Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et messieurs les députés,
Malgré les crispations qui entourent toute réforme de l'Éducation nationale, la majorité s'est faite, une fois encore, l'interprète du changement.
Nul ne doit s'y tromper : l'engagement de l'Assemblée nationale est porteur de sens.
Par votre vote, la Nation vient de souligner avec force, s'il en était besoin, que l'avenir de l'École n'appartient à nul autre qu'à elle-même.
Par votre vote, la Nation vient de rappeler avec force que l'École devait incarner des valeurs. Celles de la République, du respect mutuel, de l'effort et de l'égalité des chances.
Par votre vote, la Nation vient d'indiquer avec force que l'École devait préparer notre jeunesse aux enjeux de son temps. Le plan ambitieux en faveur de l'apprentissage des langues étrangères symbolise cette stratégie d'adaptation aux défis contemporains.
Par votre vote, la Nation vient de se prononcer avec force en faveur d'une modernisation de l'Éducation nationale. La réorganisation des IUFM, la mise en place d'un conseil pédagogique dans chaque établissement, le remplacement des enseignants absents afin qu'aucun enfant ne soit plus sans professeur : tout ceci optimisera le service public de l'Éducation.
Par votre vote, la Nation s'est dotée d'une programmation de moyens pour les cinq prochaines années. Pour la première fois de son histoire, la communauté éducative sait où et comment les 2 milliards d'euros prévus pour accompagner notre réforme seront affectés. Elle sait aussi que le recrutement de 150 000 enseignants est désormais arrêté.
Par votre vote, la Nation a enfin et surtout donné un contenu à un objectif central qui, jusqu'à ce jour, était privé des outils pour l'atteindre : celui de la justice devant la réussite scolaire.
En définissant un socle de connaissances et de compétences fondamentales (un socle que 100 % des élèves devront acquérir grâce à l'appui d'une pédagogie personnalisée pour ceux qui décrochent), la majorité vient, courageusement, de mettre un terme à l'égalité de façade derrière laquelle l'avenir scolaire de centaines de milliers de jeunes se brise chaque année.
Il se brise, parce qu'une éducation sans priorités claires, c'est une éducation dont l'essentiel échappe aux enfants qui n'ont pas la chance d'être nés là où il faut.
Ce socle sera l'instrument du combat que nous engageons pour les 150 000 jeunes qui sortent tous les ans du système scolaire sans qualification, et pour les 80 000 élèves qui entrent en 6e sans savoir lire, ni écrire ni compter !
Il sera le tremplin pour atteindre le cap des 80 % de bacheliers et des 50 % de diplômés de l'enseignement supérieur dont la France a besoin pour tenir son rang économique et culturel !
Monsieur le Président,
Mesdames et messieurs les députés,
Ce débat parlementaire aura été constructif et somme toute serein. J'en remercie votre rapporteur et le président de la commission des affaires culturelles et sociales. Au cur de notre démarche, le groupe UMP, avec son porte-parole, M. Guy Geoffroy, aura joué un rôle décisif. Beaucoup d'amendements ont été retenus par le gouvernement, dont certains de l'opposition. L'UDF, elle aussi, a contribué à enrichir ce texte et je l'en remercie.
L'intervention de qualité du président Ayrault, n'aura malheureusement pas inspiré la teneur des objections souvent contradictoires et conformistes qui furent opposées à notre projet de loi.
À vouloir flatter le statu quo, on en vient à ignorer ses défauts, et en ignorant ses défauts, on en vient à s'accommoder de ses échecs.
Avec le Président de la République et le Premier ministre, j'ai refusé de m'en accommoder, et l'UMP a refusé de s'en arranger. Voilà pourquoi nous réformons ensemble l'École de la République !
Cette École, qui regroupe des femmes et des hommes dévoués et souvent passionnés par leur mission, nous allons l'adapter aux exigences de notre temps. C'est notre ambition, et c'est ma mission.
(Source http://www.assemblee-nationale.fr, le 3 mars 2005)
Mesdames et messieurs les députés,
Malgré les crispations qui entourent toute réforme de l'Éducation nationale, la majorité s'est faite, une fois encore, l'interprète du changement.
Nul ne doit s'y tromper : l'engagement de l'Assemblée nationale est porteur de sens.
Par votre vote, la Nation vient de souligner avec force, s'il en était besoin, que l'avenir de l'École n'appartient à nul autre qu'à elle-même.
Par votre vote, la Nation vient de rappeler avec force que l'École devait incarner des valeurs. Celles de la République, du respect mutuel, de l'effort et de l'égalité des chances.
Par votre vote, la Nation vient d'indiquer avec force que l'École devait préparer notre jeunesse aux enjeux de son temps. Le plan ambitieux en faveur de l'apprentissage des langues étrangères symbolise cette stratégie d'adaptation aux défis contemporains.
Par votre vote, la Nation vient de se prononcer avec force en faveur d'une modernisation de l'Éducation nationale. La réorganisation des IUFM, la mise en place d'un conseil pédagogique dans chaque établissement, le remplacement des enseignants absents afin qu'aucun enfant ne soit plus sans professeur : tout ceci optimisera le service public de l'Éducation.
Par votre vote, la Nation s'est dotée d'une programmation de moyens pour les cinq prochaines années. Pour la première fois de son histoire, la communauté éducative sait où et comment les 2 milliards d'euros prévus pour accompagner notre réforme seront affectés. Elle sait aussi que le recrutement de 150 000 enseignants est désormais arrêté.
Par votre vote, la Nation a enfin et surtout donné un contenu à un objectif central qui, jusqu'à ce jour, était privé des outils pour l'atteindre : celui de la justice devant la réussite scolaire.
En définissant un socle de connaissances et de compétences fondamentales (un socle que 100 % des élèves devront acquérir grâce à l'appui d'une pédagogie personnalisée pour ceux qui décrochent), la majorité vient, courageusement, de mettre un terme à l'égalité de façade derrière laquelle l'avenir scolaire de centaines de milliers de jeunes se brise chaque année.
Il se brise, parce qu'une éducation sans priorités claires, c'est une éducation dont l'essentiel échappe aux enfants qui n'ont pas la chance d'être nés là où il faut.
Ce socle sera l'instrument du combat que nous engageons pour les 150 000 jeunes qui sortent tous les ans du système scolaire sans qualification, et pour les 80 000 élèves qui entrent en 6e sans savoir lire, ni écrire ni compter !
Il sera le tremplin pour atteindre le cap des 80 % de bacheliers et des 50 % de diplômés de l'enseignement supérieur dont la France a besoin pour tenir son rang économique et culturel !
Monsieur le Président,
Mesdames et messieurs les députés,
Ce débat parlementaire aura été constructif et somme toute serein. J'en remercie votre rapporteur et le président de la commission des affaires culturelles et sociales. Au cur de notre démarche, le groupe UMP, avec son porte-parole, M. Guy Geoffroy, aura joué un rôle décisif. Beaucoup d'amendements ont été retenus par le gouvernement, dont certains de l'opposition. L'UDF, elle aussi, a contribué à enrichir ce texte et je l'en remercie.
L'intervention de qualité du président Ayrault, n'aura malheureusement pas inspiré la teneur des objections souvent contradictoires et conformistes qui furent opposées à notre projet de loi.
À vouloir flatter le statu quo, on en vient à ignorer ses défauts, et en ignorant ses défauts, on en vient à s'accommoder de ses échecs.
Avec le Président de la République et le Premier ministre, j'ai refusé de m'en accommoder, et l'UMP a refusé de s'en arranger. Voilà pourquoi nous réformons ensemble l'École de la République !
Cette École, qui regroupe des femmes et des hommes dévoués et souvent passionnés par leur mission, nous allons l'adapter aux exigences de notre temps. C'est notre ambition, et c'est ma mission.
(Source http://www.assemblee-nationale.fr, le 3 mars 2005)