Texte intégral
Je voulais vous dire qu'il y avait donc 160 victimes dont 152 passagers français et 8 membres de l'équipage de nationalité colombienne.
Comme vous le savez, le lieu du crash se situe dans l'Etat de Perija à l'Ouest du Venezuela, 30 km au sud de la localité de Machiques.
Ce lieu n'est pas situé dans les hauteurs mais au pied de la montagne ; il est donc accessible en véhicule tous-terrains et bien sûr en hélicoptère. Les conditions de l'accident semblent indiquer que l'avion a heurté le sol de plein fouet en piqué, il n'y a donc pas de survivant et les conditions dans lesquelles nous récupérons les dépouilles mortelles laissent prévoir un travail difficile de reconnaissance et surtout, un travail difficile d'identification des victimes.
Concernant l'état des dispositifs, vous savez qu'à Paris, le ministère a ouvert une cellule de crise immédiatement après le début de l'annonce, dès le début de l'après-midi d'hier. Je vous rappelle le numéro d'appel : 0800 174 174.
Des réunions regroupant tous les fonctionnaires en charge du dossier, Intérieur, Outre-mer, Défense, Transport, Justice et Tourisme se tiennent chaque jour, la prochaine aura lieu en fin de matinée aujourd'hui.
Nous avons eu plus de 1500 appels dans cette cellule de crise. Au Venezuela, notre ambassade et notre consulat sont mobilisés depuis l'annonce de cette catastrophe, une antenne avancée de notre dispositif a été mise en place au plus près du site de la catastrophe, à Maracaibo avec 3 personnes. Notre dispositif diplomatique et consulaire sera renforcé en cours de journée par l'arrivée de renfort en provenance de Paris : 5 personnes, 4 diplomates et 1 médecin psychiatre, notre ambassadeur a bien évidemment regagné son poste dès ce matin.
Par ailleurs, des spécialistes du ministère de l'Intérieur en matière de reconnaissance et d'identification des victimes seront sur place aujourd'hui : 15 personnes en Martinique et une équipe de 4 personnes au Venezuela.
Je voudrais également dire que la coopération entre les autorités vénézuéliennes et françaises est excellente. Vous savez que le président de la République a eu hier soir au téléphone son homologue, Hugo Chavez, qui l'a assuré de la mobilisation et de la disponibilité des services de la protection civile, de la police et de l'armée du Venezuela. Je voudrais ici remercier les autorités vénézuéliennes pour la qualité de leur aide et la collaboration très remarquable qui se développe actuellement sur le terrain. Nous avons donc proposé aux autorités vénézuéliennes de travailler de concert avec elles.
Pour l'heure, vous vous en doutez, le travail porte sur la récupération des corps des victimes et leur transfert à la faculté de médecine de Maracaibo. Les chiffres sont encore à vérifier mais, à ce stade, il s'agirait d'une soixantaine de dépouilles mortelles qui ont pu déjà être transférées. Il faut maintenant procéder aux deux opérations suivantes : d'abord la conservation des corps dans les lieux et selon des techniques adaptées et ensuite, leur identification. Compte tenu des conditions dans lesquelles s'est tenu l'accident d'avion et de l'état dans lequel les dépouilles mortelles sont retrouvées, il est probable que le processus d'identification prenne du temps, qu'un travail d'expertise approfondi soit nécessaire entre les équipes d'identification mises en place en Martinique pour recueillir des données auprès des familles et au Venezuela. Je viens de vous rappeler qu'il y avait 15 personnes qui arrivent actuellement en Martinique qui sont des experts en identification et des équipes installées aujourd'hui-même au Venezuela.
Dans les prochains jours, notre effort devra donc porter sur les points suivants : d'abord, un soutien auprès des familles des victimes, notamment pour faciliter à celles qui le souhaitent le déplacement au Venezuela. La mise en place du processus d'identification des corps est l'élément à la fois le plus douloureux mais aussi le plus sensible, le plus difficile pour lequel deux équipes sont parties. Une collaboration enfin dans le domaine judiciaire entre magistrats français et vénézuéliens va se mettre en place pour conduire les procédures en cours en bonne harmonie entre nos deux pays.
Un mot si vous le souhaitez concernant l'enlèvement de votre collègue dimanche soir.
Dès l'enlèvement dimanche soir de M. Ouathi, nous nous sommes mobilisés, en liaison avec les responsables de "France 3" pour obtenir sa libération. Nous avons été en contact permanent avec les autorités palestiniennes, le président de la République a eu hier au téléphone le président palestinien Abu Mazen et j'ai appelé mon homologue palestinien M. Al-Qidwa pour faire également le point. Tous nous ont assuré de leur entière mobilisation dans cette affaire et je voudrais les en remercier. A l'heure actuelle, nous vérifions un certain nombre d'informations mais vous comprendrez que je demeure discret sur ce point. Notre objectif est la libération de votre confrère dans les délais les plus rapides, tout doit être mis en uvre à cette fin et la discrétion est un élément essentiel pour un tel dispositif. Je voudrais assurer toutes les équipes de France télévisions de notre profonde solidarité, de la solidarité de tout le gouvernement français et au-delà des équipes de France-télévision, toutes les équipes de journalistes et des personnes qui travaillent avec eux pour la démocratie dans le monde.
En cellule de crise :
C'est aussi l'occasion pour moi de dire toute la compassion et la solidarité de tous les membres ici réunis du Quai d'Orsay qui travaillent jour et nuit, dans cette cellule de crise, à toutes les victimes de cette catastrophe. Essentiellement, nous avons des demandes beaucoup concrètes, certaines beaucoup plus spécifiques sur un éventuel acheminement d'un certain nombre personnes de la métropole pour aller au Venezuela, nous sommes en train de regarder quelles peuvent être les conditions pour affréter un avion et pour permettre aux familles d'aller au Venezuela pour l'identification des corps.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 août 2005)
Comme vous le savez, le lieu du crash se situe dans l'Etat de Perija à l'Ouest du Venezuela, 30 km au sud de la localité de Machiques.
Ce lieu n'est pas situé dans les hauteurs mais au pied de la montagne ; il est donc accessible en véhicule tous-terrains et bien sûr en hélicoptère. Les conditions de l'accident semblent indiquer que l'avion a heurté le sol de plein fouet en piqué, il n'y a donc pas de survivant et les conditions dans lesquelles nous récupérons les dépouilles mortelles laissent prévoir un travail difficile de reconnaissance et surtout, un travail difficile d'identification des victimes.
Concernant l'état des dispositifs, vous savez qu'à Paris, le ministère a ouvert une cellule de crise immédiatement après le début de l'annonce, dès le début de l'après-midi d'hier. Je vous rappelle le numéro d'appel : 0800 174 174.
Des réunions regroupant tous les fonctionnaires en charge du dossier, Intérieur, Outre-mer, Défense, Transport, Justice et Tourisme se tiennent chaque jour, la prochaine aura lieu en fin de matinée aujourd'hui.
Nous avons eu plus de 1500 appels dans cette cellule de crise. Au Venezuela, notre ambassade et notre consulat sont mobilisés depuis l'annonce de cette catastrophe, une antenne avancée de notre dispositif a été mise en place au plus près du site de la catastrophe, à Maracaibo avec 3 personnes. Notre dispositif diplomatique et consulaire sera renforcé en cours de journée par l'arrivée de renfort en provenance de Paris : 5 personnes, 4 diplomates et 1 médecin psychiatre, notre ambassadeur a bien évidemment regagné son poste dès ce matin.
Par ailleurs, des spécialistes du ministère de l'Intérieur en matière de reconnaissance et d'identification des victimes seront sur place aujourd'hui : 15 personnes en Martinique et une équipe de 4 personnes au Venezuela.
Je voudrais également dire que la coopération entre les autorités vénézuéliennes et françaises est excellente. Vous savez que le président de la République a eu hier soir au téléphone son homologue, Hugo Chavez, qui l'a assuré de la mobilisation et de la disponibilité des services de la protection civile, de la police et de l'armée du Venezuela. Je voudrais ici remercier les autorités vénézuéliennes pour la qualité de leur aide et la collaboration très remarquable qui se développe actuellement sur le terrain. Nous avons donc proposé aux autorités vénézuéliennes de travailler de concert avec elles.
Pour l'heure, vous vous en doutez, le travail porte sur la récupération des corps des victimes et leur transfert à la faculté de médecine de Maracaibo. Les chiffres sont encore à vérifier mais, à ce stade, il s'agirait d'une soixantaine de dépouilles mortelles qui ont pu déjà être transférées. Il faut maintenant procéder aux deux opérations suivantes : d'abord la conservation des corps dans les lieux et selon des techniques adaptées et ensuite, leur identification. Compte tenu des conditions dans lesquelles s'est tenu l'accident d'avion et de l'état dans lequel les dépouilles mortelles sont retrouvées, il est probable que le processus d'identification prenne du temps, qu'un travail d'expertise approfondi soit nécessaire entre les équipes d'identification mises en place en Martinique pour recueillir des données auprès des familles et au Venezuela. Je viens de vous rappeler qu'il y avait 15 personnes qui arrivent actuellement en Martinique qui sont des experts en identification et des équipes installées aujourd'hui-même au Venezuela.
Dans les prochains jours, notre effort devra donc porter sur les points suivants : d'abord, un soutien auprès des familles des victimes, notamment pour faciliter à celles qui le souhaitent le déplacement au Venezuela. La mise en place du processus d'identification des corps est l'élément à la fois le plus douloureux mais aussi le plus sensible, le plus difficile pour lequel deux équipes sont parties. Une collaboration enfin dans le domaine judiciaire entre magistrats français et vénézuéliens va se mettre en place pour conduire les procédures en cours en bonne harmonie entre nos deux pays.
Un mot si vous le souhaitez concernant l'enlèvement de votre collègue dimanche soir.
Dès l'enlèvement dimanche soir de M. Ouathi, nous nous sommes mobilisés, en liaison avec les responsables de "France 3" pour obtenir sa libération. Nous avons été en contact permanent avec les autorités palestiniennes, le président de la République a eu hier au téléphone le président palestinien Abu Mazen et j'ai appelé mon homologue palestinien M. Al-Qidwa pour faire également le point. Tous nous ont assuré de leur entière mobilisation dans cette affaire et je voudrais les en remercier. A l'heure actuelle, nous vérifions un certain nombre d'informations mais vous comprendrez que je demeure discret sur ce point. Notre objectif est la libération de votre confrère dans les délais les plus rapides, tout doit être mis en uvre à cette fin et la discrétion est un élément essentiel pour un tel dispositif. Je voudrais assurer toutes les équipes de France télévisions de notre profonde solidarité, de la solidarité de tout le gouvernement français et au-delà des équipes de France-télévision, toutes les équipes de journalistes et des personnes qui travaillent avec eux pour la démocratie dans le monde.
En cellule de crise :
C'est aussi l'occasion pour moi de dire toute la compassion et la solidarité de tous les membres ici réunis du Quai d'Orsay qui travaillent jour et nuit, dans cette cellule de crise, à toutes les victimes de cette catastrophe. Essentiellement, nous avons des demandes beaucoup concrètes, certaines beaucoup plus spécifiques sur un éventuel acheminement d'un certain nombre personnes de la métropole pour aller au Venezuela, nous sommes en train de regarder quelles peuvent être les conditions pour affréter un avion et pour permettre aux familles d'aller au Venezuela pour l'identification des corps.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 août 2005)