Communiqué du ministère de l'écologie et du développement durable, en date du 15 janvier 2004, sur le rapport du comité chargé du suivi des centrales de production d'électricité au cours de l'été 2003.

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Auteur(s) moral(aux) : Ministère de l'Ecologie et du Développement durable

Texte intégral

Au cours de l'été 2003, en raison des températures particulièrement élevées constatées dans les fleuves français et afin de garantir l'approvisionnement en électricité de la France, le Gouvernement a autorisé certaines centrales de production d'EDF à déroger aux règles normalement applicables en termes de températures de rejet de leurs eaux de refroidissement dans les cours d'eau. Les dérogations concernant les températures de rejets ont été prises pour la période du 12 août au 30 septembre 2003.
Il convenait de vérifier si ces rejets exceptionnels risquaient d'aggraver significativement l'état des milieux aquatiques. A cet effet, dès le 19 août, Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de l'écologie et du développement durable, a mis en place un comité de suivi dont le travail d'analyse et de synthèse s'est poursuivi pendant tout le dernier trimestre 2003.
Ce comité, présidé par M. André Grammont, ancien président du conseil d'administration du Conseil supérieur de la pêche, regroupe des représentants du monde associatif de la pêche de loisir et professionnelle, de la protection de la nature, des experts issus de la communauté scientifique, (CEMAGREF, INRA, MNHN, université) et des représentants des administrations. Les conclusions du travail de cette instance ont été présentées officiellement à Roselyne Bachelot-Narquin aujourd'hui.
Le comité n'a pas constaté d'impact immédiat sur l'équilibre écologique des secteurs de cours d'eau soumis à l'influence des rejets d'eau exceptionnels.
Les travaux du comité ont fait apparaître le besoin d'intégrer et d'organiser la gestion de ces périodes extrêmes. Dans cet esprit, un plan d'action pour les services de l'Etat et les partenaires industriels sera mis en place avant l'été 2004.
Le comité a également souligné la nécessité de disposer de données plus complètes sur le milieu : au delà de la température et du débit, l'oxygène dissous et l'activité de photosynthèse sont des paramètres importants à prendre en compte. En termes d'organisation, il est apparu que l'échelon opérationnel le plus opportun serait celui des bassins hydrographiques. Le système d'information sur les données de l'eau en cours de mise en place par le ministère de l'écologie et du développement durable intégrera ces composantes.
(source http://www.environnement.gouv.fr, le 23 janvier 2004)