Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Je suis heureux de vous rejoindre pour la troisième réunion de notre plate-forme sida.
Je voudrais saluer en particulier la présence de Mme Mireille Guigaz, qui poursuit son engagement dans ses nouvelles fonctions d'ambassadrice chargée de la lutte contre le sida et les maladies transmissibles.
Je souhaite la bienvenue à Mme Bérengère Quincy, qui succède Mme Guigaz à la tête de la direction du Développement et de la Coopération technique et donc à la coprésidence de la plate-forme. M. Jean-François Girard assurera la continuité dans cette coprésidence.
La dernière fois que nous nous sommes réunis, en juillet dernier, le président de la République venait d'annoncer à Evian que la France allait faire passer de 50 à 150 millions d'euros par an sa contribution au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Quelques jours après, se tenait à Paris une conférence internationale destinée à encourager une plus grande participation de la communauté internationale à ce fonds.
Au même moment se déroulait la deuxième conférence de l'IAS (International Aids Society), organisée conjointement avec l'Agence nationale de recherche sur le sida.
Aujourd'hui, la maladie cède ici ou là un peu de terrain, mais ailleurs elle continue de se propager. Si nos efforts doivent se poursuivre sans relâche en Afrique, il nous faut également agir dans les pays d'Europe de l'Est et d'Asie centrale où, là aussi, la maladie progresse de façon dramatique. Sans parler des pays qui, faute d'une politique efficace de dépistage, affichent encore des taux de prévalence du VIH-sida sans rapport avec ce qu'est sans doute la réalité.
De nouvelles initiatives ont vu le jour au cours de ces derniers mois : je pense bien sûr à ce que l'on appelle l'objectif "3 en 5" (3 millions de malades sous traitement anti-rétroviral en 2005) lancé par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) en liaison avec l'ONUSIDA. En même temps, beaucoup de financements deviennent disponibles, notamment ceux du Fonds mondial et de la Banque mondiale.
Nous ne pouvons que nous réjouir de cette forte mobilisation internationale même si elle se produit avec beaucoup de retard sur les événements. Mais nous devons veiller à ce que les bénéficiaires aient la capacité de bien gérer sur le plan sanitaire les programmes financés.
Nous devons aussi veiller à ce que nos propres interventions soient mieux coordonnées et plus complémentaires.
Au cours de cette réunion, vous allez notamment rechercher les moyens de rendre plus cohérentes les interventions des acteurs français au Cameroun. Cette approche pragmatique me paraît excellente. C'est pourquoi je souhaite qu'elle soit poursuivie sur les autres pays.
Je ne vais pas commenter l'ensemble de l'ordre du jour mais, puisque l'état de la recherche sera présentée par le professeur Kazatchkine, je voudrais simplement vous informer que le président de la République vient de demander au président de la Commission européenne, M. Romano Prodi, d'accroître les efforts de l'Europe dans la recherche sur le sida.
Mesdames et Messieurs les Participants,
Dans quelques jours, nous allons célébrer la journée mondiale de la femme.
Je ne voudrais pas terminer mon propos sans rendre un hommage particulier au rôle de ces millions de femmes à travers le monde qui se mobilisent pour combattre le sida.
Un hommage aussi à toutes celles qui payent un lourd tribut à la maladie, trop souvent du fait de l'ignorance ou de l'irresponsabilité des hommes.
Je vous souhaite de mener à bien vos travaux et vous remercie de votre attention.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 mars 2004)