Déclaration de M.Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères, lors de la conférence de presse conjointe avec le Premier ministre palestinien, Ahmed Qorei, sur le soutien politique et économique de la France aux réformes entreprises par l'Autorité palestinienne ainsi qu'à l'avenir de la bande de Gaza, Gaza le 7 septembre 2005.

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Circonstance : Voyage de Philippe Douste-Blazy dans les Territoires palestiniens et en Israël les 7 et 8 septembre 2005 : entretien avec Ahmed Qorei, Premier ministre palestinien, le 7 à Gaza

Texte intégral

Je voudrais avant tout remercier le Premier ministre de m'avoir reçu, et que nous ayons ainsi pu échanger nos visions sur cette période qui est historique. ?
Tout d'abord, je voudrais dire que je viens aujourd'hui à Gaza au moment où des perspectives nouvelles, à la fois économiques et politiques, s'ouvrent pour ce territoire. Le retrait en cours n'est qu'une première étape. J'ai pu, au cours de mes entretiens, prendre toute l'ampleur du chemin qui reste à parcourir, pour que la souveraineté palestinienne soit complètement établie à Gaza. Mais cette première étape doit être réussie. C'est ce que j'ai dit au Premier ministre, et juste avant lui, au ministre des Affaires étrangères. Cette étape, je le disais à l'instant, va ouvrir des perspectives économiques à une population enclavée qui est obligée de vivre, parfois survivre, en partie grâce à l'assistance internationale. Cette étape doit aussi offrir des perspectives politiques. Et notre objectif est très clair : la création d'un Etat palestinien viable en Cisjordanie et à Gaza.
J'aimerais adresser deux messages aux Palestiniens : d'abord, la France est engagée concrètement à leurs côtés dans la reconstruction en cours de leurs institutions. Et puis, d'autre part, la France est engagée politiquement aux côtés des Palestiniens pour soutenir leurs aspirations légitimes à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Je suis heureux que cette nouvelle opportunité d'avancer vers la paix soit saisie par les deux parties. Je pense que le moment est historique. C'est maintenant où jamais que nous devons avancer.
J'ai été heureux, enfin, de pouvoir parler avec le Premier ministre de l'importance du calendrier de réformes dans lesquelles ils ont le courage de se lancer. Des réformes pour aboutir à une administration palestinienne mieux formée, que ce soit dans le domaine de la police, avec le respect de l'Etat de droit, que ce soit dans le domaine de la justice, que ce soit dans le domaine de la sécurité financière et administrative. En tout cas, j'ai été heureux d'entendre, dans la bouche du Premier ministre, cette volonté, sans laquelle il ne peut y avoir de sécurité, ni de relance du processus de paix.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 septembre 2005)