Texte intégral
Sophy Caulier - Comment donner aux entreprises davantage de dynamisme et de compétitivité ?
Jean-François Roubaud - " Avec une Union européenne élargie à 25 pays, les pouvoirs publics doivent élaborer une ligne de conduite destinée à favoriser l'attractivité du territoire et à créer un environnement propice au développement des Pme, car ce sont les principales créatrices de richesse.
Le contexte économique impose d'encourager l'investissement mais aussi l'innovation, qui demeure un déterminant essentiel de la croissance d'un pays. Dans ce domaine, ce ne sont pas simplement de mesures ponctuelles dont nos Pme ont besoin, même si la suppression annoncée de la taxe professionnelle ne peut qu'aller dans le bon sens. Il faut un projet à moyen et long terme, clair et cohérent, guidé par le souci de doter la France d'un tissu de Pme compétitives dans tous les secteurs. A titre d'exemple, c'est tout le mécanisme du financement des entreprises innovantes qui doit être révisé afin que des projets de création de Pme viables puissent effectivement aboutir. Le gouvernement doit enrayer la spirale infernale qui conduit notre industrie à se délocaliser et notre économie à rester à l'écart de la croissance mondiale ".
Comment parer à la concurrence européenne et internationale ?
" La mondialisation favorise les zones de libre échange, les Pme doivent s'intégrer à cette concurrence européenne et internationale et donc ne pas la subir, ni la redouter. Beaucoup de Pme de l'Hexagone exportent leurs produits et pas uniquement au sein de la zone euro. Cela prouve qu'elles sont compétitives et souhaitent conquérir de nouveaux marchés.
Toutefois, pour être plus compétitives sur le plan international, notamment communautaire, elles doivent bénéficier des mêmes avantages ou subir des contraintes identiques. Autrement dit, l'Union européenne doit harmoniser davantage les règles de libre circulation des marchandises sur le marché. Si la réglementation interdit, par exemple, à une entreprise française de diffuser un produit sur le territoire ou dans l'UE en raison de critères environnementaux ou de sécurité légitimes, les entreprises étrangères doivent être soumises aux mêmes obligations.
Enfin, il faut rendre le territoire plus attractif. Les entreprises, notamment dans l'industrie, ont tendance à se délocaliser à l'étranger, car les coûts de main-d'oeuvre sont beaucoup moins élevés qu'en France et la fiscalité moins pesante ".
Comment la CGPME et l'Anvar peuvent-elles travailler ensemble au service des Pme ?
" Beaucoup de Pme n'ont pas les structures ou les moyens des grands groupes pour défendre leurs droits en matière de propriété intellectuelle. Or, protéger ou faire reconnaître ses titres de propriété intellectuelle constitue une stratégie de développement de l'entreprise et valorise son image. Mais cela représente aussi un coût certain pour la Pme car le coût du brevet européen est élevé. Comme l'a évoqué le président de l'Anvar, Philippe Jurgensen, lors de son intervention à la CGPME le 1er avril dernier, pourquoi ne pas constituer un fonds mutualisé pour la défense des droits de propriété intellectuelle ? Et ce n'est là qu'un exemple parmi de nombreux autres ".
(source http://www.anvar.fr, le 9 juillet 2004)
Jean-François Roubaud - " Avec une Union européenne élargie à 25 pays, les pouvoirs publics doivent élaborer une ligne de conduite destinée à favoriser l'attractivité du territoire et à créer un environnement propice au développement des Pme, car ce sont les principales créatrices de richesse.
Le contexte économique impose d'encourager l'investissement mais aussi l'innovation, qui demeure un déterminant essentiel de la croissance d'un pays. Dans ce domaine, ce ne sont pas simplement de mesures ponctuelles dont nos Pme ont besoin, même si la suppression annoncée de la taxe professionnelle ne peut qu'aller dans le bon sens. Il faut un projet à moyen et long terme, clair et cohérent, guidé par le souci de doter la France d'un tissu de Pme compétitives dans tous les secteurs. A titre d'exemple, c'est tout le mécanisme du financement des entreprises innovantes qui doit être révisé afin que des projets de création de Pme viables puissent effectivement aboutir. Le gouvernement doit enrayer la spirale infernale qui conduit notre industrie à se délocaliser et notre économie à rester à l'écart de la croissance mondiale ".
Comment parer à la concurrence européenne et internationale ?
" La mondialisation favorise les zones de libre échange, les Pme doivent s'intégrer à cette concurrence européenne et internationale et donc ne pas la subir, ni la redouter. Beaucoup de Pme de l'Hexagone exportent leurs produits et pas uniquement au sein de la zone euro. Cela prouve qu'elles sont compétitives et souhaitent conquérir de nouveaux marchés.
Toutefois, pour être plus compétitives sur le plan international, notamment communautaire, elles doivent bénéficier des mêmes avantages ou subir des contraintes identiques. Autrement dit, l'Union européenne doit harmoniser davantage les règles de libre circulation des marchandises sur le marché. Si la réglementation interdit, par exemple, à une entreprise française de diffuser un produit sur le territoire ou dans l'UE en raison de critères environnementaux ou de sécurité légitimes, les entreprises étrangères doivent être soumises aux mêmes obligations.
Enfin, il faut rendre le territoire plus attractif. Les entreprises, notamment dans l'industrie, ont tendance à se délocaliser à l'étranger, car les coûts de main-d'oeuvre sont beaucoup moins élevés qu'en France et la fiscalité moins pesante ".
Comment la CGPME et l'Anvar peuvent-elles travailler ensemble au service des Pme ?
" Beaucoup de Pme n'ont pas les structures ou les moyens des grands groupes pour défendre leurs droits en matière de propriété intellectuelle. Or, protéger ou faire reconnaître ses titres de propriété intellectuelle constitue une stratégie de développement de l'entreprise et valorise son image. Mais cela représente aussi un coût certain pour la Pme car le coût du brevet européen est élevé. Comme l'a évoqué le président de l'Anvar, Philippe Jurgensen, lors de son intervention à la CGPME le 1er avril dernier, pourquoi ne pas constituer un fonds mutualisé pour la défense des droits de propriété intellectuelle ? Et ce n'est là qu'un exemple parmi de nombreux autres ".
(source http://www.anvar.fr, le 9 juillet 2004)