Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureuse de vous accueillir tous au ministère de la culture et de la communication pour la remise des diplômes de Maîtres d'art aux sept nouveaux titulaires de ce titre prestigieux.
Pour valoriser les savoir-faire rares et exceptionnels, j'ai, en effet, décidé, sur proposition du Conseil des Métiers d'art, de nommer une nouvelle promotion de Maîtres d'art portant leur nombre à quarante quatre.
Les Maîtres d'art ont la responsabilité de transmettre leur savoir-faire à un jeune Elève, dans le cadre de leur atelier, suivant le plan de formation élaboré avec l'aide du ministère.
Pour valoriser ce titre, en accord avec le Président Etienne Vatelot, nous avons convenu d'en limiter le nombre cette année à sept; ils sont les fleurons de leur profession et doivent entraîner dans leur sillage l'ensemble des métiers d'art, qu'il importe de mieux promouvoir.
En effet, très sensible à la richesse de vos métiers, qu'ils concourent à la restauration du patrimoine ou à la création contemporaine, j'ai souhaité mettre en place une véritable politique en faveur du développement de vos métiers, qui accompagnera leur nécessaire mutation.
Les métiers d'art liés au patrimoine ont été mis à l'honneur fin septembre par l'opération "Regards sur les métiers d'art" organisée dans le cadre des Journées du Patrimoine ; je me suis rendue dans quelques ateliers et j'ai été frappée par l'intérêt que porte le public, notamment les jeunes, à vos savoir-faire. Ils le sont aujourd'hui avec le salon qui leur est consacré.
Il faut, en effet, éduquer le regard du public, lui apprendre à reconnaître la valeur des objets que vous restaurez et créez pour qu'ils en apprécient le prix.
Je souhaite que par ce type d'opérations ou encore, le mois dernier par "Le Monument et ses artisans", manifestation organisée par la Caisse nationale des monuments historiques et des sites, et par le Conseil des métiers d'art, le public soit de mieux en mieux sensibilisé à la réalité de vos métiers.
Les techniques, que vous maîtrisez, sont aussi mobilisées au service de la création contemporaine; je crois beaucoup à l'association des talents des professionnels des métiers d'art avec ceux des artistes contemporains : de leur collaboration peuvent naître des oeuvres originales appréciées du public.
C'est pourquoi j'ai décidé une commande publique de sculptures contemporaines impliquant une vingtaine d'artistes et autant de fonderies d'art : les oeuvres seront présentées l'automne prochain et exposées dans plusieurs musées et centres culturels en France et à l'étranger.
Inventer, innover, créer : tels sont les maîtres mots, qui doivent présider à l'avenir de vos métiers; vous êtes, en effet, confrontés à la nécessaire inventivité parce que chacune de vos restaurations ou de vos créations est une oeuvre unique.
Je sais que le Conseil des métiers d'art, dans le cadre de ses commissions de travail, réfléchit à ces sujets; je voudrais retenir deux de ses propositions : l'organisation par le ministère de la culture et de la communication en 1999 de journées d'étude sur l'innovation dans les métiers d'art, et le lancement dès 1999 d'un site internet sur les métiers d'art, en collaboration avec le Secrétariat d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce et à l'artisanat.
Vos métiers ont ressenti vivement la crise économique de ces dernières années; je n'en méconnais pas les effets dramatiques pour certains d'entre vous et le gouvernement s'en est préoccupé au point de prendre des mesures d'allégement fiscal en faveur des petites entreprises dans le cadre de la loi de finances 1999.
Je pense également qu'il y a lieu de mieux coordonner l'action gouvernementale en faveur de vos métiers; j'ai été alertée par plusieurs associations professionnelles à ce sujet, c'est pourquoi j'ai proposé à mon amie et collègue Marylise Lebranchu, Secrétaire d'Etat chargée de l'artisanat, que nous prenions une initiative commune dans ce sens.
Enfin, je serai attentive aux initiatives que prendront nos directions régionales des affaires culturelles en liaison avec les collectivités territoriales et les organisations professionnelles, pour l'accès des jeunes à vos métiers, qu'il s'agisse de formation ou d'insertion professionnelle, et pour l'inscription de vos ateliers dans le développement local.
Plusieurs opérations ont été menées, à l'initiative de mon ministère dans ce domaine, nourries de l'expérience de la transmission des savoir-faire rares des Maîtres d'art : c'est le cas en Alsace, en Bretagne et en Midi-Pyrénées, par exemple.
Certaine que nous parviendrons à unir nos efforts pour redynamiser cet incomparable patrimoine de savoir-faire que détient notre pays, je nourris de profonds espoirs pour l'avenir de vos métiers, qui, à l'image des Maîtres d'art, sont la mémoire du futur.
En vous remerciant de votre présence et de votre attention, je vais maintenant, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, remettre leur titre aux sept nouveaux Maîtres d'art.
(source http://www.culture.gouv.fr, le 13 septembre 2001)
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureuse de vous accueillir tous au ministère de la culture et de la communication pour la remise des diplômes de Maîtres d'art aux sept nouveaux titulaires de ce titre prestigieux.
Pour valoriser les savoir-faire rares et exceptionnels, j'ai, en effet, décidé, sur proposition du Conseil des Métiers d'art, de nommer une nouvelle promotion de Maîtres d'art portant leur nombre à quarante quatre.
Les Maîtres d'art ont la responsabilité de transmettre leur savoir-faire à un jeune Elève, dans le cadre de leur atelier, suivant le plan de formation élaboré avec l'aide du ministère.
Pour valoriser ce titre, en accord avec le Président Etienne Vatelot, nous avons convenu d'en limiter le nombre cette année à sept; ils sont les fleurons de leur profession et doivent entraîner dans leur sillage l'ensemble des métiers d'art, qu'il importe de mieux promouvoir.
En effet, très sensible à la richesse de vos métiers, qu'ils concourent à la restauration du patrimoine ou à la création contemporaine, j'ai souhaité mettre en place une véritable politique en faveur du développement de vos métiers, qui accompagnera leur nécessaire mutation.
Les métiers d'art liés au patrimoine ont été mis à l'honneur fin septembre par l'opération "Regards sur les métiers d'art" organisée dans le cadre des Journées du Patrimoine ; je me suis rendue dans quelques ateliers et j'ai été frappée par l'intérêt que porte le public, notamment les jeunes, à vos savoir-faire. Ils le sont aujourd'hui avec le salon qui leur est consacré.
Il faut, en effet, éduquer le regard du public, lui apprendre à reconnaître la valeur des objets que vous restaurez et créez pour qu'ils en apprécient le prix.
Je souhaite que par ce type d'opérations ou encore, le mois dernier par "Le Monument et ses artisans", manifestation organisée par la Caisse nationale des monuments historiques et des sites, et par le Conseil des métiers d'art, le public soit de mieux en mieux sensibilisé à la réalité de vos métiers.
Les techniques, que vous maîtrisez, sont aussi mobilisées au service de la création contemporaine; je crois beaucoup à l'association des talents des professionnels des métiers d'art avec ceux des artistes contemporains : de leur collaboration peuvent naître des oeuvres originales appréciées du public.
C'est pourquoi j'ai décidé une commande publique de sculptures contemporaines impliquant une vingtaine d'artistes et autant de fonderies d'art : les oeuvres seront présentées l'automne prochain et exposées dans plusieurs musées et centres culturels en France et à l'étranger.
Inventer, innover, créer : tels sont les maîtres mots, qui doivent présider à l'avenir de vos métiers; vous êtes, en effet, confrontés à la nécessaire inventivité parce que chacune de vos restaurations ou de vos créations est une oeuvre unique.
Je sais que le Conseil des métiers d'art, dans le cadre de ses commissions de travail, réfléchit à ces sujets; je voudrais retenir deux de ses propositions : l'organisation par le ministère de la culture et de la communication en 1999 de journées d'étude sur l'innovation dans les métiers d'art, et le lancement dès 1999 d'un site internet sur les métiers d'art, en collaboration avec le Secrétariat d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce et à l'artisanat.
Vos métiers ont ressenti vivement la crise économique de ces dernières années; je n'en méconnais pas les effets dramatiques pour certains d'entre vous et le gouvernement s'en est préoccupé au point de prendre des mesures d'allégement fiscal en faveur des petites entreprises dans le cadre de la loi de finances 1999.
Je pense également qu'il y a lieu de mieux coordonner l'action gouvernementale en faveur de vos métiers; j'ai été alertée par plusieurs associations professionnelles à ce sujet, c'est pourquoi j'ai proposé à mon amie et collègue Marylise Lebranchu, Secrétaire d'Etat chargée de l'artisanat, que nous prenions une initiative commune dans ce sens.
Enfin, je serai attentive aux initiatives que prendront nos directions régionales des affaires culturelles en liaison avec les collectivités territoriales et les organisations professionnelles, pour l'accès des jeunes à vos métiers, qu'il s'agisse de formation ou d'insertion professionnelle, et pour l'inscription de vos ateliers dans le développement local.
Plusieurs opérations ont été menées, à l'initiative de mon ministère dans ce domaine, nourries de l'expérience de la transmission des savoir-faire rares des Maîtres d'art : c'est le cas en Alsace, en Bretagne et en Midi-Pyrénées, par exemple.
Certaine que nous parviendrons à unir nos efforts pour redynamiser cet incomparable patrimoine de savoir-faire que détient notre pays, je nourris de profonds espoirs pour l'avenir de vos métiers, qui, à l'image des Maîtres d'art, sont la mémoire du futur.
En vous remerciant de votre présence et de votre attention, je vais maintenant, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, remettre leur titre aux sept nouveaux Maîtres d'art.
(source http://www.culture.gouv.fr, le 13 septembre 2001)