Texte intégral
Monsieur le Ministre,
Messieurs les députés,
Messieurs les chefs d'état-major,
Monsieur le Directeur général de la gendarmerie,
Monsieur le Secrétaire général pour l'administration,
Messieurs les officiers généraux,
Je suis heureuse de partager avec vous tous ce moment de convivialité, dans la prestigieuse salle capitulaire du Val de Grâce.
Nous sommes réunis pour marquer le départ du Médecin général des armées Michel MEYRAN, arrivé au terme d'une carrière admirable.
Monsieur le Directeur, il m'appartient de vous manifester la reconnaissance et la gratitude de la Défense pour les quarante-deux années que vous avez consacrées au service des militaires, des forces armées et de la France.
Quarante-deux ans d'une carrière si riche que l'on ne saurait la résumer en quelques mots.
Je vais tout de même m'y essayer.
Je commencerais par saluer en vous le biologiste.
Entré à l'école principale du service de santé de la marine de Bordeaux en 1963, vous manifestez très tôt une passion pour cette spécialité.
Elle vous amène à servir en Afrique et dans plusieurs hôpitaux des armées.
En Côte d'Ivoire, à Paris, au Burkina Faso, à Marseille, vous vous révélez un travailleur infatigable, ouvert et curieux, un officier de grande qualité et un médecin d'exception.
Vous réussissez naturellement avec brio l'agrégation d'épidémiologie.
De retour à Bégin comme chef du laboratoire, alors à l'avant-garde de l'antibiothérapie, vous contribuez à la renommée nationale et internationale de son service.
Excellent pédagogue, vous marquez vos élèves, qui se souviennent certes de la qualité de vos enseignements, mais aussi de votre humour et de votre indulgence.
C'est tout naturellement que vous devenez titulaire de la chaire d'épidémiologie et de prophylaxie dans les armées.
A ce poste, vous imposez des évolutions majeures de la vaccination dans les armées, s'agissant notamment de la lutte contre le méningocoque, ce qui a sans doute permis de sauver de nombreuses vies humaines.
Il me faut également saluer en vous le chef.
Après la carrière médicale exemplaire que je viens d'esquisser rapidement, vous rejoignez en 1995 la Direction centrale du service de santé des armées.
Pendant dix ans, vous y assumez des postes de hautes responsabilités, marquant chacune de vos fonctions d'une empreinte forte.
Votre sens du contact humain y est un atout précieux qui ne cache pas pour autant votre véritable nature : celle d'un homme totalement investi dans ses fonctions, convaincant, combatif s'il le faut, mais foncièrement allergique à toute forme de dramatisation ou de dogmatisme.
Doté d'une exceptionnelle acuité des hommes et des situations, vous possédez la " vista " de l'ancien rugbyman que vous étiez à l'école de santé.
Vous possédez aussi ce qui la prolonge naturellement : la capacité de déclencher l'action qui mène au but, avec bien sûr toute l'équipe derrière vous.
Même dans les moments les plus difficiles, personne n'a jamais vu votre énergie faiblir ni votre humeur s'assombrir.
Au contraire, ces situations stimulent chez vous la faculté de faire surgir les anecdotes ou les boutades les plus inattendues.
L'effet de surprise sur les interlocuteurs est assuré, mais c'est avant tout l'intérêt du service que vous servez ainsi.
Vous établissez de cette façon des relations chaleureuses et directes avec vos homologues, qui se prolongent aisément au sein des équipes tout entières pour créer un climat amical.
Je veux saluer en vous le directeur que vous avez été pendant quatre ans à la tête du service de santé des armées.
Votre bilan impressionnant résulte autant de votre aptitude à évaluer et décider avec rapidité que de votre énergie à conduire l'action.
Vous avez su donner à la fonction santé la cohérence qu'il lui manquait, en initiant en ou accompagnant les réformes qui s'imposaient.
En matière de ressources humaines, deux réformes majeures ont vu le jour sous votre direction : le statut des praticiens des armées et le statut unique des paramédicaux des armées.
Vous avez conduit deux autres chantiers s'intégrant totalement dans la stratégie de réforme du ministère : la création des directions régionales interarmées du service de santé et l'intégration de la médecine de prévention dans le périmètre du service.
Très attaché à la qualité du soutien médical des militaires, vous avez contribué à la modernisation de la chaîne santé en opérations.
Chacun a pu être le témoin des résultats de cet effort dans des moments tragiques où le rôle du service de santé prend toute sa dimension, comme ce fut le cas après le drame de Bouaké de novembre 2004.
Vous avez enfin donné l'impulsion nécessaire à la modernisation des infrastructures des hôpitaux d'instruction des armées.
Comme vous vous plaisez à le dire, ils sont " Les porte-avions du service de santé ".
Monsieur le directeur, vous laissez, à la veille de votre départ, un service de santé plus fort, résolument tourné vers l'avenir.
Vous avez rétabli la confiance au sein d'un service qui doutait.
Vous l'avez fait avec un mélange de spontanéité, de rigueur, de sens élevé du service, de pragmatisme et d'efficacité : quelques qualités qui résument votre personnalité.
Vos collaborateurs ne s'y sont pas trompés, eux qui, avec autant de déférence que d'affection, vous appelle entre eux " le chef ".
Vous aurez désormais davantage de temps à consacrer à vos multiples centres d'intérêt : votre amour des livres (il possède la collection complète des ouvrages de la Pléiade et le tient régulièrement à jour), votre prédilection pour l'Histoire, ou encore, comme il n'y a pas que les nourritures de l'esprit qui comptent, l'analyse des mérites comparés de l'aligot et de la truffade.
Avant de vous laisser à toutes ces occupations, je vous adresse mes félicitations, mes remerciements personnels et vous assure une fois encore de la reconnaissance de l'ensemble de la communauté de la Défense.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 5 octobre 2005)
Messieurs les députés,
Messieurs les chefs d'état-major,
Monsieur le Directeur général de la gendarmerie,
Monsieur le Secrétaire général pour l'administration,
Messieurs les officiers généraux,
Je suis heureuse de partager avec vous tous ce moment de convivialité, dans la prestigieuse salle capitulaire du Val de Grâce.
Nous sommes réunis pour marquer le départ du Médecin général des armées Michel MEYRAN, arrivé au terme d'une carrière admirable.
Monsieur le Directeur, il m'appartient de vous manifester la reconnaissance et la gratitude de la Défense pour les quarante-deux années que vous avez consacrées au service des militaires, des forces armées et de la France.
Quarante-deux ans d'une carrière si riche que l'on ne saurait la résumer en quelques mots.
Je vais tout de même m'y essayer.
Je commencerais par saluer en vous le biologiste.
Entré à l'école principale du service de santé de la marine de Bordeaux en 1963, vous manifestez très tôt une passion pour cette spécialité.
Elle vous amène à servir en Afrique et dans plusieurs hôpitaux des armées.
En Côte d'Ivoire, à Paris, au Burkina Faso, à Marseille, vous vous révélez un travailleur infatigable, ouvert et curieux, un officier de grande qualité et un médecin d'exception.
Vous réussissez naturellement avec brio l'agrégation d'épidémiologie.
De retour à Bégin comme chef du laboratoire, alors à l'avant-garde de l'antibiothérapie, vous contribuez à la renommée nationale et internationale de son service.
Excellent pédagogue, vous marquez vos élèves, qui se souviennent certes de la qualité de vos enseignements, mais aussi de votre humour et de votre indulgence.
C'est tout naturellement que vous devenez titulaire de la chaire d'épidémiologie et de prophylaxie dans les armées.
A ce poste, vous imposez des évolutions majeures de la vaccination dans les armées, s'agissant notamment de la lutte contre le méningocoque, ce qui a sans doute permis de sauver de nombreuses vies humaines.
Il me faut également saluer en vous le chef.
Après la carrière médicale exemplaire que je viens d'esquisser rapidement, vous rejoignez en 1995 la Direction centrale du service de santé des armées.
Pendant dix ans, vous y assumez des postes de hautes responsabilités, marquant chacune de vos fonctions d'une empreinte forte.
Votre sens du contact humain y est un atout précieux qui ne cache pas pour autant votre véritable nature : celle d'un homme totalement investi dans ses fonctions, convaincant, combatif s'il le faut, mais foncièrement allergique à toute forme de dramatisation ou de dogmatisme.
Doté d'une exceptionnelle acuité des hommes et des situations, vous possédez la " vista " de l'ancien rugbyman que vous étiez à l'école de santé.
Vous possédez aussi ce qui la prolonge naturellement : la capacité de déclencher l'action qui mène au but, avec bien sûr toute l'équipe derrière vous.
Même dans les moments les plus difficiles, personne n'a jamais vu votre énergie faiblir ni votre humeur s'assombrir.
Au contraire, ces situations stimulent chez vous la faculté de faire surgir les anecdotes ou les boutades les plus inattendues.
L'effet de surprise sur les interlocuteurs est assuré, mais c'est avant tout l'intérêt du service que vous servez ainsi.
Vous établissez de cette façon des relations chaleureuses et directes avec vos homologues, qui se prolongent aisément au sein des équipes tout entières pour créer un climat amical.
Je veux saluer en vous le directeur que vous avez été pendant quatre ans à la tête du service de santé des armées.
Votre bilan impressionnant résulte autant de votre aptitude à évaluer et décider avec rapidité que de votre énergie à conduire l'action.
Vous avez su donner à la fonction santé la cohérence qu'il lui manquait, en initiant en ou accompagnant les réformes qui s'imposaient.
En matière de ressources humaines, deux réformes majeures ont vu le jour sous votre direction : le statut des praticiens des armées et le statut unique des paramédicaux des armées.
Vous avez conduit deux autres chantiers s'intégrant totalement dans la stratégie de réforme du ministère : la création des directions régionales interarmées du service de santé et l'intégration de la médecine de prévention dans le périmètre du service.
Très attaché à la qualité du soutien médical des militaires, vous avez contribué à la modernisation de la chaîne santé en opérations.
Chacun a pu être le témoin des résultats de cet effort dans des moments tragiques où le rôle du service de santé prend toute sa dimension, comme ce fut le cas après le drame de Bouaké de novembre 2004.
Vous avez enfin donné l'impulsion nécessaire à la modernisation des infrastructures des hôpitaux d'instruction des armées.
Comme vous vous plaisez à le dire, ils sont " Les porte-avions du service de santé ".
Monsieur le directeur, vous laissez, à la veille de votre départ, un service de santé plus fort, résolument tourné vers l'avenir.
Vous avez rétabli la confiance au sein d'un service qui doutait.
Vous l'avez fait avec un mélange de spontanéité, de rigueur, de sens élevé du service, de pragmatisme et d'efficacité : quelques qualités qui résument votre personnalité.
Vos collaborateurs ne s'y sont pas trompés, eux qui, avec autant de déférence que d'affection, vous appelle entre eux " le chef ".
Vous aurez désormais davantage de temps à consacrer à vos multiples centres d'intérêt : votre amour des livres (il possède la collection complète des ouvrages de la Pléiade et le tient régulièrement à jour), votre prédilection pour l'Histoire, ou encore, comme il n'y a pas que les nourritures de l'esprit qui comptent, l'analyse des mérites comparés de l'aligot et de la truffade.
Avant de vous laisser à toutes ces occupations, je vous adresse mes félicitations, mes remerciements personnels et vous assure une fois encore de la reconnaissance de l'ensemble de la communauté de la Défense.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 5 octobre 2005)