Texte intégral
[...]
J.-J. Bourdin - Regardons le dossier de la SNCM. Que dit le PDG ? Il dit prévient : "soit le travail reprend et nous mettons en uvre le projet de reprise voulu par le Gouvernement, soit nous irons au dépôt de bilan". Pour D. de Villepin, c'est "l'heure de vérité pour la SNCM". C'est l'heure de vérité aussi pour lui, Premier ministre, et c'est l'heure de vérité pour vous, B. Thibault ?
B. Thibault - Pour moi, je ne sais pas si c'est l'heure de vérité. Ce sont les salariés de la SNCM qui sont en grève depuis 22 jours aujourd'hui, qui sont face à un chantage. Je voudrais ré insister sur les raisons qui font que nous en sommes là aujourd'hui. On ne me fera pas croire que le ministère de l'Economie ait découvert, en revenant des vacances, dans les premiers jours de septembre, que la situation de la SNCM, que l'Etat gère directement, devenait à ce point alarmante pour qu'en quelques semaines, on dépose le bilan. Je considère donc, puisque nous avions, nous, pris des initiatives, lui demandant de s'asseoir à la table de discussions pour préparer l'avenir de la SNCM - tout le monde savait à l'intérieur que la détérioration de la situation pouvait rendre l'avenir très incertain - nous avons eu un silence systématique à toutes les demandes d'ouverture de discussions depuis l'automne 2004 - j'insiste. Et, au retour des vacances, le ministère de l'Economie découvre l'urgence de la situation à préparer le terrain et présente un projet de privatisation totale de la compagnie. Je considère donc que sur cette affaire, il y a eu une attitude politique délibérée, préparant un sabordage de l'entreprise, ce qui explique tous les événements de ces dernières semaines. Il est important de revenir sur les responsabilités qui nous amènent à cette situation.
Q- Bien, vous l'avez fait ; aujourd'hui, quelle est la situation ? Le Gouvernement a mis un peu d'eau dans son vin, si je puis dire, puisqu'il propose effectivement une privatisation partielle où l'Etat ne serait plus majoritaire mais serait toujours dans la capital avec une part importante laissée aux salariés. Oui ou non, est-ce que la CGT accepte que l'Etat ne soit plus majoritaire dans la SNCM ?
R- On ne peut pas répondre simplement à des questions relativement complexes. Nous sommes avec une compagnie nationale, qui a vocation de participer à assurer la continuité territoriale avec la Corse. Je rappelle que si notre pays a été amené à constituer cette compagnie nationale, c'est sur la base des échecs de la gestion de l'activité confiée au privé il y a plusieurs décennies. C'est pour cela qu'il a fallu que la puissance publique s'en mêle, sinon la Corse et les Corses n'avaient pas d'activité de service public. Et donc, au titre de la solidarité nationale, parce qu'on ne peut pas attendre ou demander tout simplement, au seul département corse et à la Corse, de pouvoir financièrement assumer le poids des relations maritimes entre l'Ile et le Continent. Aujourd'hui, le plan qui nous est proposé, prépare, organise de nouveau une disparition de la puissance publique, parce que si le schéma qui nous est proposé aujourd'hui prévoit effectivement une présence à hauteur de 25 % du capital de l'entreprise, c'est dans une période transitoire. Dans quatre ans, l'Etat se retire totalement, quatre ou cinq ans, dit le Gouvernement. Ce qui veut dire, ce que je pressens dans le plan aussi, c'est qu'à sa manière, [il] prépare un schéma qui, je le dis ouvertement, facilitera la vie à tous les projets d'inspiration indépendantiste, qui, on le sait, existent sur l'île, quant à la manière de gérer les activités maritimes à l'avenir. Puisque l'Etat ne ferait plus qu'une chose à l'avenir : il enverrait la dotation financière que l'Etat français confie à la collectivité corse, qui a maintenant la responsabilité d'organiser les transports et de l'organiser dans un cadre concurrentiel où le privé, comme pour d'autres activités, essayera d'emmener les marchés. Autrement dit, l'ensemble de la collectivité nationale se débarrasse du besoin de solidarité nationale pour assurer les transports maritimes. Il y a la voie rapide, c'est la liquidation, et, derrière la liquidation, inévitablement, on aura ce genre de projets qui surviendront, ou on a la voie moyenne, à moyen terme je dirais, c'est de quatre à cinq ans, mais l'objectif et le résultat sera le même.
Q- Aujourd'hui, l'Etat dit que c'est "l'heure de vérité" ; après le temps du dialogue, c'est maintenant le temps des décisions, dit D. de Villepin. Oui ou non, acceptez-vous le plan de reprise du Gouvernement ou ce plan, pas de reprise mais ce plan gouvernemental ?
R- Nous avons dit très clairement les raisons pour lesquelles nous ne pouvons pas être d'accord avec un plan qui n'assure pas l'avenir.
Q- Vous êtes donc en complet accord avec les marins CGT de la SNCM ?
R- J'entends bien en ce moment tous ceux qui s'efforcent de montrer qu'il pourrait y avoir entre nous des différences d'appréciation...
Q- Il n'y a aucune différence entre vous ?
R- Je peux vous dire que je suis en contact étroit avec eux, que nous analysons la situation de jour en jour, que nous avons pris des initiatives d'un commun accord. Il n'y a pas de différence d'appréciation fondamentale entre nous sur le projet gouvernemental, sur ses intentions et sur les risques qu'il fait courir depuis plusieurs semaines.
Q- L'Etat ne sera plus majoritaire dans la SNCM, c'est le projet du Gouvernement ; vous dites "non", que vous n'accepterez jamais cela ?
R- Ce n'est pas ce que nous avons dit. Nous avons même, et nos organisations de la SNCM...
Q- ... Mais quelle porte ouverte laissez-vous ?
R- Attendez, on a, au regard de l'urgence de la situation, accepté d'envisager un plan qui prévoit une participation du privé dans cette compagnie nationale. Ce n'est pas une posture classique de la part de la CGT ; on a fait cette ouverture. Deuxième ouverture : les salariés ont accepté de reconnaître qu'il pouvait y avoir un plan social pour redresser la compagnie, sous couvert, bien sûr, d'en négocier les termes.
Q- Le Premier ministre a dit "pas de licenciements secs".
R- Oui, un Premier ministre qui se plaint, d'ailleurs, que les salariés de plus de 55 ans soient renvoyés des entreprises, qu'il y a un problème de niveau d'emploi des seniors et qui propose, pour une entreprise sous la responsabilité de l'Etat, comme première mesure, le départ en retraite anticipée, la fin de l'activité avant l'âge de départ en retraite. Par contre, nous avons toujours maintenu, au regard de sa vocation publique, qu'il fallait une maîtrise qui passe notamment par les capitaux investis dans cette entreprise à majorité publique. D'où un certain nombre de propositions qui ont été faites dans l'urgence, parce que le Gouvernement a conçu ce plan dans l'improvisation. C'est en 48 heures qu'est sorti des tiroirs ce plan qui nous a fait passer d'une schéma "vente totale au privé", moyennant 35 millions d'euros, excusez du peu, pour une compagnie dont les actifs valent plus de 450 millions d'euros. Un plan total privé, ensuite, une présence de l'Etat à 15 % et dans une nuit, on a retrouvé, sur la base d'un autre plan, un Etat à 25 %. On ne peut pas dire que le Gouvernement ait travaillé et encore moins négocié, puisque toutes les hypothèses, toutes les pistes que nous avons essayé de mettre en avant pour montrer qu'il y avait éventuellement d'autres solutions envisageables, qu'il s'agisse de la participation publique de la CDC qui a un rôle d'investisseur, qu'il s'agisse d'une entreprise de transport comme la SNCF, qui, elle, est déjà partie prenante dans la société, mais dont l'Etat a demandé le retrait depuis déjà plusieurs mois - là aussi, c'est un choix politique - qu'il y avait des structures financières envisageables, différentes de celles que le Gouvernement avait retenues. Le message que nous avons en face, c'est "il n'y a qu'un plan possible, c'est notre plan et c'est celui-là qu'on va appliquer".
Q- Pour ce plan, vous dites "non" ?
R- Nous continuons à contester la viabilité de ce plan
Q- Vous continuez à dire "non", il n'est pas négociable à vos yeux ?
R- Cela fait des semaines que les salariés demandent à négocier ! Les trois voyages qu'ont faits les ministres ont été des voyages d'information. J'ai fait une démarche dimanche vers le Premier ministre, lui demandant de rouvrir...
Q- Vous avez envoyé une lettre de deux pages et demi ; est-ce vrai ?
R- Oui, bien sûr que c'est vrai, cette lettre est publique, il n'y a donc aucun problème.
Q- Vous ne rappelez pas, dans cette lettre, la revendication principale des marins CGT de la SNCM, [à savoir] que l'Etat reste majoritaire dans le capital.
R- Nous n'en avons pas fait un préalable pour rouvrir les discussions. Et au lieu de rouvrir les discussions, on a la visite de ministres qui viennent à Marseille pour nous dire "on va vous informer plus précisément de notre plan". Ce n'est pas une négociation, ce ne sont pas des discussions ! On ne demande pas qu'on vienne nous informer sur la justification d'un plan dont nous estimons qu'il doit être révisable, qu'il n'a pas perçu tous les risques, tous les dangers, à moins - mais il faut le dire - que l'on se heurte à un choix politique délibéré, qui, encore une fois, est d'assumer le fait que le Gouvernement décide que l'Etat se retire de ses responsabilités politiques à l'égard de la Corse.
Q- Donc aujourd'hui, la situation est totalement bloquée ?
R- Elle est celle que vous connaissez.
[...]
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 12 octobre 2005)
J.-J. Bourdin - Regardons le dossier de la SNCM. Que dit le PDG ? Il dit prévient : "soit le travail reprend et nous mettons en uvre le projet de reprise voulu par le Gouvernement, soit nous irons au dépôt de bilan". Pour D. de Villepin, c'est "l'heure de vérité pour la SNCM". C'est l'heure de vérité aussi pour lui, Premier ministre, et c'est l'heure de vérité pour vous, B. Thibault ?
B. Thibault - Pour moi, je ne sais pas si c'est l'heure de vérité. Ce sont les salariés de la SNCM qui sont en grève depuis 22 jours aujourd'hui, qui sont face à un chantage. Je voudrais ré insister sur les raisons qui font que nous en sommes là aujourd'hui. On ne me fera pas croire que le ministère de l'Economie ait découvert, en revenant des vacances, dans les premiers jours de septembre, que la situation de la SNCM, que l'Etat gère directement, devenait à ce point alarmante pour qu'en quelques semaines, on dépose le bilan. Je considère donc, puisque nous avions, nous, pris des initiatives, lui demandant de s'asseoir à la table de discussions pour préparer l'avenir de la SNCM - tout le monde savait à l'intérieur que la détérioration de la situation pouvait rendre l'avenir très incertain - nous avons eu un silence systématique à toutes les demandes d'ouverture de discussions depuis l'automne 2004 - j'insiste. Et, au retour des vacances, le ministère de l'Economie découvre l'urgence de la situation à préparer le terrain et présente un projet de privatisation totale de la compagnie. Je considère donc que sur cette affaire, il y a eu une attitude politique délibérée, préparant un sabordage de l'entreprise, ce qui explique tous les événements de ces dernières semaines. Il est important de revenir sur les responsabilités qui nous amènent à cette situation.
Q- Bien, vous l'avez fait ; aujourd'hui, quelle est la situation ? Le Gouvernement a mis un peu d'eau dans son vin, si je puis dire, puisqu'il propose effectivement une privatisation partielle où l'Etat ne serait plus majoritaire mais serait toujours dans la capital avec une part importante laissée aux salariés. Oui ou non, est-ce que la CGT accepte que l'Etat ne soit plus majoritaire dans la SNCM ?
R- On ne peut pas répondre simplement à des questions relativement complexes. Nous sommes avec une compagnie nationale, qui a vocation de participer à assurer la continuité territoriale avec la Corse. Je rappelle que si notre pays a été amené à constituer cette compagnie nationale, c'est sur la base des échecs de la gestion de l'activité confiée au privé il y a plusieurs décennies. C'est pour cela qu'il a fallu que la puissance publique s'en mêle, sinon la Corse et les Corses n'avaient pas d'activité de service public. Et donc, au titre de la solidarité nationale, parce qu'on ne peut pas attendre ou demander tout simplement, au seul département corse et à la Corse, de pouvoir financièrement assumer le poids des relations maritimes entre l'Ile et le Continent. Aujourd'hui, le plan qui nous est proposé, prépare, organise de nouveau une disparition de la puissance publique, parce que si le schéma qui nous est proposé aujourd'hui prévoit effectivement une présence à hauteur de 25 % du capital de l'entreprise, c'est dans une période transitoire. Dans quatre ans, l'Etat se retire totalement, quatre ou cinq ans, dit le Gouvernement. Ce qui veut dire, ce que je pressens dans le plan aussi, c'est qu'à sa manière, [il] prépare un schéma qui, je le dis ouvertement, facilitera la vie à tous les projets d'inspiration indépendantiste, qui, on le sait, existent sur l'île, quant à la manière de gérer les activités maritimes à l'avenir. Puisque l'Etat ne ferait plus qu'une chose à l'avenir : il enverrait la dotation financière que l'Etat français confie à la collectivité corse, qui a maintenant la responsabilité d'organiser les transports et de l'organiser dans un cadre concurrentiel où le privé, comme pour d'autres activités, essayera d'emmener les marchés. Autrement dit, l'ensemble de la collectivité nationale se débarrasse du besoin de solidarité nationale pour assurer les transports maritimes. Il y a la voie rapide, c'est la liquidation, et, derrière la liquidation, inévitablement, on aura ce genre de projets qui surviendront, ou on a la voie moyenne, à moyen terme je dirais, c'est de quatre à cinq ans, mais l'objectif et le résultat sera le même.
Q- Aujourd'hui, l'Etat dit que c'est "l'heure de vérité" ; après le temps du dialogue, c'est maintenant le temps des décisions, dit D. de Villepin. Oui ou non, acceptez-vous le plan de reprise du Gouvernement ou ce plan, pas de reprise mais ce plan gouvernemental ?
R- Nous avons dit très clairement les raisons pour lesquelles nous ne pouvons pas être d'accord avec un plan qui n'assure pas l'avenir.
Q- Vous êtes donc en complet accord avec les marins CGT de la SNCM ?
R- J'entends bien en ce moment tous ceux qui s'efforcent de montrer qu'il pourrait y avoir entre nous des différences d'appréciation...
Q- Il n'y a aucune différence entre vous ?
R- Je peux vous dire que je suis en contact étroit avec eux, que nous analysons la situation de jour en jour, que nous avons pris des initiatives d'un commun accord. Il n'y a pas de différence d'appréciation fondamentale entre nous sur le projet gouvernemental, sur ses intentions et sur les risques qu'il fait courir depuis plusieurs semaines.
Q- L'Etat ne sera plus majoritaire dans la SNCM, c'est le projet du Gouvernement ; vous dites "non", que vous n'accepterez jamais cela ?
R- Ce n'est pas ce que nous avons dit. Nous avons même, et nos organisations de la SNCM...
Q- ... Mais quelle porte ouverte laissez-vous ?
R- Attendez, on a, au regard de l'urgence de la situation, accepté d'envisager un plan qui prévoit une participation du privé dans cette compagnie nationale. Ce n'est pas une posture classique de la part de la CGT ; on a fait cette ouverture. Deuxième ouverture : les salariés ont accepté de reconnaître qu'il pouvait y avoir un plan social pour redresser la compagnie, sous couvert, bien sûr, d'en négocier les termes.
Q- Le Premier ministre a dit "pas de licenciements secs".
R- Oui, un Premier ministre qui se plaint, d'ailleurs, que les salariés de plus de 55 ans soient renvoyés des entreprises, qu'il y a un problème de niveau d'emploi des seniors et qui propose, pour une entreprise sous la responsabilité de l'Etat, comme première mesure, le départ en retraite anticipée, la fin de l'activité avant l'âge de départ en retraite. Par contre, nous avons toujours maintenu, au regard de sa vocation publique, qu'il fallait une maîtrise qui passe notamment par les capitaux investis dans cette entreprise à majorité publique. D'où un certain nombre de propositions qui ont été faites dans l'urgence, parce que le Gouvernement a conçu ce plan dans l'improvisation. C'est en 48 heures qu'est sorti des tiroirs ce plan qui nous a fait passer d'une schéma "vente totale au privé", moyennant 35 millions d'euros, excusez du peu, pour une compagnie dont les actifs valent plus de 450 millions d'euros. Un plan total privé, ensuite, une présence de l'Etat à 15 % et dans une nuit, on a retrouvé, sur la base d'un autre plan, un Etat à 25 %. On ne peut pas dire que le Gouvernement ait travaillé et encore moins négocié, puisque toutes les hypothèses, toutes les pistes que nous avons essayé de mettre en avant pour montrer qu'il y avait éventuellement d'autres solutions envisageables, qu'il s'agisse de la participation publique de la CDC qui a un rôle d'investisseur, qu'il s'agisse d'une entreprise de transport comme la SNCF, qui, elle, est déjà partie prenante dans la société, mais dont l'Etat a demandé le retrait depuis déjà plusieurs mois - là aussi, c'est un choix politique - qu'il y avait des structures financières envisageables, différentes de celles que le Gouvernement avait retenues. Le message que nous avons en face, c'est "il n'y a qu'un plan possible, c'est notre plan et c'est celui-là qu'on va appliquer".
Q- Pour ce plan, vous dites "non" ?
R- Nous continuons à contester la viabilité de ce plan
Q- Vous continuez à dire "non", il n'est pas négociable à vos yeux ?
R- Cela fait des semaines que les salariés demandent à négocier ! Les trois voyages qu'ont faits les ministres ont été des voyages d'information. J'ai fait une démarche dimanche vers le Premier ministre, lui demandant de rouvrir...
Q- Vous avez envoyé une lettre de deux pages et demi ; est-ce vrai ?
R- Oui, bien sûr que c'est vrai, cette lettre est publique, il n'y a donc aucun problème.
Q- Vous ne rappelez pas, dans cette lettre, la revendication principale des marins CGT de la SNCM, [à savoir] que l'Etat reste majoritaire dans le capital.
R- Nous n'en avons pas fait un préalable pour rouvrir les discussions. Et au lieu de rouvrir les discussions, on a la visite de ministres qui viennent à Marseille pour nous dire "on va vous informer plus précisément de notre plan". Ce n'est pas une négociation, ce ne sont pas des discussions ! On ne demande pas qu'on vienne nous informer sur la justification d'un plan dont nous estimons qu'il doit être révisable, qu'il n'a pas perçu tous les risques, tous les dangers, à moins - mais il faut le dire - que l'on se heurte à un choix politique délibéré, qui, encore une fois, est d'assumer le fait que le Gouvernement décide que l'Etat se retire de ses responsabilités politiques à l'égard de la Corse.
Q- Donc aujourd'hui, la situation est totalement bloquée ?
R- Elle est celle que vous connaissez.
[...]
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 12 octobre 2005)