Déclaration de M. Christian Poncelet, président du Sénat, sur les relations entre la France et la République tchèque et sur l'Europe, Paris le 4 octobre 2005.

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Circonstance : Déjeuner offert en l'honneur de M. Premysl Sobotka, président du Sénat de la République tchèque, au Sénat le 4 octobre 2005

Texte intégral

Monsieur le Président du Sénat de la République tchèque,
Madame et Messieurs les Sénateurs,
Monsieur l'Ambassadeur,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Après Budapest en mai, Berlin en septembre et surtout, Darney, hier, c'est pour moi une joie et un honneur de vous revoir et de vous recevoir à la Présidence du Sénat, dans ces salons prestigieux, chargés de souvenirs et d'histoire. On dit même que Bonaparte et Joséphine s'y seraient rencontrés...
Gardant un excellent souvenir de l'accueil que m'avait réservé le Sénat de la République tchèque, lors de ma visite officielle à Prague, en novembre 2002, je suis heureux de pouvoir à mon tour vous recevoir à Paris. Nous allons essayer de faire aussi bien mais la tâche est ardue car vous avez placé la barre très haute.
Monsieur le Président,
Votre escale à Darney hier après-midi, dans ces lieux ô combien symboliques de l'histoire tchèque et plus encore de l'amitié franco-tchèque, montre bien l'attachement que vous portez à l'amitié entre nos deux peuples.
Cette amitié, forgée par l'histoire et par une culture largement commune, est plus nécessaire que jamais maintenant que l'Europe s'est enfin élargie et s'est réconciliée avec elle-même.
Les retrouvailles de deux Europe trop longtemps séparées donnent à nos deux pays l'occasion de travailler ensemble plus étroitement encore. Les résultats des référendums français et néerlandais sur le projet de Traité constitutionnel européen montrent bien, en effet, que beaucoup reste à faire.
Beaucoup reste à faire pour rapprocher l'Europe des citoyens, pour la faire accepter par les Européens, qui ont parfois tendance à oublier que cette construction fragile nous a apporté un demi-siècle de paix.
Pour ce travail difficile, qui ne fait que commencer, nous avons besoin de toutes les énergies et en particulier de celles des nouveaux États membres, dont le regard neuf et enthousiaste à la fois devrait apporter la créativité nécessaire.
C'est indispensable pour préserver notre héritage commun, cette grande Europe et cette Europe-puissance, à laquelle la plus grande partie d'entre nous sommes si attachés.
Il est donc indispensable que nous resserrions nos liens et je me félicite que nos relations interparlementaires y contribuent directement. Il faut poursuivre dans cette voie.
J'aurais encore beaucoup d'autres choses à vous dire mais je devine l'impatience de certains appétits.
Avant de vous laisser la parole, laissez-moi simplement dire bien fort :
Vive la République tchèque !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-tchèque !
(Source http://www.senat.fr, le 6 octobre 2005)