Déclaration de Mme Michèle Alliot-Marie, présidente du RPR, sur le résultat du référendum sur le quinquennat, Paris le 24 septembre 2000.

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Circonstance : Référendum sur le quinquennat le 24 septembre 2000

Texte intégral


Je n'ai pas envie de rentrer dans le langage habituel des soirs d'élections.
Je constate que le OUI au quinquennat l'a emporté très largement. C'est un fait. J'en suis heureuse.
Désormais, les Français choisiront plus souvent leur Président et le projet présidentiel qui guide la politique. Cela fait 27 ans qu'on en parlait. Jacques CHIRAC l'a fait.
C'est une nouvelle étape de notre vie institutionnelle plus proche des Français qui s'ouvre.
Je constate aussi que l'abstention a été très élevée. Je le regrette.
L'abstention est une vraie question qui se pose désormais à toutes les élections (elle atteignait 55 % aux européennes). Nous les politiques, nous devons nous pencher sérieusement sur cette fracture entre les citoyens et la politique.
Par ailleurs, le sujet du référendum a pu apparaître aux Français comme étranger à leurs préoccupations quotidiennes.
Nous, au RPR, nous avons expliqué que le quinquennat c'était pour eux la possibilité de choisir et contrôler plus souvent le projet qui, en définitive, guide les choix en matière économique et sociale...
Enfin, beaucoup de Français favorables au quinquennat ont considéré que comme tout le monde ou presque était d'accord, ils pouvaient ne pas aller voter sans changer le résultat ou même qu'ils pourraient manifester à travers leur vote nul ou négatif leur mécontentement sur d'autres sujets tels que la fiscalité ou d'autres éléments de la politique gouvernementale.
Fallait-il pour autant ne pas recourir au référendum ? Je dis très clairement non.
Le référendum, c'est le seul cas où les Français peuvent directement dire ce qu'ils veulent, sans intermédiaire. Certains n'ont jamais osé y recourir.
Jacques CHIRAC, lui, a fait confiance aux Français. Je pense que c'est le sens d'une démocratie plus proche des Français.
(source http://www.rpr.org, le 22 novembre 2002)