Texte intégral
Les années 2004 et 2005 ont rappelé à notre mémoire les crimes commis au cours de la Deuxième Guerre mondiale. L'histoire de ma famille, vous le savez, me rend particulièrement sensible à ces événements.
La proposition à laquelle vous faites référence serait, aux dires de M. Einarsson, destinée à faciliter la réconciliation et la création d'une mémoire européenne commune, de faciliter la prévention des conflits ethniques et de combattre le racisme et la xénophobie. Le mandat du centre européen de mémoire porterait sur tous les déplacements de population passés, présents et futurs. Il mènerait des recherches historiques, élaborerait des matériels pédagogiques, organiserait des conférences et financerait des ONG.
Ce projet aurait été proposé, toujours selon M. Einarsson, pour élargir au niveau européen, le projet de créer en Allemagne "un centre contre les expulsions", lequel visait à éviter les focalisations sur des situations bilatérales.
La Délégation parlementaire française à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe s'est prononcée contre ce projet qui n'a pas recueilli la majorité des voix de l'Assemblée.
Si la création d'un tel centre peut, à première vue, sembler constituer un outil pédagogique sur les événements tragiques qui ont caractérisé l'Europe du Vingtième siècle, elle pourrait cependant contribuer à créer des confusions entre des événements ou des tragédies de nature très différente. Nous ne devons pas oublier la spécificité de la Shoah. Alors que l'année 2005 est marquée par une succession de commémorations relatives au 60ème anniversaire de la libération des camps d'extermination, le document proposé ne distinguait pas assez nettement ces victimes par rapport aux personnes soumises à des déplacements forcés.
Le gouvernement ne peut donc apporter son soutien à un tel projet.
J'ai représenté la France à la conférence de l'OSCE sur la lutte contre l'antisémitisme, à Berlin, en avril 2004. La France a accueilli la conférence spéciale de l'OSCE dédiée à la lutte contre les crimes racistes et antisémites sur Internet en mai 2004. A chaque fois, la France a affirmé la spécificité du génocide des Juifs. Notre position ne changera pas, et je vous remercie de m'avoir permis de l'expliciter.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 février 2005)
La proposition à laquelle vous faites référence serait, aux dires de M. Einarsson, destinée à faciliter la réconciliation et la création d'une mémoire européenne commune, de faciliter la prévention des conflits ethniques et de combattre le racisme et la xénophobie. Le mandat du centre européen de mémoire porterait sur tous les déplacements de population passés, présents et futurs. Il mènerait des recherches historiques, élaborerait des matériels pédagogiques, organiserait des conférences et financerait des ONG.
Ce projet aurait été proposé, toujours selon M. Einarsson, pour élargir au niveau européen, le projet de créer en Allemagne "un centre contre les expulsions", lequel visait à éviter les focalisations sur des situations bilatérales.
La Délégation parlementaire française à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe s'est prononcée contre ce projet qui n'a pas recueilli la majorité des voix de l'Assemblée.
Si la création d'un tel centre peut, à première vue, sembler constituer un outil pédagogique sur les événements tragiques qui ont caractérisé l'Europe du Vingtième siècle, elle pourrait cependant contribuer à créer des confusions entre des événements ou des tragédies de nature très différente. Nous ne devons pas oublier la spécificité de la Shoah. Alors que l'année 2005 est marquée par une succession de commémorations relatives au 60ème anniversaire de la libération des camps d'extermination, le document proposé ne distinguait pas assez nettement ces victimes par rapport aux personnes soumises à des déplacements forcés.
Le gouvernement ne peut donc apporter son soutien à un tel projet.
J'ai représenté la France à la conférence de l'OSCE sur la lutte contre l'antisémitisme, à Berlin, en avril 2004. La France a accueilli la conférence spéciale de l'OSCE dédiée à la lutte contre les crimes racistes et antisémites sur Internet en mai 2004. A chaque fois, la France a affirmé la spécificité du génocide des Juifs. Notre position ne changera pas, et je vous remercie de m'avoir permis de l'expliciter.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 février 2005)