Texte intégral
Les négociations de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) sont l'occasion pour notre pays de définir la vision qu'il a du commerce international et de l'Europe. Concernant le premier, je commencerai par observer que les propositions faites par le commissaire Mandelson ne sont pas de nature - pas plus que la demande faite par les Etats-Unis d'une réduction des droits de douane européens - à aider les pays les plus pauvres à se développer, car ces pays ne subissent déjà pas de droits de douane. Or, nous voulons que le cycle de Doha soit celui du développement.
Nous souhaitons ensuite que les négociations à l'OMC soient équilibrées entre l'agriculture, l'industrie et les services. Je vois avec plaisir que, pour la première fois, la Commission a fait, le 28 octobre, une proposition dans cet esprit d'équilibre, comme nous le demandions depuis plusieurs mois.
En ce qui concerne l'agriculture, nous défendons une vision qui est celle de la préférence communautaire. Lors du sommet informel qui a réuni tout récemment les chefs d'Etat et de gouvernement, le président de la République a défini une ligne à ne pas franchir : la réforme de la Politique agricole commune (PAC) de 2003, telle qu'elle a été adoptée par le Conseil européen.
Au moment où nous parlons, nous n'avons aucune preuve que ce que propose le commissaire s'inscrit bien dans le cadre du mandat du Conseil. Si tel n'était pas le cas, la France n'accepterait pas l'accord de l'OMC.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 novembre 2005)