Texte intégral
M. Csaky se trouve aujourd'hui à Paris avant de rejoindre Strasbourg. Il a rencontré M. de Villepin dans la matinée. Et nous venons d'avoir un long échange sur l'actualité européenne et sur certains aspects de notre coopération bilatérale. En ce qui concerne l'actualité européenne, nous nous sommes évidemment entretenus des perspectives financières et notamment de l'avenir de la politique régionale au regard des besoins des pays entrants. La France est tout à fait désireuse que cette politique régionale puisse bénéficier aux régions dites "en retard de développement", essentiellement pour permettre leur rattrapage économique et social. C'est de l'intérêt de tous, de l'intérêt général européen comme de celui de nos nouveaux partenaires.
Nous avons ensuite évoqué le processus d'adhésion qui se déroule très bien pour la Slovaquie. Nous sommes attentifs au maintien et au développement des emplois en Slovaquie. Nous sommes également soucieux de voir finalisé le processus d'adhésion, dans les domaines de l'agriculture et de la sécurité alimentaire, dans les meilleures conditions.
Nous avons ensuite bien entendu abordé la question de la Constitution européenne. J'ai rappelé au vice-Premier ministre, M. Csaky, la détermination de la France à poursuivre les négociations pour que l'Europe puisse être dotée de sa première Constitution en 2004.
M. Csaky, quant à lui, a posé la question de l'accès au marché de l'emploi en France. Nous avons ensemble exprimé notre souci de favoriser une croissance génératrice d'emplois et de lutter contre le chômage. J'ai précisé à M. Csaky que le gouvernement français et d'autres gouvernements des Etats membres ont souhaité contrôler l'accès à leur marché du travail après l'élargissement, au moins durant les deux années qui suivront le premier mai prochain. Mais pour ce qui est de la France, des accords peuvent être passés au cas par cas avec nos nouveaux partenaires, par exemple pour favoriser l'accès au marché de l'emploi dans certains secteurs où nous avons des besoins importants. Cela a été déjà le cas récemment avec la Pologne et la Hongrie en particulier.
Sur le plan de la coopération bilatérale, nos relations sont au beau fixe. La Slovaquie a fait des progrès remarquables ces récentes années et a attiré un très grand nombre d'investisseurs français, notamment une usine Peugeot inaugurée en avril dernier. Il y a également des implantations bancaires très importantes. D'autres industries françaises sont disponibles pour réaliser des investissements dans le domaine de l'énergie et de l'assainissement, où, nous excellons particulièrement.
Enfin, je me réjouis que le vice-Premier ministre ait commencé à prendre des leçons de français et de voir que ce pays ami qu'est la Slovaquie est aussi ouvert à la diversité des cultures européennes et notamment à celle de la Francophonie. Sur le reste nous avons les mêmes points de vue et le même engagement européen.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 février 2004)