Texte intégral
Monsieur le Ministre,
Messieurs les Parlementaires,
Mesdames, Messieurs,
Chers Amis,
Je suis très heureux de vous accueillir pour ce premier colloque sur l'emploi organisé par la FNSEA.
Je suis d'autant plus heureux de votre présence, monsieur le ministre, que pour nous, le ministère de l'Agriculture est, et doit rester, notre partenaire et notre interlocuteur privilégiés, dans le domaine de l'emploi comme dans celui de la formation initiale et continue.
Je voudrais tout d'abord remercier Claude Cochonneau d'avoir organisé cet événement et qui nous présentera, en fin de journée, le plan d'action de la FNSEA. Je remercie également tous ceux qui travaillent, avec lui, sur ce dossier majeur pour la FNSEA : les élus qui l'entourent comme les collaborateurs.
Cette journée qui place l'emploi au cur de nos préoccupations est une formidable occasion de rappeler la réalité, économique et sociale, de l'emploi dans notre secteur.
[L'agriculture : un gisement d'emplois]
Monsieur le ministre, l'agriculture représente un gisement d'emplois, nous venons de le voir.
Avec son amont et son aval, l'agriculture est le premier employeur de France.
C'est la raison pour laquelle vous comprendrez que nous ne pouvons pas laisser dire que l'agriculture est une activité ringarde qui ne représente plus que 2 % des emplois, ici ou en Europe.
Ces emplois liés à l'agriculture représentent plus qu'un salaire dans une famille. Ils génèrent d'autres conséquences que les statistiques ne peuvent pas mesurer mais qui sont évidentes quand on habite en milieu rural.
Une campagne sans paysans, c'est comme un arbre dont on a coupé les racines : elle se dessèche, elle s'affaiblit, elle entre dans une spirale de déclin, et peu à peu disparaissent les industries, les services, les habitants.
L'emploi en agriculture, c'est l'emploi dans nos villages avec ces centaines de milliers d'entreprises qui irriguent notre territoire.
[Le rôle social de l'agriculture]
L'emploi en agriculture c'est une grande richesse et une grande diversité des métiers.
Des métiers qui font aussi appel à une main d'uvre très qualifiée et peu qualifiée.
L'agriculture remplit ainsi parfaitement son rôle d'acteur économique et social.
Au niveau local, comme aux niveaux national ou européen, nous savons nous engager dans des programmes et des partenariats concernant l'insertion, la parité, l'intégration des handicapés, l'alphabétisation, la lutte contre la précarisation.
De plus, avec les partenaires sociaux salariés, la FNSEA a construit un dialogue social riche en agriculture depuis 1952.
Au-delà des intérêts légitimes défendus par les uns et les autres, notre secteur peut être fier d'avoir son régime complémentaire maladie et vieillesse, sa prévoyance, sa commission paritaire nationale pour l'emploi, son fonds de formation, les moyens financiers de sa négociation paritaire, sa gestion prévisionnelle des emplois.
Tout cela, il faut le valoriser et le faire savoir.
[La compétitivité des exploitations]
Mais, pour que l'agriculture reste le premier employeur de France, pour que ce gisement continue à prospérer, il faut impérativement réduire les charges qui pèsent sur les employeurs.
Les exploitations agricoles ne pourront plus rivaliser bien longtemps avec des concurrents qui peuvent conquérir des marchés grâce à un coût du travail beaucoup plus faible que le nôtre.
Ces concurrences menacent la pérennité de nos entreprises. C'est avec amertume et tristesse que nous constatons que de très nombreux producteurs de fruits et de légumes et des viticulteurs vont devoir cesser leur activité
[L'OMC]
La concurrence est un défi prioritaire à relever, nous en débattrons tout à l'heure.
C'est un sujet que vous connaissez bien, monsieur le ministre : vous aviez demandé à Jacques Le Guen, que je salue, de travailler sur les distorsions de concurrence.
Cette question prend une importance particulière en ce moment, alors que se préparent les négociations internationales du commerce qui se tiendront à Hong-Kong en décembre prochain.
Si nous ne faisons rien, si nous laissons entrer toutes les importations, sans aucune régulation, qu'allons-nous y gagner ? Des prix toujours plus bas, c'est certain.
Mais avec ces produits à bas coûts, nous allons surtout perdre des emplois, prendre des risques pour notre sécurité sanitaire, menacer notre environnement.
Monsieur le ministre, les enjeux à Hong-Kong dépassent, de loin, les enjeux agricoles.
Si nous tenons à notre modèle social, il faudra tenir bon à l'OMC.
Et je profite de cette tribune pour le dire aussi solennellement à nos partenaires salariés qui se trouvent tout autant concernés que nous.
[Conclusion]
Monsieur le ministre,
Tout doit être mis en uvre pour soutenir l'emploi en agriculture.
La FNSEA, depuis plus de 50 ans, est la seule organisation représentative des employeurs agricoles. Cette position induit des devoirs que nous entendons assumer dans leur intégralité.
L'emploi est pour nous une priorité.
Avec son dynamisme, sa capacité d'adaptation, son organisation l'agriculture doit se préparer à relever les défis qui s'annoncent.
Je vous remercie.
(Source http://www.fnsea.fr, le 16 novembre 2005)
Messieurs les Parlementaires,
Mesdames, Messieurs,
Chers Amis,
Je suis très heureux de vous accueillir pour ce premier colloque sur l'emploi organisé par la FNSEA.
Je suis d'autant plus heureux de votre présence, monsieur le ministre, que pour nous, le ministère de l'Agriculture est, et doit rester, notre partenaire et notre interlocuteur privilégiés, dans le domaine de l'emploi comme dans celui de la formation initiale et continue.
Je voudrais tout d'abord remercier Claude Cochonneau d'avoir organisé cet événement et qui nous présentera, en fin de journée, le plan d'action de la FNSEA. Je remercie également tous ceux qui travaillent, avec lui, sur ce dossier majeur pour la FNSEA : les élus qui l'entourent comme les collaborateurs.
Cette journée qui place l'emploi au cur de nos préoccupations est une formidable occasion de rappeler la réalité, économique et sociale, de l'emploi dans notre secteur.
[L'agriculture : un gisement d'emplois]
Monsieur le ministre, l'agriculture représente un gisement d'emplois, nous venons de le voir.
Avec son amont et son aval, l'agriculture est le premier employeur de France.
C'est la raison pour laquelle vous comprendrez que nous ne pouvons pas laisser dire que l'agriculture est une activité ringarde qui ne représente plus que 2 % des emplois, ici ou en Europe.
Ces emplois liés à l'agriculture représentent plus qu'un salaire dans une famille. Ils génèrent d'autres conséquences que les statistiques ne peuvent pas mesurer mais qui sont évidentes quand on habite en milieu rural.
Une campagne sans paysans, c'est comme un arbre dont on a coupé les racines : elle se dessèche, elle s'affaiblit, elle entre dans une spirale de déclin, et peu à peu disparaissent les industries, les services, les habitants.
L'emploi en agriculture, c'est l'emploi dans nos villages avec ces centaines de milliers d'entreprises qui irriguent notre territoire.
[Le rôle social de l'agriculture]
L'emploi en agriculture c'est une grande richesse et une grande diversité des métiers.
Des métiers qui font aussi appel à une main d'uvre très qualifiée et peu qualifiée.
L'agriculture remplit ainsi parfaitement son rôle d'acteur économique et social.
Au niveau local, comme aux niveaux national ou européen, nous savons nous engager dans des programmes et des partenariats concernant l'insertion, la parité, l'intégration des handicapés, l'alphabétisation, la lutte contre la précarisation.
De plus, avec les partenaires sociaux salariés, la FNSEA a construit un dialogue social riche en agriculture depuis 1952.
Au-delà des intérêts légitimes défendus par les uns et les autres, notre secteur peut être fier d'avoir son régime complémentaire maladie et vieillesse, sa prévoyance, sa commission paritaire nationale pour l'emploi, son fonds de formation, les moyens financiers de sa négociation paritaire, sa gestion prévisionnelle des emplois.
Tout cela, il faut le valoriser et le faire savoir.
[La compétitivité des exploitations]
Mais, pour que l'agriculture reste le premier employeur de France, pour que ce gisement continue à prospérer, il faut impérativement réduire les charges qui pèsent sur les employeurs.
Les exploitations agricoles ne pourront plus rivaliser bien longtemps avec des concurrents qui peuvent conquérir des marchés grâce à un coût du travail beaucoup plus faible que le nôtre.
Ces concurrences menacent la pérennité de nos entreprises. C'est avec amertume et tristesse que nous constatons que de très nombreux producteurs de fruits et de légumes et des viticulteurs vont devoir cesser leur activité
[L'OMC]
La concurrence est un défi prioritaire à relever, nous en débattrons tout à l'heure.
C'est un sujet que vous connaissez bien, monsieur le ministre : vous aviez demandé à Jacques Le Guen, que je salue, de travailler sur les distorsions de concurrence.
Cette question prend une importance particulière en ce moment, alors que se préparent les négociations internationales du commerce qui se tiendront à Hong-Kong en décembre prochain.
Si nous ne faisons rien, si nous laissons entrer toutes les importations, sans aucune régulation, qu'allons-nous y gagner ? Des prix toujours plus bas, c'est certain.
Mais avec ces produits à bas coûts, nous allons surtout perdre des emplois, prendre des risques pour notre sécurité sanitaire, menacer notre environnement.
Monsieur le ministre, les enjeux à Hong-Kong dépassent, de loin, les enjeux agricoles.
Si nous tenons à notre modèle social, il faudra tenir bon à l'OMC.
Et je profite de cette tribune pour le dire aussi solennellement à nos partenaires salariés qui se trouvent tout autant concernés que nous.
[Conclusion]
Monsieur le ministre,
Tout doit être mis en uvre pour soutenir l'emploi en agriculture.
La FNSEA, depuis plus de 50 ans, est la seule organisation représentative des employeurs agricoles. Cette position induit des devoirs que nous entendons assumer dans leur intégralité.
L'emploi est pour nous une priorité.
Avec son dynamisme, sa capacité d'adaptation, son organisation l'agriculture doit se préparer à relever les défis qui s'annoncent.
Je vous remercie.
(Source http://www.fnsea.fr, le 16 novembre 2005)