Extraits d'un entretien de Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de la défense, à RTL le 22 septembre 2005, sur la lutte contre le terrorisme.

Prononcé le

Média : Emission L'Invité de RTL - RTL

Texte intégral

Patrick Cohen - Jean-Michel Apathie, vous accueillez à présent le ou la ministre de la Défense.
Jean-Michel Apathie - Bonjour Michèle Alliot-Marie.
Michèle Alliot-Marie - Bonjour.
Q - Une dépêche de l'AFP de 19h52 nous apprend, hier soir, que vous avez participé à l'Hôtel Matignon autour de Dominique de Villepin, avec d'autres ministres, à une réunion consacrée au terrorisme et vous avez décidé de maintenir le plan Vigipirate au niveau d'alerte rouge, c'est-à-dire le niveau d'alerte pratiquement le plus élevé. La menace est toujours très forte pour la France, Michèle Alliot-Marie ?
R - N'oublions pas d'une part, que les attentats de Londres datent de moins de trois mois. D'autre part, il y a un certain nombre de menaces qui pèse, pas forcément directement sur notre territoire national, mais en tous les cas sur les Français et puis, oui, il y a toujours un risque. Le terrorisme menace aujourd'hui tous les pays et, nous le voyons bien, toutes les villes et tous les citoyens. Il est donc normal que le gouvernement prenne les dispositions nécessaires pour essayer d'éloigner le plus possible ou de prévenir le plus possible ce risque.
Q - Pas de menaces nouvelles ou précises, c'est juste de la prudence, un principe de précaution qui est maintenu ?
R - C'est un principe de précaution qui, aujourd'hui, doit être élevé et c'est donc ce que nous avons décidé.
Q - Et vous avez aussi évoqué, d'après cette dépêche, un avant-projet de loi qui sera présenté en conseil des ministres à la mi-octobre contre le terrorisme. Il faut encore légiférer, durcir la législation, prendre des mesures qui n'existent pas aujourd'hui ?
R - Il est évident que la mesure du risque implique que nous prenions un certain nombre de dispositions, des dispositions supplémentaires, des dispositions nouvelles, en tirant les conséquences et les leçons, tout simplement, de ce qui s'est passé. Il s'agit d'une actualisation. Le terrorisme lui-même est mouvant dans ses modes d'action. Il faut que nous nous adaptions et c'est ce à quoi ce projet de loi est destiné à répondre.

Q - En Angleterre, pour les besoins de l'enquête, Tony Blair fera passer à trois mois le délai de garde à vue pour les personnes arrêtées dans des affaires de terrorisme : il y a une volonté similaire en France ?
R - Il ne s'agit pas d'une disposition similaire. Chaque pays a ses propres dispositions ; c'est donc bien le but de ce débat et de ce projet de loi que d'avoir des dispositions qui soient adaptées à la France.
(.../...)
Q - Un livre, c'est un peu court, 7 minutes, pour évoquer " Le chêne qu'on relève " chez Odile Jacob, par Michèle Alliot-Marie, Bonne journée.

(Source http://www.defense.gouv.fr, le 26 septembre 2005)