Texte intégral
QUESTION : Quels enseignements tirez-vous des résultats de cette enquête ?
Hervé MORIN : D'abord le besoin évident des médecins d'être écoutés. Même s'ils n'avaient pas que ça à faire, beaucoup ont réellement pris le temps de nous répondre : 12 000 questionnaires remplis, c'est énorme, et il faut y ajouter des pages et des pages de commentaires, certains médecins ont presque écrit des romans. Cette profession, qui a le sentiment d'avoir été pendant des années le bouc-émissaire du déficit de l'assurance-maladie, a besoin d'être entendue.
Sur le fond du sujet, très peu croient aujourd'hui que la réforme Douste-Blazy est le plan du miracle du rééquilibrage des comptes de la Sécu. Ils sont extrêmement dubitatifs, même si certaines réponses sont parfois contradictoires. D'une manière générale, par rapport au discours souvent entendu sur l'adhésion massive des médecins à cette réforme, on constate un fort décalage. Leurs propos sont sceptiques ou carrément critiques, sauf sur le DMP qui est plébiscité à juste titre. Cela nous confirme dans l'idée que ce n'est pas la réforme que la France attendait depuis quarante ans.
QUESTION : A dix-huit mois de la présidentielle, cette consultation permet à l'UDF de poser des jalons chez les professionnels de santé.
Hervé MORIN : Cette consultation est effectivement le début d'une démarche vers les médecins. En terme de propositions, nous avons déjà le " corpus Préel " (du nom du député centriste de Vendée, responsable des questions de santé à l'UDF). Nous voulons maintenant prolonger le dialogue avec les professionnels sur la base de ce questionnaire, débattre, tester les idées et ne pas plaquer les choses d'en haut le moment venu. C'est dans cette logique que François Bayrou organisera, début novembre, une première convention avec les médecins pour qu'ils nous aident à élaborer de nouvelles propositions. Cela inspirera les grandes lignes d'un programme présenté en 2006.
QUESTION : Pour l'UDF, l'électorat médical est-il stratégique dans la perspective d'un bon résultat en 2007 ?
Hervé MORIN : C'est la question du système de santé qui est stratégique pour notre pays avec un tel niveau de déficit, et quand on sait que les dépenses de santé vont continuer à augmenter. Mais c'est vrai que notre démarche n'est pas innocente. Le médecin est un peu le prêtre des temps modernes. Ce n'est pas rien.
QUESTION : Allez-vous renouveler ce genre d'opérations auprès d'autres professions ?
Hervé MORIN : Les médecins ont un traitement un peu privilégié. Ce sont des opérations coûteuses qu'on ne peut pas reproduire trop souvent.
(Source http://www.udf.org, le 28 septembre 2005)
Hervé MORIN : D'abord le besoin évident des médecins d'être écoutés. Même s'ils n'avaient pas que ça à faire, beaucoup ont réellement pris le temps de nous répondre : 12 000 questionnaires remplis, c'est énorme, et il faut y ajouter des pages et des pages de commentaires, certains médecins ont presque écrit des romans. Cette profession, qui a le sentiment d'avoir été pendant des années le bouc-émissaire du déficit de l'assurance-maladie, a besoin d'être entendue.
Sur le fond du sujet, très peu croient aujourd'hui que la réforme Douste-Blazy est le plan du miracle du rééquilibrage des comptes de la Sécu. Ils sont extrêmement dubitatifs, même si certaines réponses sont parfois contradictoires. D'une manière générale, par rapport au discours souvent entendu sur l'adhésion massive des médecins à cette réforme, on constate un fort décalage. Leurs propos sont sceptiques ou carrément critiques, sauf sur le DMP qui est plébiscité à juste titre. Cela nous confirme dans l'idée que ce n'est pas la réforme que la France attendait depuis quarante ans.
QUESTION : A dix-huit mois de la présidentielle, cette consultation permet à l'UDF de poser des jalons chez les professionnels de santé.
Hervé MORIN : Cette consultation est effectivement le début d'une démarche vers les médecins. En terme de propositions, nous avons déjà le " corpus Préel " (du nom du député centriste de Vendée, responsable des questions de santé à l'UDF). Nous voulons maintenant prolonger le dialogue avec les professionnels sur la base de ce questionnaire, débattre, tester les idées et ne pas plaquer les choses d'en haut le moment venu. C'est dans cette logique que François Bayrou organisera, début novembre, une première convention avec les médecins pour qu'ils nous aident à élaborer de nouvelles propositions. Cela inspirera les grandes lignes d'un programme présenté en 2006.
QUESTION : Pour l'UDF, l'électorat médical est-il stratégique dans la perspective d'un bon résultat en 2007 ?
Hervé MORIN : C'est la question du système de santé qui est stratégique pour notre pays avec un tel niveau de déficit, et quand on sait que les dépenses de santé vont continuer à augmenter. Mais c'est vrai que notre démarche n'est pas innocente. Le médecin est un peu le prêtre des temps modernes. Ce n'est pas rien.
QUESTION : Allez-vous renouveler ce genre d'opérations auprès d'autres professions ?
Hervé MORIN : Les médecins ont un traitement un peu privilégié. Ce sont des opérations coûteuses qu'on ne peut pas reproduire trop souvent.
(Source http://www.udf.org, le 28 septembre 2005)