Texte intégral
Je vais vous dire, monsieur le sénateur, quand il s'agit de racisme, d'antisémitisme et qu'on défend la République, on n'est jamais embarrassé, car il n'y a rien de plus contraire à la République que le racisme et l'antisémitisme. C'est pour cela que nous le combattrons ardemment, puissamment et avec conviction.
J'ai demandé à monsieur D. Baudis de venir me voir hier. Nous avons ensemble parlé de l'ensemble de ce sujet. Je connais la série Diaspora". Je l'ai fait projeter à un certain nombre de personnalités pour qu'on puisse mesurer combien ce genre de programmes peut provoquer d'émotions et de révoltes. Personnellement, et en tant que chef du Gouvernement, je partage et l'émotion et la révolte. Je tire trois conséquences de cette situation.
Premièrement, en effet, monsieur Poniatowski, les programmes d'Al Manar sont incompatibles avec nos valeurs. Il est clair que ces programmes conduisent - vont conduire - à la résiliation de la convention entre le CSA et Al Manar. Deuxièmement, nous n'avons pas, vous le savez bien, les moyens juridiques d'intervenir aujourd'hui immédiatement. Vous l'avez dit, monsieur le sénateur, quelquefois, le droit a ses lenteurs. C'est pour cela que je prendrai très prochainement une initiative législative pour nous donner les moyens d'interrompre immédiatement de tels programmes, qui portent et la haine et la violence et l'indignité humaine. Il nous faut la capacité juridique d'interrompre immédiatement ce type de programmes. Je vous proposerai très prochainement une initiative législative pour nous donner ce moyen.
Ces programmes conduiront à la résiliation. Nous allons nous doter, dans les semaines qui viennent, de l'outil législatif qui nous permettra d'interrompre ce type de programmes, et troisièmement, puisqu'il s'agit de satellites, et que ces types de programmes sont diffusés partout en Europe, avec R. Donnedieu de Vabres, nous avons saisi l'Union européenne pour que nous puissions inscrire ce sujet à l'ordre du jour de la prochaine réunion, dans toutes les prochaines semaines du Conseil européen, pour qu'ensemble, nous puissions apporter une réponse européenne à cette propagande de la haine.
Voilà donc comment nous allons agir pour faire face à cette propagation d'idées inacceptables. Je suis sûr, ici, que sur tous les bancs, nous partageons cette conviction, qui doit être partagée par tous nos partenaires en Europe, car en Europe, on doit aussi savoir se souvenir. Toute civilisation qui oublie son passé se condamne à le revivre."
(Source http://www.preier-ministre.gouv.fr, le 3 décembre 2004)
J'ai demandé à monsieur D. Baudis de venir me voir hier. Nous avons ensemble parlé de l'ensemble de ce sujet. Je connais la série Diaspora". Je l'ai fait projeter à un certain nombre de personnalités pour qu'on puisse mesurer combien ce genre de programmes peut provoquer d'émotions et de révoltes. Personnellement, et en tant que chef du Gouvernement, je partage et l'émotion et la révolte. Je tire trois conséquences de cette situation.
Premièrement, en effet, monsieur Poniatowski, les programmes d'Al Manar sont incompatibles avec nos valeurs. Il est clair que ces programmes conduisent - vont conduire - à la résiliation de la convention entre le CSA et Al Manar. Deuxièmement, nous n'avons pas, vous le savez bien, les moyens juridiques d'intervenir aujourd'hui immédiatement. Vous l'avez dit, monsieur le sénateur, quelquefois, le droit a ses lenteurs. C'est pour cela que je prendrai très prochainement une initiative législative pour nous donner les moyens d'interrompre immédiatement de tels programmes, qui portent et la haine et la violence et l'indignité humaine. Il nous faut la capacité juridique d'interrompre immédiatement ce type de programmes. Je vous proposerai très prochainement une initiative législative pour nous donner ce moyen.
Ces programmes conduiront à la résiliation. Nous allons nous doter, dans les semaines qui viennent, de l'outil législatif qui nous permettra d'interrompre ce type de programmes, et troisièmement, puisqu'il s'agit de satellites, et que ces types de programmes sont diffusés partout en Europe, avec R. Donnedieu de Vabres, nous avons saisi l'Union européenne pour que nous puissions inscrire ce sujet à l'ordre du jour de la prochaine réunion, dans toutes les prochaines semaines du Conseil européen, pour qu'ensemble, nous puissions apporter une réponse européenne à cette propagande de la haine.
Voilà donc comment nous allons agir pour faire face à cette propagation d'idées inacceptables. Je suis sûr, ici, que sur tous les bancs, nous partageons cette conviction, qui doit être partagée par tous nos partenaires en Europe, car en Europe, on doit aussi savoir se souvenir. Toute civilisation qui oublie son passé se condamne à le revivre."
(Source http://www.preier-ministre.gouv.fr, le 3 décembre 2004)