vous avez raison de les poser car le développement durable me semble bien constituer le principal défi du siècle qui commence.
Loin de se limiter à la question toutefois essentielle de l'environnement -trop souvent négligée en France-, la problématique du développement durable englobe la géographie (au sens strict), la démographie, l'économie, la sociologie et bien sûr la politique.
Pour penser ce développement durable, il faut en effet s'interroger sur la mondialisation et les moyens à mettre en uvre pour que ce processus irréversible se place au service de l'homme en général et pas de quelques hommes en particulier.
Cette mondialisation à visage humain suppose assurément que l'on redéfinisse les relations entre pays développés et pays en développement en ne réfléchissant pas seulement en termes de délocalisation, d'un côté, et d'immigration, de l'autre.
De la même façon, il faut dépasser l'opposition entre la démographie galopante de nombreux pays du Sud et le vieillissement, certes préoccupant, de la plupart des démocraties occidentales.
Bref, il faut cesser d'opposer le Nord et le Sud, les riches et les pauvres, l'Islam et l'Occident et travailler ensemble, entre Etats et au sein des Etats.
Toutes ces questions, complexes, délicates et généralement liées ne pourront être traitées par les gouvernements seuls, fussent-ils regroupés, comme au sein de l'Union européenne. Outre les ONG, elles concernent aussi les entreprises, et en particulier celles qui interviennent dans le domaine des biens essentiels comme l'eau, l'énergie, l'alimentation, les transports ou la santé.
Toutes les propositions que vous pourrez faire à l'issue de vos travaux seront, j'en suis sûr, examinées avec intérêt et vigilance par les Etats mais aussi par les organisations internationales, multilatérales et régionales, comme par les entreprises ou les associations.
Vu l'ampleur des défis que nous devons relever, c'est en effet individuellement mais également collectivement que nous devons agir pour prévenir les dangers à venir et corriger les maux présents.
(Source http://www.senat.fr, le 19 novembre 2004)
Chers Amis,
Retenu dans mon département des Vosges, dont je suis le Président du Conseil général, par des obligations auxquelles il m'a été impossible de me soustraire, je ne puis être avec vous aujourd'hui. Croyez bien que je le regrette car vous allez évoquer des questions fondamentales pour notre avenir à tous.
Questions fondamentales mais questions nombreuses ! La simple lecture du programme de vos travaux, qui se fixent l'ambition de traiter du thème " périls mondiaux et gouvernance ", fait en effet bien mesurer l'ampleur de votre tâche, tant les questions que vous abordez sont variées et, serais-je tenté de dire, exhaustives.
En traitant des grands enjeux et défis du développement durable -démographie, climat, emploi, investissements-, puis de l'Europe et des différents types de " gouvernance " internationale, en passant par le rôle de l'entreprise et des ONG, sans oublier les relations transatlantiques..., le moins que l'on puisse dire est que vous vous fixez un objectif ambitieux.
Autant je doute que vous ayez le temps d'apporter une réponse à toutes les questions posées, autant je suis convaincu que vous avez raison de les poser car le développement durable me semble bien constituer le principal défi du siècle qui commence.
Loin de se limiter à la question toutefois essentielle de l'environnement -trop souvent négligée en France-, la problématique du développement durable englobe la géographie (au sens strict), la démographie, l'économie, la sociologie et bien sûr la politique.
Pour penser ce développement durable, il faut en effet s'interroger sur la mondialisation et les moyens à mettre en uvre pour que ce processus irréversible se place au service de l'homme en général et pas de quelques hommes en particulier.
Cette mondialisation à visage humain suppose assurément que l'on redéfinisse les relations entre pays développés et pays en développement en ne réfléchissant pas seulement en termes de délocalisation, d'un côté, et d'immigration, de l'autre.
De la même façon, il faut dépasser l'opposition entre la démographie galopante de nombreux pays du Sud et le vieillissement, certes préoccupant, de la plupart des démocraties occidentales.
Bref, il faut cesser d'opposer le Nord et le Sud, les riches et les pauvres, l'Islam et l'Occident et travailler ensemble, entre Etats et au sein des Etats.
Toutes ces questions, complexes, délicates et généralement liées ne pourront être traitées par les gouvernements seuls, fussent-ils regroupés, comme au sein de l'Union européenne. Outre les ONG, elles concernent aussi les entreprises, et en particulier celles qui interviennent dans le domaine des biens essentiels comme l'eau, l'énergie, l'alimentation, les transports ou la santé.
Toutes les propositions que vous pourrez faire à l'issue de vos travaux seront, j'en suis sûr, examinées avec intérêt et vigilance par les Etats mais aussi par les organisations internationales, multilatérales et régionales, comme par les entreprises ou les associations.
Vu l'ampleur des défis que nous devons relever, c'est en effet individuellement mais également collectivement que nous devons agir pour prévenir les dangers à venir et corriger les maux présents.
(Source http://www.senat.fr, le 19 novembre 2004)