Texte intégral
Q - (A propos de la décision de la Cour suprême ukrainienne d'invalider le deuxième tour de l'élection présidentielle)
R - C'est une décision juste parce qu'elle reconnaît que la décision populaire doit être respectée en Ukraine. Or, c'est précisément cela qui est en cause depuis les élections présidentielles dont tout le monde reconnaît qu'elles n'ont pas été équitables, qu'elles n'ont pas été sincères ni démocratiques, voilà pourquoi le peuple ukrainien manifeste, au point même que le président actuel de l'Ukraine avait souhaité, il y a quelques jours, qu'il y ait un retour aux urnes. C'est donc ce que vient de décider, dans le cadre des institutions ukrainiennes, la Cour suprême de ce pays. Franchement, je pense que c'est une décision juste, équitable, qui va dans le sens de la démocratie. C'est précisément dans ce sens que l'Union européenne unanime s'était exprimée par la voix de notre Secrétaire général, Javier Solana, qui est allé sur place à deux reprises, à Kiev.
Q - Malgré ces éléments difficiles, le pays n'a pas sombré dans la violence. C'est un signe de maturité selon vous?
R - Oui, je pense que c'est un signe de maturité, de responsabilité des différents dirigeants politiques. Tout le monde a été impressionné par la dignité, l'émotion de ce peuple, ces milliers d'Ukrainiens qui ont manifesté jour et nuit, simplement pour que leur volonté soit respectée.
Q - Sur la Côte d'Ivoire, si vous le permettez. La Côte d'Ivoire avec l'armée française mise en cause depuis plusieurs jours. Quelle est votre réaction sur ce sujet?
R - Je crois, franchement, que l'on a autre chose à faire que de polémiquer. L'armée française a fait son devoir et tous les Français qui sont revenus, parce qu'ils ont été forcés de revenir, et j'en ai accueilli beaucoup à l'aéroport de Roissy, nous ont dit à quel point ils avaient été touchés par la solidarité, l'efficacité, la disponibilité des soldats français. Alors c'est vrai, il y a eu des événements tragiques qui ont commencé, je le répète et je le rappelle, par le bombardement d'un camp où neuf soldats français ont trouvé la mort, alors même qu'ils exerçaient une mission de paix ; il y a eu d'autres manifestations où des soldats français ont été conduits à user de leur droit de légitime défense pour se protéger et pour protéger les citoyens qui étaient placés sous leur protection. Donc, ce sont des événements tragiques et malheureux et je pense maintenant qu'il faut, au-delà de ces événements, reconstruire un processus politique, et le calme revenu, je l'espère durablement, que la raison revienne. Avec la médiation des dirigeants africains, dans le cadre des Nations unies, puisque c'est dans ce cadre-là seulement que nous agissons, il faut que les protagonistes du Nord et du Sud respectent leur parole, respectent leur signature, celle qu'ils ont apposée au bas des Accords de Marcoussis et d'Accra, qui prévoient, non pas qu'on utilise les armes, la violence ou l'invective, mais qu'on utilise la démocratie et la politique pour remettre ce pays dans la bonne direction.
Q - Pour autant le 11 décembre, je crois, on appelle à manifester contre la présence française sur place. Il semble que c'est encore comme même tendu sur place.
R - Oui, la situation est fragile et tendue, je rappelle que les Français sont là dans le cadre du mandat des Nations unies, qu'ils exercent une mission de paix et de stabilité et notre seul souci est celui de participer à la paix et à la stabilité dans ce pays et d'une manière générale en Afrique là où nous nous trouvons ; encore une fois que chacun garde son calme, que l'on revienne à plus de raison et que l'on pense ici et là à l'avenir de ce pays, à son développement économique. Comment va-t-il retrouver une croissance, comment va-t-il retrouver le dynamisme dont les jeunes Ivoiriens ont besoin ? Il ne la trouvera que lorsque les investisseurs étrangers, et pas seulement les Français, auront confiance. La confiance justifie, elle exige la stabilité, la démocratie. Il faut que la Côte d'Ivoire reprenne maintenant ce chemin de la démocratie et de la stabilité, en mettant en oeuvre le plus vite possible les Accords de Marcoussis qui prévoient des élections présidentielles ouvertes d'un côté, le désarmement de l'autre côté. Tout cela est écrit, tout cela a été signé et il faut maintenant que chacun respecte sa signature.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 décembre 2004)
R - C'est une décision juste parce qu'elle reconnaît que la décision populaire doit être respectée en Ukraine. Or, c'est précisément cela qui est en cause depuis les élections présidentielles dont tout le monde reconnaît qu'elles n'ont pas été équitables, qu'elles n'ont pas été sincères ni démocratiques, voilà pourquoi le peuple ukrainien manifeste, au point même que le président actuel de l'Ukraine avait souhaité, il y a quelques jours, qu'il y ait un retour aux urnes. C'est donc ce que vient de décider, dans le cadre des institutions ukrainiennes, la Cour suprême de ce pays. Franchement, je pense que c'est une décision juste, équitable, qui va dans le sens de la démocratie. C'est précisément dans ce sens que l'Union européenne unanime s'était exprimée par la voix de notre Secrétaire général, Javier Solana, qui est allé sur place à deux reprises, à Kiev.
Q - Malgré ces éléments difficiles, le pays n'a pas sombré dans la violence. C'est un signe de maturité selon vous?
R - Oui, je pense que c'est un signe de maturité, de responsabilité des différents dirigeants politiques. Tout le monde a été impressionné par la dignité, l'émotion de ce peuple, ces milliers d'Ukrainiens qui ont manifesté jour et nuit, simplement pour que leur volonté soit respectée.
Q - Sur la Côte d'Ivoire, si vous le permettez. La Côte d'Ivoire avec l'armée française mise en cause depuis plusieurs jours. Quelle est votre réaction sur ce sujet?
R - Je crois, franchement, que l'on a autre chose à faire que de polémiquer. L'armée française a fait son devoir et tous les Français qui sont revenus, parce qu'ils ont été forcés de revenir, et j'en ai accueilli beaucoup à l'aéroport de Roissy, nous ont dit à quel point ils avaient été touchés par la solidarité, l'efficacité, la disponibilité des soldats français. Alors c'est vrai, il y a eu des événements tragiques qui ont commencé, je le répète et je le rappelle, par le bombardement d'un camp où neuf soldats français ont trouvé la mort, alors même qu'ils exerçaient une mission de paix ; il y a eu d'autres manifestations où des soldats français ont été conduits à user de leur droit de légitime défense pour se protéger et pour protéger les citoyens qui étaient placés sous leur protection. Donc, ce sont des événements tragiques et malheureux et je pense maintenant qu'il faut, au-delà de ces événements, reconstruire un processus politique, et le calme revenu, je l'espère durablement, que la raison revienne. Avec la médiation des dirigeants africains, dans le cadre des Nations unies, puisque c'est dans ce cadre-là seulement que nous agissons, il faut que les protagonistes du Nord et du Sud respectent leur parole, respectent leur signature, celle qu'ils ont apposée au bas des Accords de Marcoussis et d'Accra, qui prévoient, non pas qu'on utilise les armes, la violence ou l'invective, mais qu'on utilise la démocratie et la politique pour remettre ce pays dans la bonne direction.
Q - Pour autant le 11 décembre, je crois, on appelle à manifester contre la présence française sur place. Il semble que c'est encore comme même tendu sur place.
R - Oui, la situation est fragile et tendue, je rappelle que les Français sont là dans le cadre du mandat des Nations unies, qu'ils exercent une mission de paix et de stabilité et notre seul souci est celui de participer à la paix et à la stabilité dans ce pays et d'une manière générale en Afrique là où nous nous trouvons ; encore une fois que chacun garde son calme, que l'on revienne à plus de raison et que l'on pense ici et là à l'avenir de ce pays, à son développement économique. Comment va-t-il retrouver une croissance, comment va-t-il retrouver le dynamisme dont les jeunes Ivoiriens ont besoin ? Il ne la trouvera que lorsque les investisseurs étrangers, et pas seulement les Français, auront confiance. La confiance justifie, elle exige la stabilité, la démocratie. Il faut que la Côte d'Ivoire reprenne maintenant ce chemin de la démocratie et de la stabilité, en mettant en oeuvre le plus vite possible les Accords de Marcoussis qui prévoient des élections présidentielles ouvertes d'un côté, le désarmement de l'autre côté. Tout cela est écrit, tout cela a été signé et il faut maintenant que chacun respecte sa signature.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 décembre 2004)