Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Je ne me suis jamais dérobée à la moindre demande d'explications venant de la Commission de la Défense ou de la Commission des Affaires étrangères. Je pense que c'est l'honneur du gouvernement que de répondre à toutes demandes en la matière.
S'agissant de la décision concernant le général Poncet et, d'une façon générale, la chaîne de commandement, si j'ai pris une telle décision conservatoire, c'est qu'elle apparaissait nécessaire, au vu des premiers éléments résultant de l'enquête de commandement que j'avais demandée.
Quelle serait notre crédibilité lorsque nous défendons nos militaires contre des accusations mensongères si, lorsqu'il apparaît qu'il y a eu des comportements non conformes au droit ou à nos traditions, nous n'avions pas le courage de prendre des mesures et de le faire publiquement ?
Lorsque j'ai été informée d'un certain nombre de circonstances qui n'étaient pas très nettes sur la mort d'un Ivoirien, j'ai demandé une enquête de commandement et j'ai, dans le même temps, saisi le procureur.
L'enquête de commandement fait effectivement apparaître un manque d'informations et des informations erronées. Le procureur a donc ouvert une instruction pour homicide volontaire. Les mesures conservatoires sont donc tout à fait normales.
Je crois que ces mesures sont également importantes pour l'image de nos armées et pour ce que fait la France en Côte d'Ivoire.
Ce que fait la France en Côte d'Ivoire, depuis le début de la crise, c'est d'abord de protéger nos ressortissants et les populations civiles contre des exactions et des massacres.
Ce que fait la France en Côte d'Ivoire, c'est d'aider, avec les forces de l'ONU, à faire appliquer des accords qui ont été passés, d'abord à Marcoussis puis à Accra, des accords qui ont été confirmés par la communauté internationale et qui impliquent, d'une part, qu'il y ait un désarmement des belligérants et d'autre part, que l'on puisse aller vers une solution politique se traduisant par des élections présidentielles claires et démocratiques.
Si nos forces n'étaient pas en Côte d'Ivoire, l'ONUCI ne serait pas là non plus. Et le résultat, c'est qu'il continuerait à y avoir ce que souhaitent les extrémistes des deux bords, c'est-à-dire des affrontements, des massacres dont seraient victimes en premier lieu, les civils, qu'ils soient étrangers ou qu'ils soient ivoiriens.
Alors oui, Monsieur le Président, ce que nous faisons est utile. Ce que font nos soldats, dans des conditions difficiles, est indispensable et je tiens aujourd'hui à leur affirmer publiquement mon soutien et j'espère que vous aurez également à coeur de leur affirmer votre soutien.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 octobre 2005)
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Je ne me suis jamais dérobée à la moindre demande d'explications venant de la Commission de la Défense ou de la Commission des Affaires étrangères. Je pense que c'est l'honneur du gouvernement que de répondre à toutes demandes en la matière.
S'agissant de la décision concernant le général Poncet et, d'une façon générale, la chaîne de commandement, si j'ai pris une telle décision conservatoire, c'est qu'elle apparaissait nécessaire, au vu des premiers éléments résultant de l'enquête de commandement que j'avais demandée.
Quelle serait notre crédibilité lorsque nous défendons nos militaires contre des accusations mensongères si, lorsqu'il apparaît qu'il y a eu des comportements non conformes au droit ou à nos traditions, nous n'avions pas le courage de prendre des mesures et de le faire publiquement ?
Lorsque j'ai été informée d'un certain nombre de circonstances qui n'étaient pas très nettes sur la mort d'un Ivoirien, j'ai demandé une enquête de commandement et j'ai, dans le même temps, saisi le procureur.
L'enquête de commandement fait effectivement apparaître un manque d'informations et des informations erronées. Le procureur a donc ouvert une instruction pour homicide volontaire. Les mesures conservatoires sont donc tout à fait normales.
Je crois que ces mesures sont également importantes pour l'image de nos armées et pour ce que fait la France en Côte d'Ivoire.
Ce que fait la France en Côte d'Ivoire, depuis le début de la crise, c'est d'abord de protéger nos ressortissants et les populations civiles contre des exactions et des massacres.
Ce que fait la France en Côte d'Ivoire, c'est d'aider, avec les forces de l'ONU, à faire appliquer des accords qui ont été passés, d'abord à Marcoussis puis à Accra, des accords qui ont été confirmés par la communauté internationale et qui impliquent, d'une part, qu'il y ait un désarmement des belligérants et d'autre part, que l'on puisse aller vers une solution politique se traduisant par des élections présidentielles claires et démocratiques.
Si nos forces n'étaient pas en Côte d'Ivoire, l'ONUCI ne serait pas là non plus. Et le résultat, c'est qu'il continuerait à y avoir ce que souhaitent les extrémistes des deux bords, c'est-à-dire des affrontements, des massacres dont seraient victimes en premier lieu, les civils, qu'ils soient étrangers ou qu'ils soient ivoiriens.
Alors oui, Monsieur le Président, ce que nous faisons est utile. Ce que font nos soldats, dans des conditions difficiles, est indispensable et je tiens aujourd'hui à leur affirmer publiquement mon soutien et j'espère que vous aurez également à coeur de leur affirmer votre soutien.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 octobre 2005)