Texte intégral
Monsieur le Gouverneur, Monsieur le Préfet de Région, Mmes MM les Parlementaires, M. le Président du Conseil régional, M. le Président du Conseil général, Mme le Maire de Strasbourg, M. le Président de la communauté urbaine, Messieurs Les Président des Chambres de commerce et des métiers, Mesdames Messieurs les élus, Chers Amis,
Je suis particulièrement heureux d'inaugurer la 73e édition de la Foire européenne de Strasbourg. Quand on sait l'importance de cet évènement pour les Alsaciens, je suis très touché, cher Robert (Grossmann), qu'avec Fabienne (Keller) vous me l'ayez proposé et, je vous en remercie.
Notre foire arbore cette année les couleurs du Brésil, du soleil et de la samba, et nous invite à partager la joie de vivre des brésiliens. Mais le drapeau du Brésil affiche une devise " Ordre et progrès " issue du positivisme d'Auguste Comte. Au XIXe siècle, la France a exporté de la philosophie avec succès.
Personnellement, j'ai eu à plusieurs reprises l'occasion de travailler avec nos amis brésiliens. Ils ont beaucoup de talents : ils parlent souvent français, ils ont beaucoup de croissance ; une réserve de terres agricoles qui fait frémir tous les agriculteurs européens et ils ont inventé le sambadrome !
Comme vous le voyez, le sujet me passionne. Mais c'est vrai que la France a beaucoup de chose à apprendre du Brésil, notamment dans sa politique d'utilisation des biocarburants, ce qui est un vrai sujet aujourd'hui en France. Et puis votre présence permet d'affirmer que cette inauguration n'est pas alsaco-alsacienne.
Avant moi, les autres ministres alsaciens ont sans doute également eu ce privilège. Mais ma " longévité parisienne " me permet d'y venir avec l'expérience des nombreux salons et foires que j'ai inauguré et visité au cours des 3 dernières années.
Je veux affirmer ici l'importance des foires. D'abord, on y voit tout de suite la valeur ajoutée qu'il y a dans le commerce. Alors qu'en France, on a tendance à la sous-estimer, nos collègues anglo-saxons ou chinois, eux savent bien que le commerce apporte la croissance.
Il faut changer de culture et soutenir les foires, car les villes de foires internationales sont en concurrence entre elles pour attirer les grands évènements. Paris contre Milan, Hanovre contre Dusseldorf, etc... Strasbourg a bien fait de rester dans la course.
Car il y a compétition et pas seulement au niveau des foires.
1/ La première bataille de Strasbourg, c'est bien sûr, son rôle européen
Et je salue évidemment et naturellement nos amis allemands, la Foire est un évènement pour les deux rives du Rhin. Il est essentiel de le rappeler. L'échec du référendum sur la constitution européenne est dans toutes les mémoires. Ne nous voilons pas la face, cette fois-ce l'Alsace n'a pas rattrapé le score du reste de la France.
La politique c'est d'abord fixer des perspectives et s'en donner les moyens, c'est donner un sens à l'action. Il faut reconquérir les esprits et les curs pour la construction européenne. Comment ne pas évoquer Pierre Pflimlin. L'Alsace et Strasbourg ont un rôle moteur à jouer, au plan local et au plan européen.
Pour soutenir la Ville dans ses projets et pour l'aider dans son rôle européen, un nouveau contrat triennal entre l'Etat et la Ville sera discuté la semaine prochaine à Matignon. Toutes les modalités de la desserte de Strasbourg doivent y être débattues. Il n'y a pas développement économique réussi sans un bon réseau d'infrastructures. Strasbourg, l'historique ville des routes, doit s'y épanouir. J'ai dit s'y épanouir et non s'y asphyxier.
Or, s'agissant du réseau autoroutier, je constate comme vous que le report du trafic des poids lourds allemands sur un axe déjà très chargé : l'autoroute A 35, devient difficilement supportable.
Plusieurs solutions de long terme sont à l'étude, dans le respect des règles européennes, qui bannissent toute discrimination des poids lourds étrangers
Mais je sais que c'est maintenant que tout le monde à besoin de mieux circuler, et de circuler en sécurité. Aussi, en attendant les réponses définitives, la méthode immédiate que je vous propose, et qui peut être mise en uvre dans les prochaines semaines, c'est de rendre l'arrivée sur cette autoroute moins attractive pour les poids lourds qui prennent l'Alsace pour une déviation.
En quelque sorte, c'est la dissuasion, par l'intensification des contrôles inopinés des poids lourds. Tous les corps de contrôle vont participer à des contrôles qu'on appelle " coordonnés " : gendarmerie, police, douanes, police de l'air et frontières, Services vétérinaires, inspection du travail et Direction régionale de l'Equipement.
A plus long terme, il y a l'axe Perpignan-Luxembourg de ferroutage dont le Premier Ministre a annoncé hier la réalisation et il faut bien sûr penser au grand contournement :
Compte tenu du mélange des trafics de transit et d'échange local, l'autoroute A 35 en traversée de l'agglomération de Strasbourg connaît des problèmes de saturation. Le projet de grand contournement est
o décisif pour assurer une meilleure desserte de l'aéroport et des pôles d'activité existants,
o majeur pour délester la rocade d'une partie de son trafic, - c'est 40 000 véhicules/jours -
o essentiel pour permettre le développement des transports collectifs.
La concertation sur le projet s'est tenue à l'été 2003 et a mis en évidence qu'un effort d'intégration du projet à l'environnement est nécessaire.
Les études préalables au lancement de l'enquête publique sont en cours. Je sais que mon collègue en charge des transports, Dominique Perben, suit tout particulièrement ce dossier. Ces études doivent intégrer les mesures nécessaires à une meilleure prise en compte de l'environnement. Les ministères de l'Équipement et de l'Écologie travaillent activement sur le dossier pour l'améliorer encore.
Je sais que ce projet suscite des craintes et des réticences. Les perspectives de réalisation d'une nouvelle infrastructure sont toujours génératrices d'inquiétudes pour ceux qui voient leur environnement évoluer profondément.
Gouverner c'est prévoir, c'est choisir choisir d'en finir avec l'étouffement de Strasbourg par une circulation trop dense. Choisir de faire de Strasbourg une vraie capitale Européenne en la dotant des infrastructures à la mesure des ambitions que nous avons pour elle. Plus que la capitale de l'Alsace, que notre ville devienne enfin vraiment le centre névralgique de l'Europe.
Je tiens à vous confirmer l'engagement de l'État à poursuivre ce dossier en prenant le plus grand compte de son insertion dans le tissu local et en concevant un projet respectueux de l'environnement et de l'habitat.
Sur le réseau ferroviaire, et nos TGV tant attendus, l'enjeu est double :
- l'enjeu pour la France et pour l'Alsace n'est pas seulement la liaison plus rapide de l'Alsace à Paris, par le train. Il vise aussi à amarrer l'Alsace au réseau français à grande vitesse, lequel doit rapprocher régions et métropoles françaises sans passer nécessairement par Paris.
- l'enjeu européen consiste à tirer parti du déplacement du centre de gravité de l'Europe vers l'Est, de l'émergence d'une Europe centrale, au bénéfice de l'Alsace.
Dans le domaine ferroviaire, notre priorité reste la réalisation du TGV est-européen et le franchissement du Rhin
L'objectif de mise en service de la première phase en juin 2007 sera tenu. Le raccordement au réseau de la ligne haute tension dans le parc de la Montagne de Reims est déterminant, l'enquête publique est en cours, j'invite chacun à la responsabilité pour que le TGV arrive bien à l'heure.
Pour la seconde phase, je souhaite évidemment, comme mon collègue ministre de l'Equipement l'a affirmé en mai dernier, que les travaux de cette seconde phase commencent dès 2008.
Pour la ligne grande vitesse Rhin Rhône, la branche Est du TGV Rhin-Rhône, qui relie Mulhouse à Dijon et qui a une vocation européenne.
S'agissant du financement, l'objectif du Gouvernement est d'arrêter dans les prochaine semaines le tour de table entre l'Etat, la Suisse, Réseau Férré de France (RFF) et les 4 régions traversées: Franche-Comté Bourgogne, Rhône-Alpes et, Monsieur le Président, Cher Adrien , évidemment : l'Alsace.
Le point qui restait également en suspens était le financement de cette ligne par l'agence de financement des infrastructures de transport (l'AFIT). Hier, le Premier Ministre a précisé lors de sa conférence de presse les moyens de l'AFIT et a confirmé le lancement de la LGV Rhin-Rhône en 2006.
La LGV Rhin Rhône est donc bien sur les rails.
Deuxième chose que je suis venu vous dire :
2/ Le Gouvernement a décidé de tout faire pour "Gagner la bataille pour l'emploi".
Hier, le Premier Ministre Dominique de Villepin a lancé la deuxième phase de notre action en la plaçant sous le signe d'une nouvelle croissance sociale.
Le premier message de toutes les mesures annoncées hier c'est : le travail doit payer, les revenus du travail doivent être plus motivants que ceux de l'assistance. Et il faut réhabiliter la responsabilité et le respect des règles.
Un autre message c'est : en période de difficultés (notamment avec le pétrole de plus en plus cher et pour longtemps), nous réagissons pour que les conséquences pour les Français soient moins sévères. Nous soutenons l'investissement et le pouvoir d'achat.
Mais en ce qui concerne les économies d'énergie, cela doit devenir un réflexe pour tout le monde, il faut changer de comportement dans la vie quotidienne : dans la manière de se déplacer, de se chauffer
Tous les crédits d'impôts et toutes les contraintes que nous pourrons imaginer ne sont que des incitations : c'est chacun, c'est nous tous, en changeant d'attitude qui ferons bouger les choses.
Sur le front de l'emploi : en trois mois déjà, le gouvernement a mis sur pied un plan d'urgence qui doit nous permettre de venir à bout du chômage de masse dans notre pays. Tous les instruments de ce plan sont aujourd'hui disponibles :
Le contrat nouvelles embauches et le suivi de la recherche d'emploi sont en place depuis le début du mois d'août.
Le chèque emploi TPE et la prime de 1 000 euros pour les chômeurs de longue durée bénéficiaires de minima sociaux qui reprennent un emploi sont en vigueur.
Pour l'ensemble de la France, après les bons résultats du mois de juillet, les résultats du mois d'août vont dans le même sens. Ce sont autant de nouvelles qui doivent nous encourager à poursuivre notre effort :
Enfin, d'après les premières estimations, 30 000 contrats nouvelles embauches environ ont été conclus en un mois : c'est un succès, c'est aussi la preuve que ce nouveau contrat à durée indéterminée, qui comporte des protections supplémentaires, est attractif pour les employeurs comme pour les salariés.
Bien sûr nous ne nous satisfaisons pas de ces résultats, mais nous y voyons un encouragement à poursuivre notre effort collectif. Ensemble, avec les petites et les grandes entreprises, avec les partenaires sociaux, nous pouvons gagner la bataille de l'emploi, c'est notre objectif
En Alsace, il faut relayer cette dynamique. Depuis la signature du premier contrat nouvelles embauches en Alsace le 4 août, en présence du Préfet et du président de la Chambre des Métiers d'Alsace un programme de promotion a été établi entre les chambres consulaires et les services de l'Etat. Je veux ici vous en féliciter.
Les actions sont nombreuses, simples, avantageuses. A chacun d'en tirer parti.
Vous avez décidé de mener une action spécifiquement alsacienne. Les journées des corporations de la Foire, la journée des entrepreneurs du 7 octobre organisée par la Chambre des Métiers ou celle du 14 octobre organisé par la CCI seront mises à profit pour cette promotion.
De même, le président Stalter, que je salue encore une fois, fera un " tour d'Alsace pour l'emploi " : il s'est, en effet, engagé personnellement à s'investir pour promouvoir les mesures du plan d'urgence
Au-delà de ces actions vers les petites entreprises, le développement économique de l'Alsace est aujourd'hui insuffisant
Pourtant, l'Alsace est une des régions de France particulièrement attractives pour les investisseurs du monde entier avec plus de 600 entreprises internationales implantées. Ces sociétés internationales emploient 50 000 personnes soit près de 44 % des effectifs industriels de la région et génèrent 45 % du total des investissements. Elle est ainsi la 2e région de France pour le nombre d'emplois créés par des entreprises étrangères depuis 1980.
Mais ses moyens pour aider de telles implantations sont encore au niveau qui était fixé à l'époque du chômage à 5 %. Adrien Zeller a demandé une révision de ces dispositifs pour faire face à la situation actuelle. Avec l'Europe, nous le ferons.
Mais déjà, les grands pays industrialisés sont là : l'investisseur numéro un demeure l'Allemagne, suivi de la Suisse, des Etats-Unis et du Japon qui consolide sa position depuis le milieu des années 80 et l'Alsace est la 2e Région française pour le nombre d'emplois créés par des entreprises japonaises. J'inaugurais ce matin à Mulhouse le premier site Mitsubishi en France. Nos amis japonais ont repris l'usine Wartsila.
Mitsubishi, c'est une bonne nouvelle, mais combien d'entreprises historiques de la région ont disparu dans le textile, la mécanique ou les mines, ou bien sont allées se développer ailleurs : Schlumberger, Strafor, Alcatel, Alsthom, les banques
En tout cas, avec les POLES DE COMPETITIVITE, l'Alsace va de l'avant !
Faire réussir les synergies locales, aller plus vite vers l'innovation, voilà ce qu'il faut encourager.
La mobilisation alsacienne a été forte et de qualité. Les trois pôles : innovation thérapeutique, véhicules du futur et, n'oublions pas, fibres naturelles " Grand Est " sont chacun porteur du pôle d'excellence et d'emploi pour aujourd'hui et pour demain.
Il faut avancer vite et fort. Aussi, je peux vous annoncer officiellement que j'ai décidé de débloquer immédiatement 1,7 millions pour 2 projets : 1,15 millions pour la chirurgie transgastrique du pôle Innovation Thérapeutique et 0,55 millions pour le projet de décor intérieur automobile Decau'Tex le pôle véhicule du futur. Voilà les premiers dossiers !
Mais le Gouvernement est prêt à aller plus loin. Dans la lignée des pôles, le futur projet de loi sur la recherche va créer des " campus recherche ". La philosophie de ce projet est claire: simplifier, assouplir pour permettre d'être plus efficace et l'Etat y mettra les moyens financiers nécessaires.
La logique des " campus recherche " sera d'aider la recherche publique dans le secteur où la France est déjà à un niveau mondial. J'engage les strasbourgeois, dès que les modalités de création seront connues, à postuler pour cette labellisation. Ils ont à l'évidence beaucoup de chances d'être parmi les 1ers retenus. Ces aides serviront à la fois pour la construction d'installations nouvelles, pour l'achat d'équipements et pour les dépenses de fonctionnement.
Le Gouvernement veut par cette politique libérer la capacité d'initiative des acteurs locaux de la recherche pour l'innovation et le développement industriel et leur donner les armes nécessaires pour affronter avec succès la compétition mondiale. L'Alsace, cette fois, ne va pas rater le coche.
J'aimerais aussi évoquer un sujet que j'estime essentiel pour le positionnement de l'Alsace dans le jeu de la concurrence des régions européennes : le haut-débit. Vous le savez, j'ai depuis toujours défendu l'importance de sa mise en place en Alsace comme facteur d'avantage compétitif visant à assurer le développement économique et l'attractivité de notre territoire.
Le Gouvernement s'est fixé comme objectif pour 2007 la couverture à haut-débit pour 80 % des habitants de chaque commune. L'Alsace fera mieux. Nous y arriverons par le développement de la concurrence des différents opérateurs, et grâce à l'implication des collectivités locales.
J'ai lancé il y a deux semaines l'appel à candidature pour l'attribution de nouvelles licences de boucle locale radio Wimax qui permettront, avec d'autres technologies alternatives, de développer la couverture et la concurrence sur les offres d'accès haut-débit sur tout le territoire.
Je suis particulièrement fier d'avoir pu inaugurer fin juillet en Alsace à Truchtersheim précisément une nouvelle expérimentation Wimax d'accès internet haut-débit par voie hertzienne, grâce à l'aide du Réseau de Transport d'Electricité.
Je tiens aussi à souligner l'action de France Telecom. L'Alsace bénéficie, en effet, du meilleur taux de couverture en France, hormis Paris. Le plan " Haut débit pour tous " initié en 2003 permet d'offrir à près de 98 % de la population alsacienne un accès.
La signature en 2004 des chartes " départements innovants " avec les 2 départements a conduit à une accélération du plan de déploiement : sur les 206 répartiteurs téléphoniques de la région, 202 seront ouverts à l'ADSL fin 2005 ; les 4 derniers le seront courant 2006.
Il faut aussi accélérer le développement du très haut débit pour les entreprises. 76 Zones d'Activités Economiques ont été définies en Alsace pour être équipées entre 2005 et 2007. 33 le seront en 2005.
Je suis heureux que tous les acteurs se mobilisent pour offrir à toutes les entreprises et aux usagers la meilleure prestation possible. Je veux, une fois encore, remercier les collectivités alsaciennes de leur engagement dans ce domaine.
3/ Enfin, j'en terminerai par la qualité de vie en Alsace et l'impérieuse nécessité pour les Alsaciens de s'ouvrir au monde, en évoquant avec vous la culture
Bien vivre en Alsace, pour tous, suppose que les problèmes d'insécurité soient résolus. Sur ce sujet, la route est difficile mais nous sommes sur la bonne voie. Je vous confirme que le Gouvernement est résolu partout en France, comme ici en Alsace, à poursuivre avec intransigeance la lutte contre toute forme de délinquance.
Vous le savez, dès 2002, le Chef de l'Etat a fait de la lutte contre l'insécurité sa première priorité. Nicolas Sarkozy s'y est attelé, avec l'énergie qu'on lui connaît. La baisse de la délinquance a commencé, le bilan est positif. Tous les acteurs s'en félicitent. Il faut le souligner. Ici à Strasbourg la violence urbaine a marqué le pas. L'évolution est maîtrisée depuis 2003. Si 2004 a connu une augmentation du nombre des voitures incendiées, à ce jour, le département enregistre une baisse de moins 22 % de véhicules brûlés, et près de moins 31 % à Strasbourg.
Je tiens ici à remercier tous ceux qui travaillent pour la sécurité publique, ceux qui ont su interpeller les incendiaires, certes pas tous, et à saluer l'efficacité de la réponse ferme des tribunaux. Je sais aussi toute l'importance de l'action préventive de la municipalité et de la Communauté Urbaine.
Dans ce domaine de la sécurité, j'ai une bonne nouvelle : je vous annonce que Nicolas Sarkozy m'a confirmé hier que dans les tous prochains jours, Strasbourg bénéficierait d'une demie-compagnie de CRS supplémentaire, soit un doublement des effectifs de CRS à Strasbourg.
Mais par-dessus tout, ce qui apporte le progrès, c'est la différence ; mais pour constater la différence, il faut se connaître soi-même et être ouvert à l'autre.
Notre identité, notre ouverture, notre culture en somme. C'est là que je veux vous entraîner. Avec Robert Grossmann qui défend inlassablement la culture, je me félicite de 2 projets importants pour la Région.
Strasbourg devrait bénéficier prochainement des commandes publiques des métiers d'arts effectuées par l'Etat en partenariat avec la Ville, bien sûr. Encourager les métiers d'art, voilà une belle politique.
2e projet : Vous avez peut-être entendu parler de la Télévision Alsacienne. Pour des raisons techniques, l'Alsace ne pourra probablement pas bénéficier de la TNT, -la télévision numérique terrestre- avant 2008, même si le CSA et le Gouvernement étudient tous les moyens d'accélérer ce délai.
Trois médias majeurs, dont je salue les représentants : les DNA, l'Alsace et France 3 Alsace, ont imaginé une solution complémentaire, intéressante et originale, que je soutiens. Je veux souligner que c'est la première fois en France que s'associent télévision et journaux de la presse quotidienne régionale.
La bonne idée de TéA est de proposer aux 560.000 téléspectateurs actuellement câblés en Alsace une grille quotidienne de programme avec des débats, des spectacles, des retransmissions d'évènements locaux. La langue et la culture régionale y auront toute leur place, tant pour les émissions centrées sur l'Alsace que sur celles ouvertes à l'espace européen et au monde.
Cette chaîne mobilise le président du Conseil Régional car elle s'inscrit dans le projet pôle image du contrat de plan Etat/Région et du contrat triennal Strasbourg-Ville européen. Dans ce dossier, parmi les sujets qui ont retenu toute mon attention, la faisabilité d'une école européenne des métiers de la télévision est à l'étude.
Mon collègue Renaud Donnedieu-de-Vabres, ministre de la Culture et de la Communication, m'a confirmé qu'il n'y était pas hostile sur le principe mais que ce projet doit s'inscrire dans le plan de développement de France 3, plan qui doit être validé par le nouveau Président de France Télévision qui vient de prendre ses fonctions... Donc l'idée fait son chemin et cela suit bel et bien son cours...
Je voudrais conclure par un acte de foi. Je reprendrai à mon compte et au compte de l'Alsace la citation de Montaigne : "Nous sommes nés pour agir".
Je vous remercie. Et pour tout de suite, comme disent nos amis brésiliens "Que a festa começa !"
(Source http://www.industrie.gouv.fr, le 5 septembre 2005)
Je suis particulièrement heureux d'inaugurer la 73e édition de la Foire européenne de Strasbourg. Quand on sait l'importance de cet évènement pour les Alsaciens, je suis très touché, cher Robert (Grossmann), qu'avec Fabienne (Keller) vous me l'ayez proposé et, je vous en remercie.
Notre foire arbore cette année les couleurs du Brésil, du soleil et de la samba, et nous invite à partager la joie de vivre des brésiliens. Mais le drapeau du Brésil affiche une devise " Ordre et progrès " issue du positivisme d'Auguste Comte. Au XIXe siècle, la France a exporté de la philosophie avec succès.
Personnellement, j'ai eu à plusieurs reprises l'occasion de travailler avec nos amis brésiliens. Ils ont beaucoup de talents : ils parlent souvent français, ils ont beaucoup de croissance ; une réserve de terres agricoles qui fait frémir tous les agriculteurs européens et ils ont inventé le sambadrome !
Comme vous le voyez, le sujet me passionne. Mais c'est vrai que la France a beaucoup de chose à apprendre du Brésil, notamment dans sa politique d'utilisation des biocarburants, ce qui est un vrai sujet aujourd'hui en France. Et puis votre présence permet d'affirmer que cette inauguration n'est pas alsaco-alsacienne.
Avant moi, les autres ministres alsaciens ont sans doute également eu ce privilège. Mais ma " longévité parisienne " me permet d'y venir avec l'expérience des nombreux salons et foires que j'ai inauguré et visité au cours des 3 dernières années.
Je veux affirmer ici l'importance des foires. D'abord, on y voit tout de suite la valeur ajoutée qu'il y a dans le commerce. Alors qu'en France, on a tendance à la sous-estimer, nos collègues anglo-saxons ou chinois, eux savent bien que le commerce apporte la croissance.
Il faut changer de culture et soutenir les foires, car les villes de foires internationales sont en concurrence entre elles pour attirer les grands évènements. Paris contre Milan, Hanovre contre Dusseldorf, etc... Strasbourg a bien fait de rester dans la course.
Car il y a compétition et pas seulement au niveau des foires.
1/ La première bataille de Strasbourg, c'est bien sûr, son rôle européen
Et je salue évidemment et naturellement nos amis allemands, la Foire est un évènement pour les deux rives du Rhin. Il est essentiel de le rappeler. L'échec du référendum sur la constitution européenne est dans toutes les mémoires. Ne nous voilons pas la face, cette fois-ce l'Alsace n'a pas rattrapé le score du reste de la France.
La politique c'est d'abord fixer des perspectives et s'en donner les moyens, c'est donner un sens à l'action. Il faut reconquérir les esprits et les curs pour la construction européenne. Comment ne pas évoquer Pierre Pflimlin. L'Alsace et Strasbourg ont un rôle moteur à jouer, au plan local et au plan européen.
Pour soutenir la Ville dans ses projets et pour l'aider dans son rôle européen, un nouveau contrat triennal entre l'Etat et la Ville sera discuté la semaine prochaine à Matignon. Toutes les modalités de la desserte de Strasbourg doivent y être débattues. Il n'y a pas développement économique réussi sans un bon réseau d'infrastructures. Strasbourg, l'historique ville des routes, doit s'y épanouir. J'ai dit s'y épanouir et non s'y asphyxier.
Or, s'agissant du réseau autoroutier, je constate comme vous que le report du trafic des poids lourds allemands sur un axe déjà très chargé : l'autoroute A 35, devient difficilement supportable.
Plusieurs solutions de long terme sont à l'étude, dans le respect des règles européennes, qui bannissent toute discrimination des poids lourds étrangers
Mais je sais que c'est maintenant que tout le monde à besoin de mieux circuler, et de circuler en sécurité. Aussi, en attendant les réponses définitives, la méthode immédiate que je vous propose, et qui peut être mise en uvre dans les prochaines semaines, c'est de rendre l'arrivée sur cette autoroute moins attractive pour les poids lourds qui prennent l'Alsace pour une déviation.
En quelque sorte, c'est la dissuasion, par l'intensification des contrôles inopinés des poids lourds. Tous les corps de contrôle vont participer à des contrôles qu'on appelle " coordonnés " : gendarmerie, police, douanes, police de l'air et frontières, Services vétérinaires, inspection du travail et Direction régionale de l'Equipement.
A plus long terme, il y a l'axe Perpignan-Luxembourg de ferroutage dont le Premier Ministre a annoncé hier la réalisation et il faut bien sûr penser au grand contournement :
Compte tenu du mélange des trafics de transit et d'échange local, l'autoroute A 35 en traversée de l'agglomération de Strasbourg connaît des problèmes de saturation. Le projet de grand contournement est
o décisif pour assurer une meilleure desserte de l'aéroport et des pôles d'activité existants,
o majeur pour délester la rocade d'une partie de son trafic, - c'est 40 000 véhicules/jours -
o essentiel pour permettre le développement des transports collectifs.
La concertation sur le projet s'est tenue à l'été 2003 et a mis en évidence qu'un effort d'intégration du projet à l'environnement est nécessaire.
Les études préalables au lancement de l'enquête publique sont en cours. Je sais que mon collègue en charge des transports, Dominique Perben, suit tout particulièrement ce dossier. Ces études doivent intégrer les mesures nécessaires à une meilleure prise en compte de l'environnement. Les ministères de l'Équipement et de l'Écologie travaillent activement sur le dossier pour l'améliorer encore.
Je sais que ce projet suscite des craintes et des réticences. Les perspectives de réalisation d'une nouvelle infrastructure sont toujours génératrices d'inquiétudes pour ceux qui voient leur environnement évoluer profondément.
Gouverner c'est prévoir, c'est choisir choisir d'en finir avec l'étouffement de Strasbourg par une circulation trop dense. Choisir de faire de Strasbourg une vraie capitale Européenne en la dotant des infrastructures à la mesure des ambitions que nous avons pour elle. Plus que la capitale de l'Alsace, que notre ville devienne enfin vraiment le centre névralgique de l'Europe.
Je tiens à vous confirmer l'engagement de l'État à poursuivre ce dossier en prenant le plus grand compte de son insertion dans le tissu local et en concevant un projet respectueux de l'environnement et de l'habitat.
Sur le réseau ferroviaire, et nos TGV tant attendus, l'enjeu est double :
- l'enjeu pour la France et pour l'Alsace n'est pas seulement la liaison plus rapide de l'Alsace à Paris, par le train. Il vise aussi à amarrer l'Alsace au réseau français à grande vitesse, lequel doit rapprocher régions et métropoles françaises sans passer nécessairement par Paris.
- l'enjeu européen consiste à tirer parti du déplacement du centre de gravité de l'Europe vers l'Est, de l'émergence d'une Europe centrale, au bénéfice de l'Alsace.
Dans le domaine ferroviaire, notre priorité reste la réalisation du TGV est-européen et le franchissement du Rhin
L'objectif de mise en service de la première phase en juin 2007 sera tenu. Le raccordement au réseau de la ligne haute tension dans le parc de la Montagne de Reims est déterminant, l'enquête publique est en cours, j'invite chacun à la responsabilité pour que le TGV arrive bien à l'heure.
Pour la seconde phase, je souhaite évidemment, comme mon collègue ministre de l'Equipement l'a affirmé en mai dernier, que les travaux de cette seconde phase commencent dès 2008.
Pour la ligne grande vitesse Rhin Rhône, la branche Est du TGV Rhin-Rhône, qui relie Mulhouse à Dijon et qui a une vocation européenne.
S'agissant du financement, l'objectif du Gouvernement est d'arrêter dans les prochaine semaines le tour de table entre l'Etat, la Suisse, Réseau Férré de France (RFF) et les 4 régions traversées: Franche-Comté Bourgogne, Rhône-Alpes et, Monsieur le Président, Cher Adrien , évidemment : l'Alsace.
Le point qui restait également en suspens était le financement de cette ligne par l'agence de financement des infrastructures de transport (l'AFIT). Hier, le Premier Ministre a précisé lors de sa conférence de presse les moyens de l'AFIT et a confirmé le lancement de la LGV Rhin-Rhône en 2006.
La LGV Rhin Rhône est donc bien sur les rails.
Deuxième chose que je suis venu vous dire :
2/ Le Gouvernement a décidé de tout faire pour "Gagner la bataille pour l'emploi".
Hier, le Premier Ministre Dominique de Villepin a lancé la deuxième phase de notre action en la plaçant sous le signe d'une nouvelle croissance sociale.
Le premier message de toutes les mesures annoncées hier c'est : le travail doit payer, les revenus du travail doivent être plus motivants que ceux de l'assistance. Et il faut réhabiliter la responsabilité et le respect des règles.
Un autre message c'est : en période de difficultés (notamment avec le pétrole de plus en plus cher et pour longtemps), nous réagissons pour que les conséquences pour les Français soient moins sévères. Nous soutenons l'investissement et le pouvoir d'achat.
Mais en ce qui concerne les économies d'énergie, cela doit devenir un réflexe pour tout le monde, il faut changer de comportement dans la vie quotidienne : dans la manière de se déplacer, de se chauffer
Tous les crédits d'impôts et toutes les contraintes que nous pourrons imaginer ne sont que des incitations : c'est chacun, c'est nous tous, en changeant d'attitude qui ferons bouger les choses.
Sur le front de l'emploi : en trois mois déjà, le gouvernement a mis sur pied un plan d'urgence qui doit nous permettre de venir à bout du chômage de masse dans notre pays. Tous les instruments de ce plan sont aujourd'hui disponibles :
Le contrat nouvelles embauches et le suivi de la recherche d'emploi sont en place depuis le début du mois d'août.
Le chèque emploi TPE et la prime de 1 000 euros pour les chômeurs de longue durée bénéficiaires de minima sociaux qui reprennent un emploi sont en vigueur.
Pour l'ensemble de la France, après les bons résultats du mois de juillet, les résultats du mois d'août vont dans le même sens. Ce sont autant de nouvelles qui doivent nous encourager à poursuivre notre effort :
Enfin, d'après les premières estimations, 30 000 contrats nouvelles embauches environ ont été conclus en un mois : c'est un succès, c'est aussi la preuve que ce nouveau contrat à durée indéterminée, qui comporte des protections supplémentaires, est attractif pour les employeurs comme pour les salariés.
Bien sûr nous ne nous satisfaisons pas de ces résultats, mais nous y voyons un encouragement à poursuivre notre effort collectif. Ensemble, avec les petites et les grandes entreprises, avec les partenaires sociaux, nous pouvons gagner la bataille de l'emploi, c'est notre objectif
En Alsace, il faut relayer cette dynamique. Depuis la signature du premier contrat nouvelles embauches en Alsace le 4 août, en présence du Préfet et du président de la Chambre des Métiers d'Alsace un programme de promotion a été établi entre les chambres consulaires et les services de l'Etat. Je veux ici vous en féliciter.
Les actions sont nombreuses, simples, avantageuses. A chacun d'en tirer parti.
Vous avez décidé de mener une action spécifiquement alsacienne. Les journées des corporations de la Foire, la journée des entrepreneurs du 7 octobre organisée par la Chambre des Métiers ou celle du 14 octobre organisé par la CCI seront mises à profit pour cette promotion.
De même, le président Stalter, que je salue encore une fois, fera un " tour d'Alsace pour l'emploi " : il s'est, en effet, engagé personnellement à s'investir pour promouvoir les mesures du plan d'urgence
Au-delà de ces actions vers les petites entreprises, le développement économique de l'Alsace est aujourd'hui insuffisant
Pourtant, l'Alsace est une des régions de France particulièrement attractives pour les investisseurs du monde entier avec plus de 600 entreprises internationales implantées. Ces sociétés internationales emploient 50 000 personnes soit près de 44 % des effectifs industriels de la région et génèrent 45 % du total des investissements. Elle est ainsi la 2e région de France pour le nombre d'emplois créés par des entreprises étrangères depuis 1980.
Mais ses moyens pour aider de telles implantations sont encore au niveau qui était fixé à l'époque du chômage à 5 %. Adrien Zeller a demandé une révision de ces dispositifs pour faire face à la situation actuelle. Avec l'Europe, nous le ferons.
Mais déjà, les grands pays industrialisés sont là : l'investisseur numéro un demeure l'Allemagne, suivi de la Suisse, des Etats-Unis et du Japon qui consolide sa position depuis le milieu des années 80 et l'Alsace est la 2e Région française pour le nombre d'emplois créés par des entreprises japonaises. J'inaugurais ce matin à Mulhouse le premier site Mitsubishi en France. Nos amis japonais ont repris l'usine Wartsila.
Mitsubishi, c'est une bonne nouvelle, mais combien d'entreprises historiques de la région ont disparu dans le textile, la mécanique ou les mines, ou bien sont allées se développer ailleurs : Schlumberger, Strafor, Alcatel, Alsthom, les banques
En tout cas, avec les POLES DE COMPETITIVITE, l'Alsace va de l'avant !
Faire réussir les synergies locales, aller plus vite vers l'innovation, voilà ce qu'il faut encourager.
La mobilisation alsacienne a été forte et de qualité. Les trois pôles : innovation thérapeutique, véhicules du futur et, n'oublions pas, fibres naturelles " Grand Est " sont chacun porteur du pôle d'excellence et d'emploi pour aujourd'hui et pour demain.
Il faut avancer vite et fort. Aussi, je peux vous annoncer officiellement que j'ai décidé de débloquer immédiatement 1,7 millions pour 2 projets : 1,15 millions pour la chirurgie transgastrique du pôle Innovation Thérapeutique et 0,55 millions pour le projet de décor intérieur automobile Decau'Tex le pôle véhicule du futur. Voilà les premiers dossiers !
Mais le Gouvernement est prêt à aller plus loin. Dans la lignée des pôles, le futur projet de loi sur la recherche va créer des " campus recherche ". La philosophie de ce projet est claire: simplifier, assouplir pour permettre d'être plus efficace et l'Etat y mettra les moyens financiers nécessaires.
La logique des " campus recherche " sera d'aider la recherche publique dans le secteur où la France est déjà à un niveau mondial. J'engage les strasbourgeois, dès que les modalités de création seront connues, à postuler pour cette labellisation. Ils ont à l'évidence beaucoup de chances d'être parmi les 1ers retenus. Ces aides serviront à la fois pour la construction d'installations nouvelles, pour l'achat d'équipements et pour les dépenses de fonctionnement.
Le Gouvernement veut par cette politique libérer la capacité d'initiative des acteurs locaux de la recherche pour l'innovation et le développement industriel et leur donner les armes nécessaires pour affronter avec succès la compétition mondiale. L'Alsace, cette fois, ne va pas rater le coche.
J'aimerais aussi évoquer un sujet que j'estime essentiel pour le positionnement de l'Alsace dans le jeu de la concurrence des régions européennes : le haut-débit. Vous le savez, j'ai depuis toujours défendu l'importance de sa mise en place en Alsace comme facteur d'avantage compétitif visant à assurer le développement économique et l'attractivité de notre territoire.
Le Gouvernement s'est fixé comme objectif pour 2007 la couverture à haut-débit pour 80 % des habitants de chaque commune. L'Alsace fera mieux. Nous y arriverons par le développement de la concurrence des différents opérateurs, et grâce à l'implication des collectivités locales.
J'ai lancé il y a deux semaines l'appel à candidature pour l'attribution de nouvelles licences de boucle locale radio Wimax qui permettront, avec d'autres technologies alternatives, de développer la couverture et la concurrence sur les offres d'accès haut-débit sur tout le territoire.
Je suis particulièrement fier d'avoir pu inaugurer fin juillet en Alsace à Truchtersheim précisément une nouvelle expérimentation Wimax d'accès internet haut-débit par voie hertzienne, grâce à l'aide du Réseau de Transport d'Electricité.
Je tiens aussi à souligner l'action de France Telecom. L'Alsace bénéficie, en effet, du meilleur taux de couverture en France, hormis Paris. Le plan " Haut débit pour tous " initié en 2003 permet d'offrir à près de 98 % de la population alsacienne un accès.
La signature en 2004 des chartes " départements innovants " avec les 2 départements a conduit à une accélération du plan de déploiement : sur les 206 répartiteurs téléphoniques de la région, 202 seront ouverts à l'ADSL fin 2005 ; les 4 derniers le seront courant 2006.
Il faut aussi accélérer le développement du très haut débit pour les entreprises. 76 Zones d'Activités Economiques ont été définies en Alsace pour être équipées entre 2005 et 2007. 33 le seront en 2005.
Je suis heureux que tous les acteurs se mobilisent pour offrir à toutes les entreprises et aux usagers la meilleure prestation possible. Je veux, une fois encore, remercier les collectivités alsaciennes de leur engagement dans ce domaine.
3/ Enfin, j'en terminerai par la qualité de vie en Alsace et l'impérieuse nécessité pour les Alsaciens de s'ouvrir au monde, en évoquant avec vous la culture
Bien vivre en Alsace, pour tous, suppose que les problèmes d'insécurité soient résolus. Sur ce sujet, la route est difficile mais nous sommes sur la bonne voie. Je vous confirme que le Gouvernement est résolu partout en France, comme ici en Alsace, à poursuivre avec intransigeance la lutte contre toute forme de délinquance.
Vous le savez, dès 2002, le Chef de l'Etat a fait de la lutte contre l'insécurité sa première priorité. Nicolas Sarkozy s'y est attelé, avec l'énergie qu'on lui connaît. La baisse de la délinquance a commencé, le bilan est positif. Tous les acteurs s'en félicitent. Il faut le souligner. Ici à Strasbourg la violence urbaine a marqué le pas. L'évolution est maîtrisée depuis 2003. Si 2004 a connu une augmentation du nombre des voitures incendiées, à ce jour, le département enregistre une baisse de moins 22 % de véhicules brûlés, et près de moins 31 % à Strasbourg.
Je tiens ici à remercier tous ceux qui travaillent pour la sécurité publique, ceux qui ont su interpeller les incendiaires, certes pas tous, et à saluer l'efficacité de la réponse ferme des tribunaux. Je sais aussi toute l'importance de l'action préventive de la municipalité et de la Communauté Urbaine.
Dans ce domaine de la sécurité, j'ai une bonne nouvelle : je vous annonce que Nicolas Sarkozy m'a confirmé hier que dans les tous prochains jours, Strasbourg bénéficierait d'une demie-compagnie de CRS supplémentaire, soit un doublement des effectifs de CRS à Strasbourg.
Mais par-dessus tout, ce qui apporte le progrès, c'est la différence ; mais pour constater la différence, il faut se connaître soi-même et être ouvert à l'autre.
Notre identité, notre ouverture, notre culture en somme. C'est là que je veux vous entraîner. Avec Robert Grossmann qui défend inlassablement la culture, je me félicite de 2 projets importants pour la Région.
Strasbourg devrait bénéficier prochainement des commandes publiques des métiers d'arts effectuées par l'Etat en partenariat avec la Ville, bien sûr. Encourager les métiers d'art, voilà une belle politique.
2e projet : Vous avez peut-être entendu parler de la Télévision Alsacienne. Pour des raisons techniques, l'Alsace ne pourra probablement pas bénéficier de la TNT, -la télévision numérique terrestre- avant 2008, même si le CSA et le Gouvernement étudient tous les moyens d'accélérer ce délai.
Trois médias majeurs, dont je salue les représentants : les DNA, l'Alsace et France 3 Alsace, ont imaginé une solution complémentaire, intéressante et originale, que je soutiens. Je veux souligner que c'est la première fois en France que s'associent télévision et journaux de la presse quotidienne régionale.
La bonne idée de TéA est de proposer aux 560.000 téléspectateurs actuellement câblés en Alsace une grille quotidienne de programme avec des débats, des spectacles, des retransmissions d'évènements locaux. La langue et la culture régionale y auront toute leur place, tant pour les émissions centrées sur l'Alsace que sur celles ouvertes à l'espace européen et au monde.
Cette chaîne mobilise le président du Conseil Régional car elle s'inscrit dans le projet pôle image du contrat de plan Etat/Région et du contrat triennal Strasbourg-Ville européen. Dans ce dossier, parmi les sujets qui ont retenu toute mon attention, la faisabilité d'une école européenne des métiers de la télévision est à l'étude.
Mon collègue Renaud Donnedieu-de-Vabres, ministre de la Culture et de la Communication, m'a confirmé qu'il n'y était pas hostile sur le principe mais que ce projet doit s'inscrire dans le plan de développement de France 3, plan qui doit être validé par le nouveau Président de France Télévision qui vient de prendre ses fonctions... Donc l'idée fait son chemin et cela suit bel et bien son cours...
Je voudrais conclure par un acte de foi. Je reprendrai à mon compte et au compte de l'Alsace la citation de Montaigne : "Nous sommes nés pour agir".
Je vous remercie. Et pour tout de suite, comme disent nos amis brésiliens "Que a festa começa !"
(Source http://www.industrie.gouv.fr, le 5 septembre 2005)