Texte intégral
Madame la Directrice Générale,
Messieurs les Présidents,
Messieurs les Professeurs,
Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureuse de vous retrouver, aujourd'hui, pour inaugurer le Centre Ressources francilien du Traumatisme crânien à l'Hôpital Broussais que dirige le docteur Jean-Jacques WEÏSS. Ce sujet me tient particulièrement à coeur en tant que secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées auprès du ministre de la Santé et de la Protection sociale.
Je reconnais de nombreux visages que j'ai déjà aperçus lors du Colloque sur la " Prise en charge des traumatisés crâniens et blessés médullaires par violence routière ", qui a eu lieu, en avril, à l'occasion de la Journée Mondiale de la Santé.
Je suis heureuse que cette inauguration ait lieu au cours de cette semaine, car c'est une semaine particulière pour moi.
En effet, je viens de présenter aux députés le projet de loi pour l'égalité des droits et des chances, de la participation et de la citoyenneté, qui présente une avancée considérable pour nos concitoyens handicapés. Cette loi a été votée en première lecture par l'Assemblée Nationale mardi dernier. Le Président de la République est très impliqué dans ce combat qui est une des trois priorités de son quinquennat.
Depuis mon arrivée au ministère, j'ai rencontré de nombreuses familles éprouvées par un accident survenu chez un proche, ayant subi un traumatisme crânien. J'ai pu mesurer toute leur détresse et la nécessité impérative de mieux organiser la filière de prise en charge de ces blessés.
Chaque année en France, près de 155 000 personnes sont hospitalisées pour un traumatisme crânien, grave pour 8 000 d'entre eux, essentiellement du fait d'un accident de la circulation.
La prise en charge de ces blessés nous concerne tous. Je veux souligner le rôle tout à fait essentiel des témoignages courageux des personnalités publiques touchées par de tels drames, comme Michel CHEVALET, qui contribuent par leurs interventions à une meilleure connaissance par nos concitoyens de cette réalité et à une véritable prise de conscience collective. Je profite de l'occasion pour le remercier pour son engagement personnel et sa détermination à lutter contre la violence routière.
La qualité de la prise en charge des traumatisés crâniens est essentiellement fonction de la rapidité et de la pertinence des secours, de l'orientation du blessé auprès d'établissements organisés, équipés, mobilisés pour cette prise en charge, que ce soit à la phase aiguë ou en rééducation. Elle dépend de la coordination en réseau de tous les professionnels, à toutes les étapes, dans les domaines sanitaire et médico-social.
Cette prise en charge requiert de prendre en compte les spécificités physiques et psychiques du traumatisme crânio-cérébral et de veiller à l'accompagnement médical, physique et psycho-comportemental, social et économique des patients, ainsi que de leurs familles, et ce tout au long de leur parcours.
La prise en charge de ces blessés est encore aujourd'hui insuffisante. Elle souffre aussi de ruptures trop fréquentes et s'inscrit insuffisamment dans la durée.
Dans le cadre de la priorité présidentielle de lutte contre la violence routière, comme il avait été annoncé lors du premier Comité Interministériel de la Sécurité Routière de cette législature, une réflexion a été conduite pour améliorer la filière de prise en charge de ces blessés.
Pour ce faire, un groupe de travail pluridisciplinaire, rassemblant les experts que vous êtes, de nombreux professionnels de santé, des membres de la Mission Handicaps de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris, en particulier le docteur Philippe DENORMANDIE, des associations de patients et de familles de patients, notamment l'Union Nationale des Associations de Familles de Traumatisés Crâniens, dont je tiens à saluer le président Monsieur Jean BARUCQ, ainsi que des représentants de la Direction de l'Hospitalisation et de l'Organisation des Soins, de la Direction Générale de la Santé et de la Direction Générale de l'Action Sociale, a permis d'élaborer des recommandations pour améliorer l'organisation de la prise en charge sanitaire et médico-sociale des personnes victimes de traumatisme crânien.
Ces travaux ont conduit à la rédaction d'une " circulaire relative à la filière de prise en charge sanitaire, médico-sociale et sociale des traumatisés crânio-cérébraux et des blessés médullaires ", qui a pour ambition de répondre à ces enjeux. J'ai le plaisir de vous annoncer que cette circulaire, tant attendue par vous tous, a été signée hier par le Ministre de la Santé et de la Protection sociale, Philippe DOUSTE-BLAZY, et moi-même.
Elle définit les contours de la filière de prise en charge sanitaire de ces blessés, du lieu de l'accident, jusqu'à la sortie de rééducation, de façon à aller vite, et pour le mieux, dans la prise en charge en aigu, dont dépend la récupération à terme du blessé. Cette circulaire définit ainsi les conditions de compétence, d'équipement, d'organisation, éventuellement d'activité que doivent remplir les établissements de santé investis dans la prise en charge des traumatisés crâniens ou médullaires.
Le Centre de Ressources Francilien du Traumatisme Crânien, que nous avons le plaisir d'inaugurer aujourd'hui, répond parfaitement aux préconisations de cette circulaire. Je dois dire qu'il en est même le pionnier. En effet, ce centre s'inscrit dans un réseau de moyens diversifiés, oeuvrant auprès de la population francilienne ayant subi un traumatisme crânien. Son objectif est de favoriser le fonctionnement d'un dispositif régional coordonné, répondant aux besoins des personnes traumatisées crâniennes et assurant la continuité de la prise en charge indispensable tant pour la victime que pour son entourage.
Je tiens à remercier le président de l'Association Réseau traumatisme crânien en Ile-de-France, le professeur Philippe AZOUVI, et tous ses membres fondateurs, qu'ils représentent le secteur médico-social ou sanitaire et les associations de familles pour le travail formidable qu'ils ont accompli.
Je vous remercie d'amplifier au quotidien ce mouvement de solidarité si nécessaire lorsqu'un accident survient. C'est ainsi que nous pourrons tous ensemble mener ce combat contre l'injustice et l'inacceptable.
(Source http://www.handicap.gouv.fr, le 21 juin 2004)
Messieurs les Présidents,
Messieurs les Professeurs,
Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureuse de vous retrouver, aujourd'hui, pour inaugurer le Centre Ressources francilien du Traumatisme crânien à l'Hôpital Broussais que dirige le docteur Jean-Jacques WEÏSS. Ce sujet me tient particulièrement à coeur en tant que secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées auprès du ministre de la Santé et de la Protection sociale.
Je reconnais de nombreux visages que j'ai déjà aperçus lors du Colloque sur la " Prise en charge des traumatisés crâniens et blessés médullaires par violence routière ", qui a eu lieu, en avril, à l'occasion de la Journée Mondiale de la Santé.
Je suis heureuse que cette inauguration ait lieu au cours de cette semaine, car c'est une semaine particulière pour moi.
En effet, je viens de présenter aux députés le projet de loi pour l'égalité des droits et des chances, de la participation et de la citoyenneté, qui présente une avancée considérable pour nos concitoyens handicapés. Cette loi a été votée en première lecture par l'Assemblée Nationale mardi dernier. Le Président de la République est très impliqué dans ce combat qui est une des trois priorités de son quinquennat.
Depuis mon arrivée au ministère, j'ai rencontré de nombreuses familles éprouvées par un accident survenu chez un proche, ayant subi un traumatisme crânien. J'ai pu mesurer toute leur détresse et la nécessité impérative de mieux organiser la filière de prise en charge de ces blessés.
Chaque année en France, près de 155 000 personnes sont hospitalisées pour un traumatisme crânien, grave pour 8 000 d'entre eux, essentiellement du fait d'un accident de la circulation.
La prise en charge de ces blessés nous concerne tous. Je veux souligner le rôle tout à fait essentiel des témoignages courageux des personnalités publiques touchées par de tels drames, comme Michel CHEVALET, qui contribuent par leurs interventions à une meilleure connaissance par nos concitoyens de cette réalité et à une véritable prise de conscience collective. Je profite de l'occasion pour le remercier pour son engagement personnel et sa détermination à lutter contre la violence routière.
La qualité de la prise en charge des traumatisés crâniens est essentiellement fonction de la rapidité et de la pertinence des secours, de l'orientation du blessé auprès d'établissements organisés, équipés, mobilisés pour cette prise en charge, que ce soit à la phase aiguë ou en rééducation. Elle dépend de la coordination en réseau de tous les professionnels, à toutes les étapes, dans les domaines sanitaire et médico-social.
Cette prise en charge requiert de prendre en compte les spécificités physiques et psychiques du traumatisme crânio-cérébral et de veiller à l'accompagnement médical, physique et psycho-comportemental, social et économique des patients, ainsi que de leurs familles, et ce tout au long de leur parcours.
La prise en charge de ces blessés est encore aujourd'hui insuffisante. Elle souffre aussi de ruptures trop fréquentes et s'inscrit insuffisamment dans la durée.
Dans le cadre de la priorité présidentielle de lutte contre la violence routière, comme il avait été annoncé lors du premier Comité Interministériel de la Sécurité Routière de cette législature, une réflexion a été conduite pour améliorer la filière de prise en charge de ces blessés.
Pour ce faire, un groupe de travail pluridisciplinaire, rassemblant les experts que vous êtes, de nombreux professionnels de santé, des membres de la Mission Handicaps de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris, en particulier le docteur Philippe DENORMANDIE, des associations de patients et de familles de patients, notamment l'Union Nationale des Associations de Familles de Traumatisés Crâniens, dont je tiens à saluer le président Monsieur Jean BARUCQ, ainsi que des représentants de la Direction de l'Hospitalisation et de l'Organisation des Soins, de la Direction Générale de la Santé et de la Direction Générale de l'Action Sociale, a permis d'élaborer des recommandations pour améliorer l'organisation de la prise en charge sanitaire et médico-sociale des personnes victimes de traumatisme crânien.
Ces travaux ont conduit à la rédaction d'une " circulaire relative à la filière de prise en charge sanitaire, médico-sociale et sociale des traumatisés crânio-cérébraux et des blessés médullaires ", qui a pour ambition de répondre à ces enjeux. J'ai le plaisir de vous annoncer que cette circulaire, tant attendue par vous tous, a été signée hier par le Ministre de la Santé et de la Protection sociale, Philippe DOUSTE-BLAZY, et moi-même.
Elle définit les contours de la filière de prise en charge sanitaire de ces blessés, du lieu de l'accident, jusqu'à la sortie de rééducation, de façon à aller vite, et pour le mieux, dans la prise en charge en aigu, dont dépend la récupération à terme du blessé. Cette circulaire définit ainsi les conditions de compétence, d'équipement, d'organisation, éventuellement d'activité que doivent remplir les établissements de santé investis dans la prise en charge des traumatisés crâniens ou médullaires.
Le Centre de Ressources Francilien du Traumatisme Crânien, que nous avons le plaisir d'inaugurer aujourd'hui, répond parfaitement aux préconisations de cette circulaire. Je dois dire qu'il en est même le pionnier. En effet, ce centre s'inscrit dans un réseau de moyens diversifiés, oeuvrant auprès de la population francilienne ayant subi un traumatisme crânien. Son objectif est de favoriser le fonctionnement d'un dispositif régional coordonné, répondant aux besoins des personnes traumatisées crâniennes et assurant la continuité de la prise en charge indispensable tant pour la victime que pour son entourage.
Je tiens à remercier le président de l'Association Réseau traumatisme crânien en Ile-de-France, le professeur Philippe AZOUVI, et tous ses membres fondateurs, qu'ils représentent le secteur médico-social ou sanitaire et les associations de familles pour le travail formidable qu'ils ont accompli.
Je vous remercie d'amplifier au quotidien ce mouvement de solidarité si nécessaire lorsqu'un accident survient. C'est ainsi que nous pourrons tous ensemble mener ce combat contre l'injustice et l'inacceptable.
(Source http://www.handicap.gouv.fr, le 21 juin 2004)