Texte intégral
Monsieur le Maire, Cher Michel Allex,
Monsieur le Député, Président de la Communauté d'agglomération, Cher Dominique Juillot,
Monsieur le Député, Président du Groupe d'études de l'Assemblée nationale sur les arts de la rue, Cher Pierre Bourguignon,
Monsieur le Président de la Fédération Nationale des Collectivités territoriales pour la Culture, Cher Florian Salazar-Martin,
Monsieur le Président du Comité national de pilotage du Temps des arts de la rue, Cher Yves Deschamps,
Mesdames et Messieurs les élus,
Chers amis,
Le 2 février dernier, je lançais à Marseille le "Temps des arts de la rue". La cité phocéenne abrite la future "Cité des arts de la rue", accueille "la formation avancée itinérante des arts de la rue" et sa première promotion placée sous la direction de Michel Crespin et de Dominique Trichet, héberge le Centre national des arts de la rue, "Lieux publics" dont le directeur, Pierre Sauvageot, m'a reçu avec beaucoup de chaleur. Marseille, où travaillent nombre de compagnies importantes dont les spectacles rencontrent le public partout en France, en Europe et dans le monde. Car les arts de la rue participent pleinement au rayonnement international de notre culture comme je le constate lors de mes déplacements, par exemple, lors du lancement de l'année de la France en Chine à l'automne dernier, ou encore, à Paris, les 2 et 3 mai derniers, lors des rencontres pour l'Europe de la culture.
Et je suis très heureux de vous retrouver ici, aujourd'hui, 170 jours après cette rencontre marseillaise dans cette autre capitale des arts de la rue, à Chalon sur Saône, pour la 19ème édition du festival "transnational" cher au coeur des artistes, du public et des professionnels. Un festival cher à mon coeur aussi, puisque j'y ai vécu l'année dernière, avec intensité, et non sans électricité, mon baptême de "Ministre des arts de la rue"... Et je tiens à remercier Pedro Garcia, le directeur du festival, et Karine Delorme, adjointe à la culture de Chalon et vice-présidente de la FNCC de m'offrir cette année des moments d'émotion tout aussi intenses mais, je le crois, plus joyeux ! Je suis fier d'être Ministre des arts de la rue, pour garantir la liberté de création des artistes, structurer les réseaux de production et de diffusion et stabiliser les conditions d'exercice des métiers artistiques et techniques du spectacle vivant, qu'il se joue dans les salles ou dans l'espace public.
A ce propos, vous ne m'en voudrez pas de vous rappeler mon engagement et celui du gouvernement à établir, au 1er janvier 2006, un système définitif d'indemnisation du chômage, qui s'appuie sur la solidarité interprofessionnelle au sein de l'Unedic, et dont les modalités de mise en oeuvre seront définies dès la rentrée, grâce au travail de concertation mené par l'expert Jean-Paul Guillot. Du modèle élaboré par la Coordination nationale des intermittents, à celui proposé par le Syndéac et les organisations représentatives des métiers du spectacle vivant et de l'audiovisuel, toutes ces propositions et réflexions seront prises en compte, pour rédiger un nouveau texte, qui sera soumis aux partenaires sociaux, réunis à nouveau à la mi-septembre rue de Valois.
Alors que plus de 6000 intermittents ont déjà été réintégrés dans leurs droits, grâce au fonds transitoire mis en place par l'Etat, je prends devant vous l'engagement de préserver le système de l'intermittence, géré par les annexes 8 et 10, indispensable à la vie artistique et culturelle de notre pays.
Après ce très beau festival de Chalon dans la rue, j'aurais célébré avec bonheur, cher Jean-Marie Songy, les vingt ans du Festival d'Aurillac le 20 août prochain. Mais, les contraintes de mon emploi du temps, qui pourrait sans doute faire lui-même l'objet d'un spectacle, ne me permettront pas d'être des vôtres en Auvergne. Je profite donc de l'occasion qui m'est donnée pour saluer votre manifestation, elle aussi exemplaire dont chacun sait ici combien elle fut, et demeure, un rendez-vous incontournable pour la promotion du théâtre de rue, dans toutes ses dimensions artistiques. Transmettez ainsi pour moi à René Souchon, maire d'Aurillac et à Jacques Mézard, président de la communauté d'agglomération, mes souhaits de bon anniversaire pour le festival international et de belle vie pour le Parapluie qui, tout comme l'Abattoir de Chalon, devient centre national de production.
Car le monde de la rue bouge, grâce à vous, grâce à nous tous. Depuis février, c'est un chantier considérable que vous avez ouvert, tous ensemble, avec les professionnels et les personnalités qualifiées, les représentants des associations et des collectivités territoriales, avec les représentants du Ministère de la culture, pour réfléchir et élaborer des propositions d'action au sein de neuf groupes de travail. L'heure n'est plus à la revendication, mais à l'affirmation de vos convictions et à la mise en oeuvre progressive de projets qui prendront toute leur ampleur dans le temps. Ce temps qui est constitutif de mon action en faveur des arts de la rue. Un temps qui n'est pas éphémère : je vous redis qu'il est aussi le signe d'un engagement pluriannuel de l'Etat à vos côtés.
A l'heure où je négocie le budget du Ministère de la Culture pour l'année 2006, je sais vos attentes, j'y suis très attentif, et je remercie les élus ici présents de m'aider à obtenir les moyens d'une politique culturelle fondée sur un investissement fort de l'Etat comme des collectivités territoriales.
Je suis très heureux et très fier de le dire dans une ville et une agglomération, qui avec Dominique Perben, puis Michel Allex et Dominique Juillot, avec toutes leurs équipes, je pense en particulier à Karine Delorme, ont fait depuis une vingtaine d'années, de la culture un atout maître de leur développement et de leur rayonnement au service de leurs habitants.
Pour ma part, je veux simplement rappeler que j'ai tenu les engagements de l'Etat : 2 Millions d'euros sont définitivement affectés en 2005 aux arts de la rue, permettant notamment de renforcer 7 pôles nationaux de production et de diffusion et 3 lieux de compagnies, de dédier des fonds nouveaux à l'Office national de diffusion artistique pour favoriser la circulation des spectacles, de lancer la Formation itinérante à Marseille et de renforcer dans chaque Direction régionale des affaires culturelles, partout en France, le soutien aux artistes, aux lieux et aux festivals.
Vous allez maintenant répondre à la question : "comment la rue pourrait réveiller les politiques culturelles ?". Votre engagement d'artistes, de compagnies venus du théâtre, de la musique, de la danse, de l'image ou des arts plastiques, d'élus municipaux, départementaux ou régionaux, de parlementaires de l'Assemblée nationale et du Sénat, d'acteurs des institutions au service de la création et de la diffusion en France, en Europe ou à l'étranger, de responsables de services culturels ou en charge de la sécurité ou de l'urbanisme, ce mélange formidable d'énergies et de savoirs, ces collaborations qui partout se nouent, montrent que vous avez déjà abattu nombre de frontières et réveillé les institutions comme vous éveillez, dans la rue, les sens et les imaginaires de chacun de nous.
De tout cela, déjà, je tiens à vous remercier et je serai très heureux de vous entendre avant de devoir vous quitter dans un peu moins d'une heure.
(Source http://www.culture.gouv.fr, le 4 août 2005)
Monsieur le Député, Président de la Communauté d'agglomération, Cher Dominique Juillot,
Monsieur le Député, Président du Groupe d'études de l'Assemblée nationale sur les arts de la rue, Cher Pierre Bourguignon,
Monsieur le Président de la Fédération Nationale des Collectivités territoriales pour la Culture, Cher Florian Salazar-Martin,
Monsieur le Président du Comité national de pilotage du Temps des arts de la rue, Cher Yves Deschamps,
Mesdames et Messieurs les élus,
Chers amis,
Le 2 février dernier, je lançais à Marseille le "Temps des arts de la rue". La cité phocéenne abrite la future "Cité des arts de la rue", accueille "la formation avancée itinérante des arts de la rue" et sa première promotion placée sous la direction de Michel Crespin et de Dominique Trichet, héberge le Centre national des arts de la rue, "Lieux publics" dont le directeur, Pierre Sauvageot, m'a reçu avec beaucoup de chaleur. Marseille, où travaillent nombre de compagnies importantes dont les spectacles rencontrent le public partout en France, en Europe et dans le monde. Car les arts de la rue participent pleinement au rayonnement international de notre culture comme je le constate lors de mes déplacements, par exemple, lors du lancement de l'année de la France en Chine à l'automne dernier, ou encore, à Paris, les 2 et 3 mai derniers, lors des rencontres pour l'Europe de la culture.
Et je suis très heureux de vous retrouver ici, aujourd'hui, 170 jours après cette rencontre marseillaise dans cette autre capitale des arts de la rue, à Chalon sur Saône, pour la 19ème édition du festival "transnational" cher au coeur des artistes, du public et des professionnels. Un festival cher à mon coeur aussi, puisque j'y ai vécu l'année dernière, avec intensité, et non sans électricité, mon baptême de "Ministre des arts de la rue"... Et je tiens à remercier Pedro Garcia, le directeur du festival, et Karine Delorme, adjointe à la culture de Chalon et vice-présidente de la FNCC de m'offrir cette année des moments d'émotion tout aussi intenses mais, je le crois, plus joyeux ! Je suis fier d'être Ministre des arts de la rue, pour garantir la liberté de création des artistes, structurer les réseaux de production et de diffusion et stabiliser les conditions d'exercice des métiers artistiques et techniques du spectacle vivant, qu'il se joue dans les salles ou dans l'espace public.
A ce propos, vous ne m'en voudrez pas de vous rappeler mon engagement et celui du gouvernement à établir, au 1er janvier 2006, un système définitif d'indemnisation du chômage, qui s'appuie sur la solidarité interprofessionnelle au sein de l'Unedic, et dont les modalités de mise en oeuvre seront définies dès la rentrée, grâce au travail de concertation mené par l'expert Jean-Paul Guillot. Du modèle élaboré par la Coordination nationale des intermittents, à celui proposé par le Syndéac et les organisations représentatives des métiers du spectacle vivant et de l'audiovisuel, toutes ces propositions et réflexions seront prises en compte, pour rédiger un nouveau texte, qui sera soumis aux partenaires sociaux, réunis à nouveau à la mi-septembre rue de Valois.
Alors que plus de 6000 intermittents ont déjà été réintégrés dans leurs droits, grâce au fonds transitoire mis en place par l'Etat, je prends devant vous l'engagement de préserver le système de l'intermittence, géré par les annexes 8 et 10, indispensable à la vie artistique et culturelle de notre pays.
Après ce très beau festival de Chalon dans la rue, j'aurais célébré avec bonheur, cher Jean-Marie Songy, les vingt ans du Festival d'Aurillac le 20 août prochain. Mais, les contraintes de mon emploi du temps, qui pourrait sans doute faire lui-même l'objet d'un spectacle, ne me permettront pas d'être des vôtres en Auvergne. Je profite donc de l'occasion qui m'est donnée pour saluer votre manifestation, elle aussi exemplaire dont chacun sait ici combien elle fut, et demeure, un rendez-vous incontournable pour la promotion du théâtre de rue, dans toutes ses dimensions artistiques. Transmettez ainsi pour moi à René Souchon, maire d'Aurillac et à Jacques Mézard, président de la communauté d'agglomération, mes souhaits de bon anniversaire pour le festival international et de belle vie pour le Parapluie qui, tout comme l'Abattoir de Chalon, devient centre national de production.
Car le monde de la rue bouge, grâce à vous, grâce à nous tous. Depuis février, c'est un chantier considérable que vous avez ouvert, tous ensemble, avec les professionnels et les personnalités qualifiées, les représentants des associations et des collectivités territoriales, avec les représentants du Ministère de la culture, pour réfléchir et élaborer des propositions d'action au sein de neuf groupes de travail. L'heure n'est plus à la revendication, mais à l'affirmation de vos convictions et à la mise en oeuvre progressive de projets qui prendront toute leur ampleur dans le temps. Ce temps qui est constitutif de mon action en faveur des arts de la rue. Un temps qui n'est pas éphémère : je vous redis qu'il est aussi le signe d'un engagement pluriannuel de l'Etat à vos côtés.
A l'heure où je négocie le budget du Ministère de la Culture pour l'année 2006, je sais vos attentes, j'y suis très attentif, et je remercie les élus ici présents de m'aider à obtenir les moyens d'une politique culturelle fondée sur un investissement fort de l'Etat comme des collectivités territoriales.
Je suis très heureux et très fier de le dire dans une ville et une agglomération, qui avec Dominique Perben, puis Michel Allex et Dominique Juillot, avec toutes leurs équipes, je pense en particulier à Karine Delorme, ont fait depuis une vingtaine d'années, de la culture un atout maître de leur développement et de leur rayonnement au service de leurs habitants.
Pour ma part, je veux simplement rappeler que j'ai tenu les engagements de l'Etat : 2 Millions d'euros sont définitivement affectés en 2005 aux arts de la rue, permettant notamment de renforcer 7 pôles nationaux de production et de diffusion et 3 lieux de compagnies, de dédier des fonds nouveaux à l'Office national de diffusion artistique pour favoriser la circulation des spectacles, de lancer la Formation itinérante à Marseille et de renforcer dans chaque Direction régionale des affaires culturelles, partout en France, le soutien aux artistes, aux lieux et aux festivals.
Vous allez maintenant répondre à la question : "comment la rue pourrait réveiller les politiques culturelles ?". Votre engagement d'artistes, de compagnies venus du théâtre, de la musique, de la danse, de l'image ou des arts plastiques, d'élus municipaux, départementaux ou régionaux, de parlementaires de l'Assemblée nationale et du Sénat, d'acteurs des institutions au service de la création et de la diffusion en France, en Europe ou à l'étranger, de responsables de services culturels ou en charge de la sécurité ou de l'urbanisme, ce mélange formidable d'énergies et de savoirs, ces collaborations qui partout se nouent, montrent que vous avez déjà abattu nombre de frontières et réveillé les institutions comme vous éveillez, dans la rue, les sens et les imaginaires de chacun de nous.
De tout cela, déjà, je tiens à vous remercier et je serai très heureux de vous entendre avant de devoir vous quitter dans un peu moins d'une heure.
(Source http://www.culture.gouv.fr, le 4 août 2005)