Texte intégral
(Déclaration aux correspondants de la presse française, Le Caire le 11 novembre 2004) :
Après l'hommage solennel qui a été rendu à Paris par la France, par un pays que Yasser Arafat aimait et respectait, je suis venu au Caire, comme l'a souhaité le président de la République, pour représenter le gouvernement à cette cérémonie internationale qui précède l'inhumation de Yasser Arafat sur sa terre de Palestine, au milieu de son peuple.
Yasser Arafat sera demain à Ramallah, là où je lui avais rendu visite le 30 juin dernier. Cette disparition est un événement majeur parce que Yasser Arafat était un personnage d'histoire. Il exprimait, il incarnait la volonté des Palestiniens d'obtenir la reconnaissance de leurs droits. Et on voit bien aujourd'hui, partout, pour les Palestiniens et pour tous les Arabes, le choc, la grande émotion qui est la leur et que nous partageons.
A Paris, nous avons été sincèrement impressionnés par la manière dont les dirigeants palestiniens, tout au long de ces journées, ont assuré la continuité des institutions. Ils l'ont fait avec le sens de l'unité et avec beaucoup de dignité, avec le sens des responsabilités. Je veux dire que nous avons besoin, dans les temps qui viennent, de cette unité de l'Autorité palestinienne, de ce sens des responsabilités pour préparer l'avenir, pour réussir toutes les nouvelles pages qui sont devant nous.
Sur ces pages, il y a naturellement la préparation des élections présidentielles à l'intérieur des Territoires palestiniens. L'Union européenne accompagnera et soutiendra la préparation de ces élections. Sur ces pages, il y a par-dessus tout l'objectif de la paix. La condition de cette paix, nous le savons tous, ce sont deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en sécurité. Nous connaissons le chemin pour y parvenir : c'est la Feuille de route, c'est le dialogue entre Israéliens et Palestiniens. C'est un nouvel engagement maintenant de la communauté internationale, des Nations unies, de la Russie, de l'Union européenne, des Etats-Unis, avec l'aide de tous les pays arabes et de tous les pays de bonne volonté. Au-delà de l'émotion et de l'hommage que nous rendons à l'homme qu'était Yasser Arafat, il y a là aussi, me semble-t-il, une manière de lui rendre un hommage politique.
Q - Est-ce que vous ne voulez pas quand même nous expliquer le rôle central joué par la France dans toute cette affaire depuis quinze jours ?
R - Mais pourquoi poser une question comme celle-là ? Pourquoi s'étonner que la France, au-delà de toutes les questions politiques mais simplement pour des raisons humaines, humanitaires, ait accueilli le président Arafat, comme il l'a souhaité lui-même, comme l'ont souhaité les dirigeants palestiniens pour qu'il soit soigné parce qu'il était malade ? Nous l'avons accueilli comme nous aurions accueilli tout autre dirigeant ami de la France qui nous l'aurait demandé ou qui nous le demanderait ; c'est simplement une question humaine. C'est en même temps la preuve du lien qui existe depuis longtemps entre le peuple palestinien, son dirigeant et notre pays.
Q - La France n'en a pas trop fait ?
R - La France a fait ce qu'elle devait faire sur le plan humain et sur le plan humanitaire. Et en même temps, nous souhaitons continuer à être utiles pour ce qui est, par-dessus tout, l'exigence pour les enfants d'Israël et les enfants de Palestine, c'est-à-dire la paix. J'étais moi-même, il y a quelques semaines, en visite officielle en Israël pour dire la même chose. Nous devons tous ensemble, les pays européens, les Etats-Unis, les Nations unies, la Russie et tous les pays arabes, dans ces nouvelles pages que nous devons écrire, retrouver le chemin de cette paix.
Je vous remercie.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 novembre 2004)
(Déclaration aux télévisions arabes, Le Caire le 11 novembre 2004) :
Après l'hommage solennel qui a été rendu à Paris au président Yasser Arafat par la France, un pays qu'il aimait et qu'il respectait, je suis venu, comme l'a souhaité le président Jacques Chirac, ici au Caire pour participer à la cérémonie internationale quelques heures avant que Yasser Arafat ne retrouve, pour une dernière étape, Ramallah, au milieu de son peuple, sa terre de Palestine.
Sa disparition a provoqué une grande émotion parmi tous les Palestiniens et pour tous les pays arabes. Nous partageons en France, de tout coeur, cette émotion et nous la comprenons.
Nous avons été impressionnés tout au long de ces journées difficiles par la dignité, le sens des responsabilités, l'unité des dirigeants palestiniens. Et nous avons besoin de cette unité, de cette dignité, de ce sens des responsabilités pour préparer l'avenir, pour écrire les nouvelles pages qui sont devant nous.
Sur ces pages, il y a d'abord les élections présidentielles qu'il faut préparer. Et l'Union européenne est prête à accompagner et à soutenir la préparation de ces élections présidentielles.
Sur ces pages, il y a par-dessus tout la paix et nous savons tous le chemin qu'il faut emprunter pour parvenir à cette paix. Nous savons tous que la condition de cette paix, ce sont deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte, en sécurité. Pour y parvenir, nous savons aussi qu'il faut retrouver le dialogue entre Israéliens et Palestiniens, qu'il faut que les violences cessent, qu'il faut respecter, étape par étape, cette Feuille de route sur laquelle nous nous étions entendus les uns et les autres.
Voilà pourquoi sur ces pages, c'est le moment maintenant pour un nouvel engagement de la communauté internationale, les Nations unies, les Etats-Unis, l'Union européenne, la Russie, l'ensemble des pays arabes et tous les pays de bonne volonté pour réussir cette paix.
Au-delà de la peine que nous éprouvons, au-delà de l'hommage qui doit être rendu à l'homme qu'était Yasser Arafat, je pense qu'il y a aussi, par les mots que je viens de prononcer, une manière d'indiquer le chemin de l'hommage politique qui doit lui être rendu.
Je vous remercie.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 novembre 2004)
Après l'hommage solennel qui a été rendu à Paris par la France, par un pays que Yasser Arafat aimait et respectait, je suis venu au Caire, comme l'a souhaité le président de la République, pour représenter le gouvernement à cette cérémonie internationale qui précède l'inhumation de Yasser Arafat sur sa terre de Palestine, au milieu de son peuple.
Yasser Arafat sera demain à Ramallah, là où je lui avais rendu visite le 30 juin dernier. Cette disparition est un événement majeur parce que Yasser Arafat était un personnage d'histoire. Il exprimait, il incarnait la volonté des Palestiniens d'obtenir la reconnaissance de leurs droits. Et on voit bien aujourd'hui, partout, pour les Palestiniens et pour tous les Arabes, le choc, la grande émotion qui est la leur et que nous partageons.
A Paris, nous avons été sincèrement impressionnés par la manière dont les dirigeants palestiniens, tout au long de ces journées, ont assuré la continuité des institutions. Ils l'ont fait avec le sens de l'unité et avec beaucoup de dignité, avec le sens des responsabilités. Je veux dire que nous avons besoin, dans les temps qui viennent, de cette unité de l'Autorité palestinienne, de ce sens des responsabilités pour préparer l'avenir, pour réussir toutes les nouvelles pages qui sont devant nous.
Sur ces pages, il y a naturellement la préparation des élections présidentielles à l'intérieur des Territoires palestiniens. L'Union européenne accompagnera et soutiendra la préparation de ces élections. Sur ces pages, il y a par-dessus tout l'objectif de la paix. La condition de cette paix, nous le savons tous, ce sont deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en sécurité. Nous connaissons le chemin pour y parvenir : c'est la Feuille de route, c'est le dialogue entre Israéliens et Palestiniens. C'est un nouvel engagement maintenant de la communauté internationale, des Nations unies, de la Russie, de l'Union européenne, des Etats-Unis, avec l'aide de tous les pays arabes et de tous les pays de bonne volonté. Au-delà de l'émotion et de l'hommage que nous rendons à l'homme qu'était Yasser Arafat, il y a là aussi, me semble-t-il, une manière de lui rendre un hommage politique.
Q - Est-ce que vous ne voulez pas quand même nous expliquer le rôle central joué par la France dans toute cette affaire depuis quinze jours ?
R - Mais pourquoi poser une question comme celle-là ? Pourquoi s'étonner que la France, au-delà de toutes les questions politiques mais simplement pour des raisons humaines, humanitaires, ait accueilli le président Arafat, comme il l'a souhaité lui-même, comme l'ont souhaité les dirigeants palestiniens pour qu'il soit soigné parce qu'il était malade ? Nous l'avons accueilli comme nous aurions accueilli tout autre dirigeant ami de la France qui nous l'aurait demandé ou qui nous le demanderait ; c'est simplement une question humaine. C'est en même temps la preuve du lien qui existe depuis longtemps entre le peuple palestinien, son dirigeant et notre pays.
Q - La France n'en a pas trop fait ?
R - La France a fait ce qu'elle devait faire sur le plan humain et sur le plan humanitaire. Et en même temps, nous souhaitons continuer à être utiles pour ce qui est, par-dessus tout, l'exigence pour les enfants d'Israël et les enfants de Palestine, c'est-à-dire la paix. J'étais moi-même, il y a quelques semaines, en visite officielle en Israël pour dire la même chose. Nous devons tous ensemble, les pays européens, les Etats-Unis, les Nations unies, la Russie et tous les pays arabes, dans ces nouvelles pages que nous devons écrire, retrouver le chemin de cette paix.
Je vous remercie.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 novembre 2004)
(Déclaration aux télévisions arabes, Le Caire le 11 novembre 2004) :
Après l'hommage solennel qui a été rendu à Paris au président Yasser Arafat par la France, un pays qu'il aimait et qu'il respectait, je suis venu, comme l'a souhaité le président Jacques Chirac, ici au Caire pour participer à la cérémonie internationale quelques heures avant que Yasser Arafat ne retrouve, pour une dernière étape, Ramallah, au milieu de son peuple, sa terre de Palestine.
Sa disparition a provoqué une grande émotion parmi tous les Palestiniens et pour tous les pays arabes. Nous partageons en France, de tout coeur, cette émotion et nous la comprenons.
Nous avons été impressionnés tout au long de ces journées difficiles par la dignité, le sens des responsabilités, l'unité des dirigeants palestiniens. Et nous avons besoin de cette unité, de cette dignité, de ce sens des responsabilités pour préparer l'avenir, pour écrire les nouvelles pages qui sont devant nous.
Sur ces pages, il y a d'abord les élections présidentielles qu'il faut préparer. Et l'Union européenne est prête à accompagner et à soutenir la préparation de ces élections présidentielles.
Sur ces pages, il y a par-dessus tout la paix et nous savons tous le chemin qu'il faut emprunter pour parvenir à cette paix. Nous savons tous que la condition de cette paix, ce sont deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte, en sécurité. Pour y parvenir, nous savons aussi qu'il faut retrouver le dialogue entre Israéliens et Palestiniens, qu'il faut que les violences cessent, qu'il faut respecter, étape par étape, cette Feuille de route sur laquelle nous nous étions entendus les uns et les autres.
Voilà pourquoi sur ces pages, c'est le moment maintenant pour un nouvel engagement de la communauté internationale, les Nations unies, les Etats-Unis, l'Union européenne, la Russie, l'ensemble des pays arabes et tous les pays de bonne volonté pour réussir cette paix.
Au-delà de la peine que nous éprouvons, au-delà de l'hommage qui doit être rendu à l'homme qu'était Yasser Arafat, je pense qu'il y a aussi, par les mots que je viens de prononcer, une manière d'indiquer le chemin de l'hommage politique qui doit lui être rendu.
Je vous remercie.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 novembre 2004)