Interview de M. Thierry Breton, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, à "Europe 1" le 9 juin 2005, sur sa décision d'ouvrir le capital décidée pour Gaz de France et à venir pour EDF dès après la déclaration de politique générale du Premier ministre et sur ses commentaires concernant les mesures gouvernementales pour l'emploi.

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Média : Europe 1

Texte intégral

Q- Vous oubliez dans le portefeuille de T. Breton, la Consommation et la Réforme de l'Etat. Bonjour T. Breton. Vous dormez bien avec tout ça ?
R- Très bien, merci.
Q- Bon. Vous avez décidé, très vite, hier soir, après le discours de D. de Villepin, d'ouvrir le capital de Gaz de France à partir du 23 juin avec cotation début juillet. L'Etat va garder entre 78 et 80 % du capital, le personnel de Gaz de France pourra détenir 3 %. Qu'est-ce que ça vous rapportera et pourquoi vous allez si vite ?
R- D'abord, le Premier ministre l'a indiqué hier, nous sommes dans l'urgence, il faut aller vite, il faut aller très vite. Eh bien, voyez-vous, l'ouverture du capital de Gaz de France était attendue depuis longtemps. Le Premier ministre en parle hier à 15h00, hier soir je réunis mes équipes, les analystes sont convoqués, ce matin, je vous le dis, J.-P. Elkabbach, l'opération est lancée. C'est aussi ça la nouvelle méthode, la nouvelle impulsion que souhaite aujourd'hui le Premier ministre pour la France.
Q- Qu'est-ce que ça vous rapportera ?
R- Ça rapportera, pour Gaz de France, tout d'abord, une augmentation de capital, c'est important, entre un et un milliard et demi d'euros, pour lui permettre, pour permettre à cette belle entreprise d'aller de l'avant, de nouer aussi des partenariats européens, et puis pour l'Etat, eh bien le solde entre deux et deux milliards et demi.
Q- Et comment vous utiliserez le fruit de cette opération ?
R- Cette opération, elle a pour but, d'abord, je le redis, de renforcer les fonds propres de Gaz de France, et puis, en ce qui concerne l'Etat, nous avons d'autres entreprises à recapitaliser.
Q- Exemple.
R- Tout un tas d'entreprises qui nous permettent aujourd'hui d'aller de l'avant, je pense en particulier à l'Agence de l'innovation industrielle, je pense à l'Agence nationale de la recherche et je pense aussi à l'Agence pour les infrastructures. Mais, voyez-vous, J.-P. Elkabbach, l'ensemble de ces agences, aujourd'hui, ont besoin d'avoir des fonds propres pour permettre de répondre au discours du Premier ministre. Des grands projets industriels, de la recherche, des infrastructures, vous le savez, pendant le week-end, nous avons décidé, le Premier ministre et moi-même, de céder 6 % du capital de France Télécom, ceci a rapporté 3,5 milliards d'euros pour l'Etat. Aujourd'hui, je peux le dire, ces agences sont financées, donc on va pouvoir aller de l'avant. La parole c'est une chose, les actes c'en est une autre.
Q- Tout pour ces agences, qu'est-ce que vous faites pour réduire le déficit ?
R- Le déficit, évidemment, ça concerne... alors, cette fois-ci, l'exécution du Budget. En ce qui concerne l'exécution du budget, nous avons effectivement une situation qui est tendue, tout le monde le sait, il ne faut pas se cacher. Nous devons donc réduire la dette qui permet de réduire la charge financière, ces sommes seront aussi utilisées pour cela.
Q- Est-ce que vous confirmez, T. Breton, que pour EDF, l'augmentation de capital, elle, aura lieu en octobre ?
R- On est toujours sur ce calendrier. Maintenant que l'on voit qu'on le tient pour Gaz de France, il n'y a pas de raison de douter qu'on le tiendra, si les marchés le permettent, bien entendu, pour EDF.
Q- Est-ce que vous avez, d'ores et déjà, une idée du montant de toutes ces opérations d'ouverture de capital, de privatisations ?
R- Si vous voulez, aujourd'hui, on est à peu près à plus de 4 milliards d'euros. Si Gaz de France est un succès, ce que je pense sincèrement, parce qu'il y a vraiment de la demande pour cette très belle entreprise, on sera de l'ordre de 8 milliards, et puis EDF c'est encore de l'ordre de 8 à 9 milliards d'euros.
Q- Ça fait au total ...
R- Entre 15 à 20 milliards d'euros.
Q- La rédaction d'Europe 1 a détaillé, vous l'avez remarqué, les mesures du plan emploi 2006. Est-ce un plan de bataille de longue durée, 2006/2007 et peut-être après, ou un plan d'un an, 2006 ?
R- Vous savez, bien entendu c'est un plan de longue durée, bien entendu nous sommes dans une situation qui est très difficile : 23 % de chômage des jeunes, c'est le taux le plus élevé en Europe. Je dis aussi quelque chose que l'on oublie, le fait que pour la première fois, l'année prochaine, le nombre d'actifs en France va baisser, or, la population augmente. Donc il faut bien aider tous ceux qui ont envie d'aller sur le marché du travail...
Q- Aussi bien les jeunes que les seniors.
R- Eh bien les seniors aussi, nous n'avons plus assez de seniors aujourd'hui au travail. Certains veulent travailler plus longtemps - la durée de la vie se rallonge, c'est formidable - il faut les aider.
Q- Donc, c'est un plan de longue durée.
R- C'est un plan de longue durée, bien entendu.
Q- Aujourd'hui, la dette c'est 1.100 milliards d'euros et les charges de cette dette, à peu près 45 milliards...
R- C'est exact.
Q- Ce qui représente le deuxième budget de l'Etat. Comment vous aller financer les 4 milliards et demi d'euros supplémentaires ? Avec les opérations dont vous parlez ou autrement ?
R- Ces 4 milliards et demi, tout d'abord il va y avoir du redéploiement budgétaire, parce que c'est la priorité qui a été arrêtée par le Premier ministre, donc nous sommes en train de boucler le budget, donc on va en tenir compte pour la moitié, à peu près, de cette somme, et puis pour l'autre moitié, vous avez entendu ce qu'a dit le Premier ministre, nous allons réaliser, l'année prochaine, une pause dans la baisse d'impôts qui était programmée dans le budget, ce qui fait que l'on va pouvoir là encore régénérer à peu près deux milliards d'euros par rapport à ce qui était prévenu. Ce qui fait qu'au total on aura le financement des quatre milliards et demi d'euros qui seront donc bien intégrés dans le budget, sans pour autant accroître les déficits.
Q- En France, le montant des dépenses sur l'emploi - j'ai calculé, j'ai vérifié - pèse 60 milliards d'euros. Est-ce que le rapport vous convient entre le coût et le résultat ? 10 % de chômage massif.
R- Bien entendu, si vous posez la question comme ça, la réponse est non, mais je dirais qu'il y a un élément...
Q- Non, parce qu'on a l'impression que ça peut être sans fin.
R- La réponse est non, tout simplement pour une raison que l'on oublie souvent de dire, il y a dans notre pays, près de 500.000 demandes d'emploi qui sont non satisfaites, et ça, voyez-vous, c'est quelque chose qui est pour moi presque le pire. Quand on a deux millions et demi de chômeurs en France, et 500.000 d'offres d'emploi qui sont là, qui sont disponibles, et que l'on n'arrive pas à combler, c'est bien qu'il y a un problème, et c'est ce problème que le Premier ministre a souhaité, précisément, résorber, notamment en proposant des contrats pour les très petites entreprises. Je rappelle quand même qu'il y a en France un million et demi d'entreprises unipersonnelles sans salarié. Nous voulons les aider, ces entreprises, à avoir un premier salarié. C'est une expérience pour elles, c'est quelque chose qui est souvent difficile, eh bien on essaie de les aider à s'acclimater, précisément, à embaucher des personnes qui vont pouvoir les aider à développer leurs compétences et leur chiffre d'affaires.
Q- Et vous proposez, à partir du 1er septembre, des contrats à durée indéterminée, des contrats nouvelle embauche après un essai de deux ans...
R- C'est ça.
Q- L'opposition politique et syndicale, vous l'avez entendu, elle vous répond : vous créez de la précarité.
R- Non, parce qu'encore une fois, on nous parle souvent de système dit danois, où il y a la flexibilité, etc. Nous, nous préservons notre système français mais nous permettons effectivement à ceux qui voudraient entrer sur le marché du travail, d'y entrer, et puis si jamais ça ne marche pas, eh bien dans le cas de ces contrats première embauche, l'Etat prendra en charge le salarié, si jamais ça ne marche pas, en lui redonnant des indemnités complémentaires et de la formation et de l'accompagnement. C'est tout le plan...
Q- Mais ce sont toujours des emplois publics ou financés sur fonds publics.
R- Ah, non, ce n'est pas des emplois publics, là, ce sont vraiment des emplois marchands, on parle vraiment d'emplois marchands, et notamment tout ce qui a été fait aujourd'hui, c'est pour développer assez massivement... Les emplois marchands, il y a deux millions et demi d'entreprises qui ont moins de 9 salariés, aujourd'hui il faut les aider à grandir, on leur donne les moyens de le faire. Vous savez, si 1/3 d'entre elles embauche une personne, vous voyez ce que cela peut faire. On va les aider.
Q- T. Breton, les premières ordonnances sont donc prévues pour le 1er septembre, elles sont parfois critiquées. Est-ce qu'il y aura une concertation avec les forces syndicales, professionnelles, peut-être politiques, avant de les prendre ?
R- Le Premier ministre a décidé, effectivement, de proposer de légiférer par ordonnance, pour aller vite. Il y a, effectivement, urgence, il nous donne donc deux mois pour maintenant mettre sur pieds ces ordonnances. Evidemment, pendant cette période de deux mois, on va discuter avec les uns et les autres, c'est une évidence.
Q- Si ça marche, d'ici à 2006, combien d'emplois espérez-vous récupérer ou créer ?
R- Il est évident que je ne vais pas donner de chiffres à ce stade, par contre je pense sincèrement qu'avec le très grand nombre de mesures, aujourd'hui, qui sont des mesures dynamiques mais qui sont des mesures aussi d'accompagnement, des mesures, j'allais qualifier, presque d'humanistes, l'ensemble de ces mesures, de ces deux volets, je suis convaincu, c'est des centaines de milliers d'emplois dont on parle.
Q- D'ici à 2006.
R- Bien sûr.
Q- Bon, il y a les réactions prévisibles, classiques, parce que chacun veut obtenir tout de suite ce qu'il demande, sans avoir d'ailleurs de plan de rechange, au passage, mais qu'est-ce que, pour vous, le début de commencement de frémissement de résultats ? Quels premiers signes ? A quel moment vous direz : eh bien ça commence à venir, la confiance et l'emploi ?
R- Vous savez, la priorité pour la France, la priorité pour les familles, c'est pour moi, c'est pour nous tous, c'est pour le gouvernement, l'emploi des jeunes.
Q- Mais à quel moment ? Quand ça bouge, comment vous le sentirez ?
R- C'est quand on voit, effectivement, l'emploi des jeunes commencer, vraiment, à redevenir dynamique, que l'on pourra dire, vraiment, que nous sommes en bonne voie, et ça peut venir très vite.
Q- D'ici à 100 jours ou au-delà ?
R- Ah, on va déjà sentir, parce que le plan Borloo donne aussi ses effets. La cohésion sociale fonctionne, donc je pense sincèrement que l'on va le voir très vite.
Q- Alors, il faut dynamiser la croissance, comment faites-vous ?
R- La croissance, ça ne se décrète pas, la croissance, c'est une accumulation, précisément, d'éléments, de confiance, que nous pouvons créer par différentes mesures. Nous avons aujourd'hui, je le dis, une croissance en Europe qui est plus faible que ce qui était prévu, on a parfaitement analysé la situation.
Q- Et en France ?
R- En France, vous avez vu que nous avons réalisé une croissance au premier trimestre, qui était relativement faible, encore une fois on sait très bien que le prix du baril de pétrole et l'impact euro/dollar a joué. Aujourd'hui la bonne nouvelle...
Q- Et la fourchette, la fourchette ?
R- Aujourd'hui, la bonne nouvelle, c'est que l'on a un euro qui est donc plus bas, donc, ce qui est meilleur, effectivement, pour nos exportations. Or, le point faible de la France, c'est les exportations. C'est la raison pour laquelle nous voulons donner aux entreprises qui exportent, et notamment aux plus petites d'entre elles, les moyens aujourd'hui d'aller chercher des marchés en dehors des frontières françaises, voire européennes, et là, voyez-vous, c'est vraiment l'accompagnement de ces entreprises qui permettra de créer la croissance. Les marchés, aujourd'hui, qui croissent, sont les marchés qui sont en dehors d'Europe. Il faut donc aider nos entreprises à les accompagner sur ces marchés, notamment les marchés asiatiques, et c'est tout le travail que nous faisons, avec F. Loos et avec C. Lagarde, pour, précisément, accompagner nos entreprises, aller chercher la croissance là où elle est, et c'est comme ça que la croissance reviendra aussi en France.
Q- D'autant plus que les Chinois attaquent. Ils viennent, aujourd'hui, d'attaquer sur les chaussures, après le textile. Europe 1 l'avait prévu comme d'autres économistes, après il y aura peut-être les DVD, l'auto, l'aéronautique. Qu'est-ce que fait le gouvernement français et Bruxelles, la commission de Bruxelles, là dessus ?
R- La Commission de Bruxelles, comme vous le savez, P. Mandelson s'envole tout à l'heure pour la Chine et pour discuter, mais je rappelle malgré tout, que la France, avec ses grands projets, avec ses grandes entreprises, a aujourd'hui des moyens considérables d'aller aussi chercher de la croissance dans ces pays là, c'est ce que nous faisons, je pense bien entendu à Airbus mais à toutes les grandes entreprises qui vont, aujourd'hui, s'installer en Chine. C'est pour nous aussi une opportunité formidable, ne l'oublions pas. Les pôles de compétitivité sur lesquels nous travaillons aujourd'hui avec le Gouvernement, pour permettre à l'industrie française d'être plus compétitive au niveau mondial. C'est une formidable réponse à ce défi.
Q- Vous préparez, T. Breton, le budget 2006. A partir de quelle fourchette de croissance, pour ne pas avoir à le corriger ?
R- Vous savez, les experts, aujourd'hui, donnent une croissance qui sera supérieure à 2 % en 2006, c'est ce qu'on lit un peu partout. Certains disent entre 2,15 et 2,75. On est en train de faire notre opinion, au-delà de 2 %, bien entendu.
Q- D. Strauss-Kahn dit 1,5 % en 2005.
R- Là, vous parliez de 2006, pour le budget c'est sur 2006. Sur 2005, nous avons de bonnes perspectives, pour le second semestre. J'étais à Luxembourg il y a deux jours. L'ensemble de mes collègues et l'ensemble des experts que nous avons pu auditionner, voient une reprise à partir de ce second semestre, donc dès 2005.
Q- Donc une amélioration.
R- Clairement.
Q- Le ministre de l'Economie, T. Breton, est-ce qu'il prend ici deux engagements : le premier, les dépenses publiques ne déraperont pas d'ici à 2007 ?
R- Nous avons pris cet engagement, vous le savez, en ce qui concerne la norme zéro volume, c'est-à-dire ne pas dépenser plus que l'inflation nous permet de le faire. C'est comme ça que l'on travaille depuis trois ans maintenant, l'engagement est respecté pour 2005 et l'engagement sera respecté aussi en 2006, le Premier ministre l'a rappelé dans son discours de politique générale.
Q- L'euro est attaqué, tous les dirigeants européens, tous, parce que vous les rencontrez, est-ce qu'ils sont déterminés à défendre la monnaie unique pour toujours ?
R- Cette question a été abordée à Luxembourg il y a deux jours, avec les principaux ministres des finances, donc, puisque nous nous réunissions, on le fait tous les mois. Evidemment, nous avons tous pris cet engagement, c'est une évidence.
Q- Vous êtes, et c'est nouveau, ça date de quelques jours, ministre de la Consommation. Vous allez vous occuper de la consommation, vous vous occuperez aussi, c'est-à-dire, de la construction et du logement. Est-ce que vous avez une recette, T. Breton, pour faire baisser les loyers des logements à la fois anciens et neufs ?
R- On est en train de réfléchir, déjà, à un indice. L'indice, aujourd'hui, ne me satisfait pas. On réfléchit d'avoir un indice, précisément, sur lequel est indexée l'évolution des loyers, qui soit plus conforme à la réalité, et d'ici quelques jours, si on travaille bien, et je sais que l'on va bien travailler, on pourra peut-être revoir cet indice, ce qui se traduira, effectivement, par, à ce moment là, une baisse pour les locataires, je crois que ça sera une bonne nouvelle.
Q- Vous dites que, en ce moment, ça augmente trop.
R- Voilà, donc on a dit : halte là !
Q- Et vous mettrez un peu de clarté ou un peu plus de clarté dans le marché de l'immobilier, ce qui vous est réclamé ?
R- Eh oui, parce que le marché de l'immobilier, aujourd'hui, n'est pas complètement clarifié. La DGCCRF, la Direction générale de la répression et des fraudes, qui dépend de mon ministère, va aussi, maintenant, intervenir sur ce marché, de façon à ce que les consommateurs que nous sommes, les locataires que nous sommes ou les propriétaires que nous sommes, en bénéficient.
Q- J'ai oublié de vous demander le deuxième engagement : les engagements à l'égard de l'Europe, est-ce qu'ils seront respectés en 2005 comme promis à Bruxelles pour le pacte de stabilité, moins de 3 % de déficit ?
R- Je le rappelle, comme je l'ai rappelé à mes collègues, c'est l'objectif
essentiel du Gouvernement.
Q- Mais oui, d'accord, mais vous le tiendrez ?
R- C'est notre objectif, c'est clair.
Q- Parce que souvent, on a entendu dire " l'objectif " et on n'a pas pu, au dernier moment, on corrige et on dit hélas...
R- Ce qui veut donc dire que l'on fait tout pour le tenir, J.-P. Elkabbach, bien entendu. Le président de la République a dit que les engagements internationaux de la France devraient être tenus, on fait tout pour les tenir.
Q- Le Premier ministre a obtenu la confiance unanime de la majorité, moins l'UDF. Et la gauche vous avait dit : " vous n'avez pas, aujourd'hui, la confiance du pays ". Est-ce que ça vous permet d'agir, ce climat, et peut-être de réussir ?
R- Je crois sincèrement que la confiance qui a été donnée par la majorité au Premier ministre est un élément de grande satisfaction pour lui, pour nous tous, donc fort de cette confiance...
Q- De votre majorité, c'est-à-dire la grande partie de votre majorité.
R- Oui. Fort de cette confiance, nous sommes en tout cas, croyez-le bien, au Gouvernement, déterminés à agir derrière le Premier ministre, pour l'emploi.
Q- Ça c'est normal que vous agissiez derrière le Premier ministre.
R- Déterminés.
Q- Déterminés, c'est normal. Mais est-ce que, ce que vous faites, correspond au 29 mai à l'attente, à l'inquiétude des Français ? C'est ma dernière question.
R- Je crois que la rapidité avec laquelle on s'est tous mis, vous le démontre.
Q- Merci d'être venu, T. Breton et à bientôt. On suivra tout ce qui a été décidé et annoncé encore une fois, hier à l'Assemblée, aujourd'hui au Sénat par le Premier ministre, D. de Villepin, et vous ici.
R- Et mis en uvre dès ce matin.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 9 juin 2005)