Texte intégral
Le député Emile Blessig : " Monsieur le Président, mes chers collègues, ma question s'adresse à Monsieur le Ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales.
Monsieur le Ministre, un récent rapport des renseignements généraux indique que le nombre de militants de groupuscules d'extrême droite s'élèverait à 3500 personnes, essentiellement réparties en Alsace, Ile de France et Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Ces groupuscules ont pour dénominateur commun la lutte contre " le pire ennemi ", celui-ci pouvant être juif ou musulman.
Cette situation est grave et inacceptable, elle est à rapprocher avec le nombre d'actes racistes et antisémites recensés en 2004, 1513 faits dont 361 violents.
Malheureusement, l'Alsace est particulièrement concernée par ce phénomène, le rapport indique que parmi les auteurs d'actes de violence attribués à ces groupuscules, 35,5 % résidaient l'an passé en Alsace.
Les renseignements généraux précisent l'existence de groupuscules néonazis liés à leurs homologues allemands, qui n'hésitent pas à organiser des rencontres sous couvert de réunions privées, annoncées comme évènements festifs ou familiaux, trompant délibérément la bonne foi des communes ou associations propriétaires des salles louées. En 16 mois, l'Alsace a connu 3 réunions de ce type : Ringendorf, Hinsbourg et Hipsheim.
L'existence de ces groupuscules extrémistes et leurs menées sont extrêmement dangereuses pour les fondements de notre démocratie. A mon sens, on doit voir dans la multiplication et la montée des actes racistes, antisémites et islamophobes, une première conséquence de leur action pernicieuse.
Ce constat étant dressé, ma question est simple. Monsieur le Ministre, quelle action envisagez-vous d'engager pour lutter contre les mouvements néonazis ? "
Le Ministre : " Vous avez raison, il existe aujourd'hui dans notre pays un certain nombre de groupuscules néo-nazis qui rassemblent plus de 3000 personnes :
- C'est une honte pour notre mémoire nationale, c'est une honte pour les valeurs de notre République.
- C'est une menace et un danger, quand on sait que les actions de ces groupes sont de plus en plus violentes : 65 actes en 2004 contre 27 en 2003 ;
Face à cette situation inacceptable je veux prendre toutes les mesures nécessaires :
- D'abord l'interdiction de réunion publique de ces groupes par les maires ou le préfet ;
- Ensuite le refus de location de la part de loueurs de salles lorsque les rassemblements se font sous de faux prétextes, sous le contrôle du maire.
-Troisième mesure : empêcher la diffusion de messages néo-nazis sur Internet. C'est la veille de la Police et de la Gendarmerie. C'est une action contre la diffusion de ces messages auprès des hébergeurs de site.
Mais il faut aller plus loin, il faut dissoudre l'ensemble de ces mouvements.
Un décret sera pris en Conseil des Ministres, sur la base des preuves rassemblées par les forces de l'ordre, comme le prévoit la loi de janvier 1936.
Nous veillerons à ce que toute tentative de recréer ces groupes sous d'autres noms soit poursuivie. "
(Source : http://www.interieur.gouv.fr, le 3 février 2005)
Monsieur le Ministre, un récent rapport des renseignements généraux indique que le nombre de militants de groupuscules d'extrême droite s'élèverait à 3500 personnes, essentiellement réparties en Alsace, Ile de France et Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Ces groupuscules ont pour dénominateur commun la lutte contre " le pire ennemi ", celui-ci pouvant être juif ou musulman.
Cette situation est grave et inacceptable, elle est à rapprocher avec le nombre d'actes racistes et antisémites recensés en 2004, 1513 faits dont 361 violents.
Malheureusement, l'Alsace est particulièrement concernée par ce phénomène, le rapport indique que parmi les auteurs d'actes de violence attribués à ces groupuscules, 35,5 % résidaient l'an passé en Alsace.
Les renseignements généraux précisent l'existence de groupuscules néonazis liés à leurs homologues allemands, qui n'hésitent pas à organiser des rencontres sous couvert de réunions privées, annoncées comme évènements festifs ou familiaux, trompant délibérément la bonne foi des communes ou associations propriétaires des salles louées. En 16 mois, l'Alsace a connu 3 réunions de ce type : Ringendorf, Hinsbourg et Hipsheim.
L'existence de ces groupuscules extrémistes et leurs menées sont extrêmement dangereuses pour les fondements de notre démocratie. A mon sens, on doit voir dans la multiplication et la montée des actes racistes, antisémites et islamophobes, une première conséquence de leur action pernicieuse.
Ce constat étant dressé, ma question est simple. Monsieur le Ministre, quelle action envisagez-vous d'engager pour lutter contre les mouvements néonazis ? "
Le Ministre : " Vous avez raison, il existe aujourd'hui dans notre pays un certain nombre de groupuscules néo-nazis qui rassemblent plus de 3000 personnes :
- C'est une honte pour notre mémoire nationale, c'est une honte pour les valeurs de notre République.
- C'est une menace et un danger, quand on sait que les actions de ces groupes sont de plus en plus violentes : 65 actes en 2004 contre 27 en 2003 ;
Face à cette situation inacceptable je veux prendre toutes les mesures nécessaires :
- D'abord l'interdiction de réunion publique de ces groupes par les maires ou le préfet ;
- Ensuite le refus de location de la part de loueurs de salles lorsque les rassemblements se font sous de faux prétextes, sous le contrôle du maire.
-Troisième mesure : empêcher la diffusion de messages néo-nazis sur Internet. C'est la veille de la Police et de la Gendarmerie. C'est une action contre la diffusion de ces messages auprès des hébergeurs de site.
Mais il faut aller plus loin, il faut dissoudre l'ensemble de ces mouvements.
Un décret sera pris en Conseil des Ministres, sur la base des preuves rassemblées par les forces de l'ordre, comme le prévoit la loi de janvier 1936.
Nous veillerons à ce que toute tentative de recréer ces groupes sous d'autres noms soit poursuivie. "
(Source : http://www.interieur.gouv.fr, le 3 février 2005)