Texte intégral
Monsieur le Président de l'Association mondiale de la route,
Monsieur le Président du comité d'organisation,
Mesdames et Messieurs,
Je vous remercie d'être venus - si nombreux - assister à cette séance de signature. J'y vois le signe de l'intérêt que vous portez à l'organisation du 23e congrès mondial de la route et je m'en réjouis.
1/ L'importance de l'AIPCR et la participation de la France à sa production
Comme l'a si bien rappelé Olivier MICHAUD, mes prédécesseurs, depuis le premier congrès en 1908, ont toujours été très attentifs à l'action de l'AIPCR et ont veillé à ce que la France participe activement à ses travaux.
Pourquoi ? Parce que l'Association mondiale de la route est le seul forum international traitant de l'ensemble des sujets liés à la route et au transport routier. Avec plus de 100 gouvernements adhérents, elle représente une plate -forme d'échanges et de transfert de technologie sans équivalent, indépendante et impartiale. A travers elle, chaque gouvernement, chaque entreprise, chaque laboratoire de recherche peut identifier les meilleures pratiques, les technologies innovantes et les solutions les mieux adaptées à ses besoins.
Vous l'aurez compris, je partage sans aucune réserve l'enthousiasme de mes prédécesseurs et je souhaite que la France continue d'être un membre actif de l'AIPCR afin de participer à la création de ce savoir collectif, dont nous récoltons tous également les fruits.
Quand je dis " la France ", je pense bien évidemment au ministère de l'équipement mais aussi à la communauté routière dans son ensemble. Ainsi je tiens à souligner un élément d'importance : pour la première fois, cette année, l'un des délégués français au Conseil de l'AIPCR est un représentant d'un département. C'est un premier pas, en attendant qu'un jour, peut-être, vu l'importance nouvelle qu'ils vont prendre dans le domaine routier, de nombreux départements choisissent de devenir membre à part entière de l'AIPCR. Les entreprises françaises ont également compris tout l'intérêt de cette Association, puisqu'elles sont déjà près de 60 à y adhérer.
Dans toute association, il y a les membres actifs... et les autres. Les professionnels français font partie de ceux qui produisent, en étant présents dans chacun des 19 comités techniques à l'intérieur des quels se crée la valeur ajoutée de l'AIPCR.
Je suis donc particulièrement fier que cet investissement dans le partage, le développement et la diffusion des techniques et pratiques routières soit couronné par l'accueil et l'organisation du congrès mondial de la route du centenaire, Paris 2007.
2/ Les acteurs du 23e congrès mondial de la route
Le centenaire, déjà ! En 1908, 27 pays concrétisaient lors du 1er congrès international de la route l'idée de se réunir régulièrement, de partager leurs connaissances pour progresser ensemble dans la construction et l'entretien des routes, en créant, l'année suivante, l'AIPCR. Revenir sur 100 années de progrès technique tout en réfléchissant aux enjeux de demain, c'est ce à quoi nous invite ce centenaire. Faire de cet anniversaire un événement historique pour la communauté routière internationale, c'est un défi pour le ministère, et en particulier pour la direction des routes qui assure concrètement le pilotage de l'aspect organisationnel. Mais c'est avant tout un défi pour le comité d'organisation !
Un comité d'organisation m'a paru indispensable pour mobiliser l'ensemble des acteurs de la route autour de ce grand projet. Je l'ai créé le 13 juillet en nommant à sa tête Hubert Peigné, coordonnateur du collège route au Conseil Général des Ponts et Chaussées. Et ce comité s'est réuni pour la première fois le 15 septembre dernier. Qu'il s'agisse des syndicats professionnels, des majors du secteur routier, des organismes de recherche, des ministères concernés, des gestionnaires d'infrastructures, de la Ville de Paris et de la RATP, tous les partenaires que nous imaginions intéressés par cette aventure ont répondu présents, à ma grande satisfaction. Vous êtes rassemblés, aujourd'hui et je souhaite en profiter pour vous dire mon attachement personnel à la réussite de ce congrès et vous livrer mon sentiment sur ce que veut dire " réussir le 23e congrès mondial de la route ".
3 / Réussir Paris 2007
Réussir Paris 2007, c'est faire en sorte que chaque participant reparte de ce congrès plus riche qu'il n'y est venu.
La réussite du congrès est donc liée avant tout à la pertinence des études qui seront réalisées sous le pilotage de l'AIPCR jusqu'en 2007 par les comités techniques, à la clarté des interventions lors des séances techniques, à la qualité des échanges interpersonnels qui auront lieu en dehors des salles de réunions. Cet aspect - fondamental - est de la responsabilité de l'AIPCR, et en particulier de son Secrétariat général, dont le rôle en la matière est central. Néanmoins le rôle du pays hôte n'est pas négligeable, dans la mesure où la logistique que nous avons à mettre en place doit être pensée de manière à mettre en valeur le mieux possible le contenu scientifique et technique de ces rencontres.
Dans le même esprit, les visites techniques et l'exposition doivent apparaître comme un complément naturel du congrès, comme une illustration des quatre thèmes stratégiques et des messages essentiels qu'ils véhiculent.
Ainsi, le protocole que nous allons signer définit clairement les tâches de l'AIPCR et celles de l'État français, mais ce partage ne signifie pas que chacun doive travailler indépendamment de l'autre. Bien au contraire, plus notre collaboration sera étroite, meilleure seront les chances de parvenir à un résul tat dont chacun d'entre nous puisse être fier. La manière dont se déroulent actuellement les relations entre les différents acteurs de ce projet me rend d'ailleurs confiant quant à cette collaboration.
Réussir Paris 2007, c'est également faire en sorte que chaque participant reparte du congrès avec une image forte et positive de la France, du savoir-faire de ses entreprises, de sa capacité d'innovation mais aussi de sa culture et de son patrimoine.
Tenir ce congrès dans la ville de Paris est un atout merveilleux mais c'est également une exigence supplémentaire car nous devons être à la hauteur des images que fait naître ce simple mot " PARIS " dans l'imaginaire des milliers d'étrangers que nous allons recevoir.
Car ce congrès accueillera durant une semaine environ 4000 participants, issus de plus de 100 pays différents. Il s'agit d'une formidable opportunité pour chacun d'entre nous. A nous de savoir la saisir.
Ainsi, le choix et l'organisation des visites techniques, de l'exposition et des aspects événementiels doivent être particulièrement soignés. En ce qui concerne l'événementiel, je compte sur vous pour qu'il soit à la hauteur de cet anniversaire : 100 ans d'échanges internationaux sur la route et les transports routiers.
Vous mesurez, je pense, la responsabilité collective que représente l'organisation de cette manifestation. Il faudra trouver le juste équilibre pour mettre en valeur la France afin que chacun des membres du comité d'organisation en tire bénéfice, tout en restant fondamentalement au service des valeurs et des objectifs internationaux de l'AIPCR, que je partage totalement. Je compte sur vous tous, que vous soyez membres de la communauté routière ou partenaires institutionnels. Je compte sur votre créativité, votre générosité, votre ouverture, votre rigueur, votre sens de la mesure pour que le congrès de Paris soit inoubliable.
4 / La signature du protocole
Je suis heureux de pouvoir apporter une contribution personnelle à ce projet en signant ce protocole d'accord liant l'AIPCR et l'État français. C'est un moment à la fois solennel et joyeux.
Moment solennel car dans une entreprise de ce genre, il est important que chacun connaisse bien son rôle, sa place, ses responsabilités. Il était donc tout à fait indispensable qu'un tel document soit réfléchi, négocié, travaillé pour aboutir à une répartition des tâches qui convienne à chacune des deux parties. Ce fut le cas. A titre d'anecdote, nous allons signer dans quelques instants la 18e version de ce document, mis au point par la direction des routes et le secrétariat de l'AIPCR !
Moment joyeux aussi car cette signature marque l'achèvement de la mise au point du montage administratif et juridique et il officialise le démarrage de cette belle aventure. J'avais eu la chance, en 2002, de porter la candidature de la France devant l'AIPCR. Je me réjouis de pouvoir transformer l'essai en signant aujourd'hui cet accord.
(Source http://www.equipement.gouv.fr, le 7 janvier 2005)