Texte intégral
Monsieur le vice-président du Conseil régional, cher Francis,
Monsieur le président du Conseil général,
Monsieur le président du Comité régional du tourisme,
Monsieur le président du Comité départemental du tourisme,
Mesdames et messieurs les élu(e)s,
Mesdames, messieurs,
C'est avec grand plaisir que je viens conclure aujourd'hui les travaux des premières Assises départementales du tourisme du Val-de-Marne.
Une conclusion qui ne peut être que temporaire, tant ces assises marquent la volonté d'un grand départ et doivent être suivies de bien d'autres au regard de votre ambition.
Cette importante initiative, contribuera, j'en suis convaincue, à la valorisation et à l'essor touristique non seulement de votre département, mais aussi à celui de la région tout entière.
Ajoutée aux nouveaux moyens donnés au Comité départemental du tourisme, cette initiative vient compléter, de belle manière, l'organisation touristique de l'ensemble de la région, dont Francis Parny vient de rappeler combien elle compte dans la politique de la Région.
Je me réjouis qu'à leur tour, pratiquement tous les départements franciliens s'engagent dans le développement du tourisme par la valorisation de leurs territoires.
Et ce d'autant plus que, placée au cur des enjeux, je suis convaincue que le développement touristique participe pleinement à l'image positive d'un département, d'un territoire.
En ce sens, vos initiatives permettront de conforter et d'améliorer l'hospitalité de l'Île-de-France, déjà troisième région touristique française, mais surtout, première en matière d'accueil de nos visiteurs étrangers puisque 23 millions d'entre eux y ont séjourné en 1999.
Cela représente plus de 30 % de l'ensemble des 73 millions de touristes étrangers reçus chaque année.
La région Île-de-France participe ainsi fortement à faire de la France la première destination touristique choisie au monde.
Ces quelques chiffres montrent à quel point le tourisme représente, dans notre pays, une activité de premier plan aux retombées économiques et sociales importantes.
Son chiffre d'affaires dépasse les 700 milliards de francs et ce secteur occupe deux millions d'emplois directs et indirects.
En termes d'évolution, il est prévu la création de 30.000 emplois cette année.
On le voit, le tourisme est également porteur d'un fort potentiel de développement.
Dès ma prise de fonctions, j'ai souhaité valoriser ce rôle important et dynamique du tourisme dans notre pays.
Depuis un peu plus de trois ans maintenant, je m'attache ainsi à promouvoir un tourisme de qualité, porteur de valeurs d'échanges, de solidarité et de paix qui favorise un aménagement du territoire équilibré, respectueux des hommes, des cultures et de l'environnement.
Dans ce cadre, et parce que on ne peut se satisfaire que 40 % de nos concitoyens en soient privés, j'ai fait inscrire le droit aux vacances pour tous parmi les priorités du gouvernement.
Cela s'est traduit concrètement par l'extension du chèques-vacances à tous les salariés, par la relance du tourisme social et associatif et par la création de la Bourse Solidarité Vacances, cette action qui permet aux familles les plus en difficulté sociale de partir en vacances.
Cette année, 10.000 personnes en ont bénéficié.
Elles ont pu ainsi, souvent pour la première fois, partager ce moment privilégié avec d'autres vacanciers dans plus de 300 destinations différentes que ce soit à la campagne, à la mer ou à la montagne.
Concernant l'emploi, je me suis attaquée à la précarité de vie et de travail des saisonniers du tourisme par une série de mesures destinées à la reconnaissance de leurs droits.
Avec mon ministère, je travaille également à la mise en place d'un plan emploi-formation dans le secteur du tourisme.
Il doit contribuer, par l'accent mis sur la professionnalisation de ses acteurs, sur la création d'emplois, par nature non délocalisables, à un développement équilibré et durable du tourisme.
Je suis particulièrement heureuse de constater que cette politique trouve aujourd'hui un écho concret dans votre département.
Un département dont - vos débats en ont témoigné -, la vocation et le potentiel touristique ne sont plus à démontrer.
On pense bien évidemment aux bords de Marne.
Qui ne connaît en effet, même au-delà de nos frontières, ces berges si bien célébrés par tant de peintres, d'écrivains, de chanteurs et de cinéastes ?
Ils constituent l'un des lieux les plus fréquentés d'Île-de-France par un public amoureux d'espaces verts et heureux de profiter des fameuses guinguettes, héritières d'une tradition populaire authentique et toujours appréciée.
Au-delà, le Val-de-Marne, c'est aussi tout un département fleuri et les nombreux parcs départementaux, dont plus particulièrement ce lieu magique qu'est la roseraie de l'Haÿ, en témoignent.
Votre département est également riche d'itinéraires balisés, de promenades et de randonnées pédestres.
Ces parcours permettent de faire connaître et d'apprécier, tant ses forêts, car il y en a de fort belles (Gros Bois, Bois de Notre Dame), que les îles de la Marne et le cheminement des berges.
La randonnée pédestre et le tourisme fluvial font ainsi bon ménage à travers toutes sortes d'activités étroitement liées.
Les bords de Marne font d'ailleurs partie du projet de schéma national des itinéraires cyclables validé par le Comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire du 15 décembre 1998.
Ces projets, constituent bien un véritable enjeu de développement touristique durable : ils concernent les champs de l'activité économique, ceux de l'emploi et notamment de l'emploi des jeunes.
C'est aussi pour cela, pour encourager et soutenir la volonté des élus départementaux et régionaux, que le Gouvernement et le Conseil régional ont souhaité que, pour la première fois en Île-de-France, un volet tourisme soit intégré au contrat de plan État - Région.
Celui ci vise un triple objectif : le développement économique, le rayonnement de l'Île-de-France et la lutte contre les disparités.
Des moyens significatifs y sont consacrés puisque 115 millions de francs ont été prévus à cet effet pour la période 2000-2006.
Le schéma régional du tourisme d'Île-de-France, présenté en mai dernier, a identifié des pôles touristiques attractifs qui seront valorisés dans le cadre de ce contrat de plan.
Le Val-de-Marne en fait partie puisque les Boucles de la Marne, que vous avez définies collectivement comme un espace à fort potentiel de développement touristique, bénéficieront du dispositif mis en place par l'État et la Région.
En cohérence avec ce schéma régional du tourisme, le contrat de plan consacre des moyens spécifiques au tourisme fluvial.
Les projets de développement d'une activité fluviale, outre la valorisation de la Marne, permettront la découverte ou la redécouverte des villes de Bonneuil à Nogent en passant par Joinville, Chennevières, ou Champigny.
Afin de rendre plus efficace cette action, une convention entre l'État, la Région, Voies navigables de France et le Port Autonome de Paris est en cours d'élaboration.
Cependant, même si nous en avons beaucoup parlé, le Val-de-Marne ne se limite pas aux seules boucles de la Marne.
Comme vous le savez, l'activité touristique se nourrit pour partie de culture.
Et, dans ce domaine encore, votre département ne manque pas d'atouts.
Vous disposez ainsi d'une offre culturelle diversifiée en matière de musées et de châteaux comme celui de Vincennes classé parmi les dix édifices les plus visités en 1999.
L'architecture métallique du XIXème siècle mérite également qu'on s'y arrête. Je pense notamment au pavillon Baltard, témoin du rayonnement d'une époque d'intense activité industrielle de notre pays.
En matière de tourisme d'affaires et d'espaces de congrès, la proximité de l'aéroport d'Orly est un formidable atout de développement touristique que vous avez su exploiter.
Et des espaces tels que Les Esselières, le Palais des Arts et des Fêtes, Chinagora et l'espace Rungis représentent déjà plus de 3.000 sièges-conférences.
Le Val-de-Marne est, enfin, fort d'un nombre important de professionnels de grande qualité.
Je pense à ceux de l'hôtellerie et de la restauration, ainsi qu'aux permanents et bénévoles des associations de tourisme, dont font partie de nombreux offices de tourisme.
A tous je rends hommage car c'est grâce à la qualité de leurs prestations et de leur accueil que le tourisme se décline au quotidien.
Je suis convaincue que le développement harmonieux du tourisme auquel vous vous attachez et la qualité des travaux dans lesquels se lance votre jeune Comité départemental, aboutiront à une concrétisation rapide du schéma départemental du tourisme.
Pour cela, je ne doute pas que vous serez attentifs à accompagner les professionnels pour leur permettre d'élever encore plus le niveau et la qualité des prestations et améliorer la formation, en particulier dans le domaine de l'accueil.
Un travail a d'ailleurs déjà été lancé par le Comité départemental du tourisme et la Chambre de Commerce et d'Industrie Paris-Val-de-Marne pour aider les restaurateurs à améliorer la qualité de leurs prestations, en les incitant à adopter le nouveau classement des restaurants que j'ai initié depuis septembre 1999.
Permettez-moi de les féliciter pour cette initiative.
De la même façon, il conviendra d'être attentif aux évolutions qui ne manqueront pas de toucher de manière positive les professions du tourisme, en particulier avec l'arrivée des nouvelles technologies de l'information et de la communication.
Monsieur le président,
Je ne peux que me réjouir de votre détermination à tisser des liens avec toutes "les forces vives" du tourisme qui participeront à "la mise en scène" des activités touristiques de votre département.
Je suis convaincue qu'il deviendra ainsi une destination touristique à part entière et constituera bientôt un département dont l'attractivité réelle sera reconnue pour lui-même, renforçant ainsi celle de la région Île-de-France.
La tenue des premières assises, aujourd'hui, ont déjà permis d'identifier les axes forts de votre avenir touristique.
Le chemin en est ainsi tracé, il reste à le parcourir.
Bon travail donc à tous et tous mes vux de réussite.
Je vous remercie.
(source http://www.tourisme.gouv.fr, le 7 novembre 2000)