Texte intégral
Monsieur l'Ambassadeur, Madame,
Messieurs les Ministres,
Madame La Sénatrice, Monsieur le Sénateur, Messieurs les Députés,
Madame et Messieurs les délégués au Conseil Supérieur des Français de L'étranger,
Mesdames et Messieurs,
Mes chers Compatriotes,
La visite officielle que j'effectue aujourd'hui et demain à Tunis est la première d'un chef du gouvernement français depuis 1982. C'est dire si elle revêt à mes yeux une importance particulière.
Je me réjouis qu'elle débute par cette rencontre avec vous, Français qui vivez en Tunisie, pays dont les liens exceptionnels avec la France, en qualité et en densité, s'enracinent d'abord dans le tissu d'échanges humains, dans l'amitié, dans le dynamisme et les talents portés par ceux qui résident hors de chez eux, Français en Tunisie et Tunisiens en France.
C'est un grand plaisir pour la délégation qui m'accompagne comme pour mon épouse et moi-même d'être parmi vous ce soir dans cette splendide Résidence de France de la Marsa, qui a accueilli l'an dernier cette très belle exposition de sculpteurs contemporains français et tunisiens.
Je remercie l'Ambassadeur et son épouse pour leur hospitalité. Je salue particulièrement les élus du Conseil supérieur des Français de l'étranger présents ce soir qui sont les porte-parole actifs de vos préoccupations, et je souhaite que cette réception constitue un moment d'échange et d'écoute de vos attentes.
Laissez-moi avant cela vous dire les raisons qui m'amènent aujourd'hui en Tunisie.
Je suis venu avant tout pour réaffirmer la priorité politique que la France accorde à ses partenaires d'Afrique du Nord, dans un contexte international et régional troublé et difficile. Le Président de la République, qui était venu en visite d'Etat il y a un peu plus d'un an, en décembre 2003, a eu l'occasion de le réaffirmer lors de la présentation des voeux du corps diplomatique le 6 janvier dernier : la France est forte de son partenariat étroit et dynamique avec la Tunisie ; elle veut être pionnière dans la construction de liens plus denses entre l'Union Européenne et nos voisins du Maghreb. Ceci passe par la mobilisation des rives nord et sud de la Méditerranée pour redonner un élan fort à la construction du partenariat euro-méditerranéen lancé à Barcelone en 1995, dont nous célébrerons le 10ème anniversaire cette année.
Les relations bilatérales franco-tunisiennes puisent leur force dans leur diversité et leur intensité. L'engagement de la France aux côtés de la Tunisie se décline dans des domaines aussi essentiels que variés :
Engagement économique pour commencer : La France est le premier partenaire économique, commercial et financier de la Tunisie. Elle fournit plus de la moitié des flux bilatéraux reçus par la Tunisie. La Tunisie est le pays qui bénéficie de l'aide publique au développement française par habitant la plus élevée au monde.
En tant que partenaire de premier plan, nous nous réjouissons que la Tunisie, grâce à ses efforts de réforme et d'investissement notamment dans le secteur de l'éducation, soit devenue l'un des rares pays émergents de la région, avec une croissance élevée, approchant les 6% en 2004. Nous continuerons résolument de soutenir la modernisation économique et sociale de la Tunisie et ses projets de développement scientifique et technologique à travers les instruments de coopération rénovés et adaptés de l'AFD et dans le cadre de notre coopération.
Engagement à poursuivre un dialogue politique avec la Tunisie sur des sujets d'intérêt commun tels que la construction de l'espace euro-méditerranéen et la sécurité au sein de celui-ci, ou encore l'intégration maghrébine que nous appelons de nos voeux. C'est dans le cadre de ce dialogue confiant et régulier que nous encourageons la Tunisie à progresser sur la voie de la modernisation politique et démocratique, dans le prolongement des engagements pris par le Sommet arabe de Tunis au printemps 2004.
Engagement par notre coopération ensuite : nous entretenons avec la Tunisie des échanges culturels et éducatifs de premier plan, à travers un dispositif de coopération dynamique et de qualité. Je voudrais remercier l'ensemble des personnels actifs dans les établissements, instituts, écoles et lycées qui constituent notre réseau éducatif et culturel. Grâce notamment à la scolarisation de nombreux enfants français et tunisiens, celui-ci contribue pour beaucoup à la pérennité de nos relations et au renforcement de notre compréhension et de nos affinités mutuelles.
Je n'oublie pas la coopération décentralisée qui est une autre dimension essentielle de notre partenariat. Elle s'est beaucoup développée au cours des dernières années, concerne aujourd'hui 5 régions, 6 départements et 29 communes.
Engagement auprès de l'Union européenne : La France continuera d'être l'avocat de la Tunisie auprès des instances européennes. Le plan d'action conclu dans le cadre de la nouvelle politique de voisinage de l'Union européenne vient d'être adopté le mois dernier. Nous poursuivrons notre soutien à un ancrage renforcé de la Tunisie à l'Union européenne et à un renforcement de l'intégration maghrébine.
Engagement diplomatique enfin : Les positions de nos deux pays sont proches sur de nombreux sujets internationaux, qu'il s'agisse de la situation des Palestiniens qui n'ont que trop attendu d'avoir un état indépendant et souverain, de l'Iraq, de la défense du multilatéralisme ou encore du renforcement des liens de part et d'autre de la Méditerranée à travers le dialogue 5+5, le Forum méditerranéen, dont la Tunisie assure cette année la présidence, et le partenariat euro-méditerranéen.
C'est ce message d'engagement et d'amitié que je suis venu porter aux autorités tunisiennes. Je rencontrerai ce soir mon homologue M. Mohamed Ghannouchi et demain le Président Ben Ali. Mais c'est vous, qui par votre dynamisme et votre action quotidienne, faîtes vivre et grandir la relation entre la France et la Tunisie.
Je voudrais vous dire à cet égard combien je me félicite que la communauté française vivant en Tunisie soit aussi importante, jeune et diversifiée. Elle est actuellement constituée de 20 000 personnes et elle s'accroît très sensiblement depuis plusieurs années d'un grand nombre de compatriotes qui ont la double nationalité. Cette évolution est doublement significative. D'une part, elle accompagne le processus que connaît la population française en général, conforme à l'image d'une France plurielle et riche de sa diversité. D'autre part, elle est la traduction d'une relation de plus en plus proche, et je dirais même intime, qui unit la France à la Tunisie.
Je veux dire à ces franco-tunisiens qu'ils sont une richesse pour la France et pour la Tunisie : ils doivent s'engager dans le dialogue et la coopération commune, nous avons besoin d'eux, au quotidien. Jacques BERQUE évoquait les " mémoires des deux rives ". Ils doivent être des " acteurs des deux rives ", nous en avons tous besoin. Nos deux pays vivent en quasi-symbiose, les liens les unissant étant bien souvent affectifs et familiaux. Parmi de nombreux exemples, je mentionnerai les quelque 3 000 mariages mixtes enregistrés au Consulat général à Tunis l'an dernier et la délivrance de plus de 70 000 visas par nos consulats de Tunis et de Sfax, permettant ainsi de nourrir et d'enrichir les échanges humains. En m'adressant ce soir aux Français installés en Tunisie, je voudrais également souligner combien je tiens à ce que la situation de nos compatriotes soit prise en compte sans qu'il soit fait la moindre distinction parmi eux. Les Français de l'étranger sont des Français à part entière. Chacun mérite une considération et une attention identiques, quels que soient son origine, sa confession religieuse ou son statut social.
Ce principe fondamental d'égalité implique un devoir de solidarité, qui anime le gouvernement vis-à-vis de l'ensemble des Français, conduisant le Ministre des Affaires Etrangères à renforcer les moyens existants pour soutenir nos compatriotes résidant à l'étranger. Je citerai le dispositif mis en place dans le domaine de l'action sociale au profit des plus démunis, la couverture qui est offerte au travers de la Caisse des Français de l'Etranger, les actions encore modestes mais cependant efficaces en matière de formation professionnelle et d'emploi, l'important réseau éducatif, et notamment, l'aide apportée aux familles au travers d'une politique d'attribution de bourses aussi bien en faveur des élèves scolarisés à l'étranger qu'au profit des jeunes français qui poursuivent leurs études supérieures en France.
Je mentionnerai également toute l'attention qui est portée par les postes diplomatiques et consulaires à nos concitoyens dans leur vie quotidienne, tant en matière d'administration au travers d'une très large gamme de services mis à leur disposition, que pour garantir leur sécurité là où des situations de crise le rendent nécessaire. L'Etat est animé par une volonté constante d'être proche de ses citoyens où qu'ils se trouvent. J'en veux pour preuve l'activité croissante de nos consulats et le taux de satisfaction que nos représentations recueillent auprès de leurs administrés pour lesquels je rends vivement hommage aux services consulaires de Tunis et de Sfax. Je souhaiterais également m'adresser à ceux de nos compatriotes qui concourent activement au dynamisme de notre relation avec la Tunisie dans le domaine industriel et commercial. La présence parmi nous ce soir de représentants de nos grandes entreprises et de dirigeants français de PME qui ont implanté leur activité en Tunisie, témoigne de la densité de nos échanges économiques. Je voudrais relever à cet égard la place significative qu'occupe dans le développement de ces échanges la Chambre de Commerce Tuniso-Française, et le rôle prépondérant exercé par nos conseillers du commerce extérieur comme animateurs d'une relation en pleine expansion.
Plus de 1 000 entreprises françaises sont actuellement implantées dans ce pays, dans des secteurs d'activité très variés, soit 40% des implantations étrangères en Tunisie. Je me félicite de l'attrait que représente le marché tunisien pour les opérateurs français, comme du succès qu'ils y rencontrent. J'aurai l'occasion de retrouver certains d'entre vous demain, pour la clôture du Forum économique organisé par la Mission économique de l'Ambassade sur le partenariat économique et pour la signature d'importants contrats en matière d'infrastructures.
Au-delà de notre attachement au développement d'un partenariat économique actif avec la Tunisie, la France aspire à ce que ce partenariat s'épanouisse dans le cadre d'une approche régionale rassemblant l'ensemble des pays du Maghreb.
Je conclurais en vous disant que le lien qui nous unit à la Tunisie s'est construit au fil de notre histoire commune sur l'amitié, sur la compréhension et sur la confiance mutuelle. Ainsi, la proximité qui caractérise aujourd'hui notre relation est animée par des milliers d'acteurs qui enrichissent le flux incessant d'échanges.
Je ne peux que souhaiter qu'à partir de ce bel édifice, continuent de se renforcer une coopération et une amitié exemplaires, pour la prospérité et le bien être de nos deux pays et de nos deux peuples. Je vous remercie.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 1e février 2005)
Messieurs les Ministres,
Madame La Sénatrice, Monsieur le Sénateur, Messieurs les Députés,
Madame et Messieurs les délégués au Conseil Supérieur des Français de L'étranger,
Mesdames et Messieurs,
Mes chers Compatriotes,
La visite officielle que j'effectue aujourd'hui et demain à Tunis est la première d'un chef du gouvernement français depuis 1982. C'est dire si elle revêt à mes yeux une importance particulière.
Je me réjouis qu'elle débute par cette rencontre avec vous, Français qui vivez en Tunisie, pays dont les liens exceptionnels avec la France, en qualité et en densité, s'enracinent d'abord dans le tissu d'échanges humains, dans l'amitié, dans le dynamisme et les talents portés par ceux qui résident hors de chez eux, Français en Tunisie et Tunisiens en France.
C'est un grand plaisir pour la délégation qui m'accompagne comme pour mon épouse et moi-même d'être parmi vous ce soir dans cette splendide Résidence de France de la Marsa, qui a accueilli l'an dernier cette très belle exposition de sculpteurs contemporains français et tunisiens.
Je remercie l'Ambassadeur et son épouse pour leur hospitalité. Je salue particulièrement les élus du Conseil supérieur des Français de l'étranger présents ce soir qui sont les porte-parole actifs de vos préoccupations, et je souhaite que cette réception constitue un moment d'échange et d'écoute de vos attentes.
Laissez-moi avant cela vous dire les raisons qui m'amènent aujourd'hui en Tunisie.
Je suis venu avant tout pour réaffirmer la priorité politique que la France accorde à ses partenaires d'Afrique du Nord, dans un contexte international et régional troublé et difficile. Le Président de la République, qui était venu en visite d'Etat il y a un peu plus d'un an, en décembre 2003, a eu l'occasion de le réaffirmer lors de la présentation des voeux du corps diplomatique le 6 janvier dernier : la France est forte de son partenariat étroit et dynamique avec la Tunisie ; elle veut être pionnière dans la construction de liens plus denses entre l'Union Européenne et nos voisins du Maghreb. Ceci passe par la mobilisation des rives nord et sud de la Méditerranée pour redonner un élan fort à la construction du partenariat euro-méditerranéen lancé à Barcelone en 1995, dont nous célébrerons le 10ème anniversaire cette année.
Les relations bilatérales franco-tunisiennes puisent leur force dans leur diversité et leur intensité. L'engagement de la France aux côtés de la Tunisie se décline dans des domaines aussi essentiels que variés :
Engagement économique pour commencer : La France est le premier partenaire économique, commercial et financier de la Tunisie. Elle fournit plus de la moitié des flux bilatéraux reçus par la Tunisie. La Tunisie est le pays qui bénéficie de l'aide publique au développement française par habitant la plus élevée au monde.
En tant que partenaire de premier plan, nous nous réjouissons que la Tunisie, grâce à ses efforts de réforme et d'investissement notamment dans le secteur de l'éducation, soit devenue l'un des rares pays émergents de la région, avec une croissance élevée, approchant les 6% en 2004. Nous continuerons résolument de soutenir la modernisation économique et sociale de la Tunisie et ses projets de développement scientifique et technologique à travers les instruments de coopération rénovés et adaptés de l'AFD et dans le cadre de notre coopération.
Engagement à poursuivre un dialogue politique avec la Tunisie sur des sujets d'intérêt commun tels que la construction de l'espace euro-méditerranéen et la sécurité au sein de celui-ci, ou encore l'intégration maghrébine que nous appelons de nos voeux. C'est dans le cadre de ce dialogue confiant et régulier que nous encourageons la Tunisie à progresser sur la voie de la modernisation politique et démocratique, dans le prolongement des engagements pris par le Sommet arabe de Tunis au printemps 2004.
Engagement par notre coopération ensuite : nous entretenons avec la Tunisie des échanges culturels et éducatifs de premier plan, à travers un dispositif de coopération dynamique et de qualité. Je voudrais remercier l'ensemble des personnels actifs dans les établissements, instituts, écoles et lycées qui constituent notre réseau éducatif et culturel. Grâce notamment à la scolarisation de nombreux enfants français et tunisiens, celui-ci contribue pour beaucoup à la pérennité de nos relations et au renforcement de notre compréhension et de nos affinités mutuelles.
Je n'oublie pas la coopération décentralisée qui est une autre dimension essentielle de notre partenariat. Elle s'est beaucoup développée au cours des dernières années, concerne aujourd'hui 5 régions, 6 départements et 29 communes.
Engagement auprès de l'Union européenne : La France continuera d'être l'avocat de la Tunisie auprès des instances européennes. Le plan d'action conclu dans le cadre de la nouvelle politique de voisinage de l'Union européenne vient d'être adopté le mois dernier. Nous poursuivrons notre soutien à un ancrage renforcé de la Tunisie à l'Union européenne et à un renforcement de l'intégration maghrébine.
Engagement diplomatique enfin : Les positions de nos deux pays sont proches sur de nombreux sujets internationaux, qu'il s'agisse de la situation des Palestiniens qui n'ont que trop attendu d'avoir un état indépendant et souverain, de l'Iraq, de la défense du multilatéralisme ou encore du renforcement des liens de part et d'autre de la Méditerranée à travers le dialogue 5+5, le Forum méditerranéen, dont la Tunisie assure cette année la présidence, et le partenariat euro-méditerranéen.
C'est ce message d'engagement et d'amitié que je suis venu porter aux autorités tunisiennes. Je rencontrerai ce soir mon homologue M. Mohamed Ghannouchi et demain le Président Ben Ali. Mais c'est vous, qui par votre dynamisme et votre action quotidienne, faîtes vivre et grandir la relation entre la France et la Tunisie.
Je voudrais vous dire à cet égard combien je me félicite que la communauté française vivant en Tunisie soit aussi importante, jeune et diversifiée. Elle est actuellement constituée de 20 000 personnes et elle s'accroît très sensiblement depuis plusieurs années d'un grand nombre de compatriotes qui ont la double nationalité. Cette évolution est doublement significative. D'une part, elle accompagne le processus que connaît la population française en général, conforme à l'image d'une France plurielle et riche de sa diversité. D'autre part, elle est la traduction d'une relation de plus en plus proche, et je dirais même intime, qui unit la France à la Tunisie.
Je veux dire à ces franco-tunisiens qu'ils sont une richesse pour la France et pour la Tunisie : ils doivent s'engager dans le dialogue et la coopération commune, nous avons besoin d'eux, au quotidien. Jacques BERQUE évoquait les " mémoires des deux rives ". Ils doivent être des " acteurs des deux rives ", nous en avons tous besoin. Nos deux pays vivent en quasi-symbiose, les liens les unissant étant bien souvent affectifs et familiaux. Parmi de nombreux exemples, je mentionnerai les quelque 3 000 mariages mixtes enregistrés au Consulat général à Tunis l'an dernier et la délivrance de plus de 70 000 visas par nos consulats de Tunis et de Sfax, permettant ainsi de nourrir et d'enrichir les échanges humains. En m'adressant ce soir aux Français installés en Tunisie, je voudrais également souligner combien je tiens à ce que la situation de nos compatriotes soit prise en compte sans qu'il soit fait la moindre distinction parmi eux. Les Français de l'étranger sont des Français à part entière. Chacun mérite une considération et une attention identiques, quels que soient son origine, sa confession religieuse ou son statut social.
Ce principe fondamental d'égalité implique un devoir de solidarité, qui anime le gouvernement vis-à-vis de l'ensemble des Français, conduisant le Ministre des Affaires Etrangères à renforcer les moyens existants pour soutenir nos compatriotes résidant à l'étranger. Je citerai le dispositif mis en place dans le domaine de l'action sociale au profit des plus démunis, la couverture qui est offerte au travers de la Caisse des Français de l'Etranger, les actions encore modestes mais cependant efficaces en matière de formation professionnelle et d'emploi, l'important réseau éducatif, et notamment, l'aide apportée aux familles au travers d'une politique d'attribution de bourses aussi bien en faveur des élèves scolarisés à l'étranger qu'au profit des jeunes français qui poursuivent leurs études supérieures en France.
Je mentionnerai également toute l'attention qui est portée par les postes diplomatiques et consulaires à nos concitoyens dans leur vie quotidienne, tant en matière d'administration au travers d'une très large gamme de services mis à leur disposition, que pour garantir leur sécurité là où des situations de crise le rendent nécessaire. L'Etat est animé par une volonté constante d'être proche de ses citoyens où qu'ils se trouvent. J'en veux pour preuve l'activité croissante de nos consulats et le taux de satisfaction que nos représentations recueillent auprès de leurs administrés pour lesquels je rends vivement hommage aux services consulaires de Tunis et de Sfax. Je souhaiterais également m'adresser à ceux de nos compatriotes qui concourent activement au dynamisme de notre relation avec la Tunisie dans le domaine industriel et commercial. La présence parmi nous ce soir de représentants de nos grandes entreprises et de dirigeants français de PME qui ont implanté leur activité en Tunisie, témoigne de la densité de nos échanges économiques. Je voudrais relever à cet égard la place significative qu'occupe dans le développement de ces échanges la Chambre de Commerce Tuniso-Française, et le rôle prépondérant exercé par nos conseillers du commerce extérieur comme animateurs d'une relation en pleine expansion.
Plus de 1 000 entreprises françaises sont actuellement implantées dans ce pays, dans des secteurs d'activité très variés, soit 40% des implantations étrangères en Tunisie. Je me félicite de l'attrait que représente le marché tunisien pour les opérateurs français, comme du succès qu'ils y rencontrent. J'aurai l'occasion de retrouver certains d'entre vous demain, pour la clôture du Forum économique organisé par la Mission économique de l'Ambassade sur le partenariat économique et pour la signature d'importants contrats en matière d'infrastructures.
Au-delà de notre attachement au développement d'un partenariat économique actif avec la Tunisie, la France aspire à ce que ce partenariat s'épanouisse dans le cadre d'une approche régionale rassemblant l'ensemble des pays du Maghreb.
Je conclurais en vous disant que le lien qui nous unit à la Tunisie s'est construit au fil de notre histoire commune sur l'amitié, sur la compréhension et sur la confiance mutuelle. Ainsi, la proximité qui caractérise aujourd'hui notre relation est animée par des milliers d'acteurs qui enrichissent le flux incessant d'échanges.
Je ne peux que souhaiter qu'à partir de ce bel édifice, continuent de se renforcer une coopération et une amitié exemplaires, pour la prospérité et le bien être de nos deux pays et de nos deux peuples. Je vous remercie.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 1e février 2005)