Texte intégral
Madame le Ministre,
Monsieur l'Ambassadeur,
Monsieur le Maire de Paris,
Madame la Présidente de la Fondation pour la mémoire de la Shoah,
Monsieur le Président du M.J.L.F,
Monsieur le Président du CRIF,
Messieurs les Présidents,
Messieurs les Rabbins,
Mesdames et Messieurs,
Pour la quinzième année consécutive, pendant 24 heures, vont retentir les noms de quelques-uns des 76 000 Juifs déportés depuis la France.
Le souvenir de ces hommes, de ces femmes, de ces vieillards, de ces enfants, ne s'effacera jamais. Leur martyre ne quittera jamais la mémoire des hommes.
Au nom du Gouvernement, je suis venu m'associer à l'hommage, juste et émouvant, que vous leur rendez.
Nous voici réunis, ce soir, à proximité du site d'un des lieux les plus tragiquement emblématiques de la Shoah en France.
Un lieu qui rappelle les sinistres rafles et les odieuses persécutions décidées et exécutées par les autorités de la collaboration, par des Français. Un lieu qui remet en mémoire toute l'horreur de ces camps d'internement, avant-même celle, indicible, de la déportation et des camps d'extermination.
Oui, ici, au cur de Paris, comme à Izieu, à Drancy, et dans tant d'autres lieux, ici, se trouvait une des portes d'Auschwitz. Et, comme à Auschwitz, le 27 janvier dernier, lors de la cérémonie du 60ème anniversaire de la libération du camp, vous avez allumé des bougies. 6 bougies, en mémoire des 6 millions de Juifs morts en déportation.
Comme la lumière vacillante de ces bougies, le souvenir est fragile. Il nous revient, à chacun, de veiller à ce qu'il ne s'éteigne jamais.
Cette année,
l'inauguration du Mémorial de la Shoah à Paris, dont je salue le Président, Eric de ROTHSCHILD,
l'inauguration de la nouvelle exposition du pavillon français d'Auschwitz, la restauration de la " Judenramp ", à Auschwitz, grâce à l'action, une nouvelle fois décisive, de Madame VEIL et de Maître Serge KLARSFELD,
les cérémonies de Birkenau, de Yad Vashem, du 24 avril dernier sur le Parvis des droits de l'homme,
dans quelques jours la commémoration de la capitulation du IIIe Reich, le 8 mai 1945,
cette année, l'ensemble de ces grands rendez-vous, et d'autres encore, ont manifesté la volonté de la Nation de se souvenir. Leur nombre et leur résonance attestent de notre volonté d'uvrer à la transmission de la mémoire.
En effet, comment rendre justice aux victimes de la terreur et de la folie criminelle des Nazis, sinon en honorant leur mémoire, en rappelant leur supplice ? Faible, insuffisante justice en regard de l'horreur subie, mais justice quand-même.
Comment s'assurer que l'avenir ne sera jamais répétition du passé, sinon en luttant, jour après jour, contre l'oubli ? Lutte parfois inégale contre un antisémitisme qui, hélas, renaît sans cesse, mais lutte ô combien nécessaire.
Plus que jamais, le Gouvernement est conscient que sa mobilisation, et celle de tous, à chaque instant, est impérieuse.
L'éducation des jeunes générations, l'action de la justice, sont des remparts indispensables. Mais, ils ne nous dégagent pas de notre responsabilité individuelle.
A nous de convaincre, pour que nos jeunes compatriotes portent en eux, comme une petite République intérieure. Et que, dans cette République intérieure, figurent toujours les principes de liberté pour tous et d'égalité entre tous, fondements de la seule véritable fraternité.
Je vous remercie.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 13 mai 2005)
Monsieur l'Ambassadeur,
Monsieur le Maire de Paris,
Madame la Présidente de la Fondation pour la mémoire de la Shoah,
Monsieur le Président du M.J.L.F,
Monsieur le Président du CRIF,
Messieurs les Présidents,
Messieurs les Rabbins,
Mesdames et Messieurs,
Pour la quinzième année consécutive, pendant 24 heures, vont retentir les noms de quelques-uns des 76 000 Juifs déportés depuis la France.
Le souvenir de ces hommes, de ces femmes, de ces vieillards, de ces enfants, ne s'effacera jamais. Leur martyre ne quittera jamais la mémoire des hommes.
Au nom du Gouvernement, je suis venu m'associer à l'hommage, juste et émouvant, que vous leur rendez.
Nous voici réunis, ce soir, à proximité du site d'un des lieux les plus tragiquement emblématiques de la Shoah en France.
Un lieu qui rappelle les sinistres rafles et les odieuses persécutions décidées et exécutées par les autorités de la collaboration, par des Français. Un lieu qui remet en mémoire toute l'horreur de ces camps d'internement, avant-même celle, indicible, de la déportation et des camps d'extermination.
Oui, ici, au cur de Paris, comme à Izieu, à Drancy, et dans tant d'autres lieux, ici, se trouvait une des portes d'Auschwitz. Et, comme à Auschwitz, le 27 janvier dernier, lors de la cérémonie du 60ème anniversaire de la libération du camp, vous avez allumé des bougies. 6 bougies, en mémoire des 6 millions de Juifs morts en déportation.
Comme la lumière vacillante de ces bougies, le souvenir est fragile. Il nous revient, à chacun, de veiller à ce qu'il ne s'éteigne jamais.
Cette année,
l'inauguration du Mémorial de la Shoah à Paris, dont je salue le Président, Eric de ROTHSCHILD,
l'inauguration de la nouvelle exposition du pavillon français d'Auschwitz, la restauration de la " Judenramp ", à Auschwitz, grâce à l'action, une nouvelle fois décisive, de Madame VEIL et de Maître Serge KLARSFELD,
les cérémonies de Birkenau, de Yad Vashem, du 24 avril dernier sur le Parvis des droits de l'homme,
dans quelques jours la commémoration de la capitulation du IIIe Reich, le 8 mai 1945,
cette année, l'ensemble de ces grands rendez-vous, et d'autres encore, ont manifesté la volonté de la Nation de se souvenir. Leur nombre et leur résonance attestent de notre volonté d'uvrer à la transmission de la mémoire.
En effet, comment rendre justice aux victimes de la terreur et de la folie criminelle des Nazis, sinon en honorant leur mémoire, en rappelant leur supplice ? Faible, insuffisante justice en regard de l'horreur subie, mais justice quand-même.
Comment s'assurer que l'avenir ne sera jamais répétition du passé, sinon en luttant, jour après jour, contre l'oubli ? Lutte parfois inégale contre un antisémitisme qui, hélas, renaît sans cesse, mais lutte ô combien nécessaire.
Plus que jamais, le Gouvernement est conscient que sa mobilisation, et celle de tous, à chaque instant, est impérieuse.
L'éducation des jeunes générations, l'action de la justice, sont des remparts indispensables. Mais, ils ne nous dégagent pas de notre responsabilité individuelle.
A nous de convaincre, pour que nos jeunes compatriotes portent en eux, comme une petite République intérieure. Et que, dans cette République intérieure, figurent toujours les principes de liberté pour tous et d'égalité entre tous, fondements de la seule véritable fraternité.
Je vous remercie.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 13 mai 2005)