Texte intégral
Question : Le sondage de l'institut CSA traduit l'inquiétude d'une forte proportion des musulmans de France. Qu'avez-vous à leur dire ?
(Réponse) Xavier Darcos : Que cette inquiétude n'est pas fondée. La République respecte toutes les confessions. Et notamment la confession musulmane. Elle donne à chacun la liberté et les moyens de pratiquer comme il l'entend sa religion.
Question : Comment réagissez-vous aux manifestations de femmes voilées ?
(Réponse) Xavier Darcos : C'est la preuve que cette loi était nécessaire. Ces tensions pourraient avoir un écho dans nos communautés scolaires. Et on voit bien qu'il y a là sinon une manipulation, du moins une incitation. Cela mérite que le jeu soit calmé.
(...)
Question : On voit s'exprimer bien des réticences avant le vote de la loi sur la laïcité. Le gouvernement doute-t-il ?
(Réponse) Xavier Darcos : Il n'y a aucune réticence sur ce qui fonde le projet de loi, et qui tient en quelques termes clairs : le respect de toutes les confessions ; la liberté des pratiques et des croyances ; la réaffirmation de l'espace scolaire comme lieu de neutralité, où les convictions de chacun doivent être respectées mais où il ne faut pas manifester ostensiblement son appartenance à telle ou telle confession ni arborer des signes qui établissent une discrimination. Il y a unité du gouvernement autour de cette loi de liberté, d'équilibre et de tolérance.
Question : Pourquoi Luc Ferry a-t-il évoqué l'interdiction de la barbe comme signe "ostensible" ?
(Réponse) Xavier Darcos : La question lui a été posée par un député communiste au cours d'une audition devant la Commission des lois de l'Assemblée. Mais cette polémique est sans objet. Le législateur n'a pas à dresser un catalogue des divers détournements possibles de la loi, ni des provocations de ceux qui voudraient défier l'Etat. Restons-en aux principes.
Question : Dominique de Villepin a lui-même émis des réserves, dit-on, sur un projet mal compris par plusieurs pays étrangers...
(Réponse) Xavier Darcos : Dominique de Villepin n'a pas exprimé de réserves. Il a simplement dit qu'il était difficile de faire comprendre la laïcité française dans des pays où, depuis toujours, politique et religion se mêlent. Et donc que cela exige de la pédagogie et de la diplomatie. C'est à quoi il se consacre avec le talent qu'on sait.
Question : Le projet de loi sera-t-il vraiment voté ?
(Réponse) Xavier Darcos : J'en suis sûr. D'ailleurs le Premier ministre s'engage fortement en présentant lui-même le texte à l'Assemblée. Car il n'y a qu'une seule voix du gouvernement sur ce sujet. Luc Ferry et moi-même serons présents lors du débat parlementaire. Les députés de la majorité veulent la voter et dans l'opposition, beaucoup la savent nécessaire. Ce serait merveilleux qu'elle fasse l'objet d'une unanimité ou, au moins, que les grands courants politiques s'unissent autour de ce texte qui est une réaffirmation de la laïcité républicaine.
Question : Président de la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA), Patrick Gaubert vient de dénoncer la recrudescence d'actes antisémites dans les écoles. Le confirmez-vous ?
(Réponse) Xavier Darcos : En tout cas, nous avons des indices pas très rassurants à cet égard. Mais la communauté éducative sait répondre à ces formes d'agressions inacceptables, et elle s'y emploi.
(...)./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 janvier 2004)
(Réponse) Xavier Darcos : Que cette inquiétude n'est pas fondée. La République respecte toutes les confessions. Et notamment la confession musulmane. Elle donne à chacun la liberté et les moyens de pratiquer comme il l'entend sa religion.
Question : Comment réagissez-vous aux manifestations de femmes voilées ?
(Réponse) Xavier Darcos : C'est la preuve que cette loi était nécessaire. Ces tensions pourraient avoir un écho dans nos communautés scolaires. Et on voit bien qu'il y a là sinon une manipulation, du moins une incitation. Cela mérite que le jeu soit calmé.
(...)
Question : On voit s'exprimer bien des réticences avant le vote de la loi sur la laïcité. Le gouvernement doute-t-il ?
(Réponse) Xavier Darcos : Il n'y a aucune réticence sur ce qui fonde le projet de loi, et qui tient en quelques termes clairs : le respect de toutes les confessions ; la liberté des pratiques et des croyances ; la réaffirmation de l'espace scolaire comme lieu de neutralité, où les convictions de chacun doivent être respectées mais où il ne faut pas manifester ostensiblement son appartenance à telle ou telle confession ni arborer des signes qui établissent une discrimination. Il y a unité du gouvernement autour de cette loi de liberté, d'équilibre et de tolérance.
Question : Pourquoi Luc Ferry a-t-il évoqué l'interdiction de la barbe comme signe "ostensible" ?
(Réponse) Xavier Darcos : La question lui a été posée par un député communiste au cours d'une audition devant la Commission des lois de l'Assemblée. Mais cette polémique est sans objet. Le législateur n'a pas à dresser un catalogue des divers détournements possibles de la loi, ni des provocations de ceux qui voudraient défier l'Etat. Restons-en aux principes.
Question : Dominique de Villepin a lui-même émis des réserves, dit-on, sur un projet mal compris par plusieurs pays étrangers...
(Réponse) Xavier Darcos : Dominique de Villepin n'a pas exprimé de réserves. Il a simplement dit qu'il était difficile de faire comprendre la laïcité française dans des pays où, depuis toujours, politique et religion se mêlent. Et donc que cela exige de la pédagogie et de la diplomatie. C'est à quoi il se consacre avec le talent qu'on sait.
Question : Le projet de loi sera-t-il vraiment voté ?
(Réponse) Xavier Darcos : J'en suis sûr. D'ailleurs le Premier ministre s'engage fortement en présentant lui-même le texte à l'Assemblée. Car il n'y a qu'une seule voix du gouvernement sur ce sujet. Luc Ferry et moi-même serons présents lors du débat parlementaire. Les députés de la majorité veulent la voter et dans l'opposition, beaucoup la savent nécessaire. Ce serait merveilleux qu'elle fasse l'objet d'une unanimité ou, au moins, que les grands courants politiques s'unissent autour de ce texte qui est une réaffirmation de la laïcité républicaine.
Question : Président de la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA), Patrick Gaubert vient de dénoncer la recrudescence d'actes antisémites dans les écoles. Le confirmez-vous ?
(Réponse) Xavier Darcos : En tout cas, nous avons des indices pas très rassurants à cet égard. Mais la communauté éducative sait répondre à ces formes d'agressions inacceptables, et elle s'y emploi.
(...)./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 janvier 2004)