Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Brigitte Girardin et moi-même sommes d'autant plus heureux de l'organisation de cette réunion des ministres des finances de la Zone franc que nous en célébrons cette année le 40ème anniversaire.
Comme vous le savez, les ministres des finances de la Zone franc se réunissent traditionnellement à Paris en cette période de l'année, avant de se rendre à Washington pour les assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale.
Ce matin, avec nos collègues ministres, avec les gouverneurs des banques centrales et avec les présidents des institutions régionales de la Zone franc, nous avons abordé trois thèmes :
1 - Nous avons d'abord abordé la question importante des privatisations, et plus largement, des partenariats public privé, à partir d'un rapport préparé par l'OCDE.
De nombreuses opérations de privatisation ont déjà été réalisées en Zone franc, qui ont notamment permis la montée en puissance d'un secteur privé local moderne. Mais nous avons aussi constaté que ce processus est entré dans une phase plus difficile, parce qu'il touche à présent les secteurs qui concernent très directement les populations, tels que l'eau, l'électricité et les télécommunications.
Nous avons identifié les conditions nécessaires pour assurer le succès de ces opérations et nous avons aussi évoqué des pistes de travail prometteuses, en particulier la question de la mesure des effets des privatisations, les enjeux régionaux et locaux de ces processus ainsi que les nouveaux types de partenariats public privé susceptibles de renforcer le secteur privé local et de contribuer à l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Pour approfondir ces pistes, nous avons demandé au professeur Jean-Claude BERTHELEMY d'animer un groupe de travail qui associera les différents acteurs de la Zone franc.
2 - Nous avons ensuite fait le point sur la situation économique et la convergence dans la Zone.
Les Gouverneurs auront sans doute l'occasion de revenir en détail sur ce point en réponse à vos questions, mais je souhaiterais mettre l'accent dès à présent sur la reprise économique constatée par les ministres des finances.
Cette reprise s'est traduite en Zone franc par une croissance supérieure à 5 % en 2004 et probablement 4 % en 2005. Elle s'accompagne d'une bonne évolution de la situation monétaire dans les zones U-E-M-O-A et Cé-MAC.
Les ministres ont aussi constaté que la faible inflation de 2004 a laissé place à des tensions inflationnistes en 2005, tout particulièrement en zone U-E-M-O-A.
Les ministres ont d'ailleurs particulièrement relevé la situation difficile des pays de l'U-E-M-O-A en 2005, en raison de la crise alimentaire et d'une situation socio-politique qui reste troublée. En zone Cé-MAC, la situation est plus favorable, en raison de l'évolution des cours du pétrole, et les ministres ont indiqué que cette conjoncture favorable devait être mise à profit pour réaliser des réformes structurelles et diversifier les économies. Ils ont également pris connaissance de la situation économique difficile de l'Union des Comores et ont encouragé les efforts engagés par ce pays pour renouer avec la communauté financière internationale.
Les ministres, les gouverneurs et les présidents des institutions régionales ont également pris acte avec intérêt d'un rapport d'experts pour définir des indicateurs complémentaires, qui permettront en 2006 d'interpréter plus finement les performances des Etats dans ce domaine.
Enfin, pour marquer son attachement très fort à l'intégration régionale en Zone franc, la France a annoncé qu'elle apporterait 20 millions d'euros chaque année, à compter de 2005, pour soutenir le Programme Economique Régional de l'U-E-M-O-A.
3 - Enfin, nous avons évoqué les grands sujets internationaux en matière de développement, qui seront débattus à Washington à la fin de la semaine
Nous avons salué les initiatives prises en matière de financement du développement. L'initiative du G8 d'annulation à 100% de la dette multilatérale, bien entendu. Mais aussi le lancement d'une I-F-F pilote, par la France et la Grande Bretagne, consacrée à la vaccination. Mes collègues ont surtout exprimé leur soutien unanime à la proposition de contribution sur les billets d'avion, que la France a décidé de mettre en uvre dès 2006 et qui fera l'objet d'une conférence internationale en février prochain à Paris.
Les ministres ont également affirmé avec force leur attachement à la présence du Fonds monétaire international (FMI) dans les pays pauvres et leur souhait que celui-ci dispose des moyens financiers nécessaires pour répondre à leurs besoins, notamment pour faire face aux chocs exogènes qui frappe leurs économies (la sécheresse, les criquets, la baisse des cours du coton, la hausse des prix du pétrole, etc.). Nos experts avaient d'ailleurs débattu des réponses possibles à la crise des filières cotonnières.
Une dernière information, notre collègue du Gabon nous a tous invités à Libreville pour notre prochaine réunion, en avril 2006.
Nous nous tenons prêts à présent, mes collègues, les Gouverneurs des Banques centrales et moi-même à répondre à vos questions.
(Source http://www.minefi.gouv.fr, le 21 septembre 2005)
Brigitte Girardin et moi-même sommes d'autant plus heureux de l'organisation de cette réunion des ministres des finances de la Zone franc que nous en célébrons cette année le 40ème anniversaire.
Comme vous le savez, les ministres des finances de la Zone franc se réunissent traditionnellement à Paris en cette période de l'année, avant de se rendre à Washington pour les assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale.
Ce matin, avec nos collègues ministres, avec les gouverneurs des banques centrales et avec les présidents des institutions régionales de la Zone franc, nous avons abordé trois thèmes :
1 - Nous avons d'abord abordé la question importante des privatisations, et plus largement, des partenariats public privé, à partir d'un rapport préparé par l'OCDE.
De nombreuses opérations de privatisation ont déjà été réalisées en Zone franc, qui ont notamment permis la montée en puissance d'un secteur privé local moderne. Mais nous avons aussi constaté que ce processus est entré dans une phase plus difficile, parce qu'il touche à présent les secteurs qui concernent très directement les populations, tels que l'eau, l'électricité et les télécommunications.
Nous avons identifié les conditions nécessaires pour assurer le succès de ces opérations et nous avons aussi évoqué des pistes de travail prometteuses, en particulier la question de la mesure des effets des privatisations, les enjeux régionaux et locaux de ces processus ainsi que les nouveaux types de partenariats public privé susceptibles de renforcer le secteur privé local et de contribuer à l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Pour approfondir ces pistes, nous avons demandé au professeur Jean-Claude BERTHELEMY d'animer un groupe de travail qui associera les différents acteurs de la Zone franc.
2 - Nous avons ensuite fait le point sur la situation économique et la convergence dans la Zone.
Les Gouverneurs auront sans doute l'occasion de revenir en détail sur ce point en réponse à vos questions, mais je souhaiterais mettre l'accent dès à présent sur la reprise économique constatée par les ministres des finances.
Cette reprise s'est traduite en Zone franc par une croissance supérieure à 5 % en 2004 et probablement 4 % en 2005. Elle s'accompagne d'une bonne évolution de la situation monétaire dans les zones U-E-M-O-A et Cé-MAC.
Les ministres ont aussi constaté que la faible inflation de 2004 a laissé place à des tensions inflationnistes en 2005, tout particulièrement en zone U-E-M-O-A.
Les ministres ont d'ailleurs particulièrement relevé la situation difficile des pays de l'U-E-M-O-A en 2005, en raison de la crise alimentaire et d'une situation socio-politique qui reste troublée. En zone Cé-MAC, la situation est plus favorable, en raison de l'évolution des cours du pétrole, et les ministres ont indiqué que cette conjoncture favorable devait être mise à profit pour réaliser des réformes structurelles et diversifier les économies. Ils ont également pris connaissance de la situation économique difficile de l'Union des Comores et ont encouragé les efforts engagés par ce pays pour renouer avec la communauté financière internationale.
Les ministres, les gouverneurs et les présidents des institutions régionales ont également pris acte avec intérêt d'un rapport d'experts pour définir des indicateurs complémentaires, qui permettront en 2006 d'interpréter plus finement les performances des Etats dans ce domaine.
Enfin, pour marquer son attachement très fort à l'intégration régionale en Zone franc, la France a annoncé qu'elle apporterait 20 millions d'euros chaque année, à compter de 2005, pour soutenir le Programme Economique Régional de l'U-E-M-O-A.
3 - Enfin, nous avons évoqué les grands sujets internationaux en matière de développement, qui seront débattus à Washington à la fin de la semaine
Nous avons salué les initiatives prises en matière de financement du développement. L'initiative du G8 d'annulation à 100% de la dette multilatérale, bien entendu. Mais aussi le lancement d'une I-F-F pilote, par la France et la Grande Bretagne, consacrée à la vaccination. Mes collègues ont surtout exprimé leur soutien unanime à la proposition de contribution sur les billets d'avion, que la France a décidé de mettre en uvre dès 2006 et qui fera l'objet d'une conférence internationale en février prochain à Paris.
Les ministres ont également affirmé avec force leur attachement à la présence du Fonds monétaire international (FMI) dans les pays pauvres et leur souhait que celui-ci dispose des moyens financiers nécessaires pour répondre à leurs besoins, notamment pour faire face aux chocs exogènes qui frappe leurs économies (la sécheresse, les criquets, la baisse des cours du coton, la hausse des prix du pétrole, etc.). Nos experts avaient d'ailleurs débattu des réponses possibles à la crise des filières cotonnières.
Une dernière information, notre collègue du Gabon nous a tous invités à Libreville pour notre prochaine réunion, en avril 2006.
Nous nous tenons prêts à présent, mes collègues, les Gouverneurs des Banques centrales et moi-même à répondre à vos questions.
(Source http://www.minefi.gouv.fr, le 21 septembre 2005)