Texte intégral
Madame la Présidente,
Mes chers collègues Présidents,
Mesdames et Messieurs,
Notre réunion de ce jour est à plus d'un titre un événement. Placée sous le double patronage de l'Union interparlementaire et de l'Organisation des Nations Unies, elle marque l'entrée de l'humanité dans le nouveau millénaire, avec tous les enjeux que comporte, les risques que recèle et les espoirs que suscite ce rendez-vous.
Je voudrais d'emblée remercier très sincèrement la Présidente de l'UIP et le Secrétariat des Nations Unies pour leur initiative opportune et l'organisation remarquable de nos travaux.
Ce sont littéralement " les peuples des Nations Unies ", à la fois inspirateurs et bénéficiaires de la Charte adoptée voici cinquante-cinq ans à San Francisco, dont les représentants se réunissent aujourd'hui.
Certes, le principe de souveraineté nationale autorise chaque peuple à se doter des institutions étatiques et des organisations politiques, économiques et sociales qui lui semblent les plus adaptées à son histoire, à son génie et son identité pour assurer son développement humain et l'épanouissement de chacun de ses membres.
Mais je suis plus que jamais convaincu des vertus et de la supériorité du système démocratique, fondé sur le suffrage universel, libre, égal et secret. Ce régime a montré qu'il était dans toutes les circonstances le plus efficient sur tous les plans. [Le Parlement, où chacun de nous exerce son mandat, constitue à la fois l'enceinte, le symbole et le garant du régime démocratique.]
Dès lors, les vertus de la démocratie ne sauraient se cantonner à la seule sphère nationale : elle devrait devenir un élément essentiel du dialogue des nations.
On assiste en effet à l'émergence d'une véritable diplomatie parlementaire, en complément des relations internationales traditionnellement conduites par les seuls exécutifs. Par la liberté que lui confère la légitimation populaire, l'élu devrait de plus en plus souvent jouer le rôle de précurseur, de veilleur et de démultiplicateur.
Bref, il permet aux relations entre les Etats de respirer et de se concrétiser, en leur donnant une dimension humaine, dépassant le langage parfois convenu des chancelleries.
Ainsi donc la démocratie parlementaire est parfaitement adaptée aux nécessités du monde moderne.
[La préservation et le renforcement d'un forum de représentation démocratique, de libre expression, de législation et de contrôle, mais aussi de réflexion générale m'apparaissent indispensables.]
Mes chers collègues,
Je ne vous surprendrai pas en vous révélant que je suis persuadé que mieux que le système à chambre unique, le bicamérisme représente le parachèvement du régime parlementaire et le nec plus ultra de la démocratie.
Le bicamérisme permet en effet une meilleure représentation des hommes et des territoires. Il apporte une contribution remarquée à l'amélioration de la qualité de la législation. Il rend le contrôle du gouvernement plus effectif, car moins susceptible de complicité partisane. Bref, il parfait l'équilibre des pouvoirs.
Une des preuves de la vivacité et de la vitalité du bicamérisme réside dans la multiplication du nombre des deuxièmes chambres à laquelle on assiste de par le monde depuis trente ans.
Fort de ce constat, le bureau de l'assemblée que j'ai l'honneur de présider a, le 14 mars dernier, réuni le Forum des Sénats du Monde. Cette manifestation, qui, pour la première fois, a rassemblé plus de cinquante Présidents d'assemblées parlementaires, a montré la diversité, le dynamisme et la pertinence du bicamérisme.
Organisé dans la perspective de notre réunion de ce jour, ce Forum a et aura de nombreux prolongements intéressants, comme des échanges d'informations et d'expériences, et une réunion des Sénats d'Afrique, à Nouakchott, en février prochain.
Je voudrais conclure en partageant avec vous, mes chers collègues, ma conviction de l'importance essentielle de ces contacts entre les parlementaires que nous sommes, pour développer, à l'échelle du monde, une démocratie représentative forte, légitime et vivante.
Je vous remercie.
(source http://www.senat.fr, le 22 novembre 2000)
Mes chers collègues Présidents,
Mesdames et Messieurs,
Notre réunion de ce jour est à plus d'un titre un événement. Placée sous le double patronage de l'Union interparlementaire et de l'Organisation des Nations Unies, elle marque l'entrée de l'humanité dans le nouveau millénaire, avec tous les enjeux que comporte, les risques que recèle et les espoirs que suscite ce rendez-vous.
Je voudrais d'emblée remercier très sincèrement la Présidente de l'UIP et le Secrétariat des Nations Unies pour leur initiative opportune et l'organisation remarquable de nos travaux.
Ce sont littéralement " les peuples des Nations Unies ", à la fois inspirateurs et bénéficiaires de la Charte adoptée voici cinquante-cinq ans à San Francisco, dont les représentants se réunissent aujourd'hui.
Certes, le principe de souveraineté nationale autorise chaque peuple à se doter des institutions étatiques et des organisations politiques, économiques et sociales qui lui semblent les plus adaptées à son histoire, à son génie et son identité pour assurer son développement humain et l'épanouissement de chacun de ses membres.
Mais je suis plus que jamais convaincu des vertus et de la supériorité du système démocratique, fondé sur le suffrage universel, libre, égal et secret. Ce régime a montré qu'il était dans toutes les circonstances le plus efficient sur tous les plans. [Le Parlement, où chacun de nous exerce son mandat, constitue à la fois l'enceinte, le symbole et le garant du régime démocratique.]
Dès lors, les vertus de la démocratie ne sauraient se cantonner à la seule sphère nationale : elle devrait devenir un élément essentiel du dialogue des nations.
On assiste en effet à l'émergence d'une véritable diplomatie parlementaire, en complément des relations internationales traditionnellement conduites par les seuls exécutifs. Par la liberté que lui confère la légitimation populaire, l'élu devrait de plus en plus souvent jouer le rôle de précurseur, de veilleur et de démultiplicateur.
Bref, il permet aux relations entre les Etats de respirer et de se concrétiser, en leur donnant une dimension humaine, dépassant le langage parfois convenu des chancelleries.
Ainsi donc la démocratie parlementaire est parfaitement adaptée aux nécessités du monde moderne.
[La préservation et le renforcement d'un forum de représentation démocratique, de libre expression, de législation et de contrôle, mais aussi de réflexion générale m'apparaissent indispensables.]
Mes chers collègues,
Je ne vous surprendrai pas en vous révélant que je suis persuadé que mieux que le système à chambre unique, le bicamérisme représente le parachèvement du régime parlementaire et le nec plus ultra de la démocratie.
Le bicamérisme permet en effet une meilleure représentation des hommes et des territoires. Il apporte une contribution remarquée à l'amélioration de la qualité de la législation. Il rend le contrôle du gouvernement plus effectif, car moins susceptible de complicité partisane. Bref, il parfait l'équilibre des pouvoirs.
Une des preuves de la vivacité et de la vitalité du bicamérisme réside dans la multiplication du nombre des deuxièmes chambres à laquelle on assiste de par le monde depuis trente ans.
Fort de ce constat, le bureau de l'assemblée que j'ai l'honneur de présider a, le 14 mars dernier, réuni le Forum des Sénats du Monde. Cette manifestation, qui, pour la première fois, a rassemblé plus de cinquante Présidents d'assemblées parlementaires, a montré la diversité, le dynamisme et la pertinence du bicamérisme.
Organisé dans la perspective de notre réunion de ce jour, ce Forum a et aura de nombreux prolongements intéressants, comme des échanges d'informations et d'expériences, et une réunion des Sénats d'Afrique, à Nouakchott, en février prochain.
Je voudrais conclure en partageant avec vous, mes chers collègues, ma conviction de l'importance essentielle de ces contacts entre les parlementaires que nous sommes, pour développer, à l'échelle du monde, une démocratie représentative forte, légitime et vivante.
Je vous remercie.
(source http://www.senat.fr, le 22 novembre 2000)