Texte intégral
Nous venons de rencontrer Dominique de Villepin. En effet, le Premier ministre a souhaité s'entretenir cette semaine avec l'ensemble des forces vives de la Nation afin de recueillir leurs propositions pour une France de l'emploi, une France plus forte et une France plus humaine.
Les paysans ont besoin de perspectives, de revenu et de considération. La FNSEA et les JA sont venus dire au Premier ministre que pour un gouvernement qui fait de l'emploi la priorité des priorités et dans un pays confronté à l'enjeu du développement durable, l'agriculture présente de formidables opportunités.
N'oublions pas que l'agriculture et les industries agro-alimentaires sont le premier secteur employeur dans notre pays, et des emplois répartis sur tous les territoires. Les avancées annoncées par le Premier ministre sur le " contrat nouvelle embauche " ou sur l'allègement du seuil de 10 salariés sont intéressantes. Pour notre part, nous y ajoutons des souhaits concernant des incitations à l'embauche de salariés non qualifiés et une relance des politiques de revalorisation des minima professionnels et des accords salariaux d'entreprise.
Au-delà de mesures ponctuelles, pour embaucher il faut un revenu basé sur des prix rémunérateurs et des perspectives. Nous avons demandé que cesse la période d'incertitudes ouverte depuis les accords de Luxembourg : la loi d'orientation agricole doit être débattue et votée rapidement pour accompagner l'application de la réforme de la PAC. Nous devons avoir le souci d'installer des jeunes, d'améliorer les conditions de transmission des exploitations, d'alléger les charges et de soutenir les investissements, de renforcer nos organisations interprofessionnelles au moment où les marchés sont de moins en moins régulés par les autorités publiques. Enfin, il s'agit d'accompagner les paysans, clefs de voûte de la ruralité, par une réflexion de fond sur les services publics et les services au public dans un monde rural qui connaît aujourd'hui une fracture territoriale et morale.
Il y a 30 ans, notre pays assignait à l'agriculture l'objectif de devenir le " pétrole vert " par sa capacité exportatrice : ce fut fait ! Aujourd'hui, nous sommes venus dire au Premier ministre que nous sommes prêts à relever le défi d'être " l'énergie verte " du pays. Les paysans peuvent ainsi répondre aux attentes de nos concitoyens en termes de développement durable. Cela est possible et nous pouvons, au travers de toutes les bio ressources offertes par les productions agricoles, développer des énergies renouvelables, des énergies produites dans notre pays et enfin une énergie écologique qui combat l'effet de serre et lutte efficacement en faveur de la qualité de l'air.
Les biocarburants, la biomasse et l'ensemble des pratiques agricoles favorables à l'environnement vont permettre à nombre d'agriculteurs de trouver de nouveaux débouchés, avec en prime, l'essentiel : la revalorisation du métier et l'amélioration de l'image dans la société.
Tout ceci n'est envisageable et possible qu'à la condition que l'agriculture ne soit pas bradée ou utilisée comme monnaie d'échange dans les deux prochains rendez-vous que sont la rencontre des chefs d'état et de gouvernement européens la semaine prochaine et les prochaines négociations à l'OMC. Il s'agit de préserver un budget pour une PAC digne de ce nom dans le contexte des perspectives financières 2007/2013 ; à l'OMC, l'avenir des paysans et les fondements même de l'Union dépendront de notre capacité à défendre une préférence communautaire.
Le Premier ministre doit comprendre que les cent jours qu'il s'est imposé pour redonner confiance au pays, ne doivent pas rester lettre morte pour l'ensemble des ruraux et des paysans français.
(Source http://www.cnja.com, le 15 juin 2005)
Les paysans ont besoin de perspectives, de revenu et de considération. La FNSEA et les JA sont venus dire au Premier ministre que pour un gouvernement qui fait de l'emploi la priorité des priorités et dans un pays confronté à l'enjeu du développement durable, l'agriculture présente de formidables opportunités.
N'oublions pas que l'agriculture et les industries agro-alimentaires sont le premier secteur employeur dans notre pays, et des emplois répartis sur tous les territoires. Les avancées annoncées par le Premier ministre sur le " contrat nouvelle embauche " ou sur l'allègement du seuil de 10 salariés sont intéressantes. Pour notre part, nous y ajoutons des souhaits concernant des incitations à l'embauche de salariés non qualifiés et une relance des politiques de revalorisation des minima professionnels et des accords salariaux d'entreprise.
Au-delà de mesures ponctuelles, pour embaucher il faut un revenu basé sur des prix rémunérateurs et des perspectives. Nous avons demandé que cesse la période d'incertitudes ouverte depuis les accords de Luxembourg : la loi d'orientation agricole doit être débattue et votée rapidement pour accompagner l'application de la réforme de la PAC. Nous devons avoir le souci d'installer des jeunes, d'améliorer les conditions de transmission des exploitations, d'alléger les charges et de soutenir les investissements, de renforcer nos organisations interprofessionnelles au moment où les marchés sont de moins en moins régulés par les autorités publiques. Enfin, il s'agit d'accompagner les paysans, clefs de voûte de la ruralité, par une réflexion de fond sur les services publics et les services au public dans un monde rural qui connaît aujourd'hui une fracture territoriale et morale.
Il y a 30 ans, notre pays assignait à l'agriculture l'objectif de devenir le " pétrole vert " par sa capacité exportatrice : ce fut fait ! Aujourd'hui, nous sommes venus dire au Premier ministre que nous sommes prêts à relever le défi d'être " l'énergie verte " du pays. Les paysans peuvent ainsi répondre aux attentes de nos concitoyens en termes de développement durable. Cela est possible et nous pouvons, au travers de toutes les bio ressources offertes par les productions agricoles, développer des énergies renouvelables, des énergies produites dans notre pays et enfin une énergie écologique qui combat l'effet de serre et lutte efficacement en faveur de la qualité de l'air.
Les biocarburants, la biomasse et l'ensemble des pratiques agricoles favorables à l'environnement vont permettre à nombre d'agriculteurs de trouver de nouveaux débouchés, avec en prime, l'essentiel : la revalorisation du métier et l'amélioration de l'image dans la société.
Tout ceci n'est envisageable et possible qu'à la condition que l'agriculture ne soit pas bradée ou utilisée comme monnaie d'échange dans les deux prochains rendez-vous que sont la rencontre des chefs d'état et de gouvernement européens la semaine prochaine et les prochaines négociations à l'OMC. Il s'agit de préserver un budget pour une PAC digne de ce nom dans le contexte des perspectives financières 2007/2013 ; à l'OMC, l'avenir des paysans et les fondements même de l'Union dépendront de notre capacité à défendre une préférence communautaire.
Le Premier ministre doit comprendre que les cent jours qu'il s'est imposé pour redonner confiance au pays, ne doivent pas rester lettre morte pour l'ensemble des ruraux et des paysans français.
(Source http://www.cnja.com, le 15 juin 2005)