Texte intégral
Mes chers amis,
C'est, vous vous en doutez, avec une certaine émotion que je m'adresse aujourd'hui à vous. Dans les circonstances particulières où nous nous trouvons, je veux vous parler avec le cur.
Je souhaite d'abord vous remercier d'être si nombreux et vous faire part de mon sentiment, à la fois, sur les événements des derniers jours, mais aussi, sur l'avenir de notre mouvement.
Quand nous avions décidé de nous réunir aujourd'hui, c'était pour lancer la première campagne électorale de l'UMP depuis sa création. Nous pensions tous alors qu'elle serait semblable à toutes les autres. Nous savons désormais qu'il n'en sera rien, que cette campagne ne sera pas une campagne comme les autres, que cette réunion publique n'est pas une réunion publique comme une autre.
Nous ne sommes pas ici aujourd'hui pour de simples raisons électorales, nous sommes ici, aujourd'hui, d'abord, pour témoigner à Alain Juppé notre estime, notre amitié et notre solidarité.
Nous sommes ici, aujourd'hui, d'abord, pour lui montrer qu'il n'est pas seul. Non, Alain, tu n'es pas seul, nous sommes des milliers avec toi ici.
Nous savons tous ce que nous ce que nous te devons, nous savons tous ce que doit, à ton intelligence, à ton énergie, à ta détermination, cette grande union du centre et de la droite, à laquelle personne ne croyait et que depuis trois ans, nous construisons ensemble.
En trois ans, côtes à côtes, derrière le président de la République, nous avons su imposer dans la vie politique française, la force de ce grand mouvement, que nos électeurs nous réclamaient depuis si longtemps.
Depuis trois ans, tu t'es investi sans compter au service de notre parti et mardi dernier encore, au moment le plus douloureux sans doute, le plus décisif peut-être, de ta vie publique, tu as fait passer tes souffrances et tes doutes, après ce sens si aigu du devoir qui te caractérise.
Pour nous, tu es resté.
Sache que nous éprouvons un immense sentiment de fierté à nous battre à tes côtés, tant ton comportement dans l'épreuve fut d'une dignité exemplaire. Alain, à notre tour de te dire que tu peux compter sur nous, sur notre fidélité et notre affection.
Ton combat personnel est le nôtre, ton honneur est l'honneur de chacun d'entre nous.
Comme tu le disais, le meilleur soutien que nous pouvons t'apporter aujourd'hui sera la victoire aux élections régionales et cantonales.
Chers amis, tous ceux qui affirmaient, il y a encore quelques jours, que l'UMP n'était qu'une combinaison de circonstance, une construction artificielle qui volerait en éclats à la première difficulté, tous ceux-là vont être terriblement déçus.
Nous avions déjà réussi à créer les conditions de l'unité de nos anciennes familles politiques. Aujourd'hui, nous découvrons ce par quoi les forces politiques s'inscrivent durablement dans l'histoire, je veux parler de notre capacité à traverser les épreuves avec force.
Nous étions un parti de raison, nous voici sommes devenus un parti fort et, j'allais dire, un parti fraternel. Nos adversaires voulaient profiter des circonstances pour nous abattre, ils n'auront réussi qu'à renforcer notre détermination.
Nos adversaires voulaient profiter des circonstances pour nous diviser, ils n'auront réussi qu'à nous rassembler davantage. Ils trouveront devant eux un parti et une majorité plus soudés que jamais.
Autour du gouvernement, du Premier ministre et du président de la République, regardons ce congrès aujourd'hui pour ce qu'il est réellement : un nouveau, un véritable congrès fondateur de l'UMP.
À partir de ce jour, ce qui nous unira sera plus impalpable sans doute, mais beaucoup plus fort aussi, que de simples statuts. Quoi de plus périssables que des statuts, quoi de plus solides que des liens mystérieux et profonds qui unissent les hommes. Ils ne se tissent que dans les quelques circonstances exceptionnelles où la profondeur du sentiment humain l'emporte sur tout le reste.
Nous avons appris du Gaullisme, la grandeur et la force de l'esprit de résistance. Nous avons appris de la démocratie chrétienne, le respect de la personne humaine sacrée, c'est-à-dire le personnalisme. Nous avons appris du radicalisme, l'esprit de tolérance. Nous avons appris des libéraux et des indépendants, la valeur essentielle de liberté.
Que nos adversaires sachent que notre combativité est inébranlable. Nous avons tous vu, ces jours-ci, ce que pouvait signifier le sens du devoir, que nos adversaires sachent que désormais le nôtre sera inaltérable.
Nos adversaires misaient sur notre découragement, nous ne sommes nullement découragés, nous nous battrons sans relâche et sans états d'âme.
Nous nous battrons parce que c'est notre devoir et parce que nous croyons à la force et à la valeur de nos idées. Nous nous battrons parce que nous nous faisons tout simplement une haute idée de la politique.
Alain nous a montré la voie et nous a dit ce qu'allait devenir notre parti dans les mois qui viennent. Je voudrais dire à ceux qui pensent à cet avenir, que celui-ci s'écrira en respectant deux principes : le principe d'union, base même de l'UMP depuis sa formation, et le principe de loyauté.
Dans ce parti qui est désormais une famille, on ne s'attaque pas entre nous et l'on ne fait pas le jeu de nos adversaires.
Aujourd'hui, je vous le dis ici solennellement, dans les mois prochains, aux côtés d'Alain Juppé et de Jean-Claude Gaudin, que je voudrais saluer ici, notre vice-président, je ferai tout, en tant que secrétaire général de notre mouvement, pour préserver l'unité de celui-ci et le respect des valeurs qui le fonde.
C'est à cette condition, et à cette condition seulement, que nous pourrons espérer garder la confiance des Français, c'est à cette condition seulement que nous continuerons à réformer la France et à répondre aux attaques non fondées du Parti socialiste.
Pour terminer, permettez-moi de répondre à l'actualité de ces derniers jours, oui, répondre aux attaques du Parti socialiste.
Nous pourrons ainsi répondre à Madame Guigou, que les principes de notre justice ne sont pas remis en cause parce que l'on ne fournit pas un avocat, dans les 48 premières heures, à un pédophile, à un terroriste ou à un vendeur de cocaïne.
Nous pourrons également répondre à Messieurs Strauss-Kahn et Hollande, qu'une politique sociale ne se juge pas au nombre de personnes à indemniser mais sur le nombre de personnes que l'on ne doit plus indemniser, parce qu'ils ont trouvé un emploi, dans la dignité.
Nous pourrons encore répondre à Madame Aubry, qu'il vaut mieux dérembourser courageusement 100 médicaments, plutôt que d'empêcher nos malades de bénéficier de nouveaux médicaments anticancéreux et anti-infectieux. Avoir le courage de sauver l'assurance maladie, c'est avoir le courage du respect de la sécurité sociale, et donc de la République française.
Voilà, mes chers amis, ce que je voulais vous dire.
Je voudrais terminer en disant à Alain Juppé, que si nous sommes des milliers aujourd'hui ici, c'est parce que nous voulons continuer l'oeuvre qu'il a entreprise, avec lui, et je dis bien, avec lui.
Alain, nous sommes aujourd'hui des milliers à vouloir nous battre à tes côtés et à te dire que les centaines de milliers et les millions de Français, qui composent le peuple souverain, sont avec toi.
Nous gagnerons ensemble.
(Source http://www.u-m-p.org, le 16 février 2004)
C'est, vous vous en doutez, avec une certaine émotion que je m'adresse aujourd'hui à vous. Dans les circonstances particulières où nous nous trouvons, je veux vous parler avec le cur.
Je souhaite d'abord vous remercier d'être si nombreux et vous faire part de mon sentiment, à la fois, sur les événements des derniers jours, mais aussi, sur l'avenir de notre mouvement.
Quand nous avions décidé de nous réunir aujourd'hui, c'était pour lancer la première campagne électorale de l'UMP depuis sa création. Nous pensions tous alors qu'elle serait semblable à toutes les autres. Nous savons désormais qu'il n'en sera rien, que cette campagne ne sera pas une campagne comme les autres, que cette réunion publique n'est pas une réunion publique comme une autre.
Nous ne sommes pas ici aujourd'hui pour de simples raisons électorales, nous sommes ici, aujourd'hui, d'abord, pour témoigner à Alain Juppé notre estime, notre amitié et notre solidarité.
Nous sommes ici, aujourd'hui, d'abord, pour lui montrer qu'il n'est pas seul. Non, Alain, tu n'es pas seul, nous sommes des milliers avec toi ici.
Nous savons tous ce que nous ce que nous te devons, nous savons tous ce que doit, à ton intelligence, à ton énergie, à ta détermination, cette grande union du centre et de la droite, à laquelle personne ne croyait et que depuis trois ans, nous construisons ensemble.
En trois ans, côtes à côtes, derrière le président de la République, nous avons su imposer dans la vie politique française, la force de ce grand mouvement, que nos électeurs nous réclamaient depuis si longtemps.
Depuis trois ans, tu t'es investi sans compter au service de notre parti et mardi dernier encore, au moment le plus douloureux sans doute, le plus décisif peut-être, de ta vie publique, tu as fait passer tes souffrances et tes doutes, après ce sens si aigu du devoir qui te caractérise.
Pour nous, tu es resté.
Sache que nous éprouvons un immense sentiment de fierté à nous battre à tes côtés, tant ton comportement dans l'épreuve fut d'une dignité exemplaire. Alain, à notre tour de te dire que tu peux compter sur nous, sur notre fidélité et notre affection.
Ton combat personnel est le nôtre, ton honneur est l'honneur de chacun d'entre nous.
Comme tu le disais, le meilleur soutien que nous pouvons t'apporter aujourd'hui sera la victoire aux élections régionales et cantonales.
Chers amis, tous ceux qui affirmaient, il y a encore quelques jours, que l'UMP n'était qu'une combinaison de circonstance, une construction artificielle qui volerait en éclats à la première difficulté, tous ceux-là vont être terriblement déçus.
Nous avions déjà réussi à créer les conditions de l'unité de nos anciennes familles politiques. Aujourd'hui, nous découvrons ce par quoi les forces politiques s'inscrivent durablement dans l'histoire, je veux parler de notre capacité à traverser les épreuves avec force.
Nous étions un parti de raison, nous voici sommes devenus un parti fort et, j'allais dire, un parti fraternel. Nos adversaires voulaient profiter des circonstances pour nous abattre, ils n'auront réussi qu'à renforcer notre détermination.
Nos adversaires voulaient profiter des circonstances pour nous diviser, ils n'auront réussi qu'à nous rassembler davantage. Ils trouveront devant eux un parti et une majorité plus soudés que jamais.
Autour du gouvernement, du Premier ministre et du président de la République, regardons ce congrès aujourd'hui pour ce qu'il est réellement : un nouveau, un véritable congrès fondateur de l'UMP.
À partir de ce jour, ce qui nous unira sera plus impalpable sans doute, mais beaucoup plus fort aussi, que de simples statuts. Quoi de plus périssables que des statuts, quoi de plus solides que des liens mystérieux et profonds qui unissent les hommes. Ils ne se tissent que dans les quelques circonstances exceptionnelles où la profondeur du sentiment humain l'emporte sur tout le reste.
Nous avons appris du Gaullisme, la grandeur et la force de l'esprit de résistance. Nous avons appris de la démocratie chrétienne, le respect de la personne humaine sacrée, c'est-à-dire le personnalisme. Nous avons appris du radicalisme, l'esprit de tolérance. Nous avons appris des libéraux et des indépendants, la valeur essentielle de liberté.
Que nos adversaires sachent que notre combativité est inébranlable. Nous avons tous vu, ces jours-ci, ce que pouvait signifier le sens du devoir, que nos adversaires sachent que désormais le nôtre sera inaltérable.
Nos adversaires misaient sur notre découragement, nous ne sommes nullement découragés, nous nous battrons sans relâche et sans états d'âme.
Nous nous battrons parce que c'est notre devoir et parce que nous croyons à la force et à la valeur de nos idées. Nous nous battrons parce que nous nous faisons tout simplement une haute idée de la politique.
Alain nous a montré la voie et nous a dit ce qu'allait devenir notre parti dans les mois qui viennent. Je voudrais dire à ceux qui pensent à cet avenir, que celui-ci s'écrira en respectant deux principes : le principe d'union, base même de l'UMP depuis sa formation, et le principe de loyauté.
Dans ce parti qui est désormais une famille, on ne s'attaque pas entre nous et l'on ne fait pas le jeu de nos adversaires.
Aujourd'hui, je vous le dis ici solennellement, dans les mois prochains, aux côtés d'Alain Juppé et de Jean-Claude Gaudin, que je voudrais saluer ici, notre vice-président, je ferai tout, en tant que secrétaire général de notre mouvement, pour préserver l'unité de celui-ci et le respect des valeurs qui le fonde.
C'est à cette condition, et à cette condition seulement, que nous pourrons espérer garder la confiance des Français, c'est à cette condition seulement que nous continuerons à réformer la France et à répondre aux attaques non fondées du Parti socialiste.
Pour terminer, permettez-moi de répondre à l'actualité de ces derniers jours, oui, répondre aux attaques du Parti socialiste.
Nous pourrons ainsi répondre à Madame Guigou, que les principes de notre justice ne sont pas remis en cause parce que l'on ne fournit pas un avocat, dans les 48 premières heures, à un pédophile, à un terroriste ou à un vendeur de cocaïne.
Nous pourrons également répondre à Messieurs Strauss-Kahn et Hollande, qu'une politique sociale ne se juge pas au nombre de personnes à indemniser mais sur le nombre de personnes que l'on ne doit plus indemniser, parce qu'ils ont trouvé un emploi, dans la dignité.
Nous pourrons encore répondre à Madame Aubry, qu'il vaut mieux dérembourser courageusement 100 médicaments, plutôt que d'empêcher nos malades de bénéficier de nouveaux médicaments anticancéreux et anti-infectieux. Avoir le courage de sauver l'assurance maladie, c'est avoir le courage du respect de la sécurité sociale, et donc de la République française.
Voilà, mes chers amis, ce que je voulais vous dire.
Je voudrais terminer en disant à Alain Juppé, que si nous sommes des milliers aujourd'hui ici, c'est parce que nous voulons continuer l'oeuvre qu'il a entreprise, avec lui, et je dis bien, avec lui.
Alain, nous sommes aujourd'hui des milliers à vouloir nous battre à tes côtés et à te dire que les centaines de milliers et les millions de Français, qui composent le peuple souverain, sont avec toi.
Nous gagnerons ensemble.
(Source http://www.u-m-p.org, le 16 février 2004)