Texte intégral
Monsieur le Ministre, cher Philippe Bas, (ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille),
Mesdames, Messieurs,
Cette première édition des Rencontres sociales du Sénat consacrée à la santé et au parcours de soin s'achève. Je sais que les débats de cette journée ont été riches, denses et fructueux. Je m'en réjouis.
Tous mes collègues sénatrices et sénateurs sont particulièrement fiers que notre Assemblée aient organisé ces Rencontres sociales à l'occasion du soixantième anniversaire de la sécurité sociale, ce pacte social républicain auquel nous sommes si attachés. Le sondage qui vous a été présenté ce matin en témoigne.
Je profite de cette occasion pour vous remercier, cher Philippe Bas, de votre précieux concours ainsi que de celui de la direction de la sécurité sociale pour l'exposition du soixantième anniversaire que nous avons pu présenter depuis ce matin au Sénat.
Lorsque j'ai décidé d'organiser, avec le soutien de mes collègues sénatrices et sénateurs, notamment de la commission des affaires sociales, ces premières Rencontres sociales, j'ai examiné les domaines d'activité sur lesquels le Parlement était intervenu avec force et détermination depuis le début des années 2000.
Celui de la santé s'imposait avec des réformes de grande envergure, telles que celles relatives aux droits des malades, à l'assurance maladie ou au handicap...
Aujourd'hui, comme vous le savez, le budget de la sécurité sociale dépasse de loin celui de l'Etat... Chaque année les Français dépensent davantage pour leur santé, entraînant par là même des comportements consuméristes qui influent directement sur nos politiques de santé.
Est-ce à dire comme Jules Romains que... je cite : " la santé n'est qu'un mot, qu'il n'y aurait aucun inconvénient à rayer de notre vocabulaire. Pour ma part, je ne connais que des gens plus ou moins atteints de maladies plus ou moins nombreuses à évolution plus ou moins rapide "...
Si vous le voulez bien, prenons résolument le parti de ne pas supprimer ce mot de notre vocabulaire !
A quelques jours de l'examen par le Sénat du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2006, qui se déroule comme vous le savez dans un cadre juridique rénové, dynamisé et modernisé, l'avenir de notre système de santé exige de chaque d'entre nous, politiques, professionnels du monde médical et paramédical, industriels et chefs d'entreprises, médias, écoles et universités et enfin usager et patient -ou devrais-je dire client ?-, des choix difficiles.
Choix difficiles disais-je, parce qu'au-delà de l'évolution de nos sociétés contemporaines, nous n'avons pas toujours su anticiper et nous adapter dans ce domaine particulièrement sensible.
Réflexe d'un pays " trop gâté " alors même que d'aucuns estiment qu'il porte en lui les stigmates d'un certain repli.
Face à un tel constat que certains qualifieraient d'alarmiste alors qu'il n'est que réaliste, doit-on chercher le ou les responsables ?
Non, mais le temps de l'inaction est terminé ! Il n'y a de déclin que si nous acceptons aujourd'hui de baisser les bras et de poursuivre une politique de gestion modeste alors que notre politique de soins exige l'ambition !
Le Gouvernement l'a compris puisque depuis plus de trois ans notre pays a été réformé comme jamais il ne l'avait été depuis plus de trente ans.
Pour certains, ces réformes sont nettement insuffisantes. Pour d'autres, ces réformes sont excessives car elles remettent en cause l'ensemble des droits acquis. Notre pays est depuis longtemps habitué à ces sempiternels combats idéologiques qui conspirent à son immobilité...
Il est grand temps d'y mettre fin. Notre avenir en dépend. Notre santé en est le prix. La France doit se doter d'une politique de santé ambitieuse !
Pour conclure, j'adresse mes chaleureux remerciements à vous, cher Philippe Bas ainsi qu'au ministre de la santé Xavier Bertrand, à mes collègues sénatrices et sénateurs, aux partenaires économiques et médias et aux grandes écoles qui ont participé activement au succès de cette manifestation.
Je vous remercie de votre attention et souhaite bon retour à celles et ceux nombreux qui sont venus de Province.
(Source http://www.senat.fr, le 7 novembre 2005)
Mesdames, Messieurs,
Cette première édition des Rencontres sociales du Sénat consacrée à la santé et au parcours de soin s'achève. Je sais que les débats de cette journée ont été riches, denses et fructueux. Je m'en réjouis.
Tous mes collègues sénatrices et sénateurs sont particulièrement fiers que notre Assemblée aient organisé ces Rencontres sociales à l'occasion du soixantième anniversaire de la sécurité sociale, ce pacte social républicain auquel nous sommes si attachés. Le sondage qui vous a été présenté ce matin en témoigne.
Je profite de cette occasion pour vous remercier, cher Philippe Bas, de votre précieux concours ainsi que de celui de la direction de la sécurité sociale pour l'exposition du soixantième anniversaire que nous avons pu présenter depuis ce matin au Sénat.
Lorsque j'ai décidé d'organiser, avec le soutien de mes collègues sénatrices et sénateurs, notamment de la commission des affaires sociales, ces premières Rencontres sociales, j'ai examiné les domaines d'activité sur lesquels le Parlement était intervenu avec force et détermination depuis le début des années 2000.
Celui de la santé s'imposait avec des réformes de grande envergure, telles que celles relatives aux droits des malades, à l'assurance maladie ou au handicap...
Aujourd'hui, comme vous le savez, le budget de la sécurité sociale dépasse de loin celui de l'Etat... Chaque année les Français dépensent davantage pour leur santé, entraînant par là même des comportements consuméristes qui influent directement sur nos politiques de santé.
Est-ce à dire comme Jules Romains que... je cite : " la santé n'est qu'un mot, qu'il n'y aurait aucun inconvénient à rayer de notre vocabulaire. Pour ma part, je ne connais que des gens plus ou moins atteints de maladies plus ou moins nombreuses à évolution plus ou moins rapide "...
Si vous le voulez bien, prenons résolument le parti de ne pas supprimer ce mot de notre vocabulaire !
A quelques jours de l'examen par le Sénat du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2006, qui se déroule comme vous le savez dans un cadre juridique rénové, dynamisé et modernisé, l'avenir de notre système de santé exige de chaque d'entre nous, politiques, professionnels du monde médical et paramédical, industriels et chefs d'entreprises, médias, écoles et universités et enfin usager et patient -ou devrais-je dire client ?-, des choix difficiles.
Choix difficiles disais-je, parce qu'au-delà de l'évolution de nos sociétés contemporaines, nous n'avons pas toujours su anticiper et nous adapter dans ce domaine particulièrement sensible.
Réflexe d'un pays " trop gâté " alors même que d'aucuns estiment qu'il porte en lui les stigmates d'un certain repli.
Face à un tel constat que certains qualifieraient d'alarmiste alors qu'il n'est que réaliste, doit-on chercher le ou les responsables ?
Non, mais le temps de l'inaction est terminé ! Il n'y a de déclin que si nous acceptons aujourd'hui de baisser les bras et de poursuivre une politique de gestion modeste alors que notre politique de soins exige l'ambition !
Le Gouvernement l'a compris puisque depuis plus de trois ans notre pays a été réformé comme jamais il ne l'avait été depuis plus de trente ans.
Pour certains, ces réformes sont nettement insuffisantes. Pour d'autres, ces réformes sont excessives car elles remettent en cause l'ensemble des droits acquis. Notre pays est depuis longtemps habitué à ces sempiternels combats idéologiques qui conspirent à son immobilité...
Il est grand temps d'y mettre fin. Notre avenir en dépend. Notre santé en est le prix. La France doit se doter d'une politique de santé ambitieuse !
Pour conclure, j'adresse mes chaleureux remerciements à vous, cher Philippe Bas ainsi qu'au ministre de la santé Xavier Bertrand, à mes collègues sénatrices et sénateurs, aux partenaires économiques et médias et aux grandes écoles qui ont participé activement au succès de cette manifestation.
Je vous remercie de votre attention et souhaite bon retour à celles et ceux nombreux qui sont venus de Province.
(Source http://www.senat.fr, le 7 novembre 2005)