Déclaration de M. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, sur la coopération bilatérale entre la France et la Chine, Pékin le 21 avril 2005.

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Circonstance : Voyage en Chine du 20 au 24 avril 2005 : intervention de Jean-Pierre Raffarin au Grand Palais du Peuple à Pékin le 21 avril 2005

Texte intégral

Je voudrais commencer en exprimant ma profonde gratitude au Premier ministre pour son accueil, pour la nouvelle méthode de travail qu'il a su impulser puisque, maintenant, depuis deux ans, avec la Chine, nous sommes passés d'une logique de rendez-vous circonstanciels à une logique de parcours permanent qui nous permet de traiter plusieurs dossiers stratégiques dans le temps, avec une excellente coopération.
Au cours de l'année 2004, les deux Présidents ont chacun visité l'autre pays et j'accueillerai avec joie le Premier ministre chinois au cours du second semestre de l'année 2005 en France. Ce sera l'occasion pour nous de prolonger ce dialogue politique dont nous avons parlé ce matin et qui dégage de vraies visions communes sur les sujets internationaux et sur l'organisation d'un monde multilatéral qui est notre vision commune.
Nous avons devant vous, à l'instant, signé des contrats d'une importance quantitative significative, puisqu'il s'agissait d'un total de plus de trois milliards d'euros de contrats, mais le plus important est de mesurer que ces contrats étaient précédés par d'autres contrats et seront suivis par d'autres contrats, puisque nous sommes sur des sujets aussi importants que l'énergie, et notamment l'énergie électronucléaire, les transports terrestres, l'ensemble des dossiers agricoles, l'aéronautique évidemment, l'ensemble de ces dossiers - je peux y ajouter l'environnement, parmi les dossiers prioritaires - sont des dossiers sur lesquels nous avons des projets aujourd'hui très avancés et je suis sûr que nous serons en mesure, à Paris, à l'automne prochain, d'avoir des signatures au niveau comparable de celles que nous avons aujourd'hui signées.
Je voudrais ajouter que, au-delà de ces grands contrats, nous avons l'intention de développer les échanges avec les petites et moyennes entreprises et, au cours de l'année 2005, notre objectif, réaliste, est d'augmenter le nombre de PME exportatrices de France vers la Chine de 1 000. Pour cela, plusieurs manifestations seront organisées dans le courant de cette année.
Au cours de nos discussions, j'ai pu mesurer la conscience qu'a le gouvernement chinois de ses responsabilités internationales, dues notamment à l'importance de sa croissance. Qu'il s'agisse de ses besoins énergétiques, de l'évolution des matières premières, des échanges - et nous avons parlé franchement du dossier du textile ou des problèmes de parité monétaire - nous sentons la Chine responsable dans l'économie du monde et souhaitant un développement équilibré des échanges dans une logique d'ouverture des marchés qui est équilibrée et profitable à tous.
En concluant, je veux remercier les autorités chinoises pour leur implication dans la réussite de l'année de la France en Chine.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 10 mai 2005)