Texte intégral
Monsieur le Président,
Messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs les parlementaires, Mesdames, Messieurs
Nous avons voulu organiser aujourd'hui cette réunion pour marquer les liens qui existent entre la République de Corée et la France, et pour rendre hommage à son Président, Kim Dae Jung.
Les Français connaissent le pays du matin calme, dont le nom est à lui seul évocateur de beauté. Nous savons que c'est en particulier votre pays qui, au 13ème siècle, mit au point l'imprimerie. Nous connaissons votre dynamisme.
Nos relations, après divers épisodes, ont pris un nouveau départ depuis un demi-siècle. Elles ont été scellées dans la fraternité d'armes, lorsque des soldats français ont été engagés sous la bannière de l'ONU pour défendre la liberté de votre pays. La passion de l'indépendance est en effet commune à nos deux peuples.
Depuis, la Corée demeure divisée, mais l'expérience européenne nous incite à penser qu'aucune situation de ce genre, surtout si elle est contraire à la volonté profonde des peuples, ne dure indéfiniment. La France et l'Union européenne joignent leurs efforts aux vôtres et à ceux de la communauté internationale pour une évolution pacifique.
Votre pays est un de ceux qui ont su tirer le meilleur parti de la globalisation. La manière dont vous avez réagi à la crise asiatique a donné de nouvelles preuves de vos grandes capacités.
Nos relations économiques offrent toutefois encore une importante marge de progrès. Il faut que des deux côtés les entreprises sachent saisir les opportunités commerciales et d'investissements. Il existe des possibilités pour développer notre coopération technologique et industrielle, civile et militaire, et nous nous réjouissons de la naissance et des projets d'entreprises communes.
La Corée est aussi convaincue désormais de la nécessité, pour l'économie mondiale, d'une meilleure transparence et d'une régulation plus efficace. Nos vues sont proches à cet égard. On a pu le constater au moment de la conférence de l'OMC à Seattle. Il faut donner à l'économie de marché un visage plus humain.
Surtout nul plus que vous, Monsieur le Président, n'est convaincu que la démocratie est non seulement le fruit mais aussi la condition du progrès social. Vous avez, en payant votre engagement personnel de la prison, de l'exil et de multiples souffrances, prouvé votre attachement aux droits de l'homme et à la démocratie. Vous vous êtes donné pour tâche de les faire respecter dans votre pays. Vous voulez qu'ils rayonnent dans l'Asie entière, et avez créé dans ce but le " forum des dirigeants démocratiques en Asie-Pacifique ".
La France, et plus spécialement cette Assemblée, maison de la démocratie, sont très sensibles à cette dimension. Les députés français ont tenu aujourd'hui à vous en porter témoignage.
Non seulement nous approuvons chaudement le resserrement des liens entre nos deux pays, mais nous entendons y apporter une contribution active : le 15 juin dernier, le premier forum interparlementaire franco-coréen s'est tenu à Séoul. A l'automne se tiendra à Séoul la conférence " Asie-Europe " alors que notre pays assurera la présidence de l'Union.
Monsieur le Président, votre visite en France est donc un temps fort de l'amitié franco-coréenne, inscrite dans le grand mouvement de rapprochement entre l'Europe et l'Asie qui sera, souhaitons-le, une des tendances de fond du XXIe siècle. Oui, nos deux pays ont beaucoup à faire ensemble. Puisse votre séjour parmi nous imprimer un nouvel élan à l'amical et chaleureux dialogue entre la Corée et la France.
(source http://www.assemblee-nationale.fr, le 9 mars 2000)
Messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs les parlementaires, Mesdames, Messieurs
Nous avons voulu organiser aujourd'hui cette réunion pour marquer les liens qui existent entre la République de Corée et la France, et pour rendre hommage à son Président, Kim Dae Jung.
Les Français connaissent le pays du matin calme, dont le nom est à lui seul évocateur de beauté. Nous savons que c'est en particulier votre pays qui, au 13ème siècle, mit au point l'imprimerie. Nous connaissons votre dynamisme.
Nos relations, après divers épisodes, ont pris un nouveau départ depuis un demi-siècle. Elles ont été scellées dans la fraternité d'armes, lorsque des soldats français ont été engagés sous la bannière de l'ONU pour défendre la liberté de votre pays. La passion de l'indépendance est en effet commune à nos deux peuples.
Depuis, la Corée demeure divisée, mais l'expérience européenne nous incite à penser qu'aucune situation de ce genre, surtout si elle est contraire à la volonté profonde des peuples, ne dure indéfiniment. La France et l'Union européenne joignent leurs efforts aux vôtres et à ceux de la communauté internationale pour une évolution pacifique.
Votre pays est un de ceux qui ont su tirer le meilleur parti de la globalisation. La manière dont vous avez réagi à la crise asiatique a donné de nouvelles preuves de vos grandes capacités.
Nos relations économiques offrent toutefois encore une importante marge de progrès. Il faut que des deux côtés les entreprises sachent saisir les opportunités commerciales et d'investissements. Il existe des possibilités pour développer notre coopération technologique et industrielle, civile et militaire, et nous nous réjouissons de la naissance et des projets d'entreprises communes.
La Corée est aussi convaincue désormais de la nécessité, pour l'économie mondiale, d'une meilleure transparence et d'une régulation plus efficace. Nos vues sont proches à cet égard. On a pu le constater au moment de la conférence de l'OMC à Seattle. Il faut donner à l'économie de marché un visage plus humain.
Surtout nul plus que vous, Monsieur le Président, n'est convaincu que la démocratie est non seulement le fruit mais aussi la condition du progrès social. Vous avez, en payant votre engagement personnel de la prison, de l'exil et de multiples souffrances, prouvé votre attachement aux droits de l'homme et à la démocratie. Vous vous êtes donné pour tâche de les faire respecter dans votre pays. Vous voulez qu'ils rayonnent dans l'Asie entière, et avez créé dans ce but le " forum des dirigeants démocratiques en Asie-Pacifique ".
La France, et plus spécialement cette Assemblée, maison de la démocratie, sont très sensibles à cette dimension. Les députés français ont tenu aujourd'hui à vous en porter témoignage.
Non seulement nous approuvons chaudement le resserrement des liens entre nos deux pays, mais nous entendons y apporter une contribution active : le 15 juin dernier, le premier forum interparlementaire franco-coréen s'est tenu à Séoul. A l'automne se tiendra à Séoul la conférence " Asie-Europe " alors que notre pays assurera la présidence de l'Union.
Monsieur le Président, votre visite en France est donc un temps fort de l'amitié franco-coréenne, inscrite dans le grand mouvement de rapprochement entre l'Europe et l'Asie qui sera, souhaitons-le, une des tendances de fond du XXIe siècle. Oui, nos deux pays ont beaucoup à faire ensemble. Puisse votre séjour parmi nous imprimer un nouvel élan à l'amical et chaleureux dialogue entre la Corée et la France.
(source http://www.assemblee-nationale.fr, le 9 mars 2000)