Texte intégral
Monsieur le Ministre, Cher Christian,
Monsieur le Ministre conseiller, Cher LIU Shen,
Cher Gad Weil,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Je suis heureux de vous souhaiter la bienvenue, en français et en chinois, - Huan yin ! - pour dresser un premier bilan de l'année de la France en Chine et vous présenter un évènement sans précédent.
Comme l'a rappelé le Président Jacques Chirac en recevant l'an dernier, M. Hu Jintao, Président de la République populaire de Chine, le général de Gaulle a inscrit, il y a quarante ans, les relations entre nos deux pays dans le temps long de l'histoire et de la culture. Une histoire exceptionnelle à l'échelle du monde. Rares sont les pays qui partagent cette même conscience de l'histoire et de la culture dans la formation de leur identité.
C'est pourquoi, tout au long de l'année de la Chine en France, puis de l'année de la France en Chine, nous avons fait le choix de la culture, pour nous présenter, nous découvrir, exprimer notre singularité, notre originalité, notre ouverture dans un monde qui devient plus uniforme. Ce n'est pas le choix d'une culture qui serait un supplément d'âme mais bien d'une culture de l'invention, de la création, de l'imagination, dans tous les domaines, qu'il s'agisse de l'industrie, des services, de l'art de vivre. Oui, c'est cette culture de créateurs et d'inventeurs, cette culture d'ingéniosité et d'ingénieurs, cette culture de la douceur de vivre, de la qualité et de la diversité de la vie, que nous sommes fiers et heureux de présenter à la Chine et aux Chinois.
Jamais deux pays n'ont fait autant que la Chine et la France, en si peu de temps, pour se découvrir à travers les échanges culturels. Chacun de nos deux pays ont eu à coeur de permettre à l'autre de monter des évènements dans les monuments et les lieux les plus emblématiques de la fierté nationale.
La France avait illuminé en rouge la tour Eiffel, ouvert les Champs-Elysées à un défilé sans précédent pour le nouvel an chinois, et offert Versailles à la Chine pour le mémorable feu d'artifice final de l'année de la Chine.
Nos partenaires et amis chinois nous ont donné, à leur tour, les marques les plus exceptionnelles d'honneur et de considération. Parmi les temps forts les plus spectaculaires, je citerai le concert de Jean-Michel Jarre au coeur de la Cité interdite, vu par des centaines de millions de téléspectateurs, en Chine et dans le monde, les bannières de Daniel Buren plantées sur la rampe du Temple du Ciel, le survol de la Grande Muraille par la patrouille de France.
Je pense également à ce qui est peut-être moins visible de France, mais tout aussi significatif de notre confiance et de notre amitié. La France est ainsi le seul pays à avoir été autorisé à ouvrir un centre culturel libre d'accès à Pékin.
Les résultats sont à la hauteur de nos efforts mutuels. C'est une très belle réussite. On n'a jamais autant parlé de la France en Chine que cette année, dans tous les domaines, culturels, économiques et scientifiques. Les chiffres que vous trouverez dans vos dossiers sont éloquents. Je citerai en particulier le succès de l'exposition des Trésors impressionnistes des collections nationales françaises, dont plusieurs sortaient pour la première fois de notre territoire, à Pékin, Shanghai et Hong Kong ; mais aussi le rideau de scène " Parade " de Picasso, exceptionnellement sorti des réserves du Centre Pompidou, vu par deux millions de visiteurs à Hong Kong.
En ce moment même, l'exposition " Louis XIV à la Cité interdite ", produite par le Château de Versailles, attire les foules à Pékin, tandis que les expositions " Visions françaises ", remarquable mise en valeur des réussites des architectes français en Chine et ailleurs, et " Cosmopolis ", sur le développement urbain, viennent d'entamer leur étape de Chongqing grande métropole au coeur de la Chine. Je pense aussi aux succès rencontrés dans le domaine si riche du spectacle vivant, notamment la grande tournée de l'Orchestre de Paris, les représentations des Paladins avec les Arts Florissants et José Montalvo, des Arts Sauts, d'Angelin Preljocaj, de Farid Berki ou du Ballet de l'Opéra de Lyon. Je citerai enfin, parmi tant d'autres réussites, la tournée de la Cinémathèque avec Agnès Varda, les festivals de cinéma, les
défilés de mode, les Transmusicales de Rennes installées à Pékin - ce festival de musiques actuelles en plein air était une première en Chine.
Et bientôt, la France sera l'invitée d'honneur du Salon du livre de Pékin.
L'Année de la France en Chine montre à quel point la culture est un formidable atout dans la mondialisation, parce qu'elle exprime notre identité et nous permet de diffuser dans le monde notre image de marque, nos valeurs, nos musiques, nos couleurs, notre rayonnement, celui de nos créations, de nos patrimoines, de nos territoires, de nos entreprises, de nos talents, dans tous les domaines.
C'est dans cet esprit que je serai très heureux de participer à la clôture de cette année si riche, en me rendant en Chine du 15 au 17 septembre 2005 à l'invitation du gouvernement chinois. Votre dossier en retrace les temps forts.
Sophie Marceau, qui est sans aucun doute l'actrice française la plus connue et la plus appréciée du public chinois, a accepté d'être la marraine de la clôture de l'Année de la France en Chine et de m'accompagner pour présenter un panorama de ses films à Pékin et à Chengdu, capitale de la province du Sichuan.
Je suis également très heureux que Gérard Mortier et Brigitte Lefèvre aient permis l'organisation d'une tournée exceptionnelle du Ballet de l'Opéra de Paris à Pékin et à Shanghai.
L'illumination du Palais d'été, le 17 septembre en soirée, fera écho à l'illumination en rouge de la Tour Eiffel lors du nouvel an chinois l'an dernier.
Enfin, La France sur la Grande Muraille, l'Incroyable Aventure, conçue par Gad Weil, qui vous la présentera dans un instant, se tiendra sur le monument le plus emblématique, aux yeux du monde, de la force et de l'ancienneté de la civilisation chinoise, en même temps que les Journées du Patrimoine en France, les 17 et 18 septembre prochain. Ce n'est pas une coïncidence, mais l'éclatante évidence de la rencontre, festive et conviviale, de notre culture, de notre art de vivre, de notre patrimoine, de nos artistes et de nos créations, avec les dizaines de milliers de Chinois présents sur ce qu'ils appellent la " longue muraille " (Chang Cheng) et avec les dizaines de millions de leurs compatriotes qui seront touchés par cet événement à distance. Ce " long serpent de pierre ", cette " voie murée sur les cimes ", ce témoignage d'une civilisation bimillénaire, qui n'a cessé de hanter l'imagination des voyageurs européens stupéfaits, fut longtemps l'expression d'une frontière, plus symbolique que défensive, entre cette grande civilisation et le reste du monde.
Elle devient le symbole même de son ouverture et de son engagement dans le dialogue des cultures, si nécessaire au monde d'aujourd'hui.
C'est aussi une magnifique occasion de faire connaître la France aux millions de touristes chinois que nous attendons dans les années qui viennent, avec tout ce que leur venue entraînera comme créations d'emplois dans notre pays.
C'est pourquoi j'ai incité les grands établissements publics du ministère de la culture et le Centre des Monuments Nationaux à participer à cet événement. Je me félicite que le Louvre, le Musée du Quai Branly, Chambord, mais aussi plusieurs monuments du Centre des Monuments Nationaux, de nombreuses collectivités aient décidé de saisir cette occasion exceptionnelle. C'est un enjeu d'aménagement et de développement de nos territoires, qui viendront présenter au public chinois la richesse de leurs patrimoines architecturaux, gastronomiques, artisanaux, culturels, artistiques, touristiques. Je suis ravi que Christian Estrosi, en sa double qualité de ministre et de représentant des Alpes maritimes, nous en dise un mot, car il a engagé son conseil général dans un partenariat exemplaire. Il est vrai que son département, au patrimoine naturel et culturel remarquable, compte aussi, depuis 1998, un magnifique musée des arts asiatiques.
En un mot, l'année de la France en Chine, c'est l'image d'une France qui a foi en son avenir, une France qui entreprend, qui prend l'initiative, qui ose l'aventure, une France qui prend sa place dans le monde, sans rien renier ni de ses racines ni de ses valeurs.
Avant de céder la parole à Christian Estrosi, puis à Gad Weil, je tiens à remercier tous nos partenaires pour leur mobilisation. Car l'année de la France en Chine est aussi exceptionnelle, par l'importance du mécénat dont elle a bénéficié. Je remercie chaleureusement les entreprises membres du comité d'honneur de l'Année de la France en Chine, présidé par Henri Proglio, dont le soutien a été essentiel. Je remercie aussi les entreprises mécènes de l'Association pour le Rayonnement de l'Opéra national de Paris.
Du côté des pouvoirs publics, le ministère des affaires étrangères, mais aussi ceux du tourisme et de l'agriculture, dont je salue les représentants, se sont mobilisés.
Et j'ai cité l'engagement des collectivités locales. Je n'aurais garde d'oublier les organisateurs chinois et français de ces manifestations.
A tous, un grand merci !
(Source http://www.culture.gouv.fr, le 24 juin 2005)
Monsieur le Ministre conseiller, Cher LIU Shen,
Cher Gad Weil,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Je suis heureux de vous souhaiter la bienvenue, en français et en chinois, - Huan yin ! - pour dresser un premier bilan de l'année de la France en Chine et vous présenter un évènement sans précédent.
Comme l'a rappelé le Président Jacques Chirac en recevant l'an dernier, M. Hu Jintao, Président de la République populaire de Chine, le général de Gaulle a inscrit, il y a quarante ans, les relations entre nos deux pays dans le temps long de l'histoire et de la culture. Une histoire exceptionnelle à l'échelle du monde. Rares sont les pays qui partagent cette même conscience de l'histoire et de la culture dans la formation de leur identité.
C'est pourquoi, tout au long de l'année de la Chine en France, puis de l'année de la France en Chine, nous avons fait le choix de la culture, pour nous présenter, nous découvrir, exprimer notre singularité, notre originalité, notre ouverture dans un monde qui devient plus uniforme. Ce n'est pas le choix d'une culture qui serait un supplément d'âme mais bien d'une culture de l'invention, de la création, de l'imagination, dans tous les domaines, qu'il s'agisse de l'industrie, des services, de l'art de vivre. Oui, c'est cette culture de créateurs et d'inventeurs, cette culture d'ingéniosité et d'ingénieurs, cette culture de la douceur de vivre, de la qualité et de la diversité de la vie, que nous sommes fiers et heureux de présenter à la Chine et aux Chinois.
Jamais deux pays n'ont fait autant que la Chine et la France, en si peu de temps, pour se découvrir à travers les échanges culturels. Chacun de nos deux pays ont eu à coeur de permettre à l'autre de monter des évènements dans les monuments et les lieux les plus emblématiques de la fierté nationale.
La France avait illuminé en rouge la tour Eiffel, ouvert les Champs-Elysées à un défilé sans précédent pour le nouvel an chinois, et offert Versailles à la Chine pour le mémorable feu d'artifice final de l'année de la Chine.
Nos partenaires et amis chinois nous ont donné, à leur tour, les marques les plus exceptionnelles d'honneur et de considération. Parmi les temps forts les plus spectaculaires, je citerai le concert de Jean-Michel Jarre au coeur de la Cité interdite, vu par des centaines de millions de téléspectateurs, en Chine et dans le monde, les bannières de Daniel Buren plantées sur la rampe du Temple du Ciel, le survol de la Grande Muraille par la patrouille de France.
Je pense également à ce qui est peut-être moins visible de France, mais tout aussi significatif de notre confiance et de notre amitié. La France est ainsi le seul pays à avoir été autorisé à ouvrir un centre culturel libre d'accès à Pékin.
Les résultats sont à la hauteur de nos efforts mutuels. C'est une très belle réussite. On n'a jamais autant parlé de la France en Chine que cette année, dans tous les domaines, culturels, économiques et scientifiques. Les chiffres que vous trouverez dans vos dossiers sont éloquents. Je citerai en particulier le succès de l'exposition des Trésors impressionnistes des collections nationales françaises, dont plusieurs sortaient pour la première fois de notre territoire, à Pékin, Shanghai et Hong Kong ; mais aussi le rideau de scène " Parade " de Picasso, exceptionnellement sorti des réserves du Centre Pompidou, vu par deux millions de visiteurs à Hong Kong.
En ce moment même, l'exposition " Louis XIV à la Cité interdite ", produite par le Château de Versailles, attire les foules à Pékin, tandis que les expositions " Visions françaises ", remarquable mise en valeur des réussites des architectes français en Chine et ailleurs, et " Cosmopolis ", sur le développement urbain, viennent d'entamer leur étape de Chongqing grande métropole au coeur de la Chine. Je pense aussi aux succès rencontrés dans le domaine si riche du spectacle vivant, notamment la grande tournée de l'Orchestre de Paris, les représentations des Paladins avec les Arts Florissants et José Montalvo, des Arts Sauts, d'Angelin Preljocaj, de Farid Berki ou du Ballet de l'Opéra de Lyon. Je citerai enfin, parmi tant d'autres réussites, la tournée de la Cinémathèque avec Agnès Varda, les festivals de cinéma, les
défilés de mode, les Transmusicales de Rennes installées à Pékin - ce festival de musiques actuelles en plein air était une première en Chine.
Et bientôt, la France sera l'invitée d'honneur du Salon du livre de Pékin.
L'Année de la France en Chine montre à quel point la culture est un formidable atout dans la mondialisation, parce qu'elle exprime notre identité et nous permet de diffuser dans le monde notre image de marque, nos valeurs, nos musiques, nos couleurs, notre rayonnement, celui de nos créations, de nos patrimoines, de nos territoires, de nos entreprises, de nos talents, dans tous les domaines.
C'est dans cet esprit que je serai très heureux de participer à la clôture de cette année si riche, en me rendant en Chine du 15 au 17 septembre 2005 à l'invitation du gouvernement chinois. Votre dossier en retrace les temps forts.
Sophie Marceau, qui est sans aucun doute l'actrice française la plus connue et la plus appréciée du public chinois, a accepté d'être la marraine de la clôture de l'Année de la France en Chine et de m'accompagner pour présenter un panorama de ses films à Pékin et à Chengdu, capitale de la province du Sichuan.
Je suis également très heureux que Gérard Mortier et Brigitte Lefèvre aient permis l'organisation d'une tournée exceptionnelle du Ballet de l'Opéra de Paris à Pékin et à Shanghai.
L'illumination du Palais d'été, le 17 septembre en soirée, fera écho à l'illumination en rouge de la Tour Eiffel lors du nouvel an chinois l'an dernier.
Enfin, La France sur la Grande Muraille, l'Incroyable Aventure, conçue par Gad Weil, qui vous la présentera dans un instant, se tiendra sur le monument le plus emblématique, aux yeux du monde, de la force et de l'ancienneté de la civilisation chinoise, en même temps que les Journées du Patrimoine en France, les 17 et 18 septembre prochain. Ce n'est pas une coïncidence, mais l'éclatante évidence de la rencontre, festive et conviviale, de notre culture, de notre art de vivre, de notre patrimoine, de nos artistes et de nos créations, avec les dizaines de milliers de Chinois présents sur ce qu'ils appellent la " longue muraille " (Chang Cheng) et avec les dizaines de millions de leurs compatriotes qui seront touchés par cet événement à distance. Ce " long serpent de pierre ", cette " voie murée sur les cimes ", ce témoignage d'une civilisation bimillénaire, qui n'a cessé de hanter l'imagination des voyageurs européens stupéfaits, fut longtemps l'expression d'une frontière, plus symbolique que défensive, entre cette grande civilisation et le reste du monde.
Elle devient le symbole même de son ouverture et de son engagement dans le dialogue des cultures, si nécessaire au monde d'aujourd'hui.
C'est aussi une magnifique occasion de faire connaître la France aux millions de touristes chinois que nous attendons dans les années qui viennent, avec tout ce que leur venue entraînera comme créations d'emplois dans notre pays.
C'est pourquoi j'ai incité les grands établissements publics du ministère de la culture et le Centre des Monuments Nationaux à participer à cet événement. Je me félicite que le Louvre, le Musée du Quai Branly, Chambord, mais aussi plusieurs monuments du Centre des Monuments Nationaux, de nombreuses collectivités aient décidé de saisir cette occasion exceptionnelle. C'est un enjeu d'aménagement et de développement de nos territoires, qui viendront présenter au public chinois la richesse de leurs patrimoines architecturaux, gastronomiques, artisanaux, culturels, artistiques, touristiques. Je suis ravi que Christian Estrosi, en sa double qualité de ministre et de représentant des Alpes maritimes, nous en dise un mot, car il a engagé son conseil général dans un partenariat exemplaire. Il est vrai que son département, au patrimoine naturel et culturel remarquable, compte aussi, depuis 1998, un magnifique musée des arts asiatiques.
En un mot, l'année de la France en Chine, c'est l'image d'une France qui a foi en son avenir, une France qui entreprend, qui prend l'initiative, qui ose l'aventure, une France qui prend sa place dans le monde, sans rien renier ni de ses racines ni de ses valeurs.
Avant de céder la parole à Christian Estrosi, puis à Gad Weil, je tiens à remercier tous nos partenaires pour leur mobilisation. Car l'année de la France en Chine est aussi exceptionnelle, par l'importance du mécénat dont elle a bénéficié. Je remercie chaleureusement les entreprises membres du comité d'honneur de l'Année de la France en Chine, présidé par Henri Proglio, dont le soutien a été essentiel. Je remercie aussi les entreprises mécènes de l'Association pour le Rayonnement de l'Opéra national de Paris.
Du côté des pouvoirs publics, le ministère des affaires étrangères, mais aussi ceux du tourisme et de l'agriculture, dont je salue les représentants, se sont mobilisés.
Et j'ai cité l'engagement des collectivités locales. Je n'aurais garde d'oublier les organisateurs chinois et français de ces manifestations.
A tous, un grand merci !
(Source http://www.culture.gouv.fr, le 24 juin 2005)