Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Je suis très honoré de pouvoir vous délivrer ce message à l'occasion de votre 49e congrès confédéral. Le thème retenu, " Espérer, construire, partager " illustre parfaitement la réforme de l'assurance maladie que nous avons menée ensemble. L'espoir, c'est celui de faire de l'héritage de 1945 celui de nos enfants. La construction, c'est celle que nous avons entreprise en solidifiant les fondements de notre système, et en l'orientant vers la qualité. Le partage, c'est toujours plus de solidarité envers les plus vulnérables.
La loi du 13 août 2004 n'aurait pu aboutir sans l'engagement de tous les acteurs, partenaires sociaux, responsables politiques, professionnels de santé et assurés. Tout au long des échanges et des discussions, la CFTC a été un partenaire loyal et exigeant. Exigeant, comme nous le sommes tous, c'est-à-dire attaché aux valeurs de 1945, la solidarité, l'universalité, et au message des fondateurs de notre système : " La Sécurité sociale reçoit la contribution de chacun selon ses moyens, et elle soutient chacun selon ses besoins ". Loyal, du fait même de son exigence : votre confédération a parfaitement compris que la voie que nous avons choisie pour cette réforme, la maîtrise médicalisée et l'évolution des comportements. Et vous savez que c'est là la seule solution pour concilier le respect des valeurs qui fondent la cohésion de notre société et la pérennité d'un système qui a fait ses preuves. C'est également le seul moyen de dépenser mieux pour soigner mieux, d'améliorer la qualité au bénéfice de tous.
Je veux particulièrement insister sur votre adhésion à la mise en uvre du parcours de soins, une adhésion partagée par les 33 millions de Français qui ont déjà choisi leur médecin traitant. Vous avez aussi joué un grand rôle en soutenant nos efforts de maîtrise médicalisée, que ce soit par nos campagne en faveur d'un meilleur usage des antibiotiques, ou d'une plus grande diffusion de génériques, ou encore en soutenant notre action contre les abus, inacceptables dans un système fondé sur la solidarité. Là aussi les résultats sont au rendez-vous, avec une baisse significative des indemnités journalières, après des années de hausse.
Vous avez également joué un grand rôle dans l'orientation solidaire de la réforme. L'aide à l'acquisition d'une complémentaire instaurée par la loi du 13 août 2004 se voit encore renforcée par le PLFSS 2006, et devrait bénéficier à près de deux millions de nos concitoyens. Je connais également l'attachement de la CFTC à un élargissement du tiers payant. Je veux vous dire que, sous notre impulsion, la CNAM s'est engagée à le généraliser pour les personnes dont le revenu équivaut au seuil de la CMU + 15 %. Vous savez que la responsabilité est le corollaire de la solidarité : c'est le sens de la contribution forfaitaire à 1 euro par consultation que nous avons instaurée. Mais, comme le soulignait à juste titre la CFTC, il n'était pas acceptable que cela se fasse au détriment d'un autre principe fondamental, l'universalité. C'est pourquoi nous avons décidé d'exclure de ce dispositif les enfants et les femmes enceintes.
Le message principal que je veux vous délivrer est simple : la réforme est en marche, surtout lorsque nous la bâtissons dans la durée et la concertation. J'ai déjà évoqué l'évolution des comportements qui apparaît dans notre société. Les résultats financiers témoignent aussi des progrès réalisés. Conformément à nos objectifs, le déficit de l'assurance maladie sera limité à 8,3 milliards d'euros en 2005 contre 16 prévus sans la réforme ! et nous avons l'ambition de réduire de 25 % le déficit de l'ensemble de la Sécurité sociale en 2006. Pour cela, le PLFSS 2006 présente un certain nombre de mesures, dont je veux vous redire qu'elles ne seront pas à la charge des assurés. Il est normal que les complémentaires prennent en charge de nouveaux remboursements, dans la mesure où, comme le souligne le Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance maladie, elles réalisent des économies grâce à notre nouvelle politique du médicament.
Les marges de manuvre que nous dégageons nous permettront de relever ensemble un certain nombre de défis essentiels pour préparer l'avenir de notre système de santé. Il s'agit bien sûr de la modernisation de l'hôpital, de la question de la formation et de la répartition sur tout le territoire des professionnels de santé, de nos priorités de santé publique comme le cancer, mais aussi des défis de notre société, comme le handicap et les personnes âgées. Vous avez été à nos côtés pour assurer l'avenir de notre système de santé, vous le serez encore pour l'améliorer sans cesse et l'adapter aux nouveaux défis qui sont les siens.
Je vous en remercie, et vous souhaite un excellent congrès.
(Source http://www.cftc.fr, le 17 novembre 2005)
Mesdames, Messieurs,
Je suis très honoré de pouvoir vous délivrer ce message à l'occasion de votre 49e congrès confédéral. Le thème retenu, " Espérer, construire, partager " illustre parfaitement la réforme de l'assurance maladie que nous avons menée ensemble. L'espoir, c'est celui de faire de l'héritage de 1945 celui de nos enfants. La construction, c'est celle que nous avons entreprise en solidifiant les fondements de notre système, et en l'orientant vers la qualité. Le partage, c'est toujours plus de solidarité envers les plus vulnérables.
La loi du 13 août 2004 n'aurait pu aboutir sans l'engagement de tous les acteurs, partenaires sociaux, responsables politiques, professionnels de santé et assurés. Tout au long des échanges et des discussions, la CFTC a été un partenaire loyal et exigeant. Exigeant, comme nous le sommes tous, c'est-à-dire attaché aux valeurs de 1945, la solidarité, l'universalité, et au message des fondateurs de notre système : " La Sécurité sociale reçoit la contribution de chacun selon ses moyens, et elle soutient chacun selon ses besoins ". Loyal, du fait même de son exigence : votre confédération a parfaitement compris que la voie que nous avons choisie pour cette réforme, la maîtrise médicalisée et l'évolution des comportements. Et vous savez que c'est là la seule solution pour concilier le respect des valeurs qui fondent la cohésion de notre société et la pérennité d'un système qui a fait ses preuves. C'est également le seul moyen de dépenser mieux pour soigner mieux, d'améliorer la qualité au bénéfice de tous.
Je veux particulièrement insister sur votre adhésion à la mise en uvre du parcours de soins, une adhésion partagée par les 33 millions de Français qui ont déjà choisi leur médecin traitant. Vous avez aussi joué un grand rôle en soutenant nos efforts de maîtrise médicalisée, que ce soit par nos campagne en faveur d'un meilleur usage des antibiotiques, ou d'une plus grande diffusion de génériques, ou encore en soutenant notre action contre les abus, inacceptables dans un système fondé sur la solidarité. Là aussi les résultats sont au rendez-vous, avec une baisse significative des indemnités journalières, après des années de hausse.
Vous avez également joué un grand rôle dans l'orientation solidaire de la réforme. L'aide à l'acquisition d'une complémentaire instaurée par la loi du 13 août 2004 se voit encore renforcée par le PLFSS 2006, et devrait bénéficier à près de deux millions de nos concitoyens. Je connais également l'attachement de la CFTC à un élargissement du tiers payant. Je veux vous dire que, sous notre impulsion, la CNAM s'est engagée à le généraliser pour les personnes dont le revenu équivaut au seuil de la CMU + 15 %. Vous savez que la responsabilité est le corollaire de la solidarité : c'est le sens de la contribution forfaitaire à 1 euro par consultation que nous avons instaurée. Mais, comme le soulignait à juste titre la CFTC, il n'était pas acceptable que cela se fasse au détriment d'un autre principe fondamental, l'universalité. C'est pourquoi nous avons décidé d'exclure de ce dispositif les enfants et les femmes enceintes.
Le message principal que je veux vous délivrer est simple : la réforme est en marche, surtout lorsque nous la bâtissons dans la durée et la concertation. J'ai déjà évoqué l'évolution des comportements qui apparaît dans notre société. Les résultats financiers témoignent aussi des progrès réalisés. Conformément à nos objectifs, le déficit de l'assurance maladie sera limité à 8,3 milliards d'euros en 2005 contre 16 prévus sans la réforme ! et nous avons l'ambition de réduire de 25 % le déficit de l'ensemble de la Sécurité sociale en 2006. Pour cela, le PLFSS 2006 présente un certain nombre de mesures, dont je veux vous redire qu'elles ne seront pas à la charge des assurés. Il est normal que les complémentaires prennent en charge de nouveaux remboursements, dans la mesure où, comme le souligne le Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance maladie, elles réalisent des économies grâce à notre nouvelle politique du médicament.
Les marges de manuvre que nous dégageons nous permettront de relever ensemble un certain nombre de défis essentiels pour préparer l'avenir de notre système de santé. Il s'agit bien sûr de la modernisation de l'hôpital, de la question de la formation et de la répartition sur tout le territoire des professionnels de santé, de nos priorités de santé publique comme le cancer, mais aussi des défis de notre société, comme le handicap et les personnes âgées. Vous avez été à nos côtés pour assurer l'avenir de notre système de santé, vous le serez encore pour l'améliorer sans cesse et l'adapter aux nouveaux défis qui sont les siens.
Je vous en remercie, et vous souhaite un excellent congrès.
(Source http://www.cftc.fr, le 17 novembre 2005)