Texte intégral
Jack : Vous êtes le président d'un groupe parlementaire de plus de 300 députés de familles de droite très différentes. Est-ce facile ?
Jacques Barrot : C'est très intéressant. En à peine deux ans, nous avons réussi à vivre ensemble et à oublier, quelquefois, l'origine des uns et des autres. Cela veut dire, que la force de l'UMP, c'est de réussir par le débat, par l'action en commun, de faire qu'on s'enrichisse les uns et les autres, et qu'à certains moments, par la chance du débat, on puisse trouver des positions communes. On vient de le faire sur la laïcité.
Hubert : J'ai vu à la télévision les opposants à la loi contre le voile et ils n'étaient pas très nombreux. Cette loi était-elle finalement indispensable ?
Jacques Barrot : Oui, parce que si les manifestants étaient peu nombreux, c'est parce que l'essentiel de la communauté musulmane a compris qu'il n'était nullement question d'entretenir une méfiance à l'égard de la religion musulmane. Et que par contre, la République souhaitait mettre un frein à tous les fondamentalistes qui voudraient mettre en cause notre " vivre ensemble " républicain. Je dirais que l'échec de cette manifestation, c'est un peu la preuve qu'il fallait donner ce signal.
Jack : Quel a été le temps fort de ces 20 mois ?
Jacques Barrot : Il y a eu plusieurs temps forts. Il y a eu la réforme de la retraite, notamment, qui a mobilisé beaucoup les parlementaires. Il y a eu beaucoup d'initiatives. Dans le domaine social, on oublie de le dire, nous avons voté quelques grandes lois qui vont faire date et qui vont changer le paysage social dans un sens positif : la revalorisation du Smic, la création du revenu minimum d'activité Bref, nous avons un bilan social dont nous n'avons pas à rougir.
Fredviroflay78 : L'attitude de l'UDF est-elle vraiment celle d'un partenaire de la " majorité " ?
Jacques Barrot : L'UDF fait feu de tout bois pour se différencier. Ce n'est pas comme cela qu'on construit ou qu'on uvre pour son pays. Je crois que c'est une erreur de stratégie, et on a un peu l'impression que tout est fait pour bâtir un organe de pouvoir, au profit d'une ambition personnelle. J'ai beaucoup de regrets quand je vois François Bayrou faire passer une stratégie présidentielle avant le combat d'idées, car nous l'avons mené ensemble ce combat. Je crois qu'il y a mieux à faire que de tout centrer sur la conquête du pouvoir.
Hubert : Quels doivent être selon vous les priorités du gouvernement et de votre groupe parlementaire en 2004 ?
Jacques Barrot : Il faut dynamiser notre économie. C'est déjà bien commencé et il faut continuer. Il faut moderniser l'Etat, parce qu'un Etat plus efficace sera meilleur pour tous les citoyens, ce sera moins coûteux pour les contribuables. Enfin, il faut continuer notre stratégie sociale qui est une stratégie d'insertion et pas d'assistance.
Sarah : Qu'est-ce que cela signifie être de droite aujourd'hui ?
Jacques Barrot : Etre de droite, je pense que c'est être une droite républicaine, une droite qui veut fortifier cette cohésion sociale, qui ne peut réussir que dans les pays qui ont une ambition. La gauche utilise les corporatismes, les égoïsmes La droite, elle, peut rassembler, dans une cohésion sociale renouvelée et en même temps dans une ambition nationale. C'est là la force de la droite d'aujourd'hui, qui regarde vers l'avenir.
Hubert : Quels sont vos espoirs pour les cantonales, les régionales et les européennes dont on parle peu, je trouve ?
Jacques Barrot : C'est que nous réussissions à montrer aux Françaises et aux Français que choisir une équipe pour gérer sa région, ce n'est pas indifférent. Il faut se méfier de tous ceux qui vont politiser à l'extrême ces élections, et laisser les candidats parler de leur projet pour leur région, pour leur terroir. Il y a des régionales, il y a des cantonales Je suis confiant, à condition que les Français ne se réfugient pas dans une espèce d'indifférence. Leur région, leur département, c'est important. C'est leur pays, c'est leur vie quotidienne.
(source http://www.u-m-p.org, le 23 février 2004)
Jacques Barrot : C'est très intéressant. En à peine deux ans, nous avons réussi à vivre ensemble et à oublier, quelquefois, l'origine des uns et des autres. Cela veut dire, que la force de l'UMP, c'est de réussir par le débat, par l'action en commun, de faire qu'on s'enrichisse les uns et les autres, et qu'à certains moments, par la chance du débat, on puisse trouver des positions communes. On vient de le faire sur la laïcité.
Hubert : J'ai vu à la télévision les opposants à la loi contre le voile et ils n'étaient pas très nombreux. Cette loi était-elle finalement indispensable ?
Jacques Barrot : Oui, parce que si les manifestants étaient peu nombreux, c'est parce que l'essentiel de la communauté musulmane a compris qu'il n'était nullement question d'entretenir une méfiance à l'égard de la religion musulmane. Et que par contre, la République souhaitait mettre un frein à tous les fondamentalistes qui voudraient mettre en cause notre " vivre ensemble " républicain. Je dirais que l'échec de cette manifestation, c'est un peu la preuve qu'il fallait donner ce signal.
Jack : Quel a été le temps fort de ces 20 mois ?
Jacques Barrot : Il y a eu plusieurs temps forts. Il y a eu la réforme de la retraite, notamment, qui a mobilisé beaucoup les parlementaires. Il y a eu beaucoup d'initiatives. Dans le domaine social, on oublie de le dire, nous avons voté quelques grandes lois qui vont faire date et qui vont changer le paysage social dans un sens positif : la revalorisation du Smic, la création du revenu minimum d'activité Bref, nous avons un bilan social dont nous n'avons pas à rougir.
Fredviroflay78 : L'attitude de l'UDF est-elle vraiment celle d'un partenaire de la " majorité " ?
Jacques Barrot : L'UDF fait feu de tout bois pour se différencier. Ce n'est pas comme cela qu'on construit ou qu'on uvre pour son pays. Je crois que c'est une erreur de stratégie, et on a un peu l'impression que tout est fait pour bâtir un organe de pouvoir, au profit d'une ambition personnelle. J'ai beaucoup de regrets quand je vois François Bayrou faire passer une stratégie présidentielle avant le combat d'idées, car nous l'avons mené ensemble ce combat. Je crois qu'il y a mieux à faire que de tout centrer sur la conquête du pouvoir.
Hubert : Quels doivent être selon vous les priorités du gouvernement et de votre groupe parlementaire en 2004 ?
Jacques Barrot : Il faut dynamiser notre économie. C'est déjà bien commencé et il faut continuer. Il faut moderniser l'Etat, parce qu'un Etat plus efficace sera meilleur pour tous les citoyens, ce sera moins coûteux pour les contribuables. Enfin, il faut continuer notre stratégie sociale qui est une stratégie d'insertion et pas d'assistance.
Sarah : Qu'est-ce que cela signifie être de droite aujourd'hui ?
Jacques Barrot : Etre de droite, je pense que c'est être une droite républicaine, une droite qui veut fortifier cette cohésion sociale, qui ne peut réussir que dans les pays qui ont une ambition. La gauche utilise les corporatismes, les égoïsmes La droite, elle, peut rassembler, dans une cohésion sociale renouvelée et en même temps dans une ambition nationale. C'est là la force de la droite d'aujourd'hui, qui regarde vers l'avenir.
Hubert : Quels sont vos espoirs pour les cantonales, les régionales et les européennes dont on parle peu, je trouve ?
Jacques Barrot : C'est que nous réussissions à montrer aux Françaises et aux Français que choisir une équipe pour gérer sa région, ce n'est pas indifférent. Il faut se méfier de tous ceux qui vont politiser à l'extrême ces élections, et laisser les candidats parler de leur projet pour leur région, pour leur terroir. Il y a des régionales, il y a des cantonales Je suis confiant, à condition que les Français ne se réfugient pas dans une espèce d'indifférence. Leur région, leur département, c'est important. C'est leur pays, c'est leur vie quotidienne.
(source http://www.u-m-p.org, le 23 février 2004)