Texte intégral
Monsieur le Président de la Fondation EISAI,
Monsieur le Député,
Mesdames et Messieurs les membres de l'Association Vieillir en France,
Mesdames et Messieurs,
Notre société vieillit. Cette tendance démographique profonde, irréversible, vient d'être confirmée de façon ô combien symbolique : l'espérance de vie dans notre pays dépasse désormais 80 ans.
Il en découle une croissance sans précédent des besoins de prise en charge, sanitaire et sociale, des personnes âgées.
Consciente de la nécessité d'une réponse politique résolue, immédiate et anticipant les évolutions qui se dessinent à court et moyen terme, j'ai décidé d'accélérer la mise en oeuvre du plan Vieillissement et Solidarité en 2005 avec un objectif de 5 000 places nouvelles en établissement sur les 10 000 que prévoit le plan d'ici 2007, de promouvoir les métiers du secteur du grand âge pour susciter des vocations en grand nombre dans ces professions qui vont bénéficier de recrutements massifs dans les années à venir, ou encore de renforcer et diversifier l'offre de services pour les personnes âgées vivant à domicile ou en établissement.
Dans une France qui vieillit, je salue la création du Prix " Vieillir en France ".
Cette distinction nouvelle vient très opportunément consacrer les actions les plus emblématiques des acteurs de terrain en faveur d'une meilleure prise en charge de nos aînés.
Cette prise en charge est en effet l'affaire de tous : l'Etat, les pouvoirs publics, les familles, les associations ...
Mais dans ce domaine d'action qui doit privilégier à la fois la proximité et l'innovation sociale, les collectivités territoriales jouent un rôle de première importance.
C'est le cas, bien sûr, des Conseils généraux, responsables de la mise en oeuvre des politiques gérontologiques au niveau local : gestion de l'APA, gestion des CLIC, élaboration des schémas gérontologiques, financement de la construction et de la rénovation des maisons de retraite, etc ...
Mais les communes et les intercommunalités conduisent également des missions essentielles dans l'accompagnement de nos aînés.
Elles gèrent des établissements d'accueil pour personnes âgées, soutiennent les associations d'aide à domicile, participent notamment à travers l'action des CCAS à l'animation de lieux de vie pour nos aînés, financent la réalisation de résidences et de logements collectifs, s'impliquent dans le renforcement du lien intergénérationnel, suivent les avis et propositions des conseils municipaux des sages qui se développent dans un nombre croissant
de communes ...
Tocqueville disait de la commune qu'elle était "la cellule de base de la démocratie".
Elle est également l'échelon de base des politiques gérontologiques.
Et je crois profondément à la capacité des communes de s'imposer comme une "cellule de référence", une véritable "vitrine de proximité" du vieillissement réussi, dans une approche conjuguant pragmatisme et innovation.
Le Prix "Vieillir en France" prend alors tout son sens à l'heure où les communes s'impliquent de façon croissante et toujours plus qualitative en faveur de leur population âgée et s'attachent par là même à répondre très concrètement aux multiples conséquences de la révolution de la longévité - cette révolution démographique, sociale et culturelle, qui s'exprime autant dans les petites communes rurales que dans les zones urbaines ou péri-urbaines.
Je salue donc avec force cette initiative particulièrement bienvenue.
Selon la taille des communes, les problèmes auxquels les maires sont confrontés dans ce domaine peuvent varier sensiblement.
C'est pourquoi vous avez fort justement décidé de créer plusieurs catégories : pour les petites communes de moins de 3 500 habitants, pour celles dont la population est inférieure à 20 000 habitants, et enfin pour les villes moyennes et les grandes métropoles.
Pour autant, l'objectif poursuivi est identique : il est d'améliorer la qualité de vie des personnes âgées, de prévenir leur isolement, de leur permettre de participer à la vie de la communauté, de faire reconnaître leur utilité sociale et le rôle qui est le leur pour le maintien de la cohésion sociale au niveau local.
Le Prix Vieillir en France récompensera les actions les plus innovantes, les plus exemplaires, les plus susceptibles d'inspirer d'autres collectivités et d'être ainsi généralisées sur l'ensemble du territoire national.
Il n'y a donc là rien d'une distinction purement symbolique. Non seulement parce qu'elle se traduit par une enveloppe financière allouée à chaque lauréat, mais aussi et surtout parce qu'elle est assortie de la délivrance d'un label "Vieillir en France" dont chaque maire pourra légitimement se prévaloir pour faire connaître sa politique auprès de ses administrés et de ses partenaires extérieurs.
Voilà donc une démarche particulièrement heureuse, qui ne manquera pas de créer une saine émulation entre les communes et de susciter une multiplication des actions de terrain en faveur d'un accompagnement optimisé des aînés.
Du même coup, une nouvelle étape est franchie dans la prise en compte systématique de la dimension du "vieillissement" dans la gestion communale.
Enfin, il n'est évidemment pas indifférent que les Prix soient remis officiellement le 16 mai prochain. Ce jour-là, les Français travailleront pour financer les politiques d'autonomie dans notre pays.
La Journée de Solidarité est une nouvelle expression de la solidarité nationale envers les personnes en perte d'autonomie.
Grâce à cet effort partagé, déployé par chaque salarié du secteur privé et chaque agent de la fonction publique avec pour contrepartie une contribution versée par les entreprises correspondant à un jour de productivité annuelle ainsi qu'une contribution sur les capitaux boursiers, ce sont 2 milliards d'euros qui seront mobilisés en 2005 en faveur des personnes âgées et des personnes handicapées.
Il faut que les Français se convainquent que la Journée de Solidarité est le levier nécessaire d'une montée en charge tout aussi indispensable des politiques d'accompagnement de la perte d'autonomie.
Il faut donc qu'ils sachent que leur travail sera utile.
Et ma conviction est que le Prix "Vieillir en France" contribuera à rendre plus visible l'utilité et le fruit de leur effort, dont profiteront les personnes âgées résidant dans les 36 000 communes de notre pays.
Rendez-vous donc le 16 mai pour la remise des Prix !
Je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.personnes-agees.gouv.fr, le 27 avril 2005)
Monsieur le Député,
Mesdames et Messieurs les membres de l'Association Vieillir en France,
Mesdames et Messieurs,
Notre société vieillit. Cette tendance démographique profonde, irréversible, vient d'être confirmée de façon ô combien symbolique : l'espérance de vie dans notre pays dépasse désormais 80 ans.
Il en découle une croissance sans précédent des besoins de prise en charge, sanitaire et sociale, des personnes âgées.
Consciente de la nécessité d'une réponse politique résolue, immédiate et anticipant les évolutions qui se dessinent à court et moyen terme, j'ai décidé d'accélérer la mise en oeuvre du plan Vieillissement et Solidarité en 2005 avec un objectif de 5 000 places nouvelles en établissement sur les 10 000 que prévoit le plan d'ici 2007, de promouvoir les métiers du secteur du grand âge pour susciter des vocations en grand nombre dans ces professions qui vont bénéficier de recrutements massifs dans les années à venir, ou encore de renforcer et diversifier l'offre de services pour les personnes âgées vivant à domicile ou en établissement.
Dans une France qui vieillit, je salue la création du Prix " Vieillir en France ".
Cette distinction nouvelle vient très opportunément consacrer les actions les plus emblématiques des acteurs de terrain en faveur d'une meilleure prise en charge de nos aînés.
Cette prise en charge est en effet l'affaire de tous : l'Etat, les pouvoirs publics, les familles, les associations ...
Mais dans ce domaine d'action qui doit privilégier à la fois la proximité et l'innovation sociale, les collectivités territoriales jouent un rôle de première importance.
C'est le cas, bien sûr, des Conseils généraux, responsables de la mise en oeuvre des politiques gérontologiques au niveau local : gestion de l'APA, gestion des CLIC, élaboration des schémas gérontologiques, financement de la construction et de la rénovation des maisons de retraite, etc ...
Mais les communes et les intercommunalités conduisent également des missions essentielles dans l'accompagnement de nos aînés.
Elles gèrent des établissements d'accueil pour personnes âgées, soutiennent les associations d'aide à domicile, participent notamment à travers l'action des CCAS à l'animation de lieux de vie pour nos aînés, financent la réalisation de résidences et de logements collectifs, s'impliquent dans le renforcement du lien intergénérationnel, suivent les avis et propositions des conseils municipaux des sages qui se développent dans un nombre croissant
de communes ...
Tocqueville disait de la commune qu'elle était "la cellule de base de la démocratie".
Elle est également l'échelon de base des politiques gérontologiques.
Et je crois profondément à la capacité des communes de s'imposer comme une "cellule de référence", une véritable "vitrine de proximité" du vieillissement réussi, dans une approche conjuguant pragmatisme et innovation.
Le Prix "Vieillir en France" prend alors tout son sens à l'heure où les communes s'impliquent de façon croissante et toujours plus qualitative en faveur de leur population âgée et s'attachent par là même à répondre très concrètement aux multiples conséquences de la révolution de la longévité - cette révolution démographique, sociale et culturelle, qui s'exprime autant dans les petites communes rurales que dans les zones urbaines ou péri-urbaines.
Je salue donc avec force cette initiative particulièrement bienvenue.
Selon la taille des communes, les problèmes auxquels les maires sont confrontés dans ce domaine peuvent varier sensiblement.
C'est pourquoi vous avez fort justement décidé de créer plusieurs catégories : pour les petites communes de moins de 3 500 habitants, pour celles dont la population est inférieure à 20 000 habitants, et enfin pour les villes moyennes et les grandes métropoles.
Pour autant, l'objectif poursuivi est identique : il est d'améliorer la qualité de vie des personnes âgées, de prévenir leur isolement, de leur permettre de participer à la vie de la communauté, de faire reconnaître leur utilité sociale et le rôle qui est le leur pour le maintien de la cohésion sociale au niveau local.
Le Prix Vieillir en France récompensera les actions les plus innovantes, les plus exemplaires, les plus susceptibles d'inspirer d'autres collectivités et d'être ainsi généralisées sur l'ensemble du territoire national.
Il n'y a donc là rien d'une distinction purement symbolique. Non seulement parce qu'elle se traduit par une enveloppe financière allouée à chaque lauréat, mais aussi et surtout parce qu'elle est assortie de la délivrance d'un label "Vieillir en France" dont chaque maire pourra légitimement se prévaloir pour faire connaître sa politique auprès de ses administrés et de ses partenaires extérieurs.
Voilà donc une démarche particulièrement heureuse, qui ne manquera pas de créer une saine émulation entre les communes et de susciter une multiplication des actions de terrain en faveur d'un accompagnement optimisé des aînés.
Du même coup, une nouvelle étape est franchie dans la prise en compte systématique de la dimension du "vieillissement" dans la gestion communale.
Enfin, il n'est évidemment pas indifférent que les Prix soient remis officiellement le 16 mai prochain. Ce jour-là, les Français travailleront pour financer les politiques d'autonomie dans notre pays.
La Journée de Solidarité est une nouvelle expression de la solidarité nationale envers les personnes en perte d'autonomie.
Grâce à cet effort partagé, déployé par chaque salarié du secteur privé et chaque agent de la fonction publique avec pour contrepartie une contribution versée par les entreprises correspondant à un jour de productivité annuelle ainsi qu'une contribution sur les capitaux boursiers, ce sont 2 milliards d'euros qui seront mobilisés en 2005 en faveur des personnes âgées et des personnes handicapées.
Il faut que les Français se convainquent que la Journée de Solidarité est le levier nécessaire d'une montée en charge tout aussi indispensable des politiques d'accompagnement de la perte d'autonomie.
Il faut donc qu'ils sachent que leur travail sera utile.
Et ma conviction est que le Prix "Vieillir en France" contribuera à rendre plus visible l'utilité et le fruit de leur effort, dont profiteront les personnes âgées résidant dans les 36 000 communes de notre pays.
Rendez-vous donc le 16 mai pour la remise des Prix !
Je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.personnes-agees.gouv.fr, le 27 avril 2005)