Texte intégral
Monsieur le Président-directeur général
Mesdames et Messieurs les Présidents et directeurs
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Je tiens, en tout premier lieu, à remercier Georges PANAYOTIS pour son invitation, que j'ai grand plaisir à honorer ce matin.
Le forum des Décideurs de l'hôtellerie constitue désormais un rendez-vous annuel très attendu dans le secteur de l'hôtellerie et, plus généralement, dans le monde du tourisme.
Cette 9ème édition connaîtra, je n'en doute pas, un grand succès. Les études de MKG Consulting sur les performances de l'hôtellerie de chaîne en Europe et dans le monde sont en effet devenues des références incontournables et je m'en réjouis.
Le Groupe MKG célèbre cette année son 20ème anniversaire. Je profite de l'occasion qui m'est offerte aujourd'hui pour vous demander, Cher Georges PANAYOTIS, de transmettre à vos collaborateurs mes meilleurs vux.
Mais entrons sans plus tarder dans le vif du sujet. Après une année 2003 marquée par une succession de crises (guerre en Irak, SRAS), et un contexte monétaire défavorable lié à l'appréciation de l'euro, le ciel du tourisme mondial s'éclaircit.
L'OMT, dans son baromètre révélé à la presse début février, a recensé 760 millions d'arrivées de touristes internationaux, soit une progression de 10% par rapport à 2003 et l'un des meilleurs résultats depuis 20 ans.
Si cet essor touche toutes les régions, il a surtout été remarquable en Asie-Pacifique (+29%) et au Moyen-Orient (+20%). La progression pour l'Europe n'est malheureusement que de 4%.
L'effritement graduel de la part du marché européen se confirme : dans 20 ans, l'Europe ne représentera plus que 46% du tourisme mondial contre 58% actuellement.
Dans ce contexte international restauré, la France enregistre une quasi-stabilité de sa fréquentation étrangère avec 75 millions de visiteurs (+0,1% par rapport à 2003). La progression de ses recettes touristiques, elle, est plus significative : +1,5%.
Elle résulte principalement du retour des clientèles américaines et japonaises, malgré un contexte monétaire défavorable. L'arrivée des clientèles chinoises depuis le 1er septembre 2004 constitue, par ailleurs, une perspective encourageante.
L'année 2004, en terme de fréquentation hôtelière, est contrastée. Après un démarrage difficile et une saison estivale jugée médiocre, le second semestre a permis un net redressement.
Le retour des clientèles long courrier a profité aux établissement haut de gamme, qui connaissent la meilleure progression de taux d'occupation avec une hausse de 1,3%.
Les hôtels de catégorie économique et super-économique observent une stagnation de leur activité. Les hôtels deux étoiles enregistrent une baisse de leur taux d'occupation (-0,5%).
Les disparités régionales sont importantes cependant. Le Nord-Pas-de-Calais, les Pays de
la Loire, l'Ile-de-France, la Haute-Normandie et la Franche-Comté, ont vu progresser le cumul de leurs nuitées de 2% par rapport à 2003.
Dans le même temps, la Corse, l'Auvergne, Rhône-Alpes et PACA ont enregistré une baisse de leurs nuitées supérieure à 4%.
Cette désaffection de la région méditerranéenne, confrontée à la montée en puissance de la Croatie et désavantagée par l'effet canicule, pose clairement la question du positionnement de l'offre de la Côte d'Azur en terme de prix et de rapport qualité-prix.
Si la France conserve encore cette année sa place enviée de leader du palmarès touristique international, la concurrence s'aiguise.
En 20 ans, le nombre de destinations qui assurent une forte promotion de leur offre est passé de 50 à plus de 580.
Dans ce contexte concurrentiel exacerbé, le Ministère délégué au Tourisme doit mobiliser les énergies : c'est précisément ce à quoi je me suis employé depuis bientôt 3 ans avec un objectif ambitieux, celui de doter nos activités d'un cadre modernisé pour mieux affronter les mutations économiques à venir.
Cette politique s'est appuyée sur 3 piliers :
- Accroître la demande avec la définition d'une nouvelle stratégie marketing pour la promotion de la destination France sur les marchés étrangers.
- Améliorer l'offre avec la mise en uvre du Plan Qualité France qui fédère au niveau national les démarches qualité des réseaux professionnels.
- De nouvelles étapes ont été franchies en 2004 avec la présentation de la marque nationale " Qualité tourisme " et de son logo lors des Assises nationales du tourisme le 1er décembre 2004 et la signature de 23 conventions d'objectifs avec les organisations professionnelles et les réseaux.
La prochaine phase sera la constitution du comité national de sélection des porteurs de la marque, qui aura lieu dans les toutes prochaines semaines.
Après un appel à candidatures, le Comité sera en mesure d'examiner les premières demandes au printemps 2005.
Je suis persuadé qu'avant le début de la saison 2005, plusieurs centaines d'établissements hôteliers pourront afficher à leur porte le panonceau " qualité tourisme ".
Le 3ème pilier, ce sont les stratégies ministérielles de réforme.
L'Etat doit moderniser ses structures pour améliorer leur performances.
C'est dans cette optique que nous avons décidé de fusionner notre agence d'ingénierie touristique avec le département " montagne " et l'Observatoire nationale du tourisme au sein d'une entité unique baptisée " ODIT France ".
Cet outil sera le bras armé des partenariats publics privés que nous souhaitons multiplier pour faire aboutir davantage de projets touristiques viables.
C'est, là encore une chance supplémentaire pour le renouvellement de notre offre.
Un renouvellement qui concerne, naturellement au premier chef, notre parc hôtelier. La restructuration de ce parc n'est pas achevée et de nombreux chantiers restent ouverts notamment celui du classement qui nécessite d'être adapté pour accroître la lisibilité de l'offre.
Quelques points de consensus se sont dégagés : adaptation des critères, création d'une 5ème étoile, harmonisation des procédures de contrôle pour éviter les disparités régionales.
Autre sujet majeur, la nécessité de conserver une hôtellerie indépendante de bonne qualité pour enrayer la baisse de l'offre hôtelière globale, qui n'est pas compensée par la pénétration des chaînes, notamment en zone rurale. Vous venez de le rappeler.
Une réflexion est engagée sur une adaptation de la loi Raffarin, qui permettrait par exemple d'alléger les procédures d'extension inférieures à 6 chambres. Un décret en ce sens est en cours de préparation au Ministère des PME, du Commerce et de l'Artisanat.
Nous devons également nous pencher sur les difficultés que rencontrent les hôteliers indépendants pour trouver des repreneurs et transmettre le patrimoine familial.
Les chaînes ont aujourd'hui tendance à se dessaisir des murs pour se concentrer sur la gestion et éviter des immobilisations en capital. Il nous faut sans doute envisager le moyen d'encourager des investisseurs à opérer sur le marché de l'hôtellerie indépendante.
Voilà, Mesdames et Messieurs, les nombreux sujets sur lesquels nous devons progresser ensemble pour conserver notre attractivité touristique.
Un dernier mot pour vous dire combien j'apprécie les efforts accomplis par le monde de l'hôtellerie pour prendre en compte les impératifs du tourisme durable.
Les démarches écologiques se multiplient : recyclage, énergie solaire, mise au point d'une démarche de construction à haute qualité environnementale avec l'expérience pilote du Novotel Montparnasse.
D'autres aspects du tourisme durable méritent également un engagement dynamique : l'accessibilité des sites aux personnes en situation de handicap, la lutte contre l'exploitation sexuelle des enfants dans le tourisme, un fléau contre lequel nous préparons une série de mesures opératoires à partir du rapport qui m'a été remis en octobre dernier.
Les grands groupes hôteliers nous ont assuré de leur aide et j'aurai prochainement l'occasion de les informer de nos propositions.
Avant de conclure, je souhaiterai vous dire que la bataille dans laquelle nous sommes tous engagés pour conserver à notre pays sa première place de destination touristique nous impose de mobiliser toutes nos forces.
Par l'expertise qu'elle a su développer depuis 20 ans et l'audience de ses études prospectives, la société MKG doit être, pour le Ministère délégué au Tourisme et ses organes associés, Maison de la France et ODIT France, un partenaire, une force d'appui et un relais dans la mise en scène d'une stratégie d'intelligence économique.
Nous avons déjà eu l'occasion de collaborer avec MKG Quality dans le cadre de la mise en place du Plan Qualité France. Je forme le vu que cette année 2005 nous permette d'approfondir ces liens.
Je vais céder la place maintenant à Georges PANAYOTIS. Il a je crois, d'assez bonnes nouvelles à vous annoncer. Je vous souhaite donc à toutes et à tous, une très bonne journée.
Je vous remercie.
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 15 mars 2005)
Mesdames et Messieurs les Présidents et directeurs
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Je tiens, en tout premier lieu, à remercier Georges PANAYOTIS pour son invitation, que j'ai grand plaisir à honorer ce matin.
Le forum des Décideurs de l'hôtellerie constitue désormais un rendez-vous annuel très attendu dans le secteur de l'hôtellerie et, plus généralement, dans le monde du tourisme.
Cette 9ème édition connaîtra, je n'en doute pas, un grand succès. Les études de MKG Consulting sur les performances de l'hôtellerie de chaîne en Europe et dans le monde sont en effet devenues des références incontournables et je m'en réjouis.
Le Groupe MKG célèbre cette année son 20ème anniversaire. Je profite de l'occasion qui m'est offerte aujourd'hui pour vous demander, Cher Georges PANAYOTIS, de transmettre à vos collaborateurs mes meilleurs vux.
Mais entrons sans plus tarder dans le vif du sujet. Après une année 2003 marquée par une succession de crises (guerre en Irak, SRAS), et un contexte monétaire défavorable lié à l'appréciation de l'euro, le ciel du tourisme mondial s'éclaircit.
L'OMT, dans son baromètre révélé à la presse début février, a recensé 760 millions d'arrivées de touristes internationaux, soit une progression de 10% par rapport à 2003 et l'un des meilleurs résultats depuis 20 ans.
Si cet essor touche toutes les régions, il a surtout été remarquable en Asie-Pacifique (+29%) et au Moyen-Orient (+20%). La progression pour l'Europe n'est malheureusement que de 4%.
L'effritement graduel de la part du marché européen se confirme : dans 20 ans, l'Europe ne représentera plus que 46% du tourisme mondial contre 58% actuellement.
Dans ce contexte international restauré, la France enregistre une quasi-stabilité de sa fréquentation étrangère avec 75 millions de visiteurs (+0,1% par rapport à 2003). La progression de ses recettes touristiques, elle, est plus significative : +1,5%.
Elle résulte principalement du retour des clientèles américaines et japonaises, malgré un contexte monétaire défavorable. L'arrivée des clientèles chinoises depuis le 1er septembre 2004 constitue, par ailleurs, une perspective encourageante.
L'année 2004, en terme de fréquentation hôtelière, est contrastée. Après un démarrage difficile et une saison estivale jugée médiocre, le second semestre a permis un net redressement.
Le retour des clientèles long courrier a profité aux établissement haut de gamme, qui connaissent la meilleure progression de taux d'occupation avec une hausse de 1,3%.
Les hôtels de catégorie économique et super-économique observent une stagnation de leur activité. Les hôtels deux étoiles enregistrent une baisse de leur taux d'occupation (-0,5%).
Les disparités régionales sont importantes cependant. Le Nord-Pas-de-Calais, les Pays de
la Loire, l'Ile-de-France, la Haute-Normandie et la Franche-Comté, ont vu progresser le cumul de leurs nuitées de 2% par rapport à 2003.
Dans le même temps, la Corse, l'Auvergne, Rhône-Alpes et PACA ont enregistré une baisse de leurs nuitées supérieure à 4%.
Cette désaffection de la région méditerranéenne, confrontée à la montée en puissance de la Croatie et désavantagée par l'effet canicule, pose clairement la question du positionnement de l'offre de la Côte d'Azur en terme de prix et de rapport qualité-prix.
Si la France conserve encore cette année sa place enviée de leader du palmarès touristique international, la concurrence s'aiguise.
En 20 ans, le nombre de destinations qui assurent une forte promotion de leur offre est passé de 50 à plus de 580.
Dans ce contexte concurrentiel exacerbé, le Ministère délégué au Tourisme doit mobiliser les énergies : c'est précisément ce à quoi je me suis employé depuis bientôt 3 ans avec un objectif ambitieux, celui de doter nos activités d'un cadre modernisé pour mieux affronter les mutations économiques à venir.
Cette politique s'est appuyée sur 3 piliers :
- Accroître la demande avec la définition d'une nouvelle stratégie marketing pour la promotion de la destination France sur les marchés étrangers.
- Améliorer l'offre avec la mise en uvre du Plan Qualité France qui fédère au niveau national les démarches qualité des réseaux professionnels.
- De nouvelles étapes ont été franchies en 2004 avec la présentation de la marque nationale " Qualité tourisme " et de son logo lors des Assises nationales du tourisme le 1er décembre 2004 et la signature de 23 conventions d'objectifs avec les organisations professionnelles et les réseaux.
La prochaine phase sera la constitution du comité national de sélection des porteurs de la marque, qui aura lieu dans les toutes prochaines semaines.
Après un appel à candidatures, le Comité sera en mesure d'examiner les premières demandes au printemps 2005.
Je suis persuadé qu'avant le début de la saison 2005, plusieurs centaines d'établissements hôteliers pourront afficher à leur porte le panonceau " qualité tourisme ".
Le 3ème pilier, ce sont les stratégies ministérielles de réforme.
L'Etat doit moderniser ses structures pour améliorer leur performances.
C'est dans cette optique que nous avons décidé de fusionner notre agence d'ingénierie touristique avec le département " montagne " et l'Observatoire nationale du tourisme au sein d'une entité unique baptisée " ODIT France ".
Cet outil sera le bras armé des partenariats publics privés que nous souhaitons multiplier pour faire aboutir davantage de projets touristiques viables.
C'est, là encore une chance supplémentaire pour le renouvellement de notre offre.
Un renouvellement qui concerne, naturellement au premier chef, notre parc hôtelier. La restructuration de ce parc n'est pas achevée et de nombreux chantiers restent ouverts notamment celui du classement qui nécessite d'être adapté pour accroître la lisibilité de l'offre.
Quelques points de consensus se sont dégagés : adaptation des critères, création d'une 5ème étoile, harmonisation des procédures de contrôle pour éviter les disparités régionales.
Autre sujet majeur, la nécessité de conserver une hôtellerie indépendante de bonne qualité pour enrayer la baisse de l'offre hôtelière globale, qui n'est pas compensée par la pénétration des chaînes, notamment en zone rurale. Vous venez de le rappeler.
Une réflexion est engagée sur une adaptation de la loi Raffarin, qui permettrait par exemple d'alléger les procédures d'extension inférieures à 6 chambres. Un décret en ce sens est en cours de préparation au Ministère des PME, du Commerce et de l'Artisanat.
Nous devons également nous pencher sur les difficultés que rencontrent les hôteliers indépendants pour trouver des repreneurs et transmettre le patrimoine familial.
Les chaînes ont aujourd'hui tendance à se dessaisir des murs pour se concentrer sur la gestion et éviter des immobilisations en capital. Il nous faut sans doute envisager le moyen d'encourager des investisseurs à opérer sur le marché de l'hôtellerie indépendante.
Voilà, Mesdames et Messieurs, les nombreux sujets sur lesquels nous devons progresser ensemble pour conserver notre attractivité touristique.
Un dernier mot pour vous dire combien j'apprécie les efforts accomplis par le monde de l'hôtellerie pour prendre en compte les impératifs du tourisme durable.
Les démarches écologiques se multiplient : recyclage, énergie solaire, mise au point d'une démarche de construction à haute qualité environnementale avec l'expérience pilote du Novotel Montparnasse.
D'autres aspects du tourisme durable méritent également un engagement dynamique : l'accessibilité des sites aux personnes en situation de handicap, la lutte contre l'exploitation sexuelle des enfants dans le tourisme, un fléau contre lequel nous préparons une série de mesures opératoires à partir du rapport qui m'a été remis en octobre dernier.
Les grands groupes hôteliers nous ont assuré de leur aide et j'aurai prochainement l'occasion de les informer de nos propositions.
Avant de conclure, je souhaiterai vous dire que la bataille dans laquelle nous sommes tous engagés pour conserver à notre pays sa première place de destination touristique nous impose de mobiliser toutes nos forces.
Par l'expertise qu'elle a su développer depuis 20 ans et l'audience de ses études prospectives, la société MKG doit être, pour le Ministère délégué au Tourisme et ses organes associés, Maison de la France et ODIT France, un partenaire, une force d'appui et un relais dans la mise en scène d'une stratégie d'intelligence économique.
Nous avons déjà eu l'occasion de collaborer avec MKG Quality dans le cadre de la mise en place du Plan Qualité France. Je forme le vu que cette année 2005 nous permette d'approfondir ces liens.
Je vais céder la place maintenant à Georges PANAYOTIS. Il a je crois, d'assez bonnes nouvelles à vous annoncer. Je vous souhaite donc à toutes et à tous, une très bonne journée.
Je vous remercie.
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 15 mars 2005)