Déclaration de M. Christian Poncelet, Président du Sénat, sur l'action en faveur de l'enfance malade, défavorisée ou malheureuse, Paris le 31 mars 2005.

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Circonstance : Conférence de presse à l'occasion du 17ème Open du Coeur, au Sénat le 31 mars 2005

Texte intégral

Mesdames et Messieurs les Sénateurs, chers collègues,
Monsieur le Président de l'Open du Coeur, cher Patrice BEGAY,
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Chers enfants,
Mesdames et Messieurs, Chers amis,
C'est pour le Sénat de la République française et pour son Président un honneur et une joie d'accueillir ceux qui, chaque jour, oeuvrent en faveur de l'enfance malade, défavorisée ou malheureuse.
Je suis heureux de vous souhaiter la bienvenue au Sénat. Vous êtes ici chez vous, dans cette Maison d'une République où trop nombreux encore sont celles et ceux qui peinent à y trouver leur place.
Mes chers amis, soyez rassurés, je ne prononcerai pas de long discours. Notre rencontre est, en effet, placée sous le double signe de l'échange et de la convivialité.
Permettez-moi à travers vous, cher Patrice BEGAY, de rendre hommage aux nombreuses associations qui, à l'instar de l'Open du Coeur, ont un rôle irremplaçable sur le terrain.
A vous tous, associatifs, bénévoles et artistes qui êtes à nos côtés ce matin, je veux dire, au nom de mes collègues sénatrices et sénateurs, que votre présence parmi nous prend tout son sens, revêt toute sa signification.
Vous avez mis au service de l'enfance votre courage, votre intelligence, votre dévouement et votre générosité.
Vous êtes animés par le sens du devoir et celui du dépassement.
Il y a un plaisir, particulier pour les pionniers, pour ceux qui assistent à la naissance des grandes aventures, font des paris, courent des risques, de constater que ces aventures ne sont pas sans lendemain.
Et l'Open du Coeur fait partie de ces grandes aventures. Il y a dix-sept ans en effet un homme au grand coeur décide de rendre un peu de leur innocence aux enfants que la vie a déjà si durement éprouvés. Et l'aventure démarre ainsi par un sympathique match de volley. Convaincu qu'on ne change pas une équipe qui gagne, vous décidez de lancer la balle plus haut. C'est ainsi que l'équipe s'agrandit jusqu'à devenir une la famille de l'Open du Coeur dont tous les membres sont unis par un seul souci : rendre le sourire aux enfants.
Cette famille, j'ai la prétention de le croire, le Sénat en fait désormais partie. C'est pourquoi le Sénat est fier d'accueillir pour la deuxième année consécutive la conférence de presse de l'Open du Coeur.
Je n'aurai de cesse de le répéter : les enfants d'aujourd'hui sont les adultes de demain. C'est en ayant toujours cette idée simple à l'esprit que nous devons tout mettre en uvre pour que les jeunes générations bénéficient de toute l'attention nécessaire et ne soient pas exposées à de mauvais traitements ou à des sévices qui feront d'eux des êtres brisés pour le restant de leur vie.
Donnons aux jeunes toutes les chances de devenir des adolescents et des adultes équilibrés ainsi que des citoyens responsables.
Dans une société où l'individualisme égoïste règne en maître sans pour autant répondre à nos attentes humaines, les enfants nous donnent une leçon d'optimisme comme une source d'inspiration.
Si j'ai souhaité accueillir cette conférence de presse et m'engager sans réserve aux côtés de Patrice BEGAY, que j'assure de mon soutien et de mon amitié, c'est parce que nous nous battons pour que ceci ne soit pas que des mots trébuchant comme autant de promesses sans lendemain.
Cher Patrice, je tiens à vous redire le respect et l'admiration que m'inspirent tous les bénévoles qui, dans des associations comme la vôtre, font tant pour ces enfants.
Rassurez-vous, je vais laisser la parole à Patrice pour qu'il vous dévoile le menu de la généreuse mobilisation du samedi 11 juin prochain qui permettra aux enfants du 17ème Open du Coeur de saisir à quel point ils sont des enfants extraordinaires et combien nous croyons en eux.
Je compte sur la présence et la mobilisation de chacun : aux artistes qui prenez de votre temps pour permettre à cette manifestation citoyenne d'exister dans la jungle médiatique, je voudrai vous dire BRAVO. A vous, partenaires, je voudrais vous dire CONTINUEZ à soutenir l'Open du Coeur. Et à vous, journalistes à la plume acérée, nous comptons sur vous pour couvrir cet événement.
Je souhaiterais conclure ce propos liminaire par un court écrit de Khalil GIBRAN tiré du Prophète :
" Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont fils et filles du désir de Vie en lui-même.
Ils viennent par vous mais non de vous,
Et bien qu'ils soient avec vous, ce n'est pas à vous qu'ils appartiennent.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non vos pensées.
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez vous efforcer de leur ressembler, mais n'essayez pas qu'ils vous ressemblent.
Car la vie ne retourne pas en arrière ni ne s'attarde à hier. "
Je vous remercie de votre attention et suis heureux de laisser la parole à Monsieur Patrice BEGAY que je vous demande d'applaudir très chaleureusement.
(Source http://www.senat.fr, le 7 avril 2005)