Texte intégral
Le Courrier picard : Divers sondages donnent le 'non' gagnant au soir du 29 mai. Qu'allez-vous dire pour inverser cette tendance ?
Michèle Alliot-Marie : Je ne me préoccupe pas des sondages. Pour ma part, j'expliquerai, comme je le fais partout en France depuis plusieurs mois, que grâce à la Constitution, l'Europe aura les moyens de mieux et plus progresser. Les traités actuels sont insuffisants pour fonctionner efficacement à 25 et bientôt 27.
Ce traité fixe des bases plus claires pour l'Europe élargie et donne plus de voix donc plus de poids à la France.
Il est aussi essentiel de dire que la Constitution européenne permet de nouvelles avancées dans le domaine de la défense européenne. C'est important pour la sécurité des Français et des Européens face aux nouveaux risques terroristes et à la multiplication des crises. Nous avons lancé la Force européenne de gendarmerie, les groupements tactiquesCes initiatives sont renforcées par la constitution.
Q - Qu'apporte cette Constitution dans la construction d'une défense européenne ?
R - Depuis soixante ans, nous vivons en paix sur notre continent. Cela ne doit pas nous faire oublier que les risques existent. Nous avons besoin, comme tous les Européens, d'être protégés contre ces nouveaux risques : terrorisme, crises multiples... L'Europe de la défense a donc pour mission d'assurer notre protection et de nous donner les moyens de défendre nos intérêts et nos valeurs partout dans le monde.
Citons trois avancées concrètes et majeures : la clause d'assistance mutuelle en cas d'attaque terroriste contre un pays européen ou de catastrophe naturelle ; les coopérations structurées qui permettent aux pays qui sont le plus engagés en matière de défense - France, Grande-Bretagne, Allemagne, Espagne, Italie, notamment - de constituer des noyaux durs, tant dans le domaine industriel qu'opérationnel ; l'Agence européenne de défense et de l'armement qui renforce nos capacités industrielles et technologiques et ouvre des perspectives à notre industrie de défense dont dépendent des centaines de milliers d'emplois en France.
Q - Citant l'exemple de l'Irak et de l'engagement de l'Angleterre, des partisans du 'non' disent qu'avec la Constitution, la France aurait été obligée de s'engager ?
R - Les tenants du 'non' ne disent pas la vérité. La défense reste et restera un vrai domaine de souveraineté nationale. La France, comme toute autre nation européenne, ne peut pas être entraînée dans un conflit qu'elle ne souhaiterait pas. Elle garde en toutes circonstances le droit d'agir et de parler en son nom propre.
Simplement, lorsqu'elle sera unanime sur un sujet, l'Europe au lieu d'avoir vingt-cinq discours identiques parlera d'une seule voix dans le monde, portée par un Président élu pour deux ans et demi et un Ministre des Affaires Etrangères. Comme souvent, la France entraîne les autres pays dans le domaine international, notre voix n'en sera que plus forte.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 25 mai 2005)
Michèle Alliot-Marie : Je ne me préoccupe pas des sondages. Pour ma part, j'expliquerai, comme je le fais partout en France depuis plusieurs mois, que grâce à la Constitution, l'Europe aura les moyens de mieux et plus progresser. Les traités actuels sont insuffisants pour fonctionner efficacement à 25 et bientôt 27.
Ce traité fixe des bases plus claires pour l'Europe élargie et donne plus de voix donc plus de poids à la France.
Il est aussi essentiel de dire que la Constitution européenne permet de nouvelles avancées dans le domaine de la défense européenne. C'est important pour la sécurité des Français et des Européens face aux nouveaux risques terroristes et à la multiplication des crises. Nous avons lancé la Force européenne de gendarmerie, les groupements tactiquesCes initiatives sont renforcées par la constitution.
Q - Qu'apporte cette Constitution dans la construction d'une défense européenne ?
R - Depuis soixante ans, nous vivons en paix sur notre continent. Cela ne doit pas nous faire oublier que les risques existent. Nous avons besoin, comme tous les Européens, d'être protégés contre ces nouveaux risques : terrorisme, crises multiples... L'Europe de la défense a donc pour mission d'assurer notre protection et de nous donner les moyens de défendre nos intérêts et nos valeurs partout dans le monde.
Citons trois avancées concrètes et majeures : la clause d'assistance mutuelle en cas d'attaque terroriste contre un pays européen ou de catastrophe naturelle ; les coopérations structurées qui permettent aux pays qui sont le plus engagés en matière de défense - France, Grande-Bretagne, Allemagne, Espagne, Italie, notamment - de constituer des noyaux durs, tant dans le domaine industriel qu'opérationnel ; l'Agence européenne de défense et de l'armement qui renforce nos capacités industrielles et technologiques et ouvre des perspectives à notre industrie de défense dont dépendent des centaines de milliers d'emplois en France.
Q - Citant l'exemple de l'Irak et de l'engagement de l'Angleterre, des partisans du 'non' disent qu'avec la Constitution, la France aurait été obligée de s'engager ?
R - Les tenants du 'non' ne disent pas la vérité. La défense reste et restera un vrai domaine de souveraineté nationale. La France, comme toute autre nation européenne, ne peut pas être entraînée dans un conflit qu'elle ne souhaiterait pas. Elle garde en toutes circonstances le droit d'agir et de parler en son nom propre.
Simplement, lorsqu'elle sera unanime sur un sujet, l'Europe au lieu d'avoir vingt-cinq discours identiques parlera d'une seule voix dans le monde, portée par un Président élu pour deux ans et demi et un Ministre des Affaires Etrangères. Comme souvent, la France entraîne les autres pays dans le domaine international, notre voix n'en sera que plus forte.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 25 mai 2005)