Texte intégral
F. LABORDE.- Nous allons évidemment revenir sur les élections régionales, mais avant, un peu d'actualité tout de même, avec la fronde des chercheurs, qui démissionnent ou qui menacent de démissionner en tout cas, un certain nombre de responsables de laboratoires. On ne va pas voir si cela peut, effectivement, bloquer ou pas le fonctionnement des laboratoires ; le Gouvernement a dit, a priori, qu'il n'y a pas de difficultés particulières. Mais quand même, le fait que tant de chercheurs trouvent que cela ne va pas, en dépit des 3 milliards d'euros annoncés, c'est quand même la preuve qu'il y a un malaise très très profond.
R. DONNEDIEU de VABRES.- "Bien sûr qu'il y a un malaise. Au moment de la campagne de la présidentielle et des législatives, dans ma ville, à Tours, un matin, sur un marché, quelqu'un me dit : "Vous savez, il y a tellement de choses à faire, qu'on ne vous souhaite pas de gagner les élections". Ce n'était pas un propos agressif, c'était tout simplement pour me dire que la réalité française, elle craque, qu'il y a des difficultés, qu'il y a dossier après dossier, des réformes à faire, une modernisation à opérer et des moyens à donner. Dans la France d'aujourd'hui, c'est évident que vous avez toute une série de catégories qui ne se sentent pas suffisamment épaulées, secourues, reconnues dans leur utilité. Il y a une superbe phrase, dans la déclaration des Droits de l'homme, qui est notre maxime à nous tous, les républicains, que l'on soit de droite ou de gauche, du centre ou d'ailleurs, qui est "toute distinction sociale doit être fondée sur l'utilité commune". Eh bien, les chercheurs, dans la France d'aujourd'hui, ils sont utiles à notre avenir. Ils n'ont bien sûr pas le monopole de l'intelligence, parce que ça, c'est une espèce de débat caricatural, mais il faut leur donner les moyens et le Gouvernement s'y emploie."
F. LABORDE.- Ce n'est pas seulement une question d'utilité, les chercheurs disent très concrètement qu'ils ont des crédits qui baissent, qu'ils ont des contrats à durée déterminée, qu'ils ont un bac + 8 et qu'ils ont travaillé deux ans dans un laboratoire, et qu'après, ils "s'exportent" entre guillemets , parce qu'ils sont recrutés à l'étranger et pas en France. C'est du concret, ce n'est pas simplement le sentiment de se sentir utile ou pas.
R. DONNEDIEU de VABRES.- "Le concret, bien sûr, il faut avoir les moyens, ça c'est vrai. Donc, le budget de la recherche, c'est une caricature et c'est faux de dire qu'il baisse en 2004, puisque le Gouvernement a fait..."
F. LABORDE.- Alors, c'est la faute de la gauche ?
R. DONNEDIEU de VABRES.- "Non, je ne suis pas en train de vouloir faire un débat caricatural et de dire, "la droite on est génial et la gauche, c'est des nuls", je ne suis pas en train de dire cela, je dis simplement que nous faisons des efforts et des priorités, que le Gouvernement a décidé en 2004 que le budget augmenterait de 4 %. C'est deux fois plus, effectivement, qu'au moment de la période Jospin. Deuxièmement, soyons francs : il y a eu des gels ou des annulations de crédits en 2002 et en 2003. Le Gouvernement a décidé que tous ces crédits qui avaient été gelés seraient reportés en 2004. Et effectivement dépensés en 2004. Au delà de cela, c'est évident que la recherche et les chercheurs eux mêmes le reconnaissent doit s'adapter. Il doit y avoir de vrais partenariats entre l'université, les grandes institutions de recherche, les entreprises et les collectivités territoriales. Dans ma ville, par exemple, il y a une expérience très intéressante : dans une entreprise, une antenne universitaire de recherche avec des financements de la ville, du département, de la région et de l'Etat. C'est la conjugaison des efforts et des énergies qui peut donner de vrais moyens aux équipes de chercheurs. Alors que l'on arrête de dire, grosso modo, que la droite ne veut pas s'intéresser à la recherche, qu'elle fait dans la communication, dans la paillette. C'est une superbe responsabilité ! On sait très bien qu'il y en a qui foutent le camp à l'étranger. Il faut donc que l'on soit en permanence, comme pour les entreprises, comme pour les ingénieurs, comme toutes sortes de professions qui ont tendance aujourd'hui à vouloir s'expatrier, à faire un constat lucide : que faut il qu'on modifie dans notre pays pour faire en sorte que cela se passe bien ?"
F. LABORDE.- Prenons les choses autrement : qu'est ce qui fait que le Gouvernement n'est pas entendu ? Ce sont les chercheurs qui n'arrivent pas à comprendre ce n'est pas faute d'avoir fait des études... Avant, c'était les intermittents du spectacle, dont on voulait plutôt du bien et qui n'ont pas bien compris non plus la réforme. Il y a un problème de quoi ? De communication, d'explications ?
R. DONNEDIEU de VABRES.- "Ce n'est pas un problème de communication, c'est que la réalité est extraordinairement difficile. C'est que, dossier après dossier, on a des réformes courageuses à faire et difficiles, parce que c'est enfin un langage de vérité. On dit tout simplement aux Français qu'il faut faire un petit effort, parce qu'on ne peut pas raser "gratos" et la succession de déficits dans un certain nombre de domaines, de pannes, c'est un vrai problème. Et puis, on nous parle, souvent, comme toujours, de ce qui est rugueux, de ce qui suppose des efforts..."
F. LABORDE.- Et de ceux qui protestent et qui contestent. Très bien.
R. DONNEDIEU de VABRES.- "Non, mais c'est normal et ils ont le droit d'être entendus, on est en démocratie, les gens ont le droit de s'exprimer. C'est vrai qu'il y a beaucoup de réalités sociales difficiles qu'il faut aborder. Il y a parfois des progrès qui sont réalisés. je pense aux gens et ce n'est que justice sociale qui peuvent partir à la retraite plus tôt que prévu, quand ils ont bossé dès l'âge de 14,15 ou 16 ans. C'est 200 000 Français au 1er janvier 2004 ; cela, on n'en parle pas."
F. LABORDE.- Il n'y a pas de fracture, entre le monde intellectuel entre guillemets , le monde du spectacle et le Gouvernement, en dépit des appels qui ont pu être signés à droite, à gauche ? C'est parisien pour vous, cela n'existe pas ?
R. DONNEDIEU de VABRES.- "Je n'ai jamais dit cela. Il y a des appels sincères et il y a des démarches à caractère électoralistes ; vous avez les deux. Vous avez des gens qui, sincèrement, considèrent que l'exercice de leur profession est extraordinairement difficile ; pour les intermittents du spectacle, vous avez de jeunes artistes, des créateurs, qui, effectivement, ont un statut extraordinairement précaire et qui ont droit à avoir un régime spécifique. Et puis, vous avez des abus. Donc, nous, on est obligés de tracer des périmètres, de faire en sorte que l'on ait un système juste et équitable. Donc, c'est difficile et puis il y a des moments d'incompréhension, de difficulté, et puis il y a de la polémique. On sait très bien, vous avez des tas de gens..."
F. LABORDE.- Est ce que cette polémique apparaît maintenant, parce qu'il y a effectivement une échéance électorale à l'occasion des régionales ?
R. DONNEDIEU de VABRES.- "Oui, mais nous, on ne veut pas considérer que l'appel des chercheurs à des moyens supplémentaires pour la recherche ne soit que de la vaine polémique. Ils méritent d'être entendus, d'être soutenus. Il doit y avoir des éléments de solidarité locale et nationale en leur faveur. A côté de cela, on n'est pas non plus sourds et aveugles et les grotesques du moment ; on sait très bien qu'il y a des gens qui ont des visés très électoralistes. Il y a de tout."
F. LABORDE.- Quand vous êtes sur le terrain, quand vous faites la campagne, avec les différents candidat UMP, vous avez quoi comme écho qui remonte de la France d'en bas, ils vous disent quoi ? "Continuez, allez y" ou, au contraire "ça va pas" ?
R. DONNEDIEU de VABRES.- "Les gens vous disent "et moi, et moi, et moi..." Cela veut dire, que vous avez les sages femmes, les kinés, les psychiatres, les internes, les médecins libéraux, les enseignants, les gardiens d'immeuble, les policiers, les gendarmes, les militaires, les ingénieurs, les contre maîtres... Les gens disent : "Et moi, quand est ce que vous allez comprendre mon problème ?". Donc, dans la France d'aujourd'hui, il y a un problème de véritable reconnaissance du rôle de chacun. Le Premier ministre a eu raison de dire que chacun a sa forme d'intelligence et là dessus, il ne faut pas qu'il y ait du racisme, de mépris. Nous, on n'est pas non plus en train de vouloir jouer la base contre le sommet, on veut rassembler et réconcilier. C'est la démarche du président de la République, du Premier ministre et de la majorité présidentielle."
F. LABORDE.- Un mot sur les régionales : la crainte majeure, c'est quoi ? C'est perdre des région, c'et de voir la monté du FN, c'est que cela soit un vote sanction pour le Gouvernement ?
R. DONNEDIEU de VABRES.- "D'abord, il faut que les Français s'intéressent concrètement, non pas à l'espèce de sous combat de coqs qui se livre parfois, mais aux projets concrets, département par département, région par région. Le conseil général est compétent pour les collèges, pour l'aide sociale. La région, c'est compétent pour les lycées, pour la formation professionnelle, pour les transports. Donc, toutes les Françaises et les Français qui nous écoutent ce matin, regardez concrètement, par exemple, dans les projets qui vous sont soumis dans votre région, qu'est ce qui est prévu pour la recherche, qu'est ce qui est prévu pour la sécurité dans les transports en commun en Ile de France, par exemple."
F. LABORDE.- Vous prévoyez combien de triangulaires avec le FN ?
R. DONNEDIEU de VABRES.- "Je crains, parce que je pense que la loi électorale est une mauvaise loi électorale et donc, je crains qu'une fois de plus, nous ayons un triste réveil avec des tas de triangulaire au second tour. je crois que malheureusement, justement, si le débat n'est pas suffisamment concret pour les cantonales et les régionales, les Français se diront "bof, ils ne servent à rien et ils ne parlent pas concrètement"."
(Source http://www.u-m-p.org, le 10 mars 2004)
R. DONNEDIEU de VABRES.- "Bien sûr qu'il y a un malaise. Au moment de la campagne de la présidentielle et des législatives, dans ma ville, à Tours, un matin, sur un marché, quelqu'un me dit : "Vous savez, il y a tellement de choses à faire, qu'on ne vous souhaite pas de gagner les élections". Ce n'était pas un propos agressif, c'était tout simplement pour me dire que la réalité française, elle craque, qu'il y a des difficultés, qu'il y a dossier après dossier, des réformes à faire, une modernisation à opérer et des moyens à donner. Dans la France d'aujourd'hui, c'est évident que vous avez toute une série de catégories qui ne se sentent pas suffisamment épaulées, secourues, reconnues dans leur utilité. Il y a une superbe phrase, dans la déclaration des Droits de l'homme, qui est notre maxime à nous tous, les républicains, que l'on soit de droite ou de gauche, du centre ou d'ailleurs, qui est "toute distinction sociale doit être fondée sur l'utilité commune". Eh bien, les chercheurs, dans la France d'aujourd'hui, ils sont utiles à notre avenir. Ils n'ont bien sûr pas le monopole de l'intelligence, parce que ça, c'est une espèce de débat caricatural, mais il faut leur donner les moyens et le Gouvernement s'y emploie."
F. LABORDE.- Ce n'est pas seulement une question d'utilité, les chercheurs disent très concrètement qu'ils ont des crédits qui baissent, qu'ils ont des contrats à durée déterminée, qu'ils ont un bac + 8 et qu'ils ont travaillé deux ans dans un laboratoire, et qu'après, ils "s'exportent" entre guillemets , parce qu'ils sont recrutés à l'étranger et pas en France. C'est du concret, ce n'est pas simplement le sentiment de se sentir utile ou pas.
R. DONNEDIEU de VABRES.- "Le concret, bien sûr, il faut avoir les moyens, ça c'est vrai. Donc, le budget de la recherche, c'est une caricature et c'est faux de dire qu'il baisse en 2004, puisque le Gouvernement a fait..."
F. LABORDE.- Alors, c'est la faute de la gauche ?
R. DONNEDIEU de VABRES.- "Non, je ne suis pas en train de vouloir faire un débat caricatural et de dire, "la droite on est génial et la gauche, c'est des nuls", je ne suis pas en train de dire cela, je dis simplement que nous faisons des efforts et des priorités, que le Gouvernement a décidé en 2004 que le budget augmenterait de 4 %. C'est deux fois plus, effectivement, qu'au moment de la période Jospin. Deuxièmement, soyons francs : il y a eu des gels ou des annulations de crédits en 2002 et en 2003. Le Gouvernement a décidé que tous ces crédits qui avaient été gelés seraient reportés en 2004. Et effectivement dépensés en 2004. Au delà de cela, c'est évident que la recherche et les chercheurs eux mêmes le reconnaissent doit s'adapter. Il doit y avoir de vrais partenariats entre l'université, les grandes institutions de recherche, les entreprises et les collectivités territoriales. Dans ma ville, par exemple, il y a une expérience très intéressante : dans une entreprise, une antenne universitaire de recherche avec des financements de la ville, du département, de la région et de l'Etat. C'est la conjugaison des efforts et des énergies qui peut donner de vrais moyens aux équipes de chercheurs. Alors que l'on arrête de dire, grosso modo, que la droite ne veut pas s'intéresser à la recherche, qu'elle fait dans la communication, dans la paillette. C'est une superbe responsabilité ! On sait très bien qu'il y en a qui foutent le camp à l'étranger. Il faut donc que l'on soit en permanence, comme pour les entreprises, comme pour les ingénieurs, comme toutes sortes de professions qui ont tendance aujourd'hui à vouloir s'expatrier, à faire un constat lucide : que faut il qu'on modifie dans notre pays pour faire en sorte que cela se passe bien ?"
F. LABORDE.- Prenons les choses autrement : qu'est ce qui fait que le Gouvernement n'est pas entendu ? Ce sont les chercheurs qui n'arrivent pas à comprendre ce n'est pas faute d'avoir fait des études... Avant, c'était les intermittents du spectacle, dont on voulait plutôt du bien et qui n'ont pas bien compris non plus la réforme. Il y a un problème de quoi ? De communication, d'explications ?
R. DONNEDIEU de VABRES.- "Ce n'est pas un problème de communication, c'est que la réalité est extraordinairement difficile. C'est que, dossier après dossier, on a des réformes courageuses à faire et difficiles, parce que c'est enfin un langage de vérité. On dit tout simplement aux Français qu'il faut faire un petit effort, parce qu'on ne peut pas raser "gratos" et la succession de déficits dans un certain nombre de domaines, de pannes, c'est un vrai problème. Et puis, on nous parle, souvent, comme toujours, de ce qui est rugueux, de ce qui suppose des efforts..."
F. LABORDE.- Et de ceux qui protestent et qui contestent. Très bien.
R. DONNEDIEU de VABRES.- "Non, mais c'est normal et ils ont le droit d'être entendus, on est en démocratie, les gens ont le droit de s'exprimer. C'est vrai qu'il y a beaucoup de réalités sociales difficiles qu'il faut aborder. Il y a parfois des progrès qui sont réalisés. je pense aux gens et ce n'est que justice sociale qui peuvent partir à la retraite plus tôt que prévu, quand ils ont bossé dès l'âge de 14,15 ou 16 ans. C'est 200 000 Français au 1er janvier 2004 ; cela, on n'en parle pas."
F. LABORDE.- Il n'y a pas de fracture, entre le monde intellectuel entre guillemets , le monde du spectacle et le Gouvernement, en dépit des appels qui ont pu être signés à droite, à gauche ? C'est parisien pour vous, cela n'existe pas ?
R. DONNEDIEU de VABRES.- "Je n'ai jamais dit cela. Il y a des appels sincères et il y a des démarches à caractère électoralistes ; vous avez les deux. Vous avez des gens qui, sincèrement, considèrent que l'exercice de leur profession est extraordinairement difficile ; pour les intermittents du spectacle, vous avez de jeunes artistes, des créateurs, qui, effectivement, ont un statut extraordinairement précaire et qui ont droit à avoir un régime spécifique. Et puis, vous avez des abus. Donc, nous, on est obligés de tracer des périmètres, de faire en sorte que l'on ait un système juste et équitable. Donc, c'est difficile et puis il y a des moments d'incompréhension, de difficulté, et puis il y a de la polémique. On sait très bien, vous avez des tas de gens..."
F. LABORDE.- Est ce que cette polémique apparaît maintenant, parce qu'il y a effectivement une échéance électorale à l'occasion des régionales ?
R. DONNEDIEU de VABRES.- "Oui, mais nous, on ne veut pas considérer que l'appel des chercheurs à des moyens supplémentaires pour la recherche ne soit que de la vaine polémique. Ils méritent d'être entendus, d'être soutenus. Il doit y avoir des éléments de solidarité locale et nationale en leur faveur. A côté de cela, on n'est pas non plus sourds et aveugles et les grotesques du moment ; on sait très bien qu'il y a des gens qui ont des visés très électoralistes. Il y a de tout."
F. LABORDE.- Quand vous êtes sur le terrain, quand vous faites la campagne, avec les différents candidat UMP, vous avez quoi comme écho qui remonte de la France d'en bas, ils vous disent quoi ? "Continuez, allez y" ou, au contraire "ça va pas" ?
R. DONNEDIEU de VABRES.- "Les gens vous disent "et moi, et moi, et moi..." Cela veut dire, que vous avez les sages femmes, les kinés, les psychiatres, les internes, les médecins libéraux, les enseignants, les gardiens d'immeuble, les policiers, les gendarmes, les militaires, les ingénieurs, les contre maîtres... Les gens disent : "Et moi, quand est ce que vous allez comprendre mon problème ?". Donc, dans la France d'aujourd'hui, il y a un problème de véritable reconnaissance du rôle de chacun. Le Premier ministre a eu raison de dire que chacun a sa forme d'intelligence et là dessus, il ne faut pas qu'il y ait du racisme, de mépris. Nous, on n'est pas non plus en train de vouloir jouer la base contre le sommet, on veut rassembler et réconcilier. C'est la démarche du président de la République, du Premier ministre et de la majorité présidentielle."
F. LABORDE.- Un mot sur les régionales : la crainte majeure, c'est quoi ? C'est perdre des région, c'et de voir la monté du FN, c'est que cela soit un vote sanction pour le Gouvernement ?
R. DONNEDIEU de VABRES.- "D'abord, il faut que les Français s'intéressent concrètement, non pas à l'espèce de sous combat de coqs qui se livre parfois, mais aux projets concrets, département par département, région par région. Le conseil général est compétent pour les collèges, pour l'aide sociale. La région, c'est compétent pour les lycées, pour la formation professionnelle, pour les transports. Donc, toutes les Françaises et les Français qui nous écoutent ce matin, regardez concrètement, par exemple, dans les projets qui vous sont soumis dans votre région, qu'est ce qui est prévu pour la recherche, qu'est ce qui est prévu pour la sécurité dans les transports en commun en Ile de France, par exemple."
F. LABORDE.- Vous prévoyez combien de triangulaires avec le FN ?
R. DONNEDIEU de VABRES.- "Je crains, parce que je pense que la loi électorale est une mauvaise loi électorale et donc, je crains qu'une fois de plus, nous ayons un triste réveil avec des tas de triangulaire au second tour. je crois que malheureusement, justement, si le débat n'est pas suffisamment concret pour les cantonales et les régionales, les Français se diront "bof, ils ne servent à rien et ils ne parlent pas concrètement"."
(Source http://www.u-m-p.org, le 10 mars 2004)