Déclaration de M. Michel Barnier, ministre des affaires étrangères, sur l'aggravation de la crise en Côte d'Ivoire, après le bombardement aérien contre les forces françaises de maintien de la paix et la riposte française, la mise en cause de la responsabilité du président ivoirien Laurent Gbagbo et la saisine du Conseil de sécurité de l'Onu, Paris le 6 novembre 2004.

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Circonstance : Bombardement aérien d'une base militaire française à Bouake en Côte d'Ivoire par l'aviation ivoirienne causant 8 morts et 23 blessés le 6 novembre 2004

Texte intégral

Nous partageons tous la même émotion et la même tristesse face à la tragédie qui a coûté la vie à 8 soldats et en a blessé 23 autres aujourd'hui en Côte d'Ivoire.
Je salue la mémoire de ces soldats qui étaient en Côte d'Ivoire au service de la paix, en appui du dispositif des Nations unies, comme celle de toutes les autres victimes.
La France, en état de légitime défense, a riposté immédiatement. J'ai informé personnellement et aussitôt le Secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, et nous sommes en train de faire de même avec nos partenaires du Conseil de sécurité, qui se réunit en ce moment.
Nous pensons aussi à la communauté française de Côte d'Ivoire. La sécurité de nos compatriotes est pour nous une préoccupation fondamentale. Toutes les mesures possibles sont prises sur place et à Paris, pour les informer et les aider.
Le chef de l'État ivoirien doit clairement assumer ses responsabilités et le rôle qui est le sien pour ramener son pays au calme, en particulier à Abidjan. Il faut immédiatement retrouver le chemin de la paix et reprendre le processus politique tracé par les Accords de Marcoussis et d'Accra III.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 novembre 2004)